17 mai 2007
J'VAIS VOMIR...
Fin des consultations pour
la formation du gouvernement
PARIS (Reuters) - Le
nouveau Premier ministre, François Fillon, a reçu jeudi après-midi à Matignon
Jean-Louis Borloo, Xavier Bertrand, Bernard Kouchner, Michèle Alliot-Marie,
Rachida Dati et Hervé Morin, pressentis pour intégrer le futur gouvernement.
Rachida Dati,
ex-porte-parole de Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, serait à
la tête du ministère de la Justice.
Jean-Louis Borloo, ministre
sortant de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, est cité pour un
grand ministère de la Stratégie économique, des Entreprises et de l'Emploi.
Xavier Bertrand,
ex-ministre de la Santé et des Solidarités, et également porte-parole de Nicolas
Sarkozy durant la campagne, serait pressenti pour les Affaires sociales et
l'Emploi.
L'ancien ministre
socialiste Bernard Kouchner serait au ministère des Affaires étrangères.
Michèle Alliot-Marie,
ministre sortant de la Défense, se verrait confier le portefeuille de
l'Intérieur.
Hervé Morin, président du
groupe UDF de l'Assemblée nationale sortante, lui succéderait à la Défense.
La liste
du nouveau gouvernement, une équipe de quinze membres, sera connue vendredi
matin. Le premier conseil des ministres se tiendra dans l'après-midi.
Laissez-moi gerber...... là !
PETITE ANALYSE PRESIDENTIELLES
Polémiques, pas polémiques... Bref, écoutons les chiffres, juste les chiffres.
Certes, 2007 est l'année de la plus forte motivation au niveau des inscrits et du nombre de votants :
24.371.647 en 1965 contre 35.907.015, sans oublier l'évolution démographique mais là, ça devient compliqué...
Allez, juste une pyramide des âges, pour la forme :
... C'est un progrès, mais... concernant le pourcentage de votants, l'année 2007 n'est pas le meilleur cru !
En 1965 : 84.3%
En 1974 : 87.3%
En 1981 : 85.9%
2007 : 83.97% ... seulement.
Il y a eu pire. Le plus bas avec 68.9% mais c'était en 1969... (ça ne compte pas !) et en 1995 et 2002 avec 79.7%.
Les pourcentages ne disent pas tout, car il faut l'avouer, un plus grand nombre d'électeurs s'est déplacé mais la motivation n'était pas si grande puisque le pourcentage de votants par rapport aux inscrits n'est pas meilleur. Mais c'est un "score" des plus honorables.
Ségolène Royal, quant à elle, quitte à décevoir ses détracteurs, a obtenu le plus grand nombre de voix pour la gauche depuis le début de la cinquième République. Alors, pour ça aussi, arrêtez de taper dessus !
Pour pousser un peu l'analyse, une comparaison entre 2002 et 2007 :
en 2007, au moins 1.100.000 d'inscrits supplémentaires sur les listes électorales.
Entre 1988 et 2007 :
environ 3.800.000 de votants en plus.
Comme le taux de participation était égal à celui de 2007 (celui de 88), je dirais également que la mobilisation s'est faite pour Ségolène. Et Ségolène, en nombre de voix, a fait un score plus élevé que François Mitterrand ! (environ 86000 voix de plus)
Hélas, dans l'étude de ces statistiques, il faut néanmoins noter un large renflouement de la droite, tout en prenant en compte les votes de l'extrême droite !
Donc, ça suffit de fustiger de Ségolène, mais la claque, on se la prend quand même.
CONTRE LE DEBAUCHAGE INDIVIDUEL
Julien
Dray se dit contre le "débauchage individuel"
PARIS (Reuters) - Julien
Dray, député PS de l'Essonne, s'est déclaré contre les "débauchages
individuels" de personnalités de gauche pour entrer au gouvernement.
"Il faut faire attention
aux méthodes et moi je ne suis pas d'accord pour le débauchage
individuel", a-t-il déclaré sur RTL.
Plusieurs personnalités de
gauche, dont les anciens ministres socialistes Bernard Kouchner et Hubert
Védrine, ont été approchés par le président Nicolas Sarkozy pour entrer dans le
gouvernement, dont la composition devrait être annoncée cette fin de semaine.
"Quand on a des idées,
on les défend, et si on veut respecter la politique et respecter nos
concitoyens, il ne faut pas leur donner le sentiment qu'à la fin de la campagne
électorale, les arguments n'avaient aucune valeur, n'avaient aucun sens, que
tout était pareil", a souligné Julien Dray.
