16 juin 2007
LE SEANCHAI
12 avril 2007
Ecoutez quand vous lisez... : LoveOfHeaven2
"Seanchai" is pronounced quite simply "Shana-key"
(D'après un vrai conte...) mais pas la suite !
Le seanchai a tout pouvoir. Le réel pouvoir de l’irréel ou du réel.
Il y a bien longtemps (juste dix-huit heures et trois minutes à peu près), l’inspiration fut venue.
Bien qu’inattendue, elle ne causa aucune surprise. Juste une admiration de la talentueuse plume, bien que sans couleur involontaire ou d’origine.
Le seanchai décida de réagir, son cœur empli de contes de lointaines terres de non origines.
Un homme, qui s’appelait Curithir, vivait avec son père dans
un village au bord de la mer. Sur la côte, s'élevait un monastère et des
pierres se dressaient aux alentours, se levant vers les astres. A intervalles
réguliers, les cloches de ce monastère résonnaient dans le paysage de rêve.
Comme à chaque tombée des brumes de la nuit, s’élevaient des
chants monastiques, louant le Père.
Les vagues se jetaient contre les pierres et les brossaient à chaque passage de leurs lames tourmentées.
Dans les apparences les plus trompeuses, le calme endormissait le village, plus rien ne bougeait, excepté le chien de garde de la famille royale. La patte gauche levée, les oreilles dressées, il s’approcha de la mer et son regard de braise aperçut des navires étranges au large.
Il s’empressa d’alerter la famille royale. Curithir réveilla
son père et ses frères de sang et coururent à l’extérieur de leur demeure quand
un cri surgit de la nuit.
Le père se tenait le bras gauche d’où coulait un flot de
sang. Il dit à ses enfants : « ne craignez point la mort comme
les Vikings le font mais écoutez… ». D’un endroit tenu secret, il saisit
un glaive, incrusté de pierres précieuses et ciselé d’argent. Les pierres
brillaient de mille feux. « ce glaive est authentique et nous a longtemps
servi. Comme je vous l’ai déjà conté, vous êtes les pâles descendants d’une
longue lignée de combattants des camisoles rouges. Ce glaive vous rendra
invincibles. »
Après ces mots, le père mourut.
Curithir se saisit du glaive, se l’appropriant sans se demander s’il lui était personnellement destiné. Ses frères et lui s’avancèrent vers la côte, pleins de rêves de victoires. Les Vikings avaient déjà causé maints ravages.
Comme ils s’approchèrent de la rive, le soleil glissant sur les rocs vers la ligne de l’horizon, leurs rêves s’accrurent, les rendant immortels…
Il est vrai, cependant, que l’aube éveille l’esprit à la mortalité. L’Esprit Saint, resté pur, devait avoir mis le soleil dans les cieux afin que chacun ait la possibilité et le courage de voir sa mortalité et ses faiblesses.
Les frères se préparèrent à un long voyage afin de débusquer leurs ennemis. Curithir savait que désormais, il n’existait plus que comme guerrier servant son roi, et ne mourrait ou ne vivrait que pour le servir.
Son incarnation était complète, où le doute n’avait aucune place.
Ils se mirent donc en route et à la tombée de la nuit, établirent leur camp. Soudain, Curithir, quand la nuit fut tombée, leva la tête et tendit les deux oreilles (parce qu’il était un peu sourd) : une voix, sur un air de harpe s’élevait dans les abois….
« l’amour du paradis
Soit avec vous…
L’amour des saints
Soit avec vous… »
Il s’étonna, il ne comprenait pas.
