20 mai 2007
PETITS TOURS DE... BLOGS !
Allez, et si on en faisait un pain non pas quotidien mais régulier ? Il y a tant de richesses sur le net :
Allez, j'aime toujours aller pêcher l'info chez Jocelyne ! Allez vous réveiller les méninges avec :
SARKOZY à Toulouse. EADS
L'amitié, avec Tiphaine, je parle de la VRAIE amitié, celle soudée par les années : Amitié
Une idée qui décoiffe, avec Elodie Jomat : l'affiche participative
Patrick Allemand qui nous parle d'un scandale du BTP et les prix qui grimpent qui grimpent (!), et la décision du CHU de Pasteur d'arrêter le chantier et de rendre publique la situation : BTP : Stopper la dérive
Je n'ai pas pu choisir, même si je pencherais plutôt pour My blueberry nights, Patrick Mottard nous fait découvrir le 60ème Festival de Cannes, où l'on apprend "à ne pas se la jouer" : Festival
Ne me dites pas que c'est Sarkozy qui va y arriver... Je vous laisse découvrir : (Espérons quand même)
Le merveilleux site de l'observatoire...
Et toujours, mes albums photos !
MEDIAS, FINANCEMENT ET INFLUENCES
Article du 28 avril 2007
Les méfaits de la concentration des groupes de presse se
font en effet de plus en plus sentir. Vous ne le savez peut être pas, mais en
achetant Le Figaro et TV Magazine, vous achetez à un seul et même groupe: SOC
Presse. Si vous achetez Le Bien Public (quotidien de Côte d'Or) et le Dauphiné
Libéré (son équivalent en Isère), vous donnez de l'argent à l'Est Républicain.
Si vous êtes plutôt Muze ou La Croix, c'est Bayard que vous rémunérez.
(…)
Cette concentration signe tout simplement l'arrêt de mort
de la presse indépendante, la fin de la pluralité, le premier pas vers une
sorte de pensée médiatique unique.
(…)
Le monde de l'information est dominé par l'argent.
Que l'on ne s'étonne pas avec une presse régionale de si mauvaise qualité et
une presse nationale formatée, que les ventes soient en chute libre... et que
le cercle vicieux continue. Un journal en difficulté ? Il se fait
immédiatement racheter par un autre groupe de presse, plus puissant, qui au
besoin le transformera, négligeant son passé et sa vocation (exemple de France
Soir).
Mais ce n'est pas le plus grave.
Le problème majeur est que ces grands groupes de presse appartiennent eux mêmes
à de grands groupes financiers, qui détiennent les plus grandes entreprises
françaises. Bouygues par exemple, détient une des majeures entreprises de
construction françaises, a une branche puissante dans l'immobilier, dans la
construction de routes (Colas), la communication (eh oui, TF1, c'est eux !) et
les télécommunications. Lagardère détient, outre 14,95% d'EADS, le groupe
Hachette. Dassaut, spécialiste de l'aéronautique a racheté il y a peu SOC
Presse... Et j'en passe.
Ces grands groupes, qui sont de moins et moins mais grossissent de plus en plus
détiennent une immense partie du pouvoir économique, financier et médiatique de
la France.
Quelle indépendance pour la politique et l'Etat dans ce contexte?
Monsieur Chevènement de passage
sur I télé le 24 Avril a déclaré :
« Il faut juger sur les faits. Monsieur Sarkozy a des liens très étroits avec les grandes familles qui détiennent le pouvoir économique et médiatique en France. Je ne révèle de secret à personne en disant que Monsieur Bouygues est le parrain de son fils, que Monsieur Lagardère a dit qu'il était pour lui plus qu'un frère et que Monsieur Dassault a déclaré que c'était le fils qu'il aurait aimé avoir. Cela illustre quand même une extraordinaire connection entre ces milieux d'affaire (qui tiennent par ailleurs les médias) et Monsieur Sarkozy. Donc si Monsieur Sarkozy était élu, et ce n'est pas une attaque contre sa personne, cela représenterait, étant donné ses fréquentations, une formidable concentration des pouvoirs économiques, financiers, politiques et médiatiques. »
Source : http://www.no-sarko.fr/index.php/2007/04/28/9-monsieur-sarkozy-et-la-presse
Article de Mars 2007
(…)
L’indépendance en question.
Dans son premier livre L’Édition sans éditeurs, publié en 1999, André
Schiffrin revient sur ses trente années d’éditeur chez Pantheon Books.
Rappelant l’importance du métier d’éditeur dans la vie intellectuelle, il
dresse un sombre tableau des rapports entre culture et libéralisme économique
mais rappelle qu’il est toujours possible de travailler autrement.
L’avertissement s’appuie sur la situation catastrophique de l’édition et de la
librairie aux États-Unis et il résonne d’autant plus fortement après les
grandes manœuvres commerciales et la concentration financière dont l’édition
française a été le théâtre ces dernières années.