"S'il doit y avoir
ouverture, on la verra à l'Assemblée nationale, on la verra dans la discussion
des projets de loi, on la verra dans les projets qui sont faits, on la verra
dans la prise en considération par le président de la République des oppositions
à ces projets et dans sa capacité qu'il aura, alors, à écouter", a ajouté
l'ancien porte-parole de la candidate PS à la présidentielle, Ségolène Royal.
Pour Julien Dray, "le
débauchage" est "un mauvais service qu'on rend à la République et à
la politique parce qu'on donne le sentiment après à nos concitoyens que
finalement dans les campagnes électorales on peut dire tout et n'importe quoi
et qu'après, c'est 'tous pareils'.
Aux yeux du député de
l'Essonne, les socialistes tentés d'entrer dans le gouvernement veulent être
"près du soleil".
"Il y a toujours
quelques faiblesses dans la nature humaine et ce n'est pas bien de jouer sur
ces faiblesses", a-t-il estimé. "Il y a un certain nombre de
personnalités de gauche (...) qui ont parfois besoin d'être toujours près du
soleil".
"C'est vrai que c'est
dur d'être dans l'opposition, dur d'être battu, a-t-il reconnu.
"Le temps peut être long dans l'opposition mais quand on croit à ses valeurs, quand on croit à son identité, on doit accepter aussi cela", a ajouté Julien Dray.
Moi je dis qu'on devrait plus donner la parole à ceux qui savent la prendre intelligemment (non, ne rêvez pas, je ne me tairai pas !). Ce sont des mots bien choisis, ce sont des mots bien dits, et surtout, ce sont des vrais mots (à mon sens). Car il défend les idées, et c'est cela que l'on a un peu oublié aujourd'hui. Alors, remettre de l'ordre dans la tête de la politique, cela ne fait pas de mal, c'est même rafraichissant, et réconfortant !
LE SENAT
QUI ÉLIT LES SÉNATEURS ? (et qui élit les conseillers municipaux, et les autres, hummm ?)
IL NE FAUT JAMAIS CROIRE QU'UNE ELECTION N'EST PAS IMPORTANTE !
Les sénateurs, élus au suffrage
universel indirect, sont les "élus des élus", puisqu'il sont élus
par les "grands électeurs".
Plus précisément, il s'agit d'un collège
électoral composé, dans chaque département :
- des députés, des conseillers
généraux et conseillers régionaux ;
- des délégués des conseils municipaux, représentant 95 % du collège.
Les sénateurs sont donc essentiellement élus par des conseillers municipaux.
Le nombre de délégués varie selon
la population des communes :
- de 1 à 15 délégués dans les
communes de moins de 9 000 habitants : tout le conseil municipal (de 29 à 69
délégués) dans les communes de 9 000 à 30 000 habitants
- des délégués supplémentaires dans les communes de plus de 30 000 habitants, à raison d'un délégué par tranche de 1 000 habitants au-dessus de 30 000.
COMMENT SONT-ILS ÉLUS ?
Depuis la loi n° 2003-697 du 30
juillet 2003 portant réforme de l'élection des sénateurs, les sénateurs sont
élus (voir le dossier législatif) :
- Au scrutin majoritaire à deux tours dans les
départements qui élisent 3 sénateurs ou moins et dans les territoires
d'outre-mer
- A la représentation proportionnelle suivant la
règle de la plus forte moyenne dans les départements où sont élus 4 sénateurs
ou plus
Les 12 sénateurs représentant les Français établis hors de France sont eux aussi élus au scrutin proportionnel par les 150 membres du Conseil supérieur des Français de l'étranger.
L'ATTRIBUTION DES SIÈGES PAR DÉPARTEMENT
Le Sénat de la Vème République
s'est vu attribuer, pour chaque département, un nombre de sièges proportionnel
à la population de celui-ci. En 1959, les départements métropolitains, les
DOM-TOM et les Français à l'étranger étaient ainsi représentés par 283
sénateurs. À l'occasion du renouvellement de 1977, on a prévu de nouveaux
sièges pour tenir compte de l'augmentation de la population dans certains
départements :
- en 1977, 12 sièges ont été créés dans 10 départements ;
- en 1980, 10 sièges ont été créés dans 9 départements ;
- en 1983, 11 sièges ont été créés dans 10 départements.
En outre, pour tenir compte du
nombre croissant de Français vivant à l'étranger, il a été décidé en 1983 de
porter de 6 à 12 le nombre des sénateurs représentant les Français établis hors
de France, cette augmentation étant elle aussi échelonnée sur trois
renouvellements du Sénat. Le Sénat comprenait jusqu'en octobre 2004 321
sénateurs.
