France... Ô France !

Ce blog sera celui de la transparence, de la tolérance, du partage et de l'humanité. Il restera politique et engagé sur maints points. ATTENTION CE SITE PEUT CHOQUER LES MINEURS

20 avril 2007

MACHINES A FRAUDER

CF LE MONDE

A mesure qu'approche le premier tour de l'élection présidentielle, la méfiance grandit. Rejoignant la majorité des formations politiques de gauche, le Parti socialiste (PS) vient de demander un moratoire sur l'utilisation de machines à voter électroniques pour les prochaines élections – présidentielle et législatives. François Bayrou avait déclaré, début mars dans le magazine Politis, qu'il fallait "suspendre toute utilisation" de ces appareils, qui équipent une cinquantaine de communes françaises. Des grands partis, seul l'UMP n'a pas manifesté d'hostilité vis-à-vis du vote électronique.

Sur Internet, le sujet déchaîne les passions. Une pétition, lancée voilà quelques semaines par les informaticiens Pierre Müller et Chantal Enguehard (université de Nantes) sur le site ordinateurs-de-vote.org, vient de franchir le cap des 56 000 signataires. Le blog betapolitique.fr propose, lui, un formulaire pour faire "annuler les machines à voter en dix minutes via une class action [action collective] en référé".

En dépit de cette défiance quasi générale, un à deux millions de Français devraient voter, les 22 avril et 6 mai, grâce à ces terminaux. Trois modèles sont agréés en France, conçus et fabriqués par le néerlandais Nedap, l'américain ES&S et l'espagnol Indra Sistemas.

Les machines à voter, plaident leurs constructeurs, permettent un dépouillement immédiat, sans besoin de scrutateurs, sans gâchis de papier et sont accessibles aux personnes malvoyantes. Certes, disent les détracteurs, mais le vote électronique ne peut pas être soumis à un contrôle des citoyens.

"Le système de vote actuel a été conçu pour que quiconque, même le plus ignorant, puisse se forger l'intime conviction que le vote s'est déroulé honnêtement, dit Roberto Di Cosmo, chercheur au laboratoire Preuves, programmes et systèmes (CNRS, université Paris-VII). Lorsque le vote se fait par voie électronique, est-il possible de se forger, seul, la même conviction ? La réponse est non : il faut recourir à l'expert, à l'argument d'autorité." De fait, la composition exacte (le code-source) des programmes informatiques installés sur ces machines n'est pas rendue publique. Elle est contrôlée par des organismes indépendants comme Bureau Veritas, mais pas par les citoyens.

Si le logiciel de vote est altéré ou remplacé par un programme frauduleux – qui avantage un des candidats par exemple – comment le savoir ? L'Association for Computing Machinery (ACM), la principale association mondiale d'informaticiens, basée aux Etats-Unis, ne voit qu'une seule solution : tout dispositif de vote électronique devrait être doublé d'un système d'impression d'un bulletin papier que l'électeur pourrait contrôler visuellement. Un recomptage de ces bulletins pourrait ainsi valider le vote électronique. Mais, en France, le règlement technique, émis en novembre 2003 par le ministère de l'Intérieur, n'oblige pas les fabricants à équiper leurs machines de ce système de doublon imprimé.

Le risque est-il réel ? "Sans que des fraudes avérées aient été mises au jour, plusieurs cas de défaillances de systèmes de vote électronique ont été relevés ces dernières années, surtout aux Etats-Unis, mais aussi en Europe", affirme-t-on au PS. De multiples incidents de fonctionnement auraient ainsi été répertoriés, selon le parti de Ségolène Royal. "Le plus notable : à Sarasota en 2006 (Floride), environ 18 000 voix semblent n'avoir pas été enregistrées dans une élection pour la Chambre des représentants se jouant à 369 voix."