Les méfaits de la concentration éditoriale sur la vie intellectuelle française
sont au cœur du deuxième ouvrage d’André Schiffrin Le Contrôle de la parole,
paru en 2005, qui décortique les liens entre la presse et l’édition et dénonce
la censure des marchés. S’il note avec inquiétude que ce sont des marchands
d’armes (Lagardère et Dassault) qui contrôlent plus de 70 % des journaux et des
magazines, il analyse le rachat en octobre 2002 de Vivendi Universal Publishing
par Hachette (filiale du groupe Lagardère) qui permettait à ce dernier de
réunir sous sa coupe 80 % du livre de poche, 80 % de l’édition scolaire et 70 %
de la distribution de livres…
L’auteur interrogé en 2005 par le journal Politis remarque que “si l’opposition
à la fusion Hachette-Vivendi par trois éditeurs indépendants Gallimard, Le
Seuil et La Martinière qui se sont retournés vers Bruxelles fut couronnée de
succès (Hachette a dû revendre 65 % de l’ancien VUP rebaptisé Éditis, tombés
ensuite dans l’escarcelle du groupe de Wendel, du baron Seillière…), Hervé de
la Martinière et Claude Cherki, alors PDG du Seuil, en ont profité pour
conclure un curieux marché : le rachat du Seuil par La Martinière, petite
maison d’édition mais rouage “dans un bien plus vaste mécanisme”
d’investisseurs dont les espoirs de rentabilité risquent de peser très fort. Il
souligne aussi qu’aucun des trois éditeurs indépendants” n’a proposé
d’alternative véritable, tandis que les voix discordantes contre ces nouvelles
concentrations se faisaient rares”.
(…)
Source : http://www.livre-paca.org/index.php?pg=dazibao&article=796
Pourquoi mettre en exergue un tel sujet ? Parce qu'il est devenu tellement important de nos jours, qu'il me semble impossible de l'éviter. Comment savoir si l'on est informé, désinformé, ou mal informé . Une seule réponse rapide et facile : ne pas lire de journaux, de magazines, ne pas regarder la télévision, et aussi, bien oui, ne pas lire sur Internet ! Que faites-vous encore là ? Ah ! Vous n'y êtes plus ? D'accord. Je continue quand même...
Les médias mettront en évidence certains points positifs ou négatifs, utiliseront des mots choisis selon l'impact voulu, vous montreront les photos qui feront la différence, omettront des informations... Comment être sûr que ce qui est écrit, même si c'est vrai, car vérifiable, à grand impact, il faut quand même faire attention... Zut, un blog, c'est public... J'efface et je reviens... Donc, comment être sûr que les mots transcrivent les actes réels ou bien qu'ils ne soient pas entrelacés de manière à révéler un tout autre visage que celui exposé ?
Les seuls moyens pour se tenir vraiment informé, c'est tout d'abord, avoir un fort sens critique, des idées, et plusieurs sources... le problème commence à se dessiner : les sources ne sont plus si différentes. Je ne vais pas réécrire les articles ci-dessus. Et ça, tout le monde le sait, enfin, j'espère... Mais il y a tant de choses que l'on ne sait pas ! Même moi, zut !
Un conglomérat de grands groupes financiers qui tiennent partie de la presse, des rachats, des "sympathisants" de telle ou telle personnalité... ou élus...
Il va devenir de plus en plus dur de se tenir réellement informé. De faire la part du vrai, et, parmi la part du vrai, faire le tri de l'essentiel et surtout éveiller son esprit critique. Les mots, on peut tellement jouer avec. C'est ce que m'a appris la poésie au moins !
Bien sûr, ce que je dis, ce n'est pas la Bible, et, de toutes façons, même les Livres Saints sont sujets à de mauvaises interprétations car emplis de paraboles...
Alors !
DERNIERES DEPECHES 20 MAI 2007
Apparemment, un petit oubli de la part de Nice Matin, mais il ne me semble pas le voir sur une autre page (?), l'adresse et le numéro de téléphone de la permanence de Dominique Boy Mottard.
Adresse : 49 rue Clément Roassal
Téléphone : 04.93.62.82.03
19 mai 2007
AFFICHAGE SAUVAGE
Comme d'habitude, un affichage à la sauvage de la part de l'UMP, dans la 2ème circonscription. Dans des lieux de forte fréquentation. Dans la rue Dabray, déjà sur les panneaux d'affichage. Sur le boulevard Garnier, en face des poissonniers (elle ne doit pas oser s'y aventurer en personne !), 26 affiches tout d'un long... Aux présidentielles, c'était déjà pareil, une honte ! Tout bonnement nul !
AQUARELLES
UN FOND D'ECRAN A TELECHARGER ICI : (que j'ai composé)
et d'ailleurs, pour les amateurs j'ai mis des liens sur des sites avec pleins d'aquarelles...
J'AI REVE
J'ai rêvé ton coeur : Il était pur
Il était pur comme l'azur
L'azur des anges dans le ciel
Et ton coeur était doux comme le miel
J'ai rêvé ton âme : Elle était belle
Elle était belle comme une aquarelle
Une aquarelle faite de tes sentiments
Et ton âme était sensible comme le vent
J'ai rêvé tes lèvres : Elles étaient douces
Elles étaient douces comme la mousse
La mousse des arbres autour d'une clairière
Et tes lèvres suivaient le cours d'une rivière...
J'ai rêvé tes mains : Elles étaient tendres
Elles étaient tendres comme une soirée de décembre
Un décembre fait d'espoir pour l'humanité
Et tes mains se tendaient vers l'été
J'ai rêvé tes yeux : Ils étaient comme ton regard
Comme ton regard où l'âme n'a point de fard
Le fard qui coule avec des larmes de coeur blessé
Et tes yeux étaient beaux, tes yeux étaient tendres
Quand les larmes essuyées sur tes joues pâles
Par tes mains sur ton coeur posées
L'enfant qui est en toi oubliant son passé sale
Son passé sali par des âmes du passé
J'ai rêvé ton coeur : Il était pur
Il était pur comme l'azur
L'azur des anges qui te couvrent de leurs ailes
Leurs ailes pour soigner toutes tes blessures
L'azur des anges dans le ciel
Car ton coeur est doux comme le miel
LANCEMENT DE LA CAMPAGNE LEGISLATIVE - 1ère circonscription
Samedi 19 mai 2007 - 11 heures. 13 rue Bavastro - QG de campagne de Patrick Allemand et de Marc Concas, son suppléant aux législatives.