La loi n° 2003-696 du 30 juillet
2003 portant réforme de la durée du mandat et de l'âge d'éligibilité des
sénateurs ainsi que de la composition du Sénat, porte le
nombre des sénateurs élus à 331 en 2004, 341 en 2007 et 346 en 2010.
326 sénateurs seront élus dans les départements de
métropole et d'outre-mer, 3 dans les territoires d'outre-mer, 2 en
Nouvelle Calédonie, 2 à Mayotte, 1 à Saint-Pierre-et-Miquelon. 12 sénateurs
représentent les Français de l'étranger.
LE RENOUVELLEMENT
Jusqu'à la loi du 30 juillet 2003,
le Sénat était renouvelable par tiers tous les trois ans. L'ensemble des
départements classés par ordre alphabétique (ainsi que les départements,
territoires et collectivités d'outre-mer) était divisé en trois groupes. Tous
les trois ans étaient élus ou réélus les sénateurs de l'un de ces trois
groupes. Le dernier renouvellement avant la réforme de la loi du 30 juillet
2003 date de septembre 2001.
Depuis juillet 2003, le Sénat est
désormais renouvelable par moitié. A cet effet, les sénateurs sont répartis en
deux séries 1 et 2, d'importance approximativement égale. A titre transitoire,
les sénateurs de la série C rattachés par tirage au sort à la série 2 seront
élus pour neuf ans en 2004.
Le 1er octobre 2003, le Bureau du
Sénat a procédé en séance publique au tirage au sort des sièges de ces
sénateurs. Les sièges de la série C seront répartis en deux sections. L'une
comportera les sièges des départements du Bas-Rhin à l'Yonne, à l'exception de
la Seine-et-Marne (Bas-Rhin, Haut-Rhin, Rhône, Haute-Saône, Saône-et-Loire,
Sarthe, Savoie, Haute-Savoie, Seine-Maritime, Deux-Sèvres, Somme, Tarn,
Tarn-et-Garonne, Var, Vaucluse, Vendée, Vienne, Haute-Vienne, Vosges et Yonne).
Les sénateurs de ces départements rejoindront la série 2 renouvelable en 2014
(2013 avant la loi n° 2005-1562 qui a modifié le calendrier électoral - en
savoir plus) .
Les sénateurs de l'autre section
de la série C, élus dans les départements d'outre-mer et de l'Ile-de-France (Guadeloupe,
Martinique, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, Essonne, Hauts-de-Seine, Paris,
Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val-d'Oise et Yvelines),
seront quant à eux élus pour 6 ans. Ils rejoindront la série 1 renouvelable en
2011 (2010 avant la réforme de 2005).
A partir de 2008, les sénateurs
seront élus, à chaque élection sénatoriale, pour 6 ans, le Sénat se
renouvelant, à partir de 2011, par moitié tous les 3 ans.
La composition du Sénat :
La "Haute assemblée" est composée de 331 sénateurs.
Le dernier renouvellement a eu lieu le dimanche 26
septembre 2004
La réforme de 2003 (complétée par celle de 2007) a prévu un
accroissement graduel de l’effectif sénatorial, qui est passé de 321 avant la
réforme de 2003 à :
- 331 sièges au renouvellement 2004
- 343 sièges au renouvellement 2008
- 348 sièges au renouvellement 2011.
Les élections devaient initialement se tenir en
2007 et 2010, mais en raison de la modification du calendrier électoral des
élections municipales et cantonales (lire le dossier) et afin que les sénateurs
soient élus désormais et dans les années à venir par des grands électeurs en
début de mandat, les élections sénatoriales ont été décalées d'une année soit
septembre 2008, 2011 et 2014. (lire le dossier)
Liste des sénateurs par groupes
politiques
Nom du
groupe |
Nombre
de membres |
Président |
Groupe
Communiste Républicain et Citoyen |
Membres :
21 |
Présidente :
Mme Nicole BORVO COHEN-SEAT |
Groupe
Union centriste - UDF |
Membres :
32 |
Président :
M. Michel MERCIER |
Groupe
du Rassemblement Démocratique et Social Européen |
Membres :
16 |
Président :
M. Jacques PELLETIER |
Groupe
Socialiste |
Membres :
90 |
Président :
M. Jean-Pierre BEL |
Groupe
Union pour un Mouvement Populaire |
Membres :
146 |
Président :
M. Josselin de ROHAN |
Réunion
administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe |
Membres :
7 |
Délégué :
M. Philippe ADNOT |
J'EN PROFITE POUR...