A l'automne 2006, des informaticiens néerlandais ont désossé une machine de marque Nedap et sont parvenus à en changer le logiciel. Des chercheurs américains de l'université du Connecticut ont de leur côté réussi à détourner le logiciel d'une machine de marque Diebold (non commercialisée en France). Ils ont en outre réussi à faire en sorte que le caractère frauduleux du programme installé ne soit pas détectable avant une date donnée, rendant indétectable la manœuvre par des tests préélectoraux.

Un exemple fameux de dysfonctionnement est celui de Schaerbeek (Belgique), en mai 2003. Le décompte des voix exprimées avait alors excédé de près de 4 000 le nombre d'inscrits dans la circonscription ! Les experts chargés d'élucider l'énigme n'ont rien décelé d'anormal dans le fonctionnement de la machine incriminée. Ils ont conclu à "l'inversion spontanée et aléatoire d'une position binaire" dans les circuits de l'ordinateur fautif. Pour faire simple : un "bit" qui devait normalement être de valeur 0 a pris la valeur 1. Un faux calcul électoral en quelque sorte…

Stéphane Foucart

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MACHINES A VOTER

Class action 2.0 : les machines à voter installées en 2007 ne sont pas le même modèle que celui agréé en 2005

Nicolas Barcet et Bastien Gentil
mercredi 18 avril 2007

Mise à jour du 17/04/07 :

face à un plaignant contestant l’utilisation de machines à voter dans sa commune, le TA a non seulement refusé sa plainte, mais il l’a également condamné à payer 800 euros d’amende : voir la brève

En conséquence, nous laissons ici les informations qui vous permettraient d’écrire votre propre recours, mais nous retirons le formulaire qui permet d’agir en class action. Les actions ne nécessitent ni avocat, ni procédures compliquées, mais notre intention n’est pas de faire condamner les gens à devoir payer des amendes.

Les formulaires restent disponibles sur simple demande de votre part.

En revanche, nous nous préparons à continuer nos actions par la voie. La pression imposée par la vague de plaintes qui s’est enclenchée dans toute la France a permis la mise à jour du défaut d’agrément de plusieurs machines. Un nouvel agrément a donc du être publié en catastrophe le 12 avril. Il devient donc possible de l’attaquer devant le CE par la voie du recours pour excès de pouvoir.

________________________________________________________________________________________________________

Il est encore possible d’agir pour empêcher l’utilisation de machines à voter au cours de l’élection du Président de la République.

De nouveaux éléments permettent désormais de penser que les machines installées en 2007 ne correspondent pas aux modèles agréés en 2005. Leur installation est donc contraire au Code électoral, exactement comme si un Maire décidait de recueillir les votes dans une cruche en terre plutôt que dans une urne transparente.

Nous avions déjà proposé un formulaire de class-action destiné à faciliter le dépot de plainte auprès du Tribunal administratif. Voici une version 2.0 de cette class-action. Elle comprend désormais ce nouveau fondement incroyable : les machines à voter utilisées dans les bureaux de vote en 2007 ne sont pas du même modèle que les machines qui ont été agrées en 2005 par le ministère de l’intérieur.

La preuve découle des reçus imprimés par les machines de test utilisées pour les démonstrations.

D’une part le logiciel qu’elles utilisent a été créé le 11 janvier 2007 à 11h30. Il ne peut donc avoir été agréé en novembre 2005. Les machines sont donc mises en activité alors qu’elles n’ont jamais été agréées, bien que ce soit une obligation essentielle imposée par l’article L-57-1 du Code électoral.

D’autre part, les reçus ne s’impriment pas de la même façon entre deux machines de la même marque utilisées au même endroit et au même moment. Les machines vendues correspondent donc à plusieurs modèles différents et non pas au seul modèle agréé par le ministère.

pv_ouverture

pv d’ouverture 1
sur ce pv d’ouverture, la date de création du logiciel est le 12 janvier 2007 et les caractères accentués ne passent pas

pv_ouverture2

pv d’ouverture 2
sur ce second pv d’ouverture, la date du logiciel est la même, mais les caractères accentués passent : le logiciel faisant fonctionner les 2 machines n’est pas le même

!!!!!!!!!!