Ambiance bon enfant sur un fond de discours sur les dernières élections présidentielles... Les conversations vont bon train... Il ne faut pas que la droite passe ici ! Non au pouvoir tout puissant d'une droite extrémiste.
Il court un vent de douce révolte... révolte en mots !
Et puis arrive Marc Concas, avec sa fougue habituelle qui me fait sourire... "La plage est propre !" Marc Concas revient du traditionnel nettoyage citoyen des plages des Bains Militaires, de la Réserve et de Coco Beach.
La "fête" peut donc commencer. Disons le bien, il faut doper le moral des troupes, rassembler, expliquer.
Commence donc Jean-Michel Galy. Je ne connaissais pas Jean-Michel Galy, président du groupe du Parti Radical de Gauche des Alpes-Maritimes. La description que m'en avait faite Elodie Jomat est fidèle. Un homme simple, intègre. Il m'a fait une très bonne impression.
Suit donc, avec sa verve habituelle et son humour piquant là où il le faut, Marc Concas, qui n'a pas l'intention de laisser à la droite une circonscription qui devrait être à gauche !
Pas de doute possible, Marc peut laisser la parole au futur... député...
Applaudissements et sourires dans la foule, on y croit ! Et puis, remarques deci delà, on doit y croire car partir perdant ne sert à rien ! Et on a le droit d'y croire !
Non. La 1ère circonscription n'est pas une circonscription de droite, elle devrait se situer à gauche ! Non. Arrêtons de parler de "score" où la droite aurait fait tant et la gauche tel autre chiffre ! Non. Ne nous arrêtons pas là !
Oui. Cette élection est primordiale. Il faut le faire comprendre à nos concitoyens. Il faut expliquer les réformes qui attendent les électeurs :
- Travailler plus et gagner 15% de plus ? D'accord, mais il faut que le patron vous accorde ces heures supplémentaires.
- La sécurité sociale ? Comment irez-vous soigner votre famille si vous devez supporter une franchise de 100 euros ?
Nous pouvons croire de remporter la victoire : n'oubliez pas, même soutenu par Christian Estrosi, Eric Ciotti est un homme à Peyrat. La droite est divisée en deux "camps", cela peut nous être favorable.
Nous devons continuer la bataille que nous avons menée pour Ségolène Royal, nous devons redonner espoir, l'espoir d'une France proche du peuple. N'oubliez pas que dans la France, vous allez élire 577 députés, et il nous faut un groupe de gauche, prête à opposer une force contre la droite. Il faut que nous pesions dans la balance. N'oubliez pas, le Sénat est à droite, si la droite obtient une majorité à l'Assemblée, c'est toute la politique de la France qui sera à droite, une droite dure, qui a fait croire à des avantages fiscaux pour certains, qui a voulu rassurer contre l'insécurité, faire croire qu'elle pouvait créer de l'emploi, et bloquer en même temps les bas salaires pour des années...
Il faut informer la population qui, blasée, celle qui a peur, également, que cette droite n'est pas rassurante, puisque leur pouvoir d'achat n'augmentera pas avec elle, puisque leurs problèmes de logement ne seront pas résolus, et, puissent-ils être en bonne santé, car la sécurité sociale elle-même est en danger !
Venez nous rejoindre dans cette campagne, dans votre campagne !
Et Patrick Allemand de nous annoncer qu'il y a au menu deux spécialités de Nice : pan bagnat et petits farcis... niçois... et de partager le pot de l'amitié...
Viva Nissa !
CENDRA
LES CIRCONSCRIPTIONS DANS LES ALPES-MARITIMES
Pour s'y retrouver un peu.
1ère circonscription : Cantons de Nice I, Nice II, Nice III, Nice XII. Député sortant : Jérôme Rivière (UMP)- Eric Ciotti, soutenu par Christian Estrosi, se présentera contre Patrick Allemand, pour le PS
2ème circonscription : Cantons de Nice IV, Nice V, Nice VI, Nice VII. Député sortant : Marland Militello (UMP) - Dominique Boy-Mottard (PS) se présente dans cette circonscription avec Pierre Laigle pour suppléant
3ème circonscription : Cantons de Nice VIII, Nice X, Nice XI, Nice XIII. Député sortant : Rudy Salles (UDF) - Ce sera Elodie Jomat pour le PRG-PS
4ème circonscription : Cantons de Beausoleil, Breil-sur-Roya, L'Escarène, Menton , Sospel, Tende, Villefranche. Député sortant : Jean-Claude Guibal (UMP)
5ème circonscription : Cantons de Contes, Guillaumes, Lantosque, Levens, Nice IX, Nice XIV, Puget-Théniers, Roquebillière, Roquestéron, Saint-Etienne-de-Tinée, Saint-Martin-Vésubie, Saint-Sauveur-sur-Tinée, Villars-sur-Var. Député sortant : Charles-Ange Ginesy (UMP) - Christian Estrosi se présente dans cette circonscription... (cumul de mandats !!!)