«l’amour des anges
Soit avec vous
L’amour du soleil
Soit avec vous… »
De plus en plus intrigué, Curithir, avança dans la nuit. Il suivit la voix, de ses deux pas… mais le chant s’éteignit et Curithir se retrouva seul dans la nuit, une nuit froide…
Une créature posa son regard sur Curithir. Il s’en senti ragaillardi… Ses frères étaient trop loin… La femme tenait en ses mains la harpe de rêve mais sa voix s’était tue… Le regard du Prince lui plut. Mais… effarouchée, elle s’enfuit…
Curithir rejoint ses frères et la pensée de cette femme étrange ne le quittait plus… dans sa réalité. Dès l’aube, ils repartirent affronter leurs ennemis. Ils réussirent à libérer moult populations qui lui vouèrent une passion peu commune. « Vous êtes notre espoir ! » Les frères quittèrent la population qui, apparemment, n’avait pas souffert de l’ennemi.
De nouveau sur la route, toute la sainte journée, ils se reposèrent à nouveau dès que le jour fut tombé. Splash…
Et la voix se fit à nouveau entendre… Sur une mélopée de harpe, une voix envoûtante qui se diffusait par les cieux étoilés…
Curithir leva les yeux et vit un navire passer au-dessus de lui comme s’il était porté par les vagues… la femme mystérieuse apparut à nouveau. Curithir lui sourit. Mais il sembla qu’elle ne le vit plus et s’envola à nouveau. Légèrement énervé, Curithir se leva brusquement et marcha, la tête dans les étoiles. Zut ! il était en train de rêver.
Le matin, décidément, se leva à nouveau, et le troupeau de frères s’en alla en guerre. La bataille fut rude. De nombreux décès furent à signaler. Les croque morts étaient débordés. Ils avaient trop à se mettre sous la dent !
Curithir n’entendit plus la voix de Liadain (ben ouais, c’était son nom), il la crut morte. En fait, il était devenu complètement sourd.
Et elle (Liadain), persuadée de la même chose (qu’il était mort) alla se réfugier dans un monastère (pff, y’a jamais de mystère !), elle s’agenouilla et chanta dans son langage :
« Dia dha mo chaim
Dia dha mo chuairt
Dia dha mo chainnt
Dia dha mo smuain… »
…
« Dia dha m’bhiot-bhuan »
Elle ne voyait pas. Elle ne voulait pas voir…
Elle voulut en finir, le quitter à tout jamais… l’enlever de son esprit. Elle espérait y réussir.
Curithir ne pensait pas qu’elle pouvait en avoir un ! Les femmes sont des êtres de beauté, aux talons aiguilles, aux yeux bandés… Il avait été élevé dans la plus pure tradition… mais elles étaient encensées sinon sensées…
La fin de l’histoire, dit le seanchai, essayez donc de la trouver !
Le seanchai a tout pouvoir. Le réel pouvoir de l’irréel ou du réel. Ne l'oubliez pas. Il fait le fil de l'histoire, les tenants et les aboutissants...
Il avait oublié les frangins !
Où sont-ils passés ceux-là ? D'abord, le seanchai dit : n'oubliez pas que les histoires de famille comportent toujours des secrets... Des secrets d'alcôve, des secrets de femmes, des secrets... de paternité !
Le seanchai ajouta que, souvent, l'esprit de ceux qui écoutent est dispersé et n'ont que leur propre vision de la chose. Que souvent, par expérience il le savait, ceux qui écoutaient étaient sous l'emprise de leurs propres rêves et ne savaient discerner l'image qui émanait de leurs esprits et celle que lui, pauvre seanchai, contait à tous vents !
Le secret d'alcôve, c'était que tous les frangins donc, n'avaient pas le même père ! Il est coutume de penser que ce sont les hommes qui batifolent à tout va, mais, de ce temps-là, les dames s'ennuyaient dans leurs châteaux !
Si Liadain se morfondait dans son monastère (pas un couvent...), les frères, qui avaient un fort esprit, vif et perçant ne comptaient pas dormir de sitôt : la guerre n'était pas finie.
Vaillants, mais sans le glaive incrusté de pierres précieuses, ils décidèrent de repartir à la conquête de leur territoire pour défendre les populations, qui, rappelons-le, n'avaient pas l'air traumatisées...