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Villiers s'en prend aux sondeurs

De_Villiers

Le candidat souverainiste a dénoncé hier à Avignon un « système pourri ».

 

PHILIPPE DE VILLIERS a invité hier soir à un « vote de conviction », au premier tour, en faveur du « redressement patriotique ». Au Parc des expositions d'Avignon (Vaucluse), devant 500 personnes, le candidat souverainiste a insisté : « Voter utile, c'est voter au premier tour pour le meilleur possible, c'est le vote du coeur. Le vote du second tour, c'est le vote du moindre mal, le vote de raison. » « Reprenez le pouvoir, reprenez le contrôle des urnes », a lancé le président du Mouvement pour la France (MPF) à l'adresse de « tous ceux qui hésitent, ceux qui croyaient avoir fixé leur choix et sont en train de revenir dessus ». Fustigeant les instituts de sondages et les médias qui « ont déjà voté pour vous », le candidat du MPF, crédité de 1 % à 2 % des intentions de vote, a vivement critiqué, « les grands partis, les partis riches » qui, selon lui, « ont acheté, avec l'argent des Français, des sondages, avec des redressements favorables ». « Je trouve cela scandaleux, odieux. C'est un système pourri ! », a dénoncé le président du MPF. Villiers a solennellement demandé « à la Commission des comptes de campagne et au Conseil constitutionnel de réclamer aux candidats les pièces comptables des sondages qu'ils ont financés ».

« Mon prompteur : la France »
 

Hier soir, Villiers a surtout pris pour cible Nicolas Sarkozy. « Tous ceux qui ont trahi la droite, Giscard, Simone Veil, Chirac, sont réunis derrière Sarkozy ! », a-t-il affirmé. Villiers a ajouté que « si Giscard a choisi de soutenir Sarkozy, c'est parce qu'il sait qu'il complétera son grand oeuvre », c'est-à-dire la Constitution européenne, rejetée par les Français.

Parcourant dans l'après-midi les rues d'Orange, en compagnie du maire Jacques Bompard (ex-FN), devenu villiériste, et de Jérôme Rivière, député UMP des Alpes-Maritimes, qui préside son comité de soutien, le candidat souve­rainiste a réaffirmé qu'il y aurait « des surprises » au premier tour, dimanche.

« D'un côté, il y a des Français qui souffrent, car la France est en train de mourir. De l'autre, il y a une campagne dérisoire de jeux de mots, de positionnements marketing » a-t-il estimé. « Je suis le porte-parole de la colère des Français. Je leur dis : »Exprimez votre colère, votre malaise, votre indignation», a-t-il insisté. Avant de lancer : « Mon prompteur, c'est la France. »

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MATIGNON, déjà ?

Au PS, les candidats à Matignon y pensent sans rien dire

Jean-Marc Ayrault, Michel Sapin, Jean-Louis Bianco ou Dominique Strauss-Kahn sont cités comme possibles premiers ministres.

TABOU ou presque, le sujet, officiellement, n'est pas abordé par l'équipe de Ségolène Royal. La candidate du PS à la présidentielle a prévenu de longue date qu'elle « ne négocie pas » les postes. Les ambitieux savent à quoi s'en tenir. Mais évidemment, tout le monde y réfléchit quand même : qui pourrait être premier ministre si la socialiste accède à l'Élysée ? Des noms circulent. Ou sont mis en circulation pour envoyer des messages à l'électorat.

Aucune confidence ne trahit les intentions de Ségolène Royal, qui dit ne pas vouloir « anticiper ». Quel serait le profil de l'éventuel premier ministre, outre une nécessaire expérience ? « Quelqu'un qui ait du caractère », estime un proche, pour être en mesure de tenir tête à Ségolène Royal en cas de besoin. Quelqu'un qui incarne « le renouvellement » prôné par la candidate, dit un autre.