6ème circonscription : Cantons de Cagnes-sur-Mer Centre, Cagnes-sur-Mer Ouest, Carros, Coursegoules, Saint-Laurent-du-Var, Cagnes-sur-Mer Est, Vence. Député sortant : Lionnel Luca (UMP), Antoine Damiani, candidat de la gauche rassemblée aux élections législatives, et son suppléant, Marc Orsatti
7ème circonscription : Cantons de Antibes-Biot, Antibes Centre, Le Bar-sur-Loup, Vallauris-Antibes Ouest. Député sortant : Jean Leonetti (UMP)
8ème circonscription : Cantons de Cannes Centre, Cannes Est, Mandelieu-Cannes Ouest. Député sortant : Bernard Brochand (UMP)
9ème circonscription : Cantons de Le Cannet, Grasse Nord, Grasse Sud, Mougins, Saint-Auban, Saint-Vallier-de-Thiey. Député sortant : Michèle Tabarot (UMP)
Quelques liens pour en savoir plus sur les circonscriptions et les législatives :
Circonscriptions
Circonscriptions 06
Les députés (élection)
La procédure législative
Bonne lecture !
Tableau en détail
Circonscription | Député | Parti | Suppléant |
---|---|---|---|
Première circonscription | M. Jérôme Rivière | UMP | M. Charles Ehrmann |
Deuxième circonscription | Mme Muriel Marland-Militello | UMP | M. Jean Masséna |
Troisième circonscription | M. Rudy Salles | UDF | M. André Bonny |
Quatrième circonscription | M. Jean-Claude Guibal | UMP | M. Gérard Grosgogeat |
Cinquième circonscription | M. Charles-Ange Ginésy | UMP | pas de suppléant |
Sixième circonscription | M. Lionnel Luca | UMP | Mme Annie Double-Battistella |
Septième circonscription | M. Jean Leonetti | UMP | M. Michel Rossi |
Huitième circonscription | M. Bernard Brochand | UMP | M. David Lisnard |
Neuvième circonscription | Mme Michèle Tabarot | UMP | M. Jean-Pierre Leleux |
18 mai 2007
MIEUX CONNAITRE ET COMPRENDRE BERNARD KOUCHNER
Bernard Kouchner
Homme politique et médecin
français
Né à Avignon le 01 novembre 1939
Biographie de Bernard Kouchner
Médecin comme son père, Bernard Kouchner part au Nigeria en mai 1967, peu après la fin de ses études. Il y assure la permanence de la Croix-Rouge et du Secours Médical Français lors de la guerre du Biafra. L'armée nigériane massacre les populations, y compris les blessés. Témoins malgré eux, les médecins sont priés de ne transmettre aucune information. Devant de telles atrocités, le silence est insoutenable. Bernard Kouchner entre alors dans la vie médiatique et les affaires publiques. Créateur de Médecins Sans Frontières en 1971, il quitte l'association en 1979 pour cause de désaccords ; Médecins du Monde voit le jour l'année suivante. Fort d'une image très positive sur le plan médiatique, Bernard Kouchner est attiré par la politique, d'abord humanitaire puis nationale. De 1988 à 1992, il est secrétaire d'Etat à la santé, puis il devient ministre de la Santé l'année suivante. Elu sur la liste européenne de Michel Rocard en 1995, le 'french doctor' reste en politique. A partir de 1998, entre politique et missions humanitaires, Bernard Kouchner est nommé haut commissaire chargé de l'administration civile par l'ONU, et part au Kosovo de 1999 à 2001. A son retour, en tête des sondages d'opinion, il se relance en politique au sein du Parti socialiste. En décembre 2006, il fait partie de l'équipe socialiste de Ségolène Royal, candidate à l'élection présidentielle de 2007. Le 18 mai 2007, suite à l'investiture présidentielle de Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner accède aux fonctions de ministre des Affaires étrangères au sein du gouvernement de François Fillon. Il est le ministre socialiste du nouveau Président de la république UMP.
Les anecdotes
sur Bernard Kouchner
L'Abbé Pierre
Très proche de l'Abbé Pierre, Bernard Kouchner a rédigé avec lui ses
'souvenirs' dans l'ouvrage 'Dieu et les hommes'.
Famille médiatique
Christine Ockrent, célèbre journaliste, est la femme de Bernard Kouchner, dont
le frère, Jean, est directeur de la radio parisienne TSF.
Dieu et les hommes…
Au nom de Dieu Amour, dit l'abbé Pierre, tu aimeras. Au nom des hommes, dit Bernard Kouchner, tu en sauveras un, même si tu ne peux les sauver tous. L'un est un prêtre de Dieu, l'autre a cherché Dieu dans toutes les horreurs et trahisons du monde et ne l'a pas trouvé. L'un et l'autre sont les révolutionnaires de la charité et de l'aide humanitaire ; l'un et l'autre sont écoutés car ils sont de ceux, si rares, qui allient contre tous les obstacles la parole à l'action, la générosité au courage. Ils nous disent combien il est urgent de sortir de nos maisons, de nos égoïsmes, de nous réveiller, de nous lever et de tendre la main. A qui appartient la souffrance des hommes. Ni à leurs bourreaux, ni à leurs gouvernements. Elle appartient aux hommes.
«Il y a
peu de travail et beaucoup trop de population sur la terre.»
[ Bernard Kouchner ] - Le malheur des autres
«Pour
nous, pas de bons et de mauvais morts. L’origine des armes ne détermine pas les
sentiments.»
[ Bernard Kouchner ] - Le Malheur des autres
«Aider un
homme est une entreprise solitaire, à chacun particulière, chaque fois
irremplaçable.»
[ Bernard Kouchner ] - Le Malheur des autres
«L’information
et l’humanitaire sont le remède contre les douleurs extrêmes.»
[ Bernard Kouchner ] - Le Malheur des autres
«Notre
pays, c’est le monde.»
[ Bernard Kouchner ] - Le malheur des autres
On est
vraiment dans la merde. C'est pire de jour en jour, il vaut mieux en rire, sinon
c'est l'attaque cardiaque!
