15 mai 2007
A TOI QUI NE CROIS
A toi qui prêches que le femme n'est pas libre ici... Qu'on se fait avoir. C'est vrai. On bosse et quand on rentre à la maison, on bosse aussi. Tu voudrais que la tienne soit là pour toi, et en même temps qu'elle gagne assez pour que tu gardes ton argent. Je sais que je suis dépensière. Mais c'est pour compenser un manque. Des manques. Tu voudrais qu'elle soit libre et disponible pour tes moindres désirs. Tu sais ce qu'elle a vécu et cela ne change point tes désirs. Cela ne change point tes fréquentations et ce qu'ils te font voir sur leurs portables. Ce qu'ils ont filmé et ce qu'ils ont fait. Toujours la faute aux filles, n'est-ce pas, les salopes ! Toi qui n'es pas d'ici, tu critiques notre démocratie. Tu critiques ce qui est devenu ton pays. Mais faut pas parler du tien.
Tu te sens heurté dans ta fierté d'homme et tu ne fais pas ce que l'homme est censé faire.
Tu critiques mais tu ne construis pas.
Je peux comprendre que tu désires que j'aie un travail à ma vraie valeur mais également tu ne comprends pas que j'ai du mal à faire un enfant avec toi. Car je sais ce que cet enfant deviendra avec toi pour père. Même s'il y peut y avoir de l'amour pour cet enfant. Même si je sais que tu l'aimeras.
Tu peux être patient mais tu ne m'apportes pas la passion.
Tu me peux me consoler mais tu ne m'as pas défendue ni protégée.
Pour toi, ce sont les femmes qui allument. C'est dans ta culture. Pour moi, ce sont les hommes qui ne respectent pas. Les femmes. Même si elles ne sont pas toutes des saintes.
Je connais mes défauts, je sais que je peux être dure et capricieuse, et fermée. Mais je sais que j'ai un coeur en or, prêt à donner tout ce qu'il a.
Où est l'amour dans tout cela ?
Je ne nous vois pas vieillir ensemble. Et surtout sans enfant.
Tu dis que dans la politique ce ne sont pas des saints, et ce soir même, que ce sont des échangistes, qu'ils se baisent entre eux.
Tu m'en veux que la politique prenne le temps que je pourrais te consacrer.
Plutôt que d'être là à t'attendre, avec un bon petit plat et mon corps allumé à tes désirs.
Une femme a besoin de rêver, une femme, ça a aussi des idéaux.
Tu dis qu'ils m'utilisent, qu'ils se foutent de moi. C'est en partie vrai et c'est en partie faux.
Je crois en la politique parce qu'elle fait partie de notre vie de tous les jours et j'ai besoin de cet idéal. Il ne tient qu'à certains que je m'investisse plus...
Je ne pense pas aller très loin, mais j'ai besoin qu'ils me donnent cet idéal. Je n'aurai pas les yeux fermés, et ils le savent.
Tu ne crois pas à la politique, c'est ton droit. Mais tu ne fais rien sinon critiquer.
Alors je ne sais plus que croire.
Je laisse le temps faire son travail jusqu'au point de rupture.
J'ai presque hâte de voir ce point de rupture.
J'en ai marre de presque rien partager avec toi.
J'en ai marre.
Je sais que quoique j'avance comme raison, c'est toujours moi qui ai tort, toujours moi qui m'énerve. C'est toi qui le dis. Comme Ségolène, je te répondrai désormais, que ce n'est pas de l'emportement, de l'énervement, c'est de la colère.
J'ai fait pas mal de compromis. Je n'y arrive plus par certains côtés.
Mon âme n'est plus à vendre.
Je crois que tu le sais déjà.
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