« Nous sommes plusieurs sur qui la foudre peut tomber », plaisante l'un des concernés. Mais le choix d'un premier ministre, « c'est une décision qui se prend au vu des résultats », nuance-t-il. Y penser, mais ne pas trop en dire.

« Quelqu'un de son équipe »

L'un des premiers noms à avoir circulé, dès l'automne, c'est celui du député et maire de Nantes Jean-Marc Ayrault. Il n'a pas d'expérience ministérielle mais, président du groupe PS à l'Assemblée depuis 1997, il connaît bien les députés. Maire d'une grande ville depuis 1989, il correspond au profil « proximité ». Mais « on ne peut pas dire qu'il se soit révélé durant la campagne », tempère un membre de l'équipe de Royal, déçu.

Durant la campagne de désignation interne, l'idée d'un ticket Royal-Strauss-Kahn avait aussi émergé, mais avait été aussitôt démentie. Les relations entre les deux anciens candidats à la candidature sont exécrables. Mais compte tenu de sa compétence en économie, de son poids au PS et d'un éventuel signe à adresser aux électeurs du centre, DSK pourrait revenir dans le jeu. « Elle ne le choisira pas », affirme un proche de l'ancien ministre. « Elle voudra imposer quelqu'un de son équipe. »

Jean-Louis Bianco pourrait-il être celui-là ? Codirecteur de campagne, il travaille avec Ségolène Royal depuis plusieurs mois. Il la connaît depuis l'Élysée, où il était secrétaire général quand elle y était conseillère. Mais, aujourd'hui, son nom est de moins en moins avancé.

De plus en plus cité, le président de la Région Centre, Michel Sapin, semble bien placé. Sans être un « éléphant », il possède une expérience de l'État puisqu'il a été plusieurs fois ministre : de la Justice (1991-1992), de l'Économie (1992-1993) et de la Fonction publique (2000-2002). Il détient un autre atout : la confiance de Ségolène Royal, qu'il a rencontrée sur les bancs de l'ENA.

Conseiller de Royal, Julien Dray citait enfin récemment deux autres profils radicalement opposés. Le social-libéral Pascal Lamy, actuel directeur de l'OMC (qui a déjà décliné), et le souverainiste de gauche Jean-Pierre Chevènement. L'un et l'autre pour des cas de figures exceptionnels.

LE FIGARO - 20 avril 2007

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À Toulouse, Royal conclut sa campagne avec Zapatero

Segolene_Toulouse

La candidate était hier en meeting aux côtés du chef du gouvernement espagnol, en présence de Danielle Mitterrand.

IMPATIENTS, les militants socialistes et partisans de Ségolène Royal sont près de 20 000 serrés dans le Parc des expositions de Toulouse. La candidate socialiste y tient son dernier meeting avant le vote dimanche. L'ancien premier ministre Laurent Fabius est présent, comme Danielle Mitterrand, la veuve de l'ancien président. Le numéro un du PS, François Hollande, chauffe la salle et met en garde : « Pas de dispersion comme il y a cinq ans, pas d'abstention, pas d'indifférenciation entre la droite et la gauche. Ceux qui n'avaient pas été prévenus (en 2002) connaissent maintenant la différence. » Mais il n'a pas le temps de finir, car l'invité de marque, le président du gouvernement espagnol José Luis Zapatero, arrive avec la candidate.

Dans sa langue maternelle, celui qui incarne depuis son élection en 2004 le symbole de la gauche victorieuse en Europe est venu apporter son soutien à Royal. « Chaque fois qu'une maîtresse d'école colle une affiche avec le visage de Ségolène Royal, la France s'illumine », s'enthousiasme-t-il. « Ségolène c'est le changement, Ségolène c'est l'avenir. (...)Je serai toujours à vos côtés. » Le modèle espagnol inspire la candidate. En retour, elle cite la lutte contre le « machisme », contre les violences faites aux femmes, le mariage homosexuel, la décentralisation...