... Annoncer la prochaine parution d'une interview d'Elodie JOMAT, candidate PRG dans la 3ème circonscription, qui a très gentiment répondu à ma demande. J'en profite également pour la remercier de m'avoir consacré autant de temps. Elodie est une femme simple, dynamique et souriante. Fidèle à l'image que j'ai pu me faire d'elle à travers son site.
Cette rencontre a eu lieu mardi en fin d'après-midi. Mais nous avons tellement parlé et l'interview étant enregistrée, cela m'a pris un temps fou pour retranscrire cette interview. Il me reste à la mettre en page, à vérifier les fautes, à l'agrémenter de photos et de données pour étayer ma première interview. J'espère que cela ne sera pas la dernière. j'ai envie d'interroger plein de personnes, d'avoir plein d'avis, sur la gauche, sur les gauches, sur les personnes, les élus...
Plein plein de bonnes choses !
Elodie Jomat : Bien
sûr. Je n’ai jamais perdu l’espoir ! Jamais ! c’est vraiment,
vraiment important ! Et en plus, hier, sur LCP, il y avait un reportage
sur les nouveaux et jeunes candidats. Il n’y en avait jamais eu
autant cette année aux législatives ! Que ce soit dans tous les partis,
UMP, Parti Socialiste, Parti
Communiste… On sent qu’il y a un changement dans la politique et bon, certes,
on s’est pris une claque mais il faut rebondir. Aujourd’hui, il ne faut pas
être fataliste, et heureusement, tant qu’il y a de l’espoir on y va ! Il
faut se battre pour ses idées ! C’est tout !
Parce que c'est l'avenir qui fait vivre nos rêves, donnons-nous cette chance, tournons-nous vers une France meilleure !
CENDRA
BAYLET RENONCE
PS et PRG en ébullition,
Jean-Michel Baylet fait machine arrière
PARIS (Reuters) - Face au tollé suscité par son ouverture à
droite, Jean-Michel Baylet a fait machine arrière, confirmant l'ancrage à
gauche - et donc dans l'opposition - de son parti.
Menaçant de remettre en cause son accord électoral pour les
législatives, le Parti socialiste avait réclamé au président du Parti radical
de gauche (PRG) une "clarification publique" de ses intentions après
ses appels à créer "une grande force centrale" rassemblant radicaux
de gauche et Parti radical valoisien.
"Nous combattons Nicolas Sarkozy et nous ne changeons
pas. Il n'y a pas de virage du tout, il n'y a pas de changement du tout dans
nos stratégies", a-t-il affirmé sur France 3 Sud.
Dans une tribune publiée mercredi matin dans Le Figaro, le
même estimait que la stratégie d'union de la gauche n'avait "plus
d'actualité" - une position dénoncée par la plupart des députés PRG et
cadres du parti.
"Les radicaux de gauche ne sont plus décidés à pâtir
encore (des) sempiternelles divisions" qui traversent le Parti socialiste
dont "l'incapacité à organiser le rassemblement (...) a entraîné ses
alliés dans la défaite" lors de la présidentielle, ajoutait le sénateur du
Tarn-et-Garonne, qui a été reçu mardi par Nicolas Sarkozy.
François Hollande, premier secrétaire du PS, s'est entretenu
avec le président du PRG pendant une heure et demie mercredi matin.
Des "clarifications ont eu lieu auprès de François
Hollande. Nous souhaitons qu'elles soient rendues publiques tant le dernier
épisode a pu apparaître confusant", a déclaré Benoît Hamon, député
européen, lors d'un point de presse à la mi-journée. "Qu'il dise dans quel
camp il se situe".
TAPIE "GRAND ENTREMETTEUR"
L'initiative qui semble "très solitaire" de
Jean-Michel Baylet ne remet pas en cause a priori l'accord électoral noué entre
le PRG et le PS dans 32 circonscriptions pour les législatives de juin,
avait-il expliqué.
Il avait cependant demandé à Jean-Michel Baylet de
s'exprimer avant la clôture du dépôt des listes, vendredi soir - ce qui
laissait planer un doute sur la validation de l'accord.
Pour les socialistes, la rencontre Baylet-Sarkozy est la
dernière manifestation en date d'une entreprise de déstabilisation du PS avant
les législatives, avec Bernard Tapie, ancien membre du PRG dans le rôle de
l'"agent débaucheur numéro un" ou du "grand entremetteur"
du nouveau président de la République.