Les populations, cela faisait longtemps qu'elles étaient blasées, qu'on ne voyait plus leurs intérêts, qu'elles n'avaient d'intérêt que lorsqu'ils (les nantis) en avaient besoin... Ils puisaient dans leurs ressources comme bon leur semblait... Mais si peu réagissait...
Liadain, toujours dans le monastère, s'interrogeait sur le sort de Curithir, qu'était-il donc advenu de lui. Elle avait vu en lui un vaillant guerrier sorti du bout de l'horizon, là où la terre et la mer se rencontrent. Là où seul le soleil osait s'aventurer à la fin du jour. Elle croyait en des valeurs qu'elle ne pensait plus de ce monde : le courage, la sincérité, les valeurs...
« Dia dha mo riaradh
Dia dha mo shuain
Dia dha mo m'anam siorraidh
Dia dha m'bhioth-bhuan… »
…
« Dia dha m’bhiot-bhuan »
Elle souffrait de tant de perversités, de trahisons, de peu de foi en l'être !
Ô Liadain, ton guerrier n'est point mort, murmura le seanchai, il est au fond d'une forêt pleurant ta propre mort !
Métapmorphosée, elle le fut !
Soudain Liadain se leva... Du sombre monastère, elle leva les yeux vers le ciel. Quelque force venait du ciel, de là où les âmes qui avaient fini leur parcours sur le long périple des vies, finissaient par se lover au creux des anges.
Et c'est alors que Liadain, qui a dû s'appeler Jeanne dans une autre vie, quitta le monastère, non sans dire adieu à Finishair, le préféré de ses moines...
La vie monastique n'était pas faite pour une descendante des plus grands guerriers celtes ! Elle marcha, de longs jours, au travers de forêts dont les cimes cachaient le ciel. Au détour d'une clairière parsemée de petits animaux, elle vit un jeune berger, nommé Tudur. On dit que cet homme était devenu fou au chant d'une cithare... Il n'écoutait plus la musique des autres, le discours était devenu sa passion, son charme aiguisé, son alibi déguisé, qu'il allait dispenser dans les demeures alentours...
Liadain décida de se reposer un peu, charmée de ses belles paroles. Elle avait toujours fui les paraboles, préférant le langage des rues, les conteurs d'un soir, les manants des villes, ce serait pour plus tard...
Elle se posa délicatement contre un arbre, adossé lui-même à une falaise qu'elle n'avait vue venir, tant la forêt était dense !
Tudur ne prêtait aucunement attention à la vraie personne de Liadain. Mais à l'opportunité d'une rencontre, qui, apparemment, changeait un peu de ses connaissances habituelles.
Le ton se fit léger, la plaisanterie chatouillait leurs lèvres.
Le temps passa. Liadain s'attardait.
La petite troupe anodine d'animaux des bois allait et venait autour d'eux. Souvent, Tudur se levait pour aller caresser tant l'animal tant flatter le roi de la forêt... Et de disparaitre de temps en temps...
Soudain, dans le murmure des ouailles du pays vaquant à leurs occupations nocturnes pour une "future affaire", une chouette se leva brusquement d'un arbre tapi au creux d'une colline avoisinant le village...
Liadain leva les yeux au ciel.
Sa prière fut autre. Elle pensa à tous les coeurs meurtris de la terre, à toutes les âmes blessées de l'univers, à tous les êtres en errance sur ses propres terres. Elle savait que différents souverains étaient à la conquête de ses terres et des terres de Curithir. Elle savait cela depuis longtemps déjà. Elle avait pris position, pour défendre son peuple, et elle s'aperçut tout d'un coup qu'elle faisait fausse route. Curithir, elle y pensait. Mais où était-il réellement quand son peuple souffrait ? Tudur, pourtant si proche des âmes alentours ne s'en souciait guère plus. Shenkin, guère non plus. Tant de prophètes, sous de faux habits, se pourvoyaient dans les méandres de ses terres...
