15 mai 2007
A TOI QUI NE CROIS
A toi qui prêches que le femme n'est pas libre ici... Qu'on se fait avoir. C'est vrai. On bosse et quand on rentre à la maison, on bosse aussi. Tu voudrais que la tienne soit là pour toi, et en même temps qu'elle gagne assez pour que tu gardes ton argent. Je sais que je suis dépensière. Mais c'est pour compenser un manque. Des manques. Tu voudrais qu'elle soit libre et disponible pour tes moindres désirs. Tu sais ce qu'elle a vécu et cela ne change point tes désirs. Cela ne change point tes fréquentations et ce qu'ils te font voir sur leurs portables. Ce qu'ils ont filmé et ce qu'ils ont fait. Toujours la faute aux filles, n'est-ce pas, les salopes ! Toi qui n'es pas d'ici, tu critiques notre démocratie. Tu critiques ce qui est devenu ton pays. Mais faut pas parler du tien.
Tu te sens heurté dans ta fierté d'homme et tu ne fais pas ce que l'homme est censé faire.
Tu critiques mais tu ne construis pas.
Je peux comprendre que tu désires que j'aie un travail à ma vraie valeur mais également tu ne comprends pas que j'ai du mal à faire un enfant avec toi. Car je sais ce que cet enfant deviendra avec toi pour père. Même s'il y peut y avoir de l'amour pour cet enfant. Même si je sais que tu l'aimeras.
Tu peux être patient mais tu ne m'apportes pas la passion.
Tu me peux me consoler mais tu ne m'as pas défendue ni protégée.
Pour toi, ce sont les femmes qui allument. C'est dans ta culture. Pour moi, ce sont les hommes qui ne respectent pas. Les femmes. Même si elles ne sont pas toutes des saintes.
Je connais mes défauts, je sais que je peux être dure et capricieuse, et fermée. Mais je sais que j'ai un coeur en or, prêt à donner tout ce qu'il a.
Où est l'amour dans tout cela ?
Je ne nous vois pas vieillir ensemble. Et surtout sans enfant.
Tu dis que dans la politique ce ne sont pas des saints, et ce soir même, que ce sont des échangistes, qu'ils se baisent entre eux.
Tu m'en veux que la politique prenne le temps que je pourrais te consacrer.
Plutôt que d'être là à t'attendre, avec un bon petit plat et mon corps allumé à tes désirs.
Une femme a besoin de rêver, une femme, ça a aussi des idéaux.
Tu dis qu'ils m'utilisent, qu'ils se foutent de moi. C'est en partie vrai et c'est en partie faux.
Je crois en la politique parce qu'elle fait partie de notre vie de tous les jours et j'ai besoin de cet idéal. Il ne tient qu'à certains que je m'investisse plus...
Je ne pense pas aller très loin, mais j'ai besoin qu'ils me donnent cet idéal. Je n'aurai pas les yeux fermés, et ils le savent.
Tu ne crois pas à la politique, c'est ton droit. Mais tu ne fais rien sinon critiquer.
Alors je ne sais plus que croire.
Je laisse le temps faire son travail jusqu'au point de rupture.
J'ai presque hâte de voir ce point de rupture.
J'en ai marre de presque rien partager avec toi.
J'en ai marre.
Je sais que quoique j'avance comme raison, c'est toujours moi qui ai tort, toujours moi qui m'énerve. C'est toi qui le dis. Comme Ségolène, je te répondrai désormais, que ce n'est pas de l'emportement, de l'énervement, c'est de la colère.
J'ai fait pas mal de compromis. Je n'y arrive plus par certains côtés.
Mon âme n'est plus à vendre.
Je crois que tu le sais déjà.
14 mai 2007
IRONIE DEPLACEE
Strauss-Kahn ironise sur la refondation voulue par Hollande
PARIS (Reuters) - Dominique Strauss-Kahn a ironisé lundi sur
l'appel de François Hollande à la refondation d'un grand parti de gauche, y
voyant un aveu d'échec et une fuite dans les manoeuvres institutionnelles.
Interrogé sur BFM TV et RMC, l'ancien ministre socialiste
des Finances a également jugé que le premier secrétaire du PS était "le
responsable principal" de l'échec du PS à l'élection présidentielle.
"Qui peut être contre refonder un grand parti de la
gauche?", s'est demandé Dominique Strauss-Kahn sur un ton ironique.
"D'abord c'est un aveu, ça veut dire qu'on n'est plus
un grand parti de la gauche, il faut quand même en rechercher les
responsabilités", a-t-il expliqué, ajoutant: "Surtout, il y a
toujours cette tendance de fuir dans les manoeuvres institutionnelles".