Tout cela a été préparé en sous-main par l'ancien ministre
de la Ville de François Mitterrand, qui a rallié Nicolas Sarkozy pendant la
campagne, accuse un jeune dirigeant. "On ne sort pas comme ça du chapeau
une rencontre avec le président et une tribune" dans la presse.
Au final, estime-t-on rue de Solférino, il y aura
"beaucoup d'appelés pour très peu d'élus" dans le futur gouvernement
"d'ouverture" - "de la poudre aux yeux" pour "faire
perdre" le PS aux scrutins de juin.
Les images et le "bruit" fait autour de ces
consultations gauche-droite vont créer un "syndrome 'Ségolène Royal en a
rêvé, Sarkozy l'a fait'", déplore un ancien ministre, en allusion à
l'ouverture au centre tentée par la candidate socialiste entre les deux tours
de la présidentielle. "Sur les électeurs, c'est ravageur", a-t-il
ajouté.
Six des neuf députés PRG ont dénoncé la position de
Jean-Michel Baylet et une quinzaine de responsables du parti ont réclamé la
tenue avant le week-end d'un comité directeur exceptionnel.
Dans leur appel, les députés radicaux expliquent qu'ils
"entendent évidemment demeurer fidèles à l'engagement à gauche des élus et
des militants" du PRG qui "est indiscutable".
"Aucun flou ne saurait perdurer quant aux intentions des radicaux de gauche. Fidèles à la pensée de (Pierre) Mendes-France, ils rappellent leur refus de l'opportunisme dans la vie publique", déclarent de leur côté des responsables du PRG, dont son vice-président, Thierry Braillard.
LA REPONSE SUR UN BLOG !
A TELECHARGER EN PDF : ProgrammeParti_SocialisteElections_legislatives
Programme
du Parti Socialiste pour les élections législatives des 10 &17 juin 2007
FACE À LA
DROITE, DES RÉPONSES DE GAUCHE
Vous avez
été 17 millions à voter pour Ségolène Royal lors de l’élection présidentielle
pour manifester un réel désir de changement et une volonté de défendre notre
modèle social. La victoire n’a pas été au rendez-vous. Et une nouvelle étape
s’ouvre avec les élections législatives des 10 & 17 juin prochains. L’enjeu
est décisif pour toutes celles et tous ceux qui veulent une France forte et
juste.
Nicolas
Sarkozy affiche des intentions inquiétantes. Le discours de la compassion
remplace la solidarité concrète, la reconnaissance du mérite est au seul
bénéfice des plus favorisés et le style personnel du nouveau pouvoir révèlent
une complaisance avouée vis-à-vis de l’argent. Les choix économiques et fiscaux
du nouveau gouvernement aggraveront inévitablement les inégalités ; quant
aux suspicions à l’égard de certaines populations et de certains
quartiers, elles accroîtront inéluctablement les divisions du pays.
Les
socialistes ont entendu votre message dans la campagne présidentielle. Vous
nous demandez de défendre des valeurs, celles de la République, et d’apporter
des réponses concrètes à vos préoccupations : l ‘emploi, le pouvoir
d’achat, le travail, le respect des droits et des devoirs, la sécurité.
Nous vous
proposons un programme de législature construit autour de quatre
principes : la vérité, car nous prenons des engagements
réalisables dans les cinq années qui viennent ; la protection
de nos concitoyens face aux conséquences prévisibles de la mise en œuvre du
projet de Nicolas Sarkozy ; le dialogue, car chacun doit
être entendu, et les réformes ont besoin d’être débattues pour être réussies
–c’est nécessaire au Parlement, c’est indispensable avec les élus locaux, c’est
impérieux avec les partenaires sociaux ; enfin, le renouvellement
des pratiques politiques, des institutions et de l’action politique. Notre
volonté, dans ce contexte si essentiel pour notre avenir, est de faire des
socialistes une force pour agir et protéger et, enfin, de tout faire pour
donner ses chances à une majorité de progrès.
Les 10
& 17 juin, la participation doit être la plus forte possible
pour permettre l’élection du plus grand nombre possible de députés de
gauche. La droite, avec la Présidence de la République aujourd’hui, et
le Sénat depuis longtemps, concentre l’essentiel du pouvoir, elle dispose d’une
influence déterminante sur les médias. Elle a des intérêts communs avec les
milieux d’affaires. Il faut donc un équilibre, un contrepoids, une force pour
vous défendre. Dès lors, les élections législatives revêtent une importance
pour garantir la cohésion du pays et le pluralisme de notre démocratie.