Ô seanchai, toi si noble, ne pourrais-tu y changer quelque chose ?
« Dia dha mo riaradh
Dia dha mo shuain
Dia dha mo m'anam siorraidh
Dia dha m'bhioth-bhuan… »
…
« Dia dha m’bhiot-bhuan »
Et son chant reprit, face au silence de la nuit, face au manant de la vie.
Une voix lui répondit, sortant du fond de la forêt, comme une mélodie trainante et profonde, le long des bois et des clairières, se répercutant contre la falaise, pour mieux se faire entendre.
"Je ne peux, Liadain, changer le cours des choses qui ne sont miennes. Je ne peux que changer la façon de les rapporter. Les choses, les gens qui te touchent, tu ne peux changer leur destin. Il leur appartient. Tu ne peux que discourir avec eux, les entendre, les soutenir. Mais n'oublie pas : leur vie n'est pas ta vie. Toi seule tient les rênes de ta vie entre tes mains. Ne te trompe plus de chemin. Tu es assez sage et avisée pour cela. Il t'appartient d'ouvrir les yeux, et, quand tu auras ouvert les yeux, de t'accepter comme telle, ni plus ni moins importante que qui que ce soit. Et, cela, les soi-disant "grands" de ce monde l'ont oublié. N'oublie pas.... (la voix se fit lointaine) N'oublie pas que chaque être est unique en ce bas monde et que chaque être a sa propre lumière à apporter... N'oublie pas, n'oublie pas...."
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Le seanchai dit : "j'en reviens aux frères. Frères ou frères ennemis, ennemis ou frères, les histoires de famille c'est plutôt complexe." Pour rappeler un peu l'histoire, les frères n'avaient pas le même père. Ce qui compliquait l'affaire du seanchai, qui tentait le tout pour ne pas se mélanger les pinceaux.
Un des frères, au regard sombre, aiguisé et malin (du moins le croyait-il), sa chevelure était sombre, son sourire était narquois, il portait un casque noir, qu'il enlevait de temps en temps, selon le temps. Il était jeune, les dents acérées à souhait par le désir de pouvoir. Son nom était Hans Da Balanca. Pas les mêmes origines, ce nom, que celui de Curithir. Pas un celte ? Mais il faut savoir que l'origine des Celtes n'est pas de Bretagne ou d'Irlande mais d'Europe Occidentale, près des sources du Danube. Ce qui expliquerait ce nom bizarre...
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"N'oublie pas.... (la voix se fit lointaine) N'oublie pas que chaque être est unique en ce bas monde et que chaque être a sa propre lumière à apporter... N'oublie pas, n'oublie pas...."
Liadain se mit à frémir. elle se sentit soudain menacée. La nuit, le silence, et cette voix, presque devenue sourde, tapie dans le temps futur ou présent de sa vie... Elle eut soudain peur.
16-06 (Clic droit pour écouter) incantation
Elle leva un à un les voiles qui obscurcissaient son esprit. Une musique s'éleva du fin fond de la nuit dans la forêt. Elle entendit à nouveau cette voix :
"N'oublie pas.... (la voix se fit lointaine) N'oublie pas que chaque être est unique en ce bas monde et que chaque être a sa propre lumière à apporter... N'oublie pas, n'oublie pas...."
كاروانسرا
Etre sombre, être de lumière
Vagabond élu des rivières
Chantre des âmes qui se confondent
Aux ivresses des cimes blondes
Enfant des anges déchus, pâle reflet
Pourfendu à l'orée
Du devenir et de l'être
Visage à la fenêtre
Du rêver et de l'encens
Je t'entends...