[
Mitrovica (Kosovo), octobre 1999. ]
« Un enfant estropié pèse moins
qu'un emploi dans l'armement »
[Loi humanitaire de Kouchner]
Il évoquait ainsi "un homme
qui n'éprouve aucune honte à pêcher dans les eaux de l'extrême droite". Il
lui reprochait son point de vue sur la pédophilie "singulièrement
dangereux, voire complètement irresponsable".
Ces propos datent du 12 avril
2007 ! Il y a seulement un mois ! Et Kouchner serait prêt à rejoindre un type
sur lequel il a craché ?
Source : http://cava.hautetfort.com/
POUR EN SAVOIR PLUS…
---------------------------------------------
Mandats politiques
---------------------------------------------
Fonctions gouvernementales :
- Secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires sociales et de l'Emploi,
chargé de l'Insertion - sociale du gouvernement Michel Rocard (1) (du 13 mai au
28 juin 1988)
- Secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargé de l'Action humanitaire
du gouvernement Michel Rocard (2) (du 28 juin 1988 au 17 mai 1991)
- Secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre des Affaires
étrangères, chargé de l'Action humanitaire du gouvernement Édith Cresson (du 17
mai 1991 au 4 avril 1992)
- Ministre de la Santé et de l’Action humanitaire du gouvernement Pierre
Bérégovoy (du 4 avril 1992 au 30 mars 1993)
- Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Emploi et de la Solidarité, chargé
de la Santé du gouvernement Lionel Jospin (du 4 juin 1997 au 28 juillet 1999)
- Ministre délégué auprès du ministre de l'Emploi et de la Solidarité, chargé
de la Santé du gouvernement Lionel Jospin (du 6 février 2001 à 7 mai 2002)
Autres fonctions exécutives :
- député européen de 1994 à 1997,
- administrateur-représentant de l'ONU au Kosovo de 1999 à 2001
Avec 13,3 % des voix, il échoue le 13 octobre 1996 lors d'une élection
partielle à Gardanne (Bouches-du-Rhône), où il est distancé tant par le
candidat communiste Roger Meï, qui est élu, que par celui du MNR.
---------------------------------------------
Popularité et critiques
---------------------------------------------
Bernard Kouchner est régulièrement cité depuis les années 2000 dans les
sondages d'opinion comme une des personnalités publiques (a fortiori politiques)
les plus populaires des Français, ce qui est souvent expliqué par sa présence
médiatique, ses engagements humanitaires suscitant une large adhésion, ainsi
que par son éloignement (ou son désir de paraître éloigné) des combats «
politiciens » (luttes d'appareil, désaccord systématique avec le camp adverse).
Il est l'objet de critiques portant essentiellement sur son implication dans la
rédaction d'un rapport commandé par la société TotalFinaElf (suspecté de
minimiser certains aspects de la dictature birmane)[1], sur son adhésion à
l'interventionnisme diplomatique et militaire des États-Unis, ainsi que sur sa
surexposition médiatique.
---------------------------------------------
Œuvres
---------------------------------------------
- La France sauvage, avec Michel-Antoine Burnier (éditions Premières, 1970)
- Les voraces. Tragédie à l'Élysée, avec Frédéric de Bon et Michel-Antoine
Burnier (1971)
- Le malheur des autres (éditions du Seuil, aout 1992) ISBN 2020189240
(éditions Odile Jacob novembre 1991) ISBN 2738101445
- Dieu et les hommes, avec l'abbé Pierre (éditions Corps 16, 1993) ISBN
2840570564
- Ce que je crois, (éditions Grasset, janvier 1995) ISBN 2246479711
- La dictature médicale, avec Patrick Rambaud (éditions Robert Laffont, mars
1996) ISBN 2221082915
- Dossier noir Birmanie, avec Alan Clements (éditions Dagorno, août 1998) ISBN
2910019020
- Le premier qui dit la vérité… (éditions Robert Laffont, novembre 2002) ISBN
2221098374
- Quand tu seras président…, avec Daniel Cohn-Bendit (éditions Robert Laffont,
avril 2004) ISBN 2221099524
- Les Guerriers de la paix : Du Kosovo à l'Irak (éditions LGF, octobre 2004)
ISBN 2253109797
---------------------------------------------
Autres
---------------------------------------------
Il est membre de "Le Siècle" et de la Fondation Saint-Simon.
Dans son livre Les guerriers de la paix (2004), Bernard Kouchner raconte son
entrevue avec le président bosniaque Izetbegovic, sur son lit de mort. Bernard
Kouchner révèle une information stupéfiante, à savoir que les médias ont été
utilisés pour précipiter l'intervention internationale ("- Kouchner :
C'étaient d'horribles lieux, mais on n'y exterminait pas systématiquement. Le
saviez-vous ? - Izetbegovic : Oui. L'affirmation était fausse. Il n'y avait pas
de camp d'extermination quelle que fût l'horreur des lieux. Je pensais que mes
révélations pourraient précipiter les bombardements.")
D'après la liste arrêtée au 11 novembre 2003, il est membre du Comité
d'orientation scientifique de l'association fondée par Michel Rocard et
Dominique Strauss-Kahn, À gauche en Europe.
MES COMMENTAIRES.