Nous vous
proposons quatre grands objectifs :
I –
TRAVAILLER MIEUX ET TRAVAILLER TOUS
La droite a un
slogan « travailler plus pour gagner plus ». C’est une supercherie
qui conduit à moins d’emplois et plus de précarité pour le plus grand nombre.
Elle présente un programme fiscal (suppression des impôts sur les gros
patrimoines) qui favorise la rente et non l’effort. Alors qu’elle a été
incapable de relancer la croissance depuis 5 ans, elle risque de l’étouffer
davantage demain en augmentant la TVA.
Nous
socialistes, voulons au contraire créer les conditions d’une
croissance soutenue en plaçant la valeur du travail et du plein emploi au cœur
de nos politiques économiques et sociales. Le modèle de développement que nous
défendons repose sur quatre piliers : l’innovation ; la
sécurité des carrières professionnelles ; le pouvoir
d’achat ; le respect de l’environnement. Parce que la
France n’est pas seule dans la compétition internationale, nous inscrivons
notre action tant au niveau national qu’au niveau européen.
Nos
principales propositions :
1)-En
matière de croissance et d’emploi
1 Effort
d’investissement, notamment dans le domaine industriel, avec un plan de soutien
aux PME innovantes. Augmentation progressive sur cinq ans des moyens dévolus à
la recherche ; progression de 10% par an et pendant cinq ans du budget de
l’enseignement supérieur ;
La Défense
du Contrat à durée indéterminée comme élément central du contrat de travail et
refus de l’extension du Contrat nouvelle embauche et du CPE sous l’appellation
de Contrat unique ;
La Création
« d’emplois tremplins », à l’instar de ce qui se fait déjà dans les
régions, et mise en place de nouvelles sécurités professionnelles assurant une
garantie de revenu et une démarche de formation tout au long de la vie ;
2)-En
matière de pouvoir d’achat
L’augmentation
du pouvoir d’achat, du SMIC à 1500 euros le plus vite possible, des bas
salaires et des petites retraites, allocation d’autonomie pour les étudiants
sous conditions de ressources, réforme et simplification de la fiscalité au
bénéfice du travail et de la consommation, suppression du bouclier fiscal qui
favorise les plus riches.
3)-En matière du respect du dialogue social
La Promotion
de la démocratie sociale pour renforcer le rôle et la place des partenaires
sociaux, avec une réforme de la représentation syndicale fondée sur le vote des
salariés et le respect des accords majoritaires. Et refus des projets annoncés
par la droite qui remettent en cause le droit de grève dans le secteur public
et le secteur privé.
II –
PROTÉGER LE PRÉSENT ET PRÉPARER L’AVENIR
La droite avance
des solutions qui mettent en cause la protection sociale, affaiblissent les
services publics et réduisent les moyens de l’école de la République. Elles
contribueraient à aggraver la situation de millions de Français.
Nous,
socialistes, voulons préserver la cohésion nationale et pensons
que lutter pour une égalité réelle est le meilleur moyen de préparer l’avenir.
Nos
principales propositions :
1)-Pour le présent
Nous voulons l’égalité
devant la santé : priorité à l’hôpital public, aujourd’hui
menacé ; limitation des dépassements d’honoraires ; refus de toute
forme de nouveaux déremboursements qu’envisage la droite à travers les
« franchises » ; priorité à la prévention et à la santé
publique ; enfin, l’aide à l’installation de jeunes médecins en zone
rurale ou dans les quartiers sera renforcée.
Nous voulons l’accès à un
logement de qualité. C’est pourquoi nous proposons, de construire 120
000 logements sociaux par an, d’engager un plan pour l’accès à la propriété, et
de lancer un effort accru de construction de logements intermédiaires, afin de
créer une fluidité profitable à tous. Parallèlement, sera créé un service
public de la caution et mis en place un bouclier logement pour les familles
modestes garantissant un budget logement toujours inférieur à 25 % des
revenus ; nous réaffirmons la nécessité d’une application stricte et
rigoureuse de la loi SRU, face au scandale des 3,5 millions de mal logés. Nous
mettrons en œuvre une nouvelle politique de solidarité urbaine avec
notamment un Fonds de national pour l’égalité entre les territoires ;
Nous
voulons un droit effectif à la sécurité et à la
tranquillité. Face à la progression, depuis 5 ans, des violences aux
personnes, nous proposons la création d’une vraie police de quartier et de
mener une politique fondée sur la prévention et la sanction. Les deux démarches
sont indissociables. La prévention est indispensable pour éviter le tout
carcéral, mais tout acte de délinquance doit trouver une sanction clairement
affichée et assumée.