"C'est pas ça le problème, le problème c'est que la
gauche au premier tour a fait le score le plus faible qu'elle ait connue depuis
des décennies. Ce n'est pas parce qu'on change de parti, le nom, ça ne change
rien tout ça, c'est les idées qui sont en cause, c'est le fait que nous n'avons
pas attiré les Français", a ajouté Dominique Strauss-Kahn.
Selon l'ancien prétendant à l'investiture présidentielle du
PS, adepte d'un "socialisme du réel", "on ne résout pas ces
problèmes-là par des institutions".
François Hollande a souhaité dimanche soir que des assises
soient organisées après les élections législatives de juin pour refonder un
grand parti de la gauche.
"Qu'est-ce qu'il faut comme nouvelle stratégie ? Un
grand parti socialiste qui couvre tout l'espace qui va de la gauche - sans
aller jusqu'à l'extrême gauche, car l'extrême gauche a son identité - jusqu'au
centre gauche, au centre", avait déclaré le premier secrétaire du PS dans l'émission
France Europe Express sur France 3 et France Info.
Personnellement, tant pis si je dois me répéter, je trouve vraiment ridicule et déplacé dans le temps les remarques faites deci delà par telle ou telle autre personnalité du PS. Je soutiens François Hollande dans le sens qu'il est le Premier Secrétaire du Parti Socialiste et que l'on doit suivre le chef de file. Un peu bécasse, me direz-vous ? Non. Il faut faire les choses en leur temps. Critiquer ainsi, pendant la campagne des législatives est déplacé et ne sert qu'à une seule chose : déstabiliser un parti et ce n'est pas cela qui nous aidera durant ces législatives. Les échéances des élections ne permettent pas les piques comme cela. Apparemment, cela fait un bon moment que Dominique Strauss-Kahn nourrit des ambitions personnelles, au nom des "copains d'abord". Eh bien, les copains, il faut les soutenir, et non pas débattre et critiquer comme cela est fait actuellement.
Le Parti Socialiste a certes, et cela ne fait aucun doute, besoin de réformes. Mais cela n'est pas le moment de lancer de telles attaques. Cela ne permet de supposer qu'elles ne servent qu'à des fins personnelles.
Qui plus est, si les municipales devaient être avancées , cela pourrait être un désastre. Apparemment monsieur Sarkozy a envie de précipiter les choses afin de rafler la mise ! Il est donc plus que primordial de construire très vite un avenir pour le Parti Socialiste, efficace, concret (sinon réel...), mais surtout en béton !
Qui plus est, selon les rumeurs, Estrosi devrait se présenter sur Nice... Car selon d'autres rumeurs (j'ai pas le droit de vous le dire !) !!!
L'avenir n'est pas rose, mes amis, l'avenir n'est pas rose. A nous de faire en sorte que cela change. Sinon, on risque d'être plein de bleus. Moi, j'ai déjà le bleu au coeur...
IL Y A URGENCE !
Un
milliard de migrants d'ici 2050 en conséquence du réchauffement climatique
LONDRES (AFP) - Au moins un milliard de personnes vont
migrer d'ici à 2050, en conséquence du réchauffement climatique qui va
exacerber les conflits et les catastrophes naturelles actuels, et en créer de
nouveaux, prévient lundi dans un rapport une organisation humanitaire
britannique.
Dans ce
rapport intitulé "Marée humaine: la véritable crise migratoire",
Christian Aid émet un "avertissement sans ambages sur le rythme d'accélération
des déplacements de population au 21e siècle".
"Le
nombre de personnes qui ont quitté leurs foyers à cause des conflits, des
catastrophes naturelles et des grands projets de développement (mines,
barrages, ndlr) est déjà étonnamment élevé (163 millions selon les estimations
de l'ONG)", selon l'organisation.
"A
l'avenir, les changements climatiques vont le faire grimper encore plus",
écrit l'ONG, qui demande une "action urgente" de la communauté
internationale afin de prendre de "fortes mesures de prévention".
Elle estime
qu'"au rythme actuel, un milliard de personnes supplémentaires seront
forcées de quitter leurs foyers entre maintenant et 2050", précisant que
le réchauffement climatique va exacerber les facteurs actuels de migration
forcée et accélérer la "crise migratoire émergente".
Selon
Christian Aid, 645 millions de personnes vont migrer à cause de grands projets
(15 millions par an actuellement), 250 millions à cause de phénomènes liés aux
changements climatiques (inondations, sécheresses, famines) et 50 millions à
cause de conflits et atteintes aux droits de l'Homme.
