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18 juin 2007

LE PRÉSIDENT SARKOZY ESSUIE SES PREMIERS REVERS

SarkoPasContent

PARIS (Reuters) - Un mois après son installation à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a essuyé dimanche ses premiers revers lors du second tour des élections législatives, avec la défaite d'Alain Juppé et une majorité en recul par rapport à celle issue du scrutin de 2002, après la réélection de Jacques Chirac.

Le coup le plus dur est l'échec du ministre de l'Ecologie et du Développement durable, numéro deux du gouvernement, seul ministre d'Etat, d'autant plus emblématique qu'il symbolisait l'une des priorités politiques du nouveau président.

Aussitôt confirmée sa défaite dans sa ville de Bordeaux, Alain Juppé a annoncé sa démission du gouvernement.

Du coup, le remaniement ministériel auquel Nicolas Sarkozy doit procéder mardi, et qui ne devait concerner qu'une poignée de secrétaires d'Etat, devient beaucoup plus compliqué.

On évoquait dimanche soir à l'UMP, parmi d'autres hypothèses, celle d'un remplacement d'Alain Juppé par l'ancien ministre des Affaires étrangères Michel Barnier ou par l'actuel ministre de l'Economie, Jean-Louis Borloo, à qui il faudrait alors trouver un remplaçant à Bercy.

Le paradoxe est que Jean-Louis Borloo est peut-être indirectement en partie responsable de la chute d'Alain Juppé.

Ce sont en effet des propos tenus par le ministre de l'Economie le soir du premier tour des législatives, le 10 juin qui sont à l'origine de la polémique sur la TVA sociale dont la gauche a fait un cheval de bataille entre les deux tours.

Pour Frédéric Dabi, directeur du département opinion publique de l'institut Ifop, cette polémique est une des causes principales du retour en force de la gauche au second tour.

"C'est la première fois qu'on a une telle discontinuité entre les deux tours d'une élection législative", a-t-il dit à Reuters. "Au premier tour, nous avons eu la ratification et l'amplification du vote présidentiel. Le second tour a été un vote de correction, avec une très forte poussée de la gauche."

"La TVA est un impôt très mal vécu par les Français et la polémique sur la TVA sociale a remobilisé le peuple de gauche et créé un flottement à droite", explique-t-il.

LA TACHE DE SARKOZY COMPLIQUEE

Quand Nicolas Sarkozy a tenté de mettre fin à la polémique en annonçant jeudi dernier, à son retour d'un voyage en Pologne, qu'il n'accepterait "aucune augmentation de la TVA dans sa forme actuelle qui aurait pour effet de réduire le pouvoir d'achat des Français", il était trop tard, estime Frédéric Dabi.

"L'histoire de la TVA sociale a fait sortir des électeurs de gauche qui, autrement, seraient restés chez eux", estime aussi le député UMP Yves Jego, pour qui ce phénomène s'est conjugué à une démobilisation de la droite, "qui pensait avoir gagné".

Quant à l'ancien ministre UMP Renaud Dutreil, il a estimé que Jean-Louis Borloo devrait "s'expliquer" sur le projet de TVA sociale et sur une "erreur majeure de communication", qui a fait selon lui perdre "beaucoup de voix" au parti majoritaire.

Du coup, l'UMP, qui pouvait espérer plus de 400 sièges, après un premier tour qui lui avait permis d'en rafler une centaine, devra se contenter de 314 députés, 45 de moins que dans l'Assemblée sortante. S'y ajouteront 22 députés du Nouveau centre constitué par des élus UDF ralliés à Nicolas Sarkozy avant le second tour de la présidentielle.

En tout état de cause, la droite restera loin de son record de 1993 : le RPR, ancêtre de l'UMP, avait alors raflé 257 sièges et formé avec l'UDF (215 députés) la plus forte majorité de la Ve République (472 sièges sur 577).

Contre toute attente, le Parti socialiste, minée par les divisions et la défaite de sa candidate, Ségolène Royal, à la présidentielle, fera mieux qu'en 2002, avec 185 députés au lieu de 149 dans l'Assemblée sortante.

Ce regain de mobilisation de l'électorat de gauche a fait des victimes de marque dans les rangs des candidats de l'UMP, en dehors d'Alain Juppé, comme les anciens ministres Philippe Bas (Santé et Solidarités), Léon Bertrand (Tourisme) et Renaud Donnedieu de Vabres (Culture), l'ancien député-maire de Grenoble Alain Carignon, l'ex-juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière ou le député Dominique Paillé - que l'on disait pressenti pour un poste de secrétaire.

Cela pourrait aussi compliquer le remaniement ministériel et la tâche de Nicolas Sarkozy, qui avait paru faire presque un sans faute pendant son premier mois à l'Elysée, hormis le couac de la TVA sociale et un début de polémique sur l'ampleur des déductions fiscales promises pour les intérêts d'emprunts pour l'achat d'un logement. Sa stratégie d'ouverture à gauche et au centre risque notamment d'être contestée par une droite déçue.

Reste aussi à savoir si le successeur d'Alain Juppé se verra attribuer un ministère aussi vaste et une position aussi en pointe. Certains, à l'UMP, en doutaient dimanche soir.