Tu es le repos de mon âme tourmentée
Tu es la dune, tu es la jetée
Tu es le rêve, tu es le réel
Tu es l'éphémère, tu es l'éternel
Le chant se fit plus certain, plus présent, plus profond... Caravanserai
Etre d'ombre, être de lumière
Poète élu des chimères
Chantre des âmes qui se confondent
Aux ivresses des cimes blondes
Enfant des anges déchus, pâle relent
Dégagé des armes du temps
Du devenir et de l'être
Visage collé à la fenêtre
Du rêver et de l'encens
Je t'entends...
Tu es le repos de mon âme déchirée
Tu es la lune, tu es la croisée
Tu es le rêve, tu es le réel
Tu es l'éphémère, tu es l'éternel
"N'oublie pas.... (la voix se fit lointaine) N'oublie pas que chaque
être est unique en ce bas monde et que chaque être a sa propre lumière
à apporter... N'oublie pas, n'oublie pas...."
Liadain, frémissante, continua d'enlever, un à un, les voiles sombres que généraient les bruits alentours : la guerre, les silences, la nuit... et se leva...
La guerre battait son plein. Rage acharnée d'une lutte sans merci. Il n'y avait que le sang bleu qui ne coulait pas. Les frères étaient séparés en deux principaux groupes.
Hans alla rejoindre Curithir qui semblait avoir recouvré l'ouïe. Partiellement, faut-il l'espérer.
Un autre frère, Maewyn Caravven alla rejoindre Tudur dans la forêt, pour réunir un conseil. Sa bataille sur le flanc central du domaine était terminée. Il avait été battu à plate couture. Il avait essayé d'en sauver les meubles, comme on dit, en langage des rues. Mais rien à faire. l'ennemi était implacable. Les meubles n'avaient pas été sauvés. La population livrée à l'incertitude certaine. L'horizon à l'ombre des rumeurs. L'avenir à la dernière échéance.
16 mars 2007
HISTOIRE D'HAUTRE
C'est l'histoire de la planète HAUTRE.
Un monde merveilleux où régnaient la paix et l'harmonie. Apparemment.
Le peuple, les Hautriens n'étaient pas forcément des plus heureux mais ne faisaient pas partie des peuples les plus mal lotis de la galaxie SIPHARDS2. Le soleil chauffait agréablement leur douce planète, l'air était à peu près respirable car ils avaient trouvé de nouveaux moyens de transports moins polluants. L'industrie, depuis longtemps, n'était plus implantée sur leur planète, mais sur des planètes connexes. L'eau coulait non pas abondamment, mais suffisamment pour abreuver la population.
Ils avaient tout pour être heureux.
Mais...
Il y avait seulement des petits Frixions (petits êtres bizarres qui s'entrechoquaient continuellement), et cela ne pouvait être résolu par de la science. C'était, en fait, de l'art véritable. Seul un être venant d'une autre planète pourrait calmer la brèche, la fougue, l'emportement de ces Frixions.
Comme dans toute galaxie, tout univers, comme sur toute planète, comme le jour et la nuit, la dualité créait les Frixions.
Ces petits Frixions, comme tous les êtres, avaient un nom. Ils étaient deux bandes de Frixions en fait : les Dalmatto et les Nallerd...
D'où venait l'appartenance à l'un ou l'autre des clans ? Cela dépendait du hasard des rencontres, de là où les Hautriens étaient nés, où ils habitaient... Ils étaient différents, mais pas tous. Parfois, c'était flagrant, non pas forcément par le physique mais flagrant surtout, de par la nature de leurs pensées... Parfois, c'était difficile de les distinguer !
Beaucoup d'Hautriens étaient gênés par l'existence de ces frixions. D'autres trouvaient cela amusant... Et d'autres enfin étaient dedans.
Mais... vous saurez la suite de l'aventure extraordinaire de ces petits êtres... prochainement...
06 mars 2007
LA LEGENDE DE DEIRDRE
Il y a longtemps, en Irlande, Le roi Connacher de la famille Ulster se tenait sur son trône. Le jour pâlissait et c'était le début de Sanhain. Plus d'un millier de personnes étaient réunies là pour une nuit de fête et de joie. Seul le Druide se tenait à l'écart à l'écoute de l'autre monde. La femme du chantre du roi, Elva, attendait un heureux événement. Ils étaient tous deux assis et se parlaient doucement, un peu à l'écart.