Citant des
données non encore publiées du Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat (GIEC), le rapport souligne que d'ici 2080, entre 1,1 et
3,2 milliards de personnes manqueront d'eau et entre 200 et 600 millions
souffriront de la faim. Chaque année, entre 2 et 7 millions de personnes seront
affectées par la hausse du niveau des océans.
"Nous
pensons que la migration forcée est désormais la menace la plus pressante
contre les populations pauvres dans les pays en voie de développement",
selon John Davison, un des auteurs du rapport.
"L'impact
du changement climatique est la grande, l'effrayante inconnue de cette
équation", s'inquiète l'ONG car de l'envergure de ce changement
découleront des catastrophes d'ampleurs différentes.
Les vastes
déplacements de population "vont alimenter les conflits existants et en
générer de nouveaux dans des régions du monde --les plus pauvres-- où les
ressources sont les plus rares".
"Un
monde avec beaucoup d'autres Darfour est le scénario cauchemar de plus en plus
probable", ajoute l'ONG, insistant sur les déplacements à l'intérieur d'un
pays qui ne sont pas considérés comme des migrations par le droit
international.
Le rapport
met en exergue trois pays qui seront particulièrement concernés par ces
déplacements internes: la
Colombie, le Mali et la Birmanie.
L'ONG,
créée pour aider les réfugiés de la
Seconde guerre mondiale, publie ce rapport à l'occasion de sa
cinquantième collecte annuelle de fonds à domicile au Royaume-Uni. Elle espère
à cette occasion récolter 15,5 millions de livres (22,72 millions d'euros).
Cf Yahoo! News
13 mai 2007
J'BROUTE, J'BROUTE... et schprout !
S'il y en a d'autres qui s'y mettent aussi... Après Blum, Jaurès, Luther King, Mitterrand, oui ! (lire mon post : Non mais à quoi il joue ?)
Donc, selon Nice Matin, Sarkozy aurait adopté des démarches pour la droite tout comme François Mitterrand aurait replacé la gauche bien à gauche, mis à part le fait que Sarkozy, lui, a placé la droite... à l'extrême droite ! Nuance ! Et d'employer NOTRE enseigne : désir... d'ensemble !
Ah non, là, c'est trop, vraiment trop !
A LIRE :
Jaurès, Blum, copains de Mussolini ?
Mardi 13 février 2007
Jaurès, Blum copains de Mussolini .
Pour ceux qui se souviennent du Nicolas Sarkozy nouveau de la Mutualité, gauchiste en diable, ami de longue date de Jean Jaurès et copain de vélo de Léon Blum, du lecteur ancien d’Albert Camus et du compagnon des résistants gaullistes de la première heure, mais qui auraient oublié le Nicolas Sarkozy d’avant, c'est-à-dire l’homme de droite , autrement dit celui d’après demain, une fois l’élection passée, il est bon de savoir que son livre français Témoignage a été traduit en italien pour le compte des éditions Nuove Idee et préfacé par Gianfranco Fini qui dirige l’Alliance Nationale un parti qui descend en ligne directe du MSI le parti fasciste mussolinien. Ledit Fini prétend tourner le dos à son passé fasciste mais en 1994 il écrivait encore : « Mussolini a été le plus grand homme d’Etat du XX° siècle ». Jaurès, Blum et Benito, même combat ?
A LIRE EGALEMENT
Le sarkozisme est un anti-humanisme, sur BETAPOLITIQUE
Et pourtant, un mal le
ronge qui ne quitte pas ses pensées, habite ses mots et corrompt ses
actes : la certitude de son illégitimité. Une illégitimité non pas fondée
sur sa personnalité, son passé ou ses compétences présentes, mais sur les
forces sous-jacentes à son projet lui-même. Que l’on lise ses écrits, que l’on
écoute ses discours ; qu’on les prenne au sérieux, c’est-à-dire au premier
degré – références à l’histoire, à la science, à la morale comprises –, et l’on
comprendra, au-delà de tout psychologisme, ce qui se joue à travers le destin
de cet homme, et sous les apparences d’une énième redéfinition de l’identité de
la droite française.
Nicolas Sarkozy n’est pas
un cynique. Joueur, hâbleur, menteur peut-être, c’est pourtant un convaincu –
d’autant plus efficace et dangereux. Formé au combat politique dans les années
de décadence et de décomposition fratricide du gaullisme, il a appris l’écart
de l’idéal à la pratique, des apparences au réel, des faits à leur mise en
représentation médiatique. Grandi dans l’ombre de Jacques Chirac, il en a
médité la seule leçon – que le pouvoir contient sa propre justification. Héros
négatif et naïf de l’élection présidentielle de 1995, il a compris à ses dépens
que la morale – en l’occurrence, celle de la « fidélité » – était
l’arme suprême de l’immoralité, c’est-à-dire de la raison d’État.