"De tous les ministres, c'était le seul qu'il fallait à tout prix sauvegarder", disait-on ainsi à Reuters de source proche de la direction de l'UMP. "Personne ne peut remplacer Juppé."


 

Mon commentaire :
Vous ne me voyez pas... Je suis en train de tirer la langue...

Posté par CendraOnTheBlog à 08:34 - PRESIDENCE SARKOZY - Commentaires [6] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

Commentaires

C'est un gros revers pour le nouveau president et son gouvernement! Je ne pensais pas que le PS puisse atteindre (dans l'etat où il est) les 200 sieges! c'est un signal d'encouragement des electeurs à recreer une nouvelle dynamique à gauche!

Par contre, j'ai été tres décu des propos tenus par A. Montebourg apres sa victoire. Au lieu de remercier les electeurs et se rejouir du score du PS, il n'a rien trouvé de mieux à dire que "le temps des elephants est revolu, arrive le temps des jeunes lions"

Il laisse aux electeurs unebelle image d'unité du PS!!!
Si certains membres du PS ne cessent pas leurs petites phrases (qui nous font beaucoup de torts), l'unité sera très difficile à realiser, et on le paiera à chaque election!

Et est-ce que c'était hier soir le bon moment pour F. Hollande et S. Royal d'annoncer leur séparation??? je n'en suis pas sur

Posté par Seb, 18 juin 2007 à 13:07

On va la retrouver cette unité ! Y'aura du boulot.
Oui, c'est la rupture ! mais je pense pas effectivement que ce soit le moment. Je ne pense pas que cela renforce l'image de Segolene quoique... l'envie de clarté ! ça tombe peut-être à pique !

Posté par Cendra, 18 juin 2007 à 13:24

L'unité du PS...

Seb, réfléchissons ensemble:
Qui a cherché à maintenir l'unité du PS tandis qu'elle était mitraillée par 2 ou 3 grands camarades (cassette de DSK ou assimilé... les soc. à 20 balles de Méluche... ).
Qui a tenu lorsque la droite a utilisé à son tour l'accusation "d'incompétence" aimablement sussurée par l'un de nos grands "camarades" pendant l'investiture. QUI?

BASTA COSI!!! Pour juger sur pièces, si vous vous posez véritablement la question: http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2007/06/16/5322058.html#comments

Posté par Jocelyne, 18 juin 2007 à 15:32

Diriger, orienter

Moi, le terme d'éléphants m'énerve de toutes façons mais c'est Montebourg qui a dit que le défaut de Ségolène Royal c'était Hollande... Il ne faut pas l'oublier !
Bref, tout ça pour dire que c'est Hollande le premier secrétaire fédéral, qu'il doit diriger de main de maître, mais que j'en ai ras le bol de toutes ces discordances au sein du PS ! Hollande est sûrement un homme gentil mais ce n'est pas forcément une qualité en politique. Il faut également une main de fer. Il a un parti à diriger. A lui de faire taire les querelles en s'affirmant. En donnant des directives. Punaise, s'il y a prochainement un congrès du PS national, j'aimerais bien y aller...

Jocelyne, Seb disait juste qu'il était déçu de ce qu'avait dit Montebourg.

Je crois que j'ai soif de débat d'idées... Ne riez pas... Je ne peux pas en parler dans mon couple, on se dispute forcément !!! On évite toujours ces deux sujets de conversation : la politique et la religion ! On est (presque) forcément en désaccord ! surtout sur la religion...
Il ne faut pas que le PS s'endorme...

Le "dormeur doit se réveiller".... Essayez de trouver de quel film est tirée cette citation ......

Posté par Cendra, 18 juin 2007 à 15:57

Tout à fait d'accord avec toi Cendra, la gauche a besoin d'un ou d'une leader pour contenir les petites querelles sans intérets qui pourrissent nos campagnes et qui malheureusement nous font perdre un grand nombre d'électeurs!

Je ne conteste pas le fait que Ségolène a eu l'IMMENSE mérite de preserver une certaine unité au sein du PS lors des presidentielles!

Mais aujourd'hui, notre parti doit adopter un projet clair, et éviter autant que possible les petites "piques" qui nous font si mal!

L'annonce de la rupture du couple Hollande Royal deux heures apres les resultats, bien que cela releve de la vie privée,a été mal vécu par beaucoup de militants. Ils n'ont pas compris (pour ne pas dire qu'ils étaient tres en colere) le choix du moment de cette annonce. Moi meme j'ai du mal à comprendre le sens de cette demarche

Posté par Seb, 18 juin 2007 à 22:40

Unité

Je pense que Ségolène a réussi à maintenir l'unité ou du moins c'était sa volonté !
Hélas, c'est du privé. Mais comme les politiques ont une vie publique, alors, c'est vécu comme public ! mais c'est privé !
Pfff suis plus claire ce soir....
Bye
ils fallait bien qu'ils le fassent de toutes manières puisqu'apparemment cela durait depuis un moment....

Posté par Cendra, 18 juin 2007 à 22:58

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