Nous
voulons favoriser l’égalité réelle afin de lutter contre toutes les
discriminations. Nous proposerons trois lois, la première pour lutter
contre les violences faites aux femmes, la seconde pour ouvrir aux couples de
même sexe le mariage et l’adoption, la troisième pour que chaque loi votée
prenne en compte le handicap.
Nous
voulons une politique d’immigration maîtrisée et partagée. Nous
voulons une politique d’immigration juste et efficace qui lutte contre les
filières clandestines et qui favorise une réelle intégration des immigrés en
situation régulière et qui soit liée aux politiques de développement des pays
d’émigration. Nous reconnaîtrons le droit de vote pour les scrutins locaux aux
résidents étrangers, habitant depuis cinq ans dans notre pays.
2)- Pour
l’avenir
Nous
voulons une éducation pour tous et une attention portée à la réussite
de chacun : mise en place d’un service public de la petite
enfance ; études dirigées ou encadrées pour tous les élèves ;
diminution du nombre d’élèves par classe en ZEP ; révision de la carte
scolaire pour supprimer les « ghettos » scolaires, soutien à
l’intégration des handicapés ; renforcement de l’enseignement professionnel
pour qu’il devienne une véritable voie d’excellence ; revalorisation du
métier d’enseignant ; amélioration de la relation avec les familles dans
l’école.
Nous
voulons pour chacun, une retraite décente et sûre. Cela
suppose une renégociation globale de la Loi Fillon, avec pour enjeux principaux
un minimum garanti des retraites, la prise en compte de la pénibilité des
métiers et donc la réduction des disparités d’espérance de vie selon les
catégories socio-professionnelles, un financement juste, assis également
sur de nouvelles ressources (revenus financiers), le renforcement du taux
d’activité des salariés âgés de plus de 50 ans. Le défi du
vieillissement de la population doit être relevé : il faut
s’appuyer sur l’allocation personnalisée d’autonomie créée par la gauche afin
de faire triompher une logique de solidarités entre les territoires et les
générations ; la mise en place d’une cinquième branche de sécurité sociale doit
permettre d’éviter le recours désastreux aux assurances privées, préconisé par
la droite.
Nous voulons
aussi, face aux dérèglements climatiques, à l’épuisement
prévisible des ressources énergétiques, une politique vigoureuse
d’économies d’énergie et une diversification de nos sources d’énergies.
Nous développerons massivement les énergies renouvelables. À l’encontre de la
privatisation engagée d’EDF et de GDF, il faut affirmer la nécessité d’un pôle
public de l’énergie qui prenne en compte le long terme. Nous souhaitons le
développement de modes de transport alternatif à la route, un basculement progressif
d’une part importante du FRET vers le rail. Nous préconisons la discussion
d’une nouvelle loi sur l’eau, enjeu majeur de ce siècle. Nous introduirons une
véritable fiscalité écologique. Nous entendons soutenir une agriculture de
qualité respectueuse de l’environnement et réorienter la Politique agricole
commune vers les productions de qualité et le développement rural.
Nous
voulons concilier protection sociale et réhabilitation
du travail. L’instauration d’un Revenu Social d’Activité permettant la
majoration d’1/3 de ses revenus pour toute personne reprenant un emploi
rémunéré répond à cet impératif.
Nous
voulons réduire la dette que la droite a laissé augmenter
de manière inconsidérée, particulièrement par ses baisses d’impôt en faveur des
catégories sociales les plus favorisées, car la dette est socialement injuste
et économiquement irresponsable. Sa résorption passe par une politique de
croissance, la restauration de notre compétitivité, une fiscalité juste, une
gestion rigoureuse des finances publiques. Et la lutte contre les
gaspillages : un euro dépensé doit être un euro utile.
III –
RÉORIENTER L’EUROPE POUR PESER DANS LA MONDIALISATION
1)- L’Europe
La droite n’a pas
d’ambition européenne. Son projet : un mini-traité au rabais soumis au
seul Parlement, pour une Europe réduite aux politiques de marché.
Nous,
socialistes, nous voulons redonner une volonté à l’Europe :
pour l’emploi, pour la croissance et le développement durable, pour la
recherche et l’innovation, pour les grands projets industriels. L’Europe, en
effet est un outil irremplaçable face à la mondialisation, un levier décisif
pour agir et ne pas subir.