(...)
Ce que Nicolas Sarkozy
pressent toutefois, c’est que cet évangile fait de lui un étranger dans son
propre pays. Étranger à sa culture politique, à ses formes de régulation
sociale, aux idéaux qui structurent ses institutions. Pitoyablement contraint à
citer jour après jour tous les noms glorieux du panthéon national, fussent-ils
liés à la gauche la plus révolutionnaire, pour persuader et se persuader
lui-même de la légitimité « historique » et « nationale »
de son projet ; et en même temps exalté par l’horizon mystique de ce
dernier, jusqu’à le rendre, à la manière d’un télévangéliste appelant à la
repentance et à la mortification, extraordinairement haineux contre tout ce qui
symbolise le vieux monde de l’humanisme et de « l’exception française ».
Mai 68 en apparence, son esprit de jouissance et de liberté ; 1936 et le
Front populaire, malgré les citations provocatrices de Léon Blum ; 1789
plus sûrement, fondement du contrat social moderne.
Ainsi, Nicolas Sarkozy ne
saurait être dupe de l’enthousiasme de ses dévots : ce qu’ils attendent de
lui, ou plutôt de l’icône martiale et inquisitoriale qu’il est devenu, c’est
encore et toujours une trahison. Trahison non plus d’un homme, mais d’une idée
de l’homme – et avec elle, de l’enfant rebelle, du « sans-papiers »,
du malade mental… Elle est bien là, dans la crise de l’universalisme et de la
démocratie représentative hérités des Lumières du 18e siècle, la demande
adressée à l’homme providentiel : qu’il prenne le pouvoir, tout le
pouvoir, pour en assumer seul les brutalités inévitables – tant la culture
politique française est habitée par l’angoisse de la responsabilité collective
face à l’histoire. Un jour sans-culotte, l’autre boutiquier. Voici donc le
peuple souverain, le peuple héritier de la Révolution, déboussolé par une
propagande débilitante, conduit à comploter contre lui-même, pour sa propre
aliénation. À l’heure de la lutte globalisée, du Nord contre le Sud et de
« nous » contre « eux tous », la société française si
profondément attachée à la solidarité sociale, est tragiquement conduite à se
demander si, pour en sauver l’idée, elle ne doit pas se replier dans la seule
arche de la nation. Et, pour en défendre l’accès au reste de l’humanité, s’en
remettre à un tyran shakespearien…
(...)
De fait, la dissolution des
formes anciennes de solidarité par l’avènement du paradigme libéral dans sa
forme mondialisée (et non pas de l’utopie socialiste ou de l’hédonisme, comme
Nicolas Sarkozy, toujours prompt à occulter dans le moralisme les effets bien
réels du capitalisme, feint de le croire) a en effet atteint l’ordre social
jusque dans ses structures anthropologiques élémentaires. L’expérience
collective du travail, le couple, la transmission intergénérationnelle, et
jusqu’à l’identité sociale des individus se sont trouvés menacés par la
réduction de la vie sociale à une compétition permanente. Or, cette remise en
cause des fondements ontologiques des systèmes sociaux a eu pour effet de
générer des mécanismes psychologiques et sociaux de défense identitaire et
symbolique, invisibles sans doute à leurs propres acteurs, mais terriblement
efficaces pour qui se révélerait capable d’en canaliser l’énergie morale
négative. (...)
Par-delà la dénonciation
des « parasites » et des « voyous » et l’exaltation d’une
« France éternelle » qui, elle, « ne brûle pas les
voitures », c’est donc la conception universaliste de la dignité sociale
et des droits de l’individu qui se trouve ainsi remise en cause, au profit
d’une nouvelle segmentation des identités, bâtissant par des actes de violence,
à la fois physique et symbolique, des barrières ontologiques irréversibles
entre les groupes sociaux. Forme de communautarisme évidemment social, mais
habillé de justifications culturelles, séparant d’un côté ceux qui, par leur soumission
ou leur adéquation à la normalisation en cours, auront droit de cité et de
« protection », et de l’autre tous ceux que leur origine, leurs tares
innées ou leur immoralité acquise disqualifie pour cette « dignité »
et rejette dans le non-droit.