De toute évidence, Bernard Kouchner est un humanitaire. Il a mis sa vie au service des plus démunis et notamment à l'étranger, ce qui explique le ministère des affaires étrangères... C'est sa place. Tout comme le ministère de la santé... Pour lui, rien ne vaut la vie, même pas un emploi, c'est la vie qui prime avant toute chose. Que lui sera-t-il possible de faire à travers son ministère sous un gouvernement de la droite extrême ? C'est la question que je me pose, une des nombreuses questions... Peut-être lui sera-t-il donné les moyens pour mener sa politique de coeur ? Peut-être est-ce un leurre. Seul l'avenir nous le dira. Ce que je lui reproche, c'est d'avoir d'abord critiqué l'approche de la droite de Sarkozy comme extrême, et notamment, de pêcher dans ces eaux-là, et également, les propos de Nicolas Sarkozy sur la pédophilie comme dangereux et irresponsables. Alors, je me pose la question légitime d'un tel revirement comme étant le moyen d'appliquer une politique que la gauche ne lui a pas permis d'exploiter... Sachant qu'il tenait de tels propos il y a moins d'un mois, cela me semble un peu "irréel"... Et incroyable.
Mais, avant de juger, j'attends de voir... Il est cependant regrettable de voir une telle attitude avant les législatives... Et de savoir qu'avant le premier tour, il avait également rejoint Rocard pour le ralliement à l'UDF...
J'avoue être des plus perplexes...
Bernard Kouchner demande à être
jugé sur ses actes
PARIS
(Reuters) - Bernard Kouchner affirme que la politique étrangère de la France
n'est ni de droite, ni de gauche, qu'il renie pas ses engagements socialistes
et qu'on le jugera sur ses résultats au sein du gouvernement Fillon.
"J'ai toujours été et je demeure un homme libre, militant d'une gauche
ouverte, audacieuse, moderne, en un mot social-démocrate", écrit le
ministre des Affaires étrangères dans une tribune publiée samedi par Le Monde.
"En acceptant aujourd'hui de travailler avec des gens qui sur bien des
sujets ne pensent pas comme moi, je ne renie pas mes engagements
socialistes", ajoute-t-il.
Le Parti socialiste a estimé que Bernard Kouchner s'était exclu de fait en
acceptant d'entrer au gouvernement de François Fillon et a dénoncé une
"manoeuvre lamentable" destinée à l'affaiblir aux élections
législatives.
Bernard Kouchner rappelle avoir participé à la campagne de Ségolène Royal et
avoir "voté pour elle aux deux tours de l'élection présidentielle parce
qu'elle me semblait représenter une chance pour la gauche."
"La France a tranché : cette étape est maintenant derrière nous. Je
continuerai à réfléchir et à me battre, avec tous les esprits ouverts, pour
qu'existe enfin une social-démocratie française. La politique extérieure de
notre pays n'est ni de droite ni de gauche", estime-t-il.
Pour Bernard Kouchner, le président de la République Nicolas Sarkozy "n'a
pas imaginé que je devienne sarkozyste. Certaines de mes convictions ne sont
pas les siennes et réciproquement."
"Voilà qui annonce, j'espère, d'heureux changements de style, d'analyse et
d'époque. Cela porte un beau nom : l'ouverture. Je sais que certains de mes
amis me reprochent ce nouvel engagement", souligne-t-il.
"A ceux-là, je réclame crédit : mes idées et ma volonté restent les mêmes.
S'ils me prennent un jour en flagrant délit de renoncement, je leur demande de
me réveiller. Je fais partie d'un gouvernement réuni pour agir et être utile à
la France, à l'Europe et au monde. On me jugera sur mes résultats."
Pourquoi
j'ai accepté, par Bernard Kouchner
LE MONDE | 19.05.07 |
12h55 • Mis à jour le 19.05.07 | 12h57
Conflits sociaux en France ou
engagements extérieurs : j'ai toujours été et je demeure un militant de tous
ces combats qui souvent ont fait la grandeur de notre pays. Depuis 1968, au
Biafra comme à l'ONU et au Kosovo, en passant par Médecins sans frontières,
Médecins du monde et de nombreuses autres expressions de la société civile,
j'ai agi pour la défense des mêmes idéaux de solidarité et de progrès.
Ministre, je porterai haut ces valeurs de la diplomatie française.
En près
de quarante ans d'action humanitaire et de batailles politiques pour les droits
de l'homme, nous avons fait bouger le monde dans les domaines de la diplomatie,
de la santé ou de la protection des minorités. Nous poursuivrons demain nos
efforts en construisant une mondialisation plus juste, une Europe plus forte,
et en retrouvant pour la France l'ambition que lui assigne son histoire.
J'ai
toujours été et je demeure un homme libre, militant d'une gauche ouverte,
audacieuse, moderne, en un mot social-démocrate. En acceptant aujourd'hui de
travailler avec des gens qui sur bien des sujets ne pensent pas comme moi, je
ne renie pas mes engagements socialistes. J'ai participé à la campagne de
Ségolène Royal et j'ai voté pour elle aux deux tours de l'élection
présidentielle parce qu'elle me semblait représenter une chance pour la gauche.
La France a tranché : cette étape est maintenant derrière nous. Je continuerai
à réfléchir et à me battre, avec tous les esprits ouverts, pour qu'existe enfin
une social-démocratie française.
La
politique extérieure de notre pays n'est ni de droite ni de gauche. Elle défend
les intérêts de la France dans un monde qui se réinvente chaque jour. Elle doit
être déterminée et novatrice. En me faisant l'honneur de me proposer de diriger
la diplomatie de la France, le président de la République n'a pas imaginé que
je devienne sarkozyste. Certaines de mes convictions ne sont pas les siennes et
réciproquement. Voilà qui annonce, j'espère, d'heureux changements de style,
d'analyse et d'époque. Cela porte un beau nom : l'ouverture.
Je sais
que certains de mes amis me reprochent ce nouvel engagement. A ceux-là, je
réclame crédit : mes idées et ma volonté restent les mêmes. S'ils me prennent
un jour en flagrant délit de renoncement, je leur demande de me réveiller. Je
garantis que ce temps n'est pas venu.
