France... Ô France !

Ce blog sera celui de la transparence, de la tolérance, du partage et de l'humanité. Il restera politique et engagé sur maints points. ATTENTION CE SITE PEUT CHOQUER LES MINEURS

31 mai 2007

EDUCATION : NICOLAS SARKOZY DECIDERA...

nicolas_sarkozy_et_xavier_darcos__le_22_fevrier_20b

PARIS(AFP) - Le président de la République Nicolas Sarkozy a décidé de s'emparer du dossier sensible de l'Education en organisant une rencontre le 11 juin avec les syndicats d'enseignants et parents d'élèves qui se sont montrés surpris jeudi d'être subitement invités à l'Elysée.

Initialement, c'est le ministre de l'Education Xavier Darcos qui devait organiser une conférence de presse jeudi à propos des décrets Robien sur le temps de travail des enseignants -très décriés- après avoir reçu le monde éducatif pendant plus d'une semaine.

Ensuite, l'entourage du ministre a annoncé que cette conférence de presse se transformait en communiqué, lui aussi annulé, avant que le ministre de l'Education annonce jeudi que ce sera Nicolas Sarkozy qui recevra enseignants et parents et que "c'est lui qui décidera".

Interrogé jeudi après-midi sur ce changement de programme, l'entourage de Xavier Darcos a déclaré que cette rencontre à l'Elysée est "au contraire un honneur" et que "c'est un signe de grande considération du Président pour le monde enseignant".

"C'est inhabituel pour un président de la République de s'impliquer sur des points aussi techniques de l'Education, c'est une nouveauté", a déclaré jeudi à l'AFP Faride Hamana, président de la FCPE, principale fédération de parents, surpris jeudi matin d'avoir reçu un coup de fil l'invitant le 11 juin à 17h00 à l'Elysée.

Pour Anne Kerkhove, présidente des parents d'élèves de la Peep, cette rencontre inattendue est plutôt "positive": "cela me semble dans l'ordre des choses et ne veut pas dire que M. Darcos soit déchargé de quoi que ce soit".

Les syndicats enseignants seront ainsi reçus ensemble le 11 juin à 9h30 et les parents le même jour à 17h00. Nicolas Sarkozy et Xavier Darcos, devraient leur parler carte scolaire et décrets Robien, des textes très décriés sur le temps de travail des enseignants, que le Président prévoit déjà d'"amender".

Signés le 12 février 2007, ces décrets allongent en effet de une à trois heures hebdomadaires le temps de travail de certains enseignants sans contrepartie financière et donnent la possibilité aux chefs d'établissement de les contraindre à enseigner deux matières (bivalence).

"On est assez agacé car Xavier Darcos avait promis de nous donner cette semaine une réponse sur les décrets Robien. On a l'impression qu'il se cale sur les élections législatives", a déploré Claudie Martens, co-secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré.

"C'est une surprise", s'est étonné Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa-Education, deuxième fédération du monde éducatif. "Si Nicolas Sarkozy se substitue au ministre de l'Education, cela rappelle l'époque Ferry", a-t-il ajouté, en faisant allusion à l'époque où Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait été appelé à la rescousse de Luc Ferry, ministre de l'Education, qui s'était retrouvé en difficulté en 2003 avec les syndicats sur la loi de décentralisation.

En tout cas, a insisté Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, principale fédération de l'Education, il ne s'agira pas le 11 juin de parler uniquement des décrets Robien et de la carte scolaire.

"On veut parler aussi des moyens, de la rentrée, des Zep, de l'apprentissage à 14 ans, et du service minimum", a déclaré M. Aschieri qui "prend cette rencontre comme une manière de donner une solennité aux questions d'éducation".

Mon commentaire :

Un honneur et une marque de considération ? Non, j'appellerai ça plutôt une ingérence dans les affaires que devrait traiter le ministre de l'Education... Je trouve cela inquiétant (voir l'article sur "la monarchie absolue") Nous avons un système politique démocratique où chacun a son rôle à jouer, mais aujourd'hui, Nicolas Sarkozy semble vouloir tirer toutes les ficelles, cela s'appelait autrefois ... une monarchie absolue !

CENDRA


Assouplissement de la carte scolaire: priorité aux boursiers, selon Xavier Darcos 

PARIS (AP) - Ce n'est qu'"au plus tard en 2010" que les parents pourront choisir librement l'établissement où seront scolarisés leurs enfants. En attendant, le nombre de dérogations à la carte scolaire sera doublé à la rentrée prochaine et "les élèves boursiers auront la priorité", déclare le ministre de l'Education Xavier Darcos dans un entretien au "Monde" daté de vendredi.

"Entre 10% et 20% des élèves ne seront plus soumis à la carte scolaire à la rentrée: cela équivaut à doubler le nombre des dérogations existantes", explique-t-il. A l'heure actuelle, un élève du public est scolarisé dans le quartier où il habite. Pour échapper à cette sectorisation, appelée "carte scolaire", il doit obtenir une dérogation.

"Nous allons en finir avec l'opacité, les dérogations accordées par relations", promet Xavier Darcos. "Nous allons fixer quelques critères lisibles".

"Les élèves boursiers auront la priorité. Nous prendrons aussi en compte les cas de force majeure, la correction d'absurdités (un côté du trottoir ou l'autre) et, tout simplement, les demandes de bonne foi venant des familles, dans l'intérêt de l'enfant, pour rejoindre un frère ou une soeur".

Quant à pouvoir choisir un collège ou un lycée simplement parce qu'on le trouve meilleur que celui de son quartier, "ce motif ne pourra pas être retenu tout de suite. Même si je le trouve tout à fait recevable", note le ministre. "Au plus tard en 2010, nous aurons vraiment donné la liberté de choix aux familles".

Il assure que si "des établissements moins demandés perdent quelques élèves, nous maintiendrons leurs moyens pédagogiques". Par ailleurs, "à terme, chaque établissement devra contribuer à la mixité". Refusant d'employer le mot de "quota parce qu'il est horrible", Xavier Darcos promet "d'essayer d'encourager la mixité géographique et sociale au niveau de chaque établissement".

Le ministre considère qu'"il faut dédramatiser" le problème de la carte scolaire. "Il est un peu difficile à gérer dans les grandes villes aux quartiers très contrastés, mais ne se pose pas du tout dans le primaire ni dans les zones rurales".

Pour le SNES-FSU (Syndicat national des enseignements du second degré-Fédération syndicale unitaire), "c'est le principe même de mixité sociale, garant d'une école d'égale qualité sur tout le territoire, qui est aujourd'hui remis en cause".

"Ce sont explicitement les établissements des zones difficiles qui sont d'abord visés. L'annonce qu'ils garderont leurs moyens, alors qu'ils sont notoirement insuffisants, et l'annonce d'un futur grand "plan Marshall des banlieues" aux contenus pour l'instant imprécis, ne peuvent en aucun cas rassurer les jeunes, les parents d'élèves et les personnels", a estimé le syndicat dans un communiqué. AP

Posté par CendraOnTheBlog à 20:16 - MESURES NOUVELLE PRESIDENCE - Commentaires [1] - Rétroliens [0] - Permalien [#]
« Accueil  1