Le roi allait faire un signe pour que la cérémonie commençât mais, tout-à-coup, un cri perçant jaillit. Tout le monde eut peur. Mais le roi calma la foule. Le druide s'avança vers le roi et le couple. Il dit "j'ai observé les nuages, l'âge de la lune, et les positions des étoiles cette semaine". Il plaça sa main sur le ventre de la femme et annonça que cet enfant serait une fille, puis une femme très belle. Elle s'appellerait Deirdre. Si belle que tous les rois de toutes les tribus d'Irlande se battraient pour l'épouser. Ce serait vite la confusion et le désastre.
Le druide se retira à nouveau.
Certains suggèrent de tuer l'enfant mais le roi dit "Je l'élèverai dans un lieu protégé et je l'épouserai pour ses 16 ans. Ainsi, il n'y aura point désolation ni guerre."
Ainsi, l'enfant nacquit et le roi fit construire une maison où elle fut élevée et instruite par Levercham, conteuse du roi. la jeune grandit. Ses cheveux étaient couleur de feu et sa peau couleur de miel. Sa beauté était sans égale. Lors de ses 15 ans, Levercham lui annonça qu'elle devait épouser le roi avant ses 16 ans. Levercham vit la détresse de la jeune fille qui soupira et refusa de manger.
Un jour, alors qu'elle était à la fenêtre, elle vit un jeune homme aux cheveux bruns ramasser une pomme. cet homme qu'elle avait vu en rêve la nuit dernière... Cet homme, elle le savait, était l'homme qu'elle devait épouser...
Un jour qu'elle se promenait dans la forêt, elle rencontra à nouveau ce chasseur, accompagné de deux autres hommes. Agenouillée, elle leva les yeux vers lui, puis, lentement se leva et l'embrassa. Elle lui expliqua qui elle était et qu'elle devait épouser le roi, contre son gré. Et qu'il devait l'emmener loin d'ici. Le jeune homme, Naois, prit conscience de qui elle était Il trembla mais l'emmena dans sa famille qui l'accueillit mais craignait pour leur frère.
Ils s'enfuirent en Ecosse. Ils vécurent heureux pendant de nombreuses lunes...
Le roi Connacher décida d'octroyer son pardon et de permettre au couple de rentrer en Irlande. Malgré une vision funeste de Deirdre, ils décidèrent de rentrer.
Le roi envoya un émissaire, puis, lui demanda ce qu'il en était de Deirdre. L'homme répondit qu'il n'y avait de plus belle femme... De rage, le roi envoya des hommes pour tuer Naois et ses frères. Ils échouèrent dans leur tâche. Il demanda alors au druide de faire quelque chose. IL tenta plusieurs fois de les tuer en déchainant les éléments. Il échoua. Mais, finalement, il fit s'élever des rocs si pointus que les hommes moururent l'un après l'autre. Et les rochers s'effacèrent pour laisser place à une verte plaine...
Le roi fit quérir la jeune femme. Deirdre, noyée de douleur, fut enfermée dans le château du roi et se laissa mourir petit à petit...
On peut encore entendre son chant :
In skies of frozen snow
Where winds of sadness roam
Red sun's burning low
You were my home
Where I would go
In green fields
Now unknown
Your name upon
The standing stone
Love invites
One last call
When death from life begins to fall
The streams no longer go
The tides of distant seas
No love can grow old
Without memories
Your arms my home
Where I would sleep
Tears
Now unfold
How can I now
Alone grow old
Dusty stars
Shed their lights
When death from life
Slips silently to the night
Que vous pouvez écouter (faire un clic droit et "enregistrer sous"... et puis ouvrir) : 11_Lament