L’obsession de notre époque
pour la délinquance, en association avec l’origine ethnique et les formes de
sexualité (voir les fantasmes sur la polygamie au moment des émeutes de 2005),
est emblématique de cette recomposition, morale et biologique à la fois, du
sens des affrontements sociaux. D’un côté, Ben Laden comme nouvelle figure
d’une altérité menaçante, faisant métastase dans les « quartiers » et
appelant soumission à une figure virile et protectrice du pouvoir ; et de
l’autre, le refuge dans des « valeurs » qu’on pourrait tout aussi
bien appeler va-leurres, tant elles tiennent de l’illusion collective ou de la
tartuferie intéressée – ainsi de la manie de « l’authenticité », de
la « tradition », de la généalogie ou encore du ré-enracinement dans
une ruralité mythifiée. Le Front national n’a fait que capitaliser un temps
cette énergie sociale implosive, qui se nourrit des images de la violence d’un
monde réduit à un village par la communication, pour reconstruire dans la
sphère locale réelle un ordre ontologique inégalitaire et xénophobe. Il était
inévitable qu’il se voie disputer cette source d’énergie morale.
(...)
Nicolas Sarkozy serait-il
donc un nouvel avatar de la « bête immonde », un fasciste du 21e
siècle ? Bien sûr que non. Même de cela, il n’est pas un héritier. Mais un
homme déchiré, oui : entre une vague qui le porte et l’exalte, l’aveugle
et l’enthousiasme tout à la fois, mais qui lui promet un destin de tyran des
faibles et de traître à la devise républicaine ; et une aspiration à la
légitimité et à la reconnaissance ordinaires, qui le pousse à invoquer les
mânes de Jaurès, de Blum et des héros de la Résistance, mais n’a rien d’autre à
lui promettre qu’une carrière banale de politicien opportuniste, à l’aune de
ses passages aux ministères du Budget et des Finances, dans une puissance
moyenne à l’écart des grands enjeux du siècle. Incarner une contre-révolution
ou se résigner au conservatisme, tel est le dilemme qui traverse l’homme, et
qui fascine tous ceux qui, à ses côtés, pensent que la trahison est le chemin
nécessaire vers une fidélité plus haute.
Au-delà de la personne de
Nicolas Sarkozy, c’est en effet toute la société qui, par médiatisation
interposée, et dans l’occultation de ce que la gauche a à proposer, se trouve
happée dans cette dramaturgie. Dès lors, on ne s’étonnera pas de voir les
passions fuser de toutes parts et emplir l’atmosphère d’une électricité
menaçante. C’est ainsi Nicolas Sarkozy lui-même, incapable d’assumer la
cohérence de son individualité, de la charge à laquelle il aspire et de la
force historique qu’il prétend incarner, qui construit sa propre
« diabolisation » et appelle à une confrontation avec les forces
déclinantes du mouvement social et les forces inorganisées des exclus de la
société post-industrielle, dont naturellement il se croit certain de triompher.
* * *
Si par malheur le peuple
souverain, trompé par les clercs et ses propres contradictions, enfermé dans le
piège d’institutions de la Cinquième République conçues pour permettre la
concentration des pouvoirs et perverties encore par un système médiatique
hystérisant, lui confiait dimanche les clés du pouvoir, que Nicolas Sarkozy
sache au moins qu’il ne sera pas seul à connaître le secret de son
illégitimité : chaque fois qu’il succombera à la tentation d’attaquer les
Lumières, ce et ceux qu’elles protègent, des voix s’élèveront, des forces se
lèveront pour lui dénier, majorité ou pas, le droit moral d’agir au nom du
souverain. Car les Lumières, n’en déplaise aux apôtres du post-humanisme, ont
peut-être épuisé une forme historique de leur incarnation, elles demeurent au
fondement même de l’aspiration humaine au bonheur, à la connaissance et au
partage, et n’ont rien perdu de leur légitimité morale non plus que de leur
puissance de subversion.
Lyon, le 1er mai 2007
Pierre Cornu et Jean-Luc
Mayaud,
enseignants d’histoire contemporaine
des Universités
Le texte
suivant n’engage que ses auteurs, et non les institutions auxquelles ils
appartiennent. Le monde de la recherche, et spécifiquement les sciences
sociales, ne peuvent toutefois rester muets face à la remise en cause des
règles les plus élémentaires de la vie en démocratie. On ne peut accepter que
la rationalité, les faits ou l’acquis de la recherche, tant en histoire qu’en
sociologie, psychologie ou biologie, soient balayés par la démagogie d’un
candidat et la lâcheté ou l’ignorance des principaux médias, privant les
citoyens des éléments indispensables à l’éclairage de leur vote.
Les
signataires de ce texte appellent tous ceux qui, comme eux, sont attachés aux
héritages des Lumières et croient toujours à leur validité scientifique,
éthique et politique, à rejeter solennellement, avant le 6 mai et après s’il le
faut, le droit de Nicolas Sarkozy, coupable de tromperie et d’abus de pouvoir
caractérisés au cours de sa campagne, à parler jamais au nom de la République
française. L’utilitarisme post-humaniste a trouvé son acteur, nous ne serons
pas ses clercs.
