18 mai 2007
MIEUX CONNAITRE ET COMPRENDRE BERNARD KOUCHNER
Bernard Kouchner
Homme politique et médecin
français
Né à Avignon le 01 novembre 1939
Biographie de Bernard Kouchner
Médecin comme son père, Bernard Kouchner part au Nigeria en mai 1967, peu après la fin de ses études. Il y assure la permanence de la Croix-Rouge et du Secours Médical Français lors de la guerre du Biafra. L'armée nigériane massacre les populations, y compris les blessés. Témoins malgré eux, les médecins sont priés de ne transmettre aucune information. Devant de telles atrocités, le silence est insoutenable. Bernard Kouchner entre alors dans la vie médiatique et les affaires publiques. Créateur de Médecins Sans Frontières en 1971, il quitte l'association en 1979 pour cause de désaccords ; Médecins du Monde voit le jour l'année suivante. Fort d'une image très positive sur le plan médiatique, Bernard Kouchner est attiré par la politique, d'abord humanitaire puis nationale. De 1988 à 1992, il est secrétaire d'Etat à la santé, puis il devient ministre de la Santé l'année suivante. Elu sur la liste européenne de Michel Rocard en 1995, le 'french doctor' reste en politique. A partir de 1998, entre politique et missions humanitaires, Bernard Kouchner est nommé haut commissaire chargé de l'administration civile par l'ONU, et part au Kosovo de 1999 à 2001. A son retour, en tête des sondages d'opinion, il se relance en politique au sein du Parti socialiste. En décembre 2006, il fait partie de l'équipe socialiste de Ségolène Royal, candidate à l'élection présidentielle de 2007. Le 18 mai 2007, suite à l'investiture présidentielle de Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner accède aux fonctions de ministre des Affaires étrangères au sein du gouvernement de François Fillon. Il est le ministre socialiste du nouveau Président de la république UMP.
Les anecdotes
sur Bernard Kouchner
L'Abbé Pierre
Très proche de l'Abbé Pierre, Bernard Kouchner a rédigé avec lui ses
'souvenirs' dans l'ouvrage 'Dieu et les hommes'.
Famille médiatique
Christine Ockrent, célèbre journaliste, est la femme de Bernard Kouchner, dont
le frère, Jean, est directeur de la radio parisienne TSF.
Dieu et les hommes…
Au nom de Dieu Amour, dit l'abbé Pierre, tu aimeras. Au nom des hommes, dit Bernard Kouchner, tu en sauveras un, même si tu ne peux les sauver tous. L'un est un prêtre de Dieu, l'autre a cherché Dieu dans toutes les horreurs et trahisons du monde et ne l'a pas trouvé. L'un et l'autre sont les révolutionnaires de la charité et de l'aide humanitaire ; l'un et l'autre sont écoutés car ils sont de ceux, si rares, qui allient contre tous les obstacles la parole à l'action, la générosité au courage. Ils nous disent combien il est urgent de sortir de nos maisons, de nos égoïsmes, de nous réveiller, de nous lever et de tendre la main. A qui appartient la souffrance des hommes. Ni à leurs bourreaux, ni à leurs gouvernements. Elle appartient aux hommes.
«Il y a
peu de travail et beaucoup trop de population sur la terre.»
[ Bernard Kouchner ] - Le malheur des autres
«Pour
nous, pas de bons et de mauvais morts. L’origine des armes ne détermine pas les
sentiments.»
[ Bernard Kouchner ] - Le Malheur des autres
«Aider un
homme est une entreprise solitaire, à chacun particulière, chaque fois
irremplaçable.»
[ Bernard Kouchner ] - Le Malheur des autres
«L’information
et l’humanitaire sont le remède contre les douleurs extrêmes.»
[ Bernard Kouchner ] - Le Malheur des autres
«Notre
pays, c’est le monde.»
[ Bernard Kouchner ] - Le malheur des autres
On est
vraiment dans la merde. C'est pire de jour en jour, il vaut mieux en rire, sinon
c'est l'attaque cardiaque!
[
Mitrovica (Kosovo), octobre 1999. ]
« Un enfant estropié pèse moins
qu'un emploi dans l'armement »
[Loi humanitaire de Kouchner]
Il évoquait ainsi "un homme
qui n'éprouve aucune honte à pêcher dans les eaux de l'extrême droite". Il
lui reprochait son point de vue sur la pédophilie "singulièrement
dangereux, voire complètement irresponsable".