N'ayons
pas peur de l'avenir ; regardons au-delà des cloisons partisanes. Je fais
partie d'un gouvernement réuni pour agir et être utile à la France, à l'Europe
et au monde. On me jugera sur mes résultats.
BERNARD KOUCHNER A UN MINISTERE... AMER
Bernard
Kouchner, le "french doctor" au Quai d'Orsay
PARIS
(AP) - "La France vaut mieux que nos certitudes vieillies et nos crampes
partisanes", confiait Bernard Kouchner le 15 avril. En le bombardant au
Quai d'Orsay, dans un geste inédit d'ouverture, Nicolas Sarkozy offre au plus
populaire des "french doctors" les galons dont il rêvait et que le PS
a toujours refusés au moins orthodoxe des siens.
Dès
le 22 décembre, le nouveau ministre des Affaires étrangères et européennes
n'excluait pas d'intégrer l'équipe Sarkozy: "s'il y a un gouvernement
d'union nationale, dépassant les clivages habituels, s'il y a une vraie équipe
de France, oui". Le 21 février, le candidat UMP saluait un homme "respectable"
avec qui il n'aurait "aucun mal à travailler". Des propos "tout
à fait flatteurs" qui avait "comblé d'aise" l'intéressé.
Bernard
Kouchner, 67 ans, n'en a pas moins soutenu la campagne de Ségolène Royal, lui
remettant notamment un rapport sur le service civique chez les jeunes. En
février, elle l'avait intégré à son équipe. Social-démocrate affirmé, il avait
cependant pointé le manque de "précision" de ses propositions et pris
le risque de l'embarrasser en emboîtant le pas de Michel Rocard en faveur d'une
alliance UDF-PS avant le premier tour pour l'Elysée. Son credo: "assez
d'esprit sectaire!"
Objet
socialiste non identifié, il n'a jamais hésité à exercer sa liberté de parole
contre ses camarades du PS, soutenant des projets de droite ou pointant
l'"archaïsme" de son parti, tout en restant fidèle à François
Hollande. Dépité par son recrutement dans l'équipe Fillon, le patron du PS l'a
sévèrement étrillé: "on ne devient pas socialiste avec François Mitterrand
pour devenir sarkozyste avec Nicolas Sarkozy", avait-il lancé. Après la
confirmation de sa nomination, le PS a précisé que M. Kouchner n'était
"plus membre" du parti.
Il
faut dire que ni François Mitterrand ni Lionel Jospin ne lui ont offert de
fauteuil à la hauteur de son prestigieux CV international. Cofondateur en 1971
de Médecins sans frontières, qu'il quitte pour créer Médecins du monde en 1980,
ce militant infatigable de la cause humanitaire se fait un nom dans les coins
chauds du globe: guerre civile au Biafra, Septembre noir en Jordanie, Liban, Soudan,
Cambodge etc.
Le
théoricien du devoir d'ingérence ne recule pas devant les coups d'éclat, avec
caméras: lorsqu'il affrète un navire-hôpital pour sauver les boat-people fuyant
le régime communiste vietnamien; ou lorsqu'il porte des sacs de riz à Mogadiscio
pour l'opération "Restore hope" en Somalie. En juillet 1999, consécration,
il devient administrateur civil de l'ONU au Kosovo. Le chouchou des médias
gagne dans ces combats une popularité record, et quelques critiques sur
"l'humanitaire-spectacle".
En
2002, il avait frappé les esprits en n'écartant pas une intervention militaire
en Irak. "A un moment donné, il vaut mieux décider de faire la guerre à
qui menace la démocratie et les pays avoisinants en général plutôt que
d'attendre et d'avoir à la faire de toute façon", relevait-il en septembre
2002, avant la guerre en Irak.
C'est
en 1988 qu'il arrive aux affaires dans le gouvernement d'ouverture -déjà- de
Michel Rocard, en tant que secrétaire d'Etat à l'Insertion sociale, puis de
l'Action humanitaire. En 1992, il est promu ministre de la Santé, poste qu'il
occupera encore en tant que secrétaire d'Etat en 1997-99, puis ministre délégué
en 2001-2002.
Ces
dernières années, ce bourreau de travail avait vu plusieurs postes onusiens lui
échapper: Haut commissaire aux réfugiés en 2005 ou directeur général de l'OMS
en 2006, malgré l'appui de Jacques Chirac.
Trop
longtemps frustré? "Pour les éléphants, je ne suis pas un 'vrai'
politique. Mais il est vrai, au fond, que je n'ai fait 'que' trente ans
d'humanitaire, dix ans au gouvernement et quelques missions de paix. Qui peut
présenter un tel CV chez les apparatchiks?", lâchait-il en septembre.
Député européen de 1994 à 1997, il n'est jamais parvenu à conquérir un mandat à
l'Assemblée malgré plusieurs essais.
Médecin
gastro-entérologue, il laisse son nom à la loi de mars 2002 sur le droit des
malades, qui autorise un patient à refuser tout acharnement thérapeutique. En
2001, il avait avoué avoir aidé plusieurs blessés à mourir au cours de missions
humanitaires au Liban et au Vietnam en temps de guerre, tout en se défendant de
toute euthanasie.
Ancien
Soixante-huitard, il s'était dit "favorable" en 2001 à l'usage
thérapeutique du cannabis "dans un cadre très précis et pour des
pathologies déterminées" comme la sclérose en plaques ou le cancer.