Nous avons
besoin d’une Europe qui protège, ce qui
suppose qu’enfin l’emploi, la croissance, l’investissement, la recherche soient
au cœur des objectifs de la Banque Centrale Européenne (BCE) qu’un gouvernement
économique émerge dans la zone Euro, que l’Europe défende le respect de normes
sociales et environnementales dans le commerce international, et que le rôle des
services publics soit reconnu.
Il nous
faut aussi une Europe politique et plus démocratique. À cette
fin, il faut dépasser l’impasse politique et institutionnelle et favoriser la
négociation d’un traité institutionnel plus simple, soumis à référendum, pour
que l’Europe se fasse avec les citoyens.
2)- Le monde
La
construction de l’Europe prend tout son sens au regard de la mondialisation
libérale en cours qu’il faut maîtriser et surtout réorienter en fonction
d’objectifs publics, sociaux et environnementaux.
La France doit porter une voie forte dans le monde, avec ses partenaires
européens, au service de la paix et du développement, sans s’aligner sur
d’autres puissances ;
Nous
proposons une réforme de l’Organisation Mondiale du Commerce, du
Fonds Monétaire International, de la Banque Mondiale qui doivent être
mises au service du développement avec l’instauration d’une taxe de type Tobin
sur les mouvements de capitaux..
Il nous
faut conduire également une vraie politique de co-développement
avec les pays du Sud en particulier l’Afrique et les pays du Bassin
Méditerranéen.
IV –
DÉMOCRATISER ET RENOUVELER NOTRE RÉPUBLIQUE
La droite propose
le statu quo, autant dire le prolongement d’un système de concentration des
pouvoirs, qui date du milieu du siècle dernier. Elle veut disposer de tous les
leviers sans contrôle ni contrepoids.
Nous
socialistes, nous voulons faire évoluer profondément nos
institutions, et nos pratiques, en allant vers une VIè République.
Nos
principales propositions:
Un
parlement respecté et renforcé dans sa capacité à légiférer, à
contrôler le pouvoir exécutif, à irriguer le débat démocratique ; ce qui
implique notamment la suppression de l’ articles 49/3 qui permet à un
gouvernement de passer en force comme pour le Contrat Première Embauche ;
Un mandat
unique pour les parlementaires afin qu’ils se consacrent
totalement à leur mission;
L’instauration
d’une part de scrutin proportionnel, à l’Assemblée Nationale,
pour une plus juste représentation des courants politiques minoritaires ;
Une vraie
parité homme/femme pour toutes les élections.
Une
démocratie participative avec notamment le principe de
lois d’initiative citoyenne ;
Une charte
de la laïcité annexée à la Constitution ;
Une nouvelle
étape de la décentralisation, garantissant aux collectivités
locales des moyens financiers pour assurer pleinement les charges qui leur sont
transférées, pour mettre en œuvre une démocratie territoriale plus juste et
plus solidaire en métropole et dans les Outre-Mers.
Une
profonde rénovation du système judiciaire qui. passe
par une augmentation substantielle de ses moyens, alors que le budget de la
justice place notre pays au 23ème rang au sein de l’Union
européenne, une plus grande égalité d’accès pour chaque justiciable, une
justice digne de ce nom pour les mineurs, la reconnaissance d’une instruction
collégiale, suite au rapport de la Commission Outreau, une réforme de la
composition et du rôle du Conseil Supérieur de la Magistrature, pour l’indépendance
et la responsabilité des magistrats
La lutte
contre la concentration dans les médias et la confusion des intérêts
économiques et politiques ; nous favoriserons un
audiovisuel public fort, nous réformerons le Conseil Supérieur de l’audiovisuel
pour garantir l’indépendance des médias et son pouvoir de régulation.
*
* *
Les 10
& 17 juin, le choix sera clair. La droite veut amplifier
et aggraver la politique menée depuis 2002, en pensant que l’économie ne
fonctionne bien que si le social régresse, Nous les socialistes
pensons au contraire qu’il faut concilier le progrès économique et les avancées
sociales, la croissance et la sécurité, la création de richesses et la
réduction des inégalités, l’industrie et l’écologie. La droite,
avec son parti l’UMP, veut concentrer tous les pouvoirs dans une même main,
rendant ainsi impossible les promesses d’un État impartial et d’une démocratie
renouvelée. Les socialistes luttent au contraire pour une
démocratie vivante, transparente et équilibrée.
À vous de
décider. L’avenir du pays vous appartient. Avec vous, nous sommes prêts à
prendre toutes nos responsabilités au service de la France.