Ces propos datent du 12 avril
2007 ! Il y a seulement un mois ! Et Kouchner serait prêt à rejoindre un type
sur lequel il a craché ?
Source : http://cava.hautetfort.com/
POUR EN SAVOIR PLUS…
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Mandats politiques
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Fonctions gouvernementales :
- Secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires sociales et de l'Emploi,
chargé de l'Insertion - sociale du gouvernement Michel Rocard (1) (du 13 mai au
28 juin 1988)
- Secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargé de l'Action humanitaire
du gouvernement Michel Rocard (2) (du 28 juin 1988 au 17 mai 1991)
- Secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre des Affaires
étrangères, chargé de l'Action humanitaire du gouvernement Édith Cresson (du 17
mai 1991 au 4 avril 1992)
- Ministre de la Santé et de l’Action humanitaire du gouvernement Pierre
Bérégovoy (du 4 avril 1992 au 30 mars 1993)
- Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Emploi et de la Solidarité, chargé
de la Santé du gouvernement Lionel Jospin (du 4 juin 1997 au 28 juillet 1999)
- Ministre délégué auprès du ministre de l'Emploi et de la Solidarité, chargé
de la Santé du gouvernement Lionel Jospin (du 6 février 2001 à 7 mai 2002)
Autres fonctions exécutives :
- député européen de 1994 à 1997,
- administrateur-représentant de l'ONU au Kosovo de 1999 à 2001
Avec 13,3 % des voix, il échoue le 13 octobre 1996 lors d'une élection
partielle à Gardanne (Bouches-du-Rhône), où il est distancé tant par le
candidat communiste Roger Meï, qui est élu, que par celui du MNR.
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Popularité et critiques
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Bernard Kouchner est régulièrement cité depuis les années 2000 dans les
sondages d'opinion comme une des personnalités publiques (a fortiori politiques)
les plus populaires des Français, ce qui est souvent expliqué par sa présence
médiatique, ses engagements humanitaires suscitant une large adhésion, ainsi
que par son éloignement (ou son désir de paraître éloigné) des combats «
politiciens » (luttes d'appareil, désaccord systématique avec le camp adverse).
Il est l'objet de critiques portant essentiellement sur son implication dans la
rédaction d'un rapport commandé par la société TotalFinaElf (suspecté de
minimiser certains aspects de la dictature birmane)[1], sur son adhésion à
l'interventionnisme diplomatique et militaire des États-Unis, ainsi que sur sa
surexposition médiatique.
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Œuvres
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- La France sauvage, avec Michel-Antoine Burnier (éditions Premières, 1970)
- Les voraces. Tragédie à l'Élysée, avec Frédéric de Bon et Michel-Antoine
Burnier (1971)
- Le malheur des autres (éditions du Seuil, aout 1992) ISBN 2020189240
(éditions Odile Jacob novembre 1991) ISBN 2738101445
- Dieu et les hommes, avec l'abbé Pierre (éditions Corps 16, 1993) ISBN
2840570564
- Ce que je crois, (éditions Grasset, janvier 1995) ISBN 2246479711
- La dictature médicale, avec Patrick Rambaud (éditions Robert Laffont, mars
1996) ISBN 2221082915
- Dossier noir Birmanie, avec Alan Clements (éditions Dagorno, août 1998) ISBN
2910019020
- Le premier qui dit la vérité… (éditions Robert Laffont, novembre 2002) ISBN
2221098374
- Quand tu seras président…, avec Daniel Cohn-Bendit (éditions Robert Laffont,
avril 2004) ISBN 2221099524
- Les Guerriers de la paix : Du Kosovo à l'Irak (éditions LGF, octobre 2004)
ISBN 2253109797
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Autres
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Il est membre de "Le Siècle" et de la Fondation Saint-Simon.
Dans son livre Les guerriers de la paix (2004), Bernard Kouchner raconte son
entrevue avec le président bosniaque Izetbegovic, sur son lit de mort. Bernard
Kouchner révèle une information stupéfiante, à savoir que les médias ont été
utilisés pour précipiter l'intervention internationale ("- Kouchner :
C'étaient d'horribles lieux, mais on n'y exterminait pas systématiquement. Le
saviez-vous ? - Izetbegovic : Oui. L'affirmation était fausse. Il n'y avait pas
de camp d'extermination quelle que fût l'horreur des lieux. Je pensais que mes
révélations pourraient précipiter les bombardements.")