Père de quatre enfants, marié à la journaliste Christine Ockrent, Bernard Kouchner a reçu une cohorte de distinctions internationales. AP
Gouvernement Fillon : les réactions politiques
PARIS
(AP) - Voici les principales réactions politiques à la composition du
gouvernement de François Fillon:
-
"Maintenant, Bernard Kouchner est un ministre de droite
supplémentaire", a jugé le premier secrétaire du Parti socialiste François
Hollande interrogé par France-3.
-
Bernard Kouchner n'est plus membre du Parti socialiste après son entrée au
gouvernement comme ministre des Affaires étrangères, a expliqué le porte-parole
du PS Benoît Hamon.
"Le
fait qu'il entre dans le gouvernement Sarkozy l'exclut de fait du Parti
socialiste", a déclaré M. Hamon. "Il s'est exclu lui-même. Il rejoint
un gouvernement de droite, le gouvernement qu'on combat et le candidat qu'on a
combattu. Il n'a plus rien à faire à l'intérieur de notre parti".
-
"C'est le retour du RPR", a réagi le porte-parole du Parti socialiste
Julien Dray, estimant que le gouvernement Fillon est "un gouvernement
cosmétique" destiné à faire gagner les élections législatives à la droite.
"Quand on regarde la composition globale du gouvernement, c'est quand même
beaucoup de personnalités du RPR", a déclaré le député de l'Essonne sur
France-Info.
-
Dressant un parallèle avec le festival de Cannes, le député socialiste Claude
Bartolone a dit craindre que "le rêve" du gouvernement Fillon
"se transforme vite en film d'épouvante économique et sociale".
"C'est comme au cinéma, quelle que soit la qualité de la bande-annonce,
quelle que soit l'annonce qui nous est faite sur les acteurs, rien ne garantit
la qualité de ce qui va suivre", a estimé le député de Seine-Saint-Denis
sur RTL.
-
Faouzi Lamdaoui, secrétaire national à l'Egalité et au Partenariat équitable du
PS, a affirmé que son parti partageait "l'indignation des huit historiens
et démographes qui ont démissionné des instances officielles de la Cité nationale
pour l'histoire de l'immigration" afin de "protester contre la
création d'un ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité
nationale". "La création de ce ministère dégage des relents
scandaleux de racisme et de xénophobie", a-t-il déclaré dans un
communiqué.
-
Le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) a
estimé que la création du ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de
l'Identité nationale et du Codéveloppement représentait "une provocation
intolérable pour la République". "Rendons illégitime le nouveau
ministère de la désintégration des droits et libertés fondamentales des
immigrés", lance le MRAP, en le qualifiant de "ministère de la
honte".
-
"C'est un gouvernement-vitrine avant les législatives", a affirmé
Noël Mamère. "Ce n'est pas un gouvernement de la rupture, c'est un
gouvernement de la continuité. Vous avez parmi les ministres les plus
importants tous ceux qui ont déjà participé aux gouvernements de Villepin et de
Raffarin", a déclaré le maire Vert de Bègles (Gironde) sur France-Info.
-
Jean-Marie Le Pen a réagi à la nomination de François Fillon comme Premier
ministre en estimant qu'il s'agit "d'un élément parmi d'autres de la
volonté de Nicolas Sarkozy d'être un président 'à l'américaine'". Le
nouveau gouvernement est, selon le Front national, "l'exécutif d'un
conseil régional européen".
"Terne
et dépourvu de charisme, François Fillon n'est que l'ombre de Nicolas Sarkozy,
comme on l'a vu ces derniers jours, à ses côtés mais toujours un pas derrière
lui. Mais "le clou du spectacle est Bernard Kouchner, soixante-huitard
emblématique, icône de la pensée unique" qui "symbolise à lui seul ce
que fustigeait Nicolas Sarkozy pendant sa campagne".
-
Le Parti communiste juge "choquante" la présence de personnalités du
Parti socialiste au sein d'un gouvernement Fillon "directement composé par
le nouveau président de la République qui entend exercer les pleins
pouvoirs".
Pour
le PCF, les "ralliements" de personnalités du centre et de la gauche
"se font au service du programme du candidat de l'UMP et ne marquent
"en rien un infléchissement de l'orientation politique de la droite".
-
La composition du gouvernement Fillon est de "la poudre aux yeux
médiatique", a estimé Alain Krivine, porte-parole de la Ligue communiste
révolutionnaire.
"Au-delà
de la poudre aux yeux médiatique avec tous ces ralliements qui sont annoncés,
ce qui domine c'est qu'on a une équipe de gens qui sont corps et âme dévoués à
Sarkozy pour mener une politique réactionnaire", a déclaré M. Krivine sur
France-Info. "Il faut s'attendre maintenant à des attaques sociales
extrêmement violentes".
-
Olivier Besancenot, candidat de la LCR à l'élection présidentielle, a affirmé
que "l'ordre moral et sécuritaire est au pouvoir avec par exemple la présence
de Christine Boutin au logement et à la ville, ennemie acharnée du droit à
l'avortement, ou la création du ministère de l'Identité nationale".
-
Luc Chatel, porte-parole de l'UMP, a estimé que ce "gouvernement
resserré", "jeune, respectant la parité", exprimait "toute
la volonté du président de la République d'engager les réformes promises".
-
L'AVVEC (Association Vivre et vieillir ensemble en citoyens) a déploré qu'aucun
Ministre n'ait en charge les personnes âgées et les personnes handicapées.
"Alors qu'Hubert Falco puis Philippe Bas étaient ministres dans les deux
précédents gouvernements, AVVEC considère ce recul comme une erreur à corriger
très rapidement", souligne l'association dans un communiqué. AP