« Mon projet c'est vous »

Mais à trois jours du vote, son message est d'abord celui du vote utile. « Soyez très nombreux dimanche pour dire quelles valeurs et quel visage vous voulez donner à la France. » Mêlant Aragon et Mitterrand, elle poursuit : « Un seul désir suffit pour peupler tout un monde. La victoire, comme disait François Mitterrand, vous ne la rencontrerez que si vous la forcez, la chance, c'est vous qui la forcerez. Alors forçons cette chance de nos mains. » « Venez voter massivement Françaises, Français, mes chers compatriotes, demande-t-elle ­aussi, utilisant une formulation digne d'un chef d'État. La démocratie, la république a besoin de vous. Elle est aujourd'hui menacée par une fracture républicaine. »

Elle attaque Nicolas Sarkozy - « son projet c'est lui, mon projet c'est vous » - et elle dénonce ses « propos irresponsables » sur la responsabilité de l'Allemagne dans le génocide. « Une insulte au bon sens et à l'amitié franco allemande. » Elle s'en prend aussi à l'ancien dirigeant d'EADS Noël Forgeard et son parachute doré. À son invitation, la foule scande : « Remboursez ! »

Avant son meeting, elle s'était entretenue avec l'intersyndicale d'Airbus qu'elle avait déjà rencontré le 2 mars. Arrivée avec une heure de retard, la discussion avec la dizaine de syndicalistes s'est résumée à une déclaration, immortalisée par la cinquantaine de journalistes présents. La candidate du PS s'est engagée, si elle est élue, à « suspendre le plan Power 8 » qui menace l'entreprise « pour remettre les partenaires autour de la table » et « redéfinir le rôle de l'État actionnaire ».

LE FIGARO - 20 avril 2007

LE PLAN POWER 8 :

Le 02 Avril, huit Comités Régionaux CGT* et la Fédération de la métallurgie, se sont réunis à Montreuil, à l'initiative de la Confédération afin d'amplifier les actions pour le retrait du plan Power 8 et développer la filière aéronautique.L'annonce brutale par EADS, du plan POWER 8 dans Airbus entraînant 10 000 suppressions d'emplois en Europe, avec mise en vente de certains établissements de production et externalisation d'activités provoque inquiétude et colère parmi les salariés du Groupe, ainsi que dans les entreprises sous traitantes, comme parmi les populations des Régions et bassins d'emploi touchés par cette vaste restructuration.

cf Yahoo! News

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ça commence bien...

PREMIERS COUACS AVEC LES MACHINES A VOTER

jeudi 19 avril 2007, 20h20

Des machines à voter électroniques remplacées à la veille du premier tour

Par Philippe Crouzillacq, 01net.

Nouveau couac autour du vote électronique. Après les demandes de moratoire et les recours déposés par certains citoyens auprès des tribunaux administratifs , le fabricant de l'un des trois systèmes de machines à voter avec écran tactile s'est livré ce jeudi 19 avril à une annonce quelque peu surprenante. Ce, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, dimanche 22 avril.

ES&S, fournisseur du système iVotronic, retenu par 8 des 82 communes qui recourent au vote électronique (1), a indiqué qu'il avait procédé au remplacement « de l'ensemble du parc français ». Soit près de 160 machines à voter. La raison : le matériel qui avait été livré aux collectivités n'était pas encore agréé par le ministère de l'Intérieur. L'utilisation des appareils concernés aurait pu entraîner la nullité du scrutin, au niveau local du moins.

La démarche de livrer des ordinateurs de vote non agréés par les autorités jette une ombre de plus sur un vote électronique, déjà au cœur d'une brûlante polémique (voir notre vidéo), même si le fabricant d'iVotronic assure que les futurs votants n'ont pas d'inquiétude à avoir (2). Les machines controversées ont été remplacées par un matériel plus ancien, certifié conforme en octobre 2005. Et un rapport d'inspection du Bureau Veritas (3), réalisé il y a quelques jours, atteste que les machines qui seront utilisées le 22 avril prochain affichent toutes les garanties nécessaires par rapport à la législation en vigueur.