D'après la liste arrêtée au 11 novembre 2003, il est membre du Comité
d'orientation scientifique de l'association fondée par Michel Rocard et
Dominique Strauss-Kahn, À gauche en Europe.
MES COMMENTAIRES.
De toute évidence, Bernard Kouchner est un humanitaire. Il a mis sa vie au service des plus démunis et notamment à l'étranger, ce qui explique le ministère des affaires étrangères... C'est sa place. Tout comme le ministère de la santé... Pour lui, rien ne vaut la vie, même pas un emploi, c'est la vie qui prime avant toute chose. Que lui sera-t-il possible de faire à travers son ministère sous un gouvernement de la droite extrême ? C'est la question que je me pose, une des nombreuses questions... Peut-être lui sera-t-il donné les moyens pour mener sa politique de coeur ? Peut-être est-ce un leurre. Seul l'avenir nous le dira. Ce que je lui reproche, c'est d'avoir d'abord critiqué l'approche de la droite de Sarkozy comme extrême, et notamment, de pêcher dans ces eaux-là, et également, les propos de Nicolas Sarkozy sur la pédophilie comme dangereux et irresponsables. Alors, je me pose la question légitime d'un tel revirement comme étant le moyen d'appliquer une politique que la gauche ne lui a pas permis d'exploiter... Sachant qu'il tenait de tels propos il y a moins d'un mois, cela me semble un peu "irréel"... Et incroyable.
Mais, avant de juger, j'attends de voir... Il est cependant regrettable de voir une telle attitude avant les législatives... Et de savoir qu'avant le premier tour, il avait également rejoint Rocard pour le ralliement à l'UDF...
J'avoue être des plus perplexes...
Bernard Kouchner demande à être
jugé sur ses actes
PARIS
(Reuters) - Bernard Kouchner affirme que la politique étrangère de la France
n'est ni de droite, ni de gauche, qu'il renie pas ses engagements socialistes
et qu'on le jugera sur ses résultats au sein du gouvernement Fillon.
"J'ai toujours été et je demeure un homme libre, militant d'une gauche
ouverte, audacieuse, moderne, en un mot social-démocrate", écrit le
ministre des Affaires étrangères dans une tribune publiée samedi par Le Monde.
"En acceptant aujourd'hui de travailler avec des gens qui sur bien des
sujets ne pensent pas comme moi, je ne renie pas mes engagements
socialistes", ajoute-t-il.
Le Parti socialiste a estimé que Bernard Kouchner s'était exclu de fait en
acceptant d'entrer au gouvernement de François Fillon et a dénoncé une
"manoeuvre lamentable" destinée à l'affaiblir aux élections
législatives.
Bernard Kouchner rappelle avoir participé à la campagne de Ségolène Royal et
avoir "voté pour elle aux deux tours de l'élection présidentielle parce
qu'elle me semblait représenter une chance pour la gauche."
"La France a tranché : cette étape est maintenant derrière nous. Je
continuerai à réfléchir et à me battre, avec tous les esprits ouverts, pour
qu'existe enfin une social-démocratie française. La politique extérieure de
notre pays n'est ni de droite ni de gauche", estime-t-il.
Pour Bernard Kouchner, le président de la République Nicolas Sarkozy "n'a
pas imaginé que je devienne sarkozyste. Certaines de mes convictions ne sont
pas les siennes et réciproquement."
"Voilà qui annonce, j'espère, d'heureux changements de style, d'analyse et
d'époque. Cela porte un beau nom : l'ouverture. Je sais que certains de mes
amis me reprochent ce nouvel engagement", souligne-t-il.
"A ceux-là, je réclame crédit : mes idées et ma volonté restent les mêmes.
S'ils me prennent un jour en flagrant délit de renoncement, je leur demande de
me réveiller. Je fais partie d'un gouvernement réuni pour agir et être utile à
la France, à l'Europe et au monde. On me jugera sur mes résultats."
Pourquoi
j'ai accepté, par Bernard Kouchner
LE MONDE | 19.05.07 |
12h55 • Mis à jour le 19.05.07 | 12h57
Conflits sociaux en France ou
engagements extérieurs : j'ai toujours été et je demeure un militant de tous
ces combats qui souvent ont fait la grandeur de notre pays. Depuis 1968, au
Biafra comme à l'ONU et au Kosovo, en passant par Médecins sans frontières,
Médecins du monde et de nombreuses autres expressions de la société civile,
j'ai agi pour la défense des mêmes idéaux de solidarité et de progrès.
Ministre, je porterai haut ces valeurs de la diplomatie française.
