21 juin 2007
NICOLAS SARKOZY PROPOSE UN STATUT DE L'OPPOSITION AVANT FIN 2007
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a dit mercredi qu'il
souhaitait soumettre avant la fin de l'année au Parlement réuni en Congrès des
mesures visant à faire de la démocratie française une "démocratie
exemplaire", dont un statut de l'opposition et peut-être une dose de
scrutin proportionnel.
"Dans le courant de l'été, avec le Premier ministre
nous allons prendre des initiatives assez fortes pour faire de la démocratie
française une démocratie exemplaire", a déclaré le président de la
République sur TF1.
Ces mesures comprendraient l'encadrement du pouvoir de
nomination du chef de l'Etat "pour que les nominations soient absolument
incontestables, la création d'un statut de l'opposition et l'augmentation du
nombre des commissions du Parlement, a-t-il précisé.
"Il n'y a pas de commission au développement durable.
Est-ce que c'est normal ?" a-t-il souligné.
A propos du statut de l'opposition, Nicolas Sarkozy a
réaffirmé son souhait que la présidence de la commission des finances à
l'Assemblée nationale soit confiée à un opposant.
Cette promesse, a-t-il dit, "doit être tenue parce que
la majorité doit savoir dominer son succès et reconnaître à l'opposition des
droits".
Le chef de l''Etat, dont c'était la première interview à la
télévision depuis son élection le 6 mai, a réaffirmé qu'il n'était pas opposé à
l'examen de l'introduction éventuelle d'une dose de propositionnelle dans les
élections législatives ou sénatoriales.
"Je suis opposé à la proportionnelle de façon générale
mais ne peut-on réfléchir à une dose de proportionnelle au Sénat ou à
l'Assemblée pour assurer la représentation de la diversité des courants
politiques français ?" a-t-il dit. "Moi je suis assez tenté, assez
sensible à ça."
Il a également estimé que le président de la République
devait pouvoir s'expliquer devant le Parlement.
"Aujourd'hui, si je veux rendre compte au Parlement
(...) de ce qu'on va décider jeudi et vendredi au Conseil européen, je dois
(...) rédiger un message qui sera lu par un tiers devant l'Assemblée nationale
debout", a-t-il dit. "Est-ce que franchement, en 2007, il n'y a pas
un petit peu d'excès là-dedans ?"
Il est convenu que pour ratifier ces changements, il fallait
une majorité des trois cinquièmes au Parlement.
"Voilà pourquoi je recevrai toutes les formations
politiques pour les interroger", a-t-il dit. "Je réunirai une
commission avec d'éminents juristes et d'éminents constitutionnalistes pour me
faire une proposition et j'essaierai de rassembler sur ces idées une majorité
qui ira au-delà de ma propre majorité."
"Parce qu'il s'agit de quoi ? Faire et construire une République irréprochable", a-t-il ajouté. "C'est un beau challenge et ça sera fait avant la fin 2007 pour qu'il y ait un Congrès qui réformera à ce moment-là la Constitution."
Mon commentaire :
Nicolas Sarkozy s'immisce partout. Il veut tout faire. Il veut tout régir. Il veut tout décider. Il reprend également un terme qui lui semble obsessionnel : "est-ce normal ?", il semble obsédé par la "normalité".
En tous cas, cette présidence s'annonce comme une présidence très autoritaire. Un homme assuré, pas très rassurant...
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