Des communes embarrassées

Que s'est-il passé ? A la base de ce dysfonctionnement se trouve une fonctionnalité, que la société a développée, semble-t-il, à la suite de remarques de certains présidents de bureaux de vote. Il s'agissait d'un simple « boîtier déporté rattaché à un cordon de cinq mètres » qui devait permettre au président d'un bureau de vote de piloter à distance l'ouverture d'une session pour chaque électeur.

Sur le système iVotronic précédent, celui qui a donc été réinstallé, le président doit se déplacer physiquement auprès de la machine pour ouvrir une session de vote. Cette démarche, qui équivaut à l'introduction d'un bulletin de vote dans une urne classique et transparente, n'est pas aujourd'hui jugée très pratique. Mais c'est celle qui avait reçu l'agrément, et non le boîtier déporté.

Olivier Ayet, directeur de la communication à la mairie de Meylan, dans l'Isère, raconte : « Au début du mois d'avril, on nous a indiqué par courrier que nous allions devoir renvoyer les boîtiers déportés et que les machines allaient être reprises pour être reconfigurées à l'ancienne. »

Dans les autres communes, à commencer par Issy-les-Moulineaux, qui n'ont cessé de mettre en avant le vote « 100 % électronique », les réactions à ce revirement de dernière minute vont de l'embarras au silence, en passant par l'irritation. « Cessons d'ajouter de la polémique à la polémique », déclare M. Catala, premier adjoint au maire de Thyez (Haute-Savoie).

A Issy-les-Moulineaux, certains électeurs qui participeront comme présidents de bureau ou assesseurs au scrutin de dimanche prochain s'étonnent. « Tout au long de la formation que nous avons eue, on nous a affirmé que les machines à voter avait bien reçues les autorisations adéquates de la part du ministère de l'Intérieur », précise Benoît Sibaud, un habitant de cette commune des Hauts-de-Seine et, par ailleurs, président de l'April, qui défend le logiciel libre. Interrogé sur les circonstances de cette affaire trouble, le distributeur des machines à voter iVotronic, la société Datamatique, n'a pas été en mesure de répondre à nos questions.
(1) Les deux autres fabricants sont Indra et Nedap.
(2) Les électeurs des communes qui ont fait le choix du vote électronique ne peuvent pas demander à voter par le système traditionnel papier.
(3) Un organisme de certification.

Un premier recours contre le vote électronique rejeté

A l'appel du collectif Ordinateurs de vote.org, une trentaine d'électeurs ont déposé des recours auprès des tribunaux administratifs contre l'utilisation du vote électronique. Ce jeudi 19 avril, le tribunal administratif de Versailles a rejeté la demande concernant la ville d'Issy-les-Moulineaux, indique l'AFP.
S'appuyant sur la législation en vigueur, la juridiction rappelle que le plaignant « soutient que les machines à voter qui seront utilisées par les électeurs de la commune d'Issy-les-Moulineaux ne satisfont pas aux dispositions de l'article L57-1 du code électoral ». Malgré tout, « à la supposer établie, une telle circonstance ne permet pas, à elle seule, de caractériser une atteinte grave à la liberté fondamentale que constitue l'exercice du droit de suffrage », relève le tribunal.

Beaucoup moins de détails sur le NouvelObs (mais source Le monde).

Comme c'est bizarre quand même, on trouve beaucoup plus d'infos sur les sites traitant de NTIC....

Ivotronic

Ainsi, sur PC Impact :

Issy-les-Moulineaux change ses machines à voter
Le feuilleton encore meilleur que Dallas 

L'affaire des machines à voter électroniques d'Issy-les-Moulineaux est décidément mouvementée. Après le dépôt collectif de plaintes au Tribunal administratif de Versailles de Betapolitique.fr, le site du Monde nous apprend que les fameuses machines ont été remplacées par de plus anciennes. La cause de ce changement ? Un bête problème de timing.

Les nouvelles machines de 