En près
de quarante ans d'action humanitaire et de batailles politiques pour les droits
de l'homme, nous avons fait bouger le monde dans les domaines de la diplomatie,
de la santé ou de la protection des minorités. Nous poursuivrons demain nos
efforts en construisant une mondialisation plus juste, une Europe plus forte,
et en retrouvant pour la France l'ambition que lui assigne son histoire.
J'ai
toujours été et je demeure un homme libre, militant d'une gauche ouverte,
audacieuse, moderne, en un mot social-démocrate. En acceptant aujourd'hui de
travailler avec des gens qui sur bien des sujets ne pensent pas comme moi, je
ne renie pas mes engagements socialistes. J'ai participé à la campagne de
Ségolène Royal et j'ai voté pour elle aux deux tours de l'élection
présidentielle parce qu'elle me semblait représenter une chance pour la gauche.
La France a tranché : cette étape est maintenant derrière nous. Je continuerai
à réfléchir et à me battre, avec tous les esprits ouverts, pour qu'existe enfin
une social-démocratie française.
La
politique extérieure de notre pays n'est ni de droite ni de gauche. Elle défend
les intérêts de la France dans un monde qui se réinvente chaque jour. Elle doit
être déterminée et novatrice. En me faisant l'honneur de me proposer de diriger
la diplomatie de la France, le président de la République n'a pas imaginé que
je devienne sarkozyste. Certaines de mes convictions ne sont pas les siennes et
réciproquement. Voilà qui annonce, j'espère, d'heureux changements de style,
d'analyse et d'époque. Cela porte un beau nom : l'ouverture.
Je sais
que certains de mes amis me reprochent ce nouvel engagement. A ceux-là, je
réclame crédit : mes idées et ma volonté restent les mêmes. S'ils me prennent
un jour en flagrant délit de renoncement, je leur demande de me réveiller. Je
garantis que ce temps n'est pas venu.
N'ayons
pas peur de l'avenir ; regardons au-delà des cloisons partisanes. Je fais
partie d'un gouvernement réuni pour agir et être utile à la France, à l'Europe
et au monde. On me jugera sur mes résultats.
Commentaires
Etonnant en effet...
... de se prêter ainsi à ce que l'on suppose être "de la poudre aux yeux" et une manip' de l'opinion populaire de la part de Sarko. Sur ce qui arrivera on ne peut rien dire mais je crois avoir lu aujourd'hui que Sarko lui a refusé (déjà) le Dir. de Cabinet qu'il souhaitait avoir avec lui... (Je n'ai pas relevé ça dans mon blog tant le flot des infos est un vrai délire en ce moment des + futiles aux plus déterminantes).
Pour ce qui est de ses motivations
- il me semble exclu qu'il aille "à la soupe" (rien à voir avec Besson).
- Je ne le soupçonne pas d'y aller pour "le prestige"... il avait bien émis l'idée de poser sa candidature à l'investiture PS mais assez mollement .
- Comme j'ai pour principe (c'est même instinctif) d'examiner non pas ce que disent les personnes mais ce qu'elles ont fait, j'aurais tendance à penser qu'il cherche depuis toujours à sauver ce qui peut l'être… C'est comme cela que je m'explique – pour l'instant – qu'il ait accepté de se laisser "racoler par Sarko" si peu glorieux que cela puisse être.
Le ministère est d'autant plus important que Sarko peut être dangereux dans ce domaine, par son impulsivité et son absence de diplomatie.
Ceci dit, l'atlantisme de Kouchner m'inquiète (ce qui expliquerait pourquoi Sarko a préféré BK à Védrine qui lui est européen).
L'attitude sur l'intervention en Irak aussi.
Autant j'ai beaucoup d'estime pour l'homme et ce qu'il a fait, autant j'ai des craintes sur ce qui semble être une certains "candeur" face aux manipulations politiques… et là… je me demande s'il ne s'est pas engouffré directement dans l'œil du cyclone!!!
Tu m'étonnes chaque jour, par la pertinence de tes propos, ce qui me donne envie de te rencontrer ! Il est vrai que c'est un peu facile de juger à l'avance. Il est vrai aussi que c'est un homme à convictions et pas à prestige. Il est vrai également que l'atlantisme et sa position sur la guerre en Irak, je suis contre et cela me fait peur également. Quant à la modération par rapport à Sarkozy dans ce domaine où il ne doit pas être le plus fort... Je suis d'accord aussi.
Décidément. Que cet échange est riche. J'aime !
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