SANS VOULOIR POLEMIQUER
Mais, sincèrement, c'est à ne pas louper !
Source : Cf Yahoo! News
Un article sur Cécilia Sarkozy
aurait été censuré
PARIS (Reuters) - Un article du Journal du Dimanche révélant
que Cécilia Sarkozy n'aurait pas voté lors du second tour de la présidentielle
aurait été censuré par l'actionnaire de l'hebdomadaire, le groupe Lagardère,
selon une information parue sur le site Internet Rue89.
"Selon nos informations, le Journal du Dimanche a
renoncé à publier un article racontant comment Nicolas et Cécilia Sarkozy
avaient passé leur dernier dimanche, le 6 mai, jour du second tour",
lit-on sur ce site fondé par d'anciens journalistes de Libération.
Selon eux, leurs confrères du JDD auraient
"découvert", en consultant le registre du bureau de vote où était
inscrite Cécilia Sarkozy que l'épouse du candidat de l'UMP "n'avait pas
voté".
Le directeur de la rédaction de l'hebdomadaire dominical,
Jacques Espérandieu, a alors demandé à ses journalistes samedi, veille de la
parution du journal, d'appeler Cécilia Sarkozy avant de publier l'information,
indiquent les rédacteurs de Rue89.
Cécilia Sarkozy n'a pas voulu faire de commentaire, ajoute
le site internet.
"A la suite de quoi, plusieurs membres de la garde
rapprochée de Nicolas Sarkozy seraient intervenus", affirme Rue89 qui cite
notamment Claude Guéant, le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy et Franck
Louvrier, son responsable de la communication.
"Finalement, Arnaud Lagardère, patron du groupe
Lagardère, a exigé que l'article soit remis dans un tiroir", affirme Rue
89.
"L'article, illustré d'une photo de la liste
d'émargement, mentionnait également de vifs échanges, dans la soirée (du 6
mai), au sein du couple", précise Rue89.
Le Journal du Dimanche n'était pas joignable dans l'immédiat.
et à lire sur RUE89...
CONSEIL NATIONAL DU 12 MAI
Intervention de François Hollande
La refondation de la gauche :
c’est-à-dire des regroupements, des constructions mais qui ne peuvent pas être
des « mécanos » où il faudrait s’adjoindre et prendre ce qu’il reste du reste
de la gauche. IL faudra le faire sur une ligne idéologique claire et assumée
comme telle.
Le renouvellement des générations
: sûrement ; il a là des prétentions légitimes. Mais aussi le renouvellement des
catégories sociales, des visages et des couleurs.
La question du leadership sera
forcément posée, mais à nous d’en fixer les calendriers, les modalités, la
méthode et la démarche. Pas aujourd’hui en tout cas. Tout sera mis sur la
table, mais veillons à ne pas la renverser.
(…)
Le rassemblement est nécessaire, impérieux. Mais ce n’est
pas une commodité, un arrangement, une combinaison, une contorsion. C’est une
exigence non pas pour nous-mêmes, mais pour protéger les Français. Une exigence
pour ceux qui ont voté pour nous et d’autres qui ne l’ont pas fait mais qui
s’interrogent.
(…)
Je ne laisserai pas se défaire ce que nous avons
construit. Je ne laisserai pas des comportements individuels mettre en cause le
collectif.
(…)
Quant à notre avenir, il ne sera grand que si nous avons
compris le passé, dominé le présent et préparé ensemble le futur qui ne
commence pas aujourd’hui, mais qui dépend de notre capacité, aujourd’hui, à
faire face, à être fiers et, en même temps, au service de nos concitoyens.
Merci, monsieur Hollande de nous rappeler que nous devons rester fiers, sans vouloir bomber le torse, mais en faisant ce qu'il y a à faire en temps voulu !
Intervention de Ségolène Royal
Je dirai simplement quelques mots pour dire aussi que tous
ces applaudissements sont destinés aussi à tous les militants, les citoyens qui
se sont formidablement mobilisés au cours de cette belle campagne.
Vous dire aussi la fierté d’avoir conduit cette campagne, désignée par 60 % des
militants socialistes, je voudrais souligner la très forte mobilisation dans
les fédérations, la mobilisation des militants, bien sûr, mais aussi celles des
partis alliés qui nous ont rejoints, qui nous ont soutenus dans cette campagne,
tous les élus qui ont également été en première ligne de ce combat. Nous avons
vu des salles pleines à craquer, des citoyens enthousiastes, des citoyens
mobilisés, et aujourd’hui c’est une force qui s’est levée, même si le combat ne
s’est pas terminé comme nous l’aurions souhaité. C’est une force qui s’est
levée de 17 millions de voix.
(…)
Je voudrais ici dire très simplement que j’entends ici ou là
des interprétations de la défaite, certaines justes, bien sûr, d’autres
dérisoires, et d’autres inutilement blessantes, mais je crois qu’aujourd’hui le
temps n’est pas aux polémiques. Je dirai pour ma part ce que j’en pense après
les élections législatives.
(…)
Je crois que la question, pour nous socialistes, c’est
d’être vrais et de réaliser, d’incarner le socialisme du réel, c’est ensuite
d’être cohérents, et j’allais dire disciplinés, même si ce n’est pas un mot
fréquemment utilisé parmi les socialistes. Et je pense que pour l’avenir, sans
anticiper les échéances, il est clair qu’il faudra réformer notre calendrier.
Je n'apprécie pas la petite "pique de monsieur Strauss-Kahn, un peu plus tard sur les "réalités" et personnellement, je suis plutôt fière que Ségolène continue le combat, alors que d'autres demanderaient qu'elle fasse comme Lionel Jospin. Quelle erreur se serait !
Intervention de Dominique
Strauss-Kahn
Alors les causes ? Est-ce que c’est le moment ? J’entends
bien tout le monde qui dit : est-ce que c’est le moment de discuter sur les
causes ? Parce qu’on a les copains, tous, qui sont dans le combat législatif.
Et d’un autre côté, c’est parce qu’il y a le combat législatif que je crois
qu’on ne peut pas faire semblant de ne pas regarder les causes. Quelqu’un a dit
tout à l’heure : ce ne peut pas être le troisième tour de la présidentielle.
Oui, c’est le troisième tour de la présidentielle, il aura exactement les mêmes
conséquences que les deux premiers.
(…)
Et moi, je voudrais que ce soit à ça qu’on se consacre,
bien sûr dans les semaines qui viennent, la bataille des législatives, moi
comme les autres, on sera disponible pour aller dans la mesure du temps qui
existe, défendre les copains un peu partout, là où on peut aider à gagner des
circonscriptions, mais au-delà de la bataille des législatives, on ne peut pas
s’endormir.
Je vous laisse chanter la célèbre chanson de Georges Brassens :
Non, ce n'était pas le radeau
De la Méduse, ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports
Il naviguait en pèr' peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord
No comment !
Pour lire la suite :
NISSA 2008
Adieu...
Mon coeur est serré par une annonce faite par Garibaldo qui a décidé d'arrêter son blog.
Un blog que j'appréciais par dessus tout car il était si varié et pouvait aborder tant de thèmes, qu'ils soient politiques ou plus généralistes, avec des coups de gueules, des sensibilités qui ne pouvaient me laisser indifférente.
Nissa 2008 a vu le jour le 5 septembre 2005, je ne le connaissais pas encore. Je n'étais pas branchée blog en ce temps-là ! Quel dommage ! Combien de posts ai-je manqué, combien de richesses ! Combien de partages !
Le 30 novembre 2006, suite à un grand succès, un deuxième blog avait été créé afin de continuer sur sa lancée, et son succès !
Non seulement donc des posts de toute richesse abordant des thèmes variés, mais également des liens à foison, des posts "rafraichissants" !
Et des après-posts coup de coeur pour des sujets glanés deci delà...
Que de richesses donc, mais cela semble fini. Et j'en suis triste, si triste que j'ai voulu lui rendre hommage, pour le remercier de tout, et de rien, de nous avoir apporté tout cela. Au revoir Garibaldo, tu vas nous manquer...
Et c'est pas beau de mentir, même s'il y a des blogs très riches en politique, comme tu le dis, il n'y en a pas comme le tien !
Je ne te connais pas et je te tutoie, c'est pour dire !
CENDRA
12 mai 2007
COLERE COLERE COLERE
Le viol s'est passé en 1998. Le mec qui m'a violée possède un garage au 23 rue Dabray, 06000 NICE. Il se fait appeler Marco. Il porte toujours une casquette pour cacher qu'il est chauve.
Il peut m'attaquer en diffamation pour mettre ça sur mon blog. Je l'attends. Il peut me menacer. Ou je ne sais pas quoi. Je l'attends.
je veux juste lui dire qu'il est un connard, un violeur et qu'il a eu énormément de chance que je n'aie pas porté plainte.
Moi, je ne veux pas vivre sans l'avoir dit.
C'est fait.
DELIBERATIONS ELECTIONS CONJUGALES
Faut que j'arrête de tourner le dos à la vie.
Elections 96. Après quatre entrevues et délibérations dans un couvent du désespoir, vote à l'unanimité : mariage.
Neuf années de vie commune après deux années de séparation dès le début. Batailles pour un couple dépareillé dont les différences me seyaient pendant un temps. Temps de séparations, disputes, réparations. Voilages de face.
Vies disparates et opinions divergentes.
Voilages de face.
Espoir d'amour, espoir toujours. Gentillesse. Compromis. Rêves.
Voilages de face.
Les différences s'accroissent, la vie me heurte. Il se voile la face. l'homme est décevant. Je me déçois.
Voilages de face.
Egocentrisme des deux côtés : deux chemins différents, deux visions différentes, deux crédos différents, différences. Valeurs différentes. Compromis.
Mon voilage de face.
Il croit qu'il peut me changer.
Illusions perdues.
C'est pas forcément de sa faute, pas forcément de la mienne, sauf si...
Voilages de face.
C'est pas en se fermant les yeux qu'on arrive à prendre des décisions. C'est pas en remettant à plus tard que les choses changent d'elles-mêmes.
C'est pas facile.
Il ne suffit pas de se poser des questions, mais de se poser les bonnes questions, en toute objectivité, c'est pas évident. Quand on a déjà parlementé avec soi-même sur les pourquoi du comment de la chose et que l'on arrive toujours au même résultat : ne pas avoir la force ou le courage de prendre LA décision, celle qui vient à l'esprit, la décision raisonnable et raisonnée et recommencer, et recommencer, en trouvant toujours un compromis, une excuse.
Voilage de face.
Un couple, une vie, ce ne sont pas des statistiques, des chiffres que l'on aligne et que l'on analyse. On peut à la rigueur compter le nombre de fois où l'on a vraiment été heureux. En discuter mais les réponses venant de lui sont toujours les mêmes : c'est moi.
Le pire, c'est qu'il a raison. C'est moi. Si je n'avais pas vécu ce que j'ai vécu, et si j'avais des convictions réelles, une foi en des valeurs que je veux miennes, alors, je l'aurais quitté depuis longtemps. Je ne l'aurais même pas rencontré.
Oui, c'est moi ! Lui, il m'a épousée avec les valeurs qui sont les siennes, et les valeurs de sa culture d'origine. Où l'on bâtit l'amour jour après jour. Mais il n'y a pas d'amour au départ. Alors, c'est un peu un amalgame de raisons qui font qu'il m'a choisie. Je pense qu'il m'aime. Certains regards, cela ne trompe pas. Et puis, rien ne le retiendrait près de moi aujourd'hui. Les hommes sont beaucoup plus libres que les femmes pour cela. La femme, à partir d'un certain âge, a plus peur de la solitude.
J'ai peur de la solitude, bien sûr. J'ai fini par m'attacher aussi. Tout n'est pas mauvais !
Mais, dans ma culture, l'amour existe avant le mariage, et, au fil des années, se fortifie, se transforme en quelque chose de beau. Il n'y avait pas cela au départ. il y en a un peu. Mais, le temps passant, la maturité venant, j'en viens à me poser des questions. Se battre sans arrêt pour les choses, sur les mêmes thèmes, ça devient lassant. Que rien ne change, ça devient lassant. J'ai encore des rêves, sur l'amour, et ils ne lui ressemblent pas. Je ne sais pas ce que c'est, l'amour, un couple : mes parents ne m'en ont pas donné une bonne image. Donc, je ne peux savoir sur bases construire un amour.
Il ne reste donc que moi. avec mes déchirements, mes doutes, mes fois.
Il ne reste que moi, sur la route, et les larmes qui coulent viennent d'un coeur serré. Parce qu'il ne sait pas ce qu'il y a de l'autre côté. De l'autre côté de la décision. Quoique... déjà, je l'ai mis dehors, il ne me manquait pas tant que ça. Mais comme il ne m'arrivait rien de meilleur, eh bien, retour sur le passé...
Je ne sais pas.
Je ne sais pas ce que je sais déjà.
Ecrire là ce que j'ai au plus profond de moi, c'est dingue Internet !
Mais j'ai trop mal. Il ne me reste que la musique pour me consoler de ces larmes qui coulent pour que j'aie moins mal. Et de savoir que quelqu'un peut lire ce message. Et qu'un autre puisse comprendre, parmi ceux que cela va faire sourire.
De temps en temps, il faut se souvenir qu'un blog est une page web personnelle.
Eh bien splash... mes sentiments en vrac sur la toile du monde. On achève bien les chevaux...
Seules mes larmes, vous ne pouvez les voir...
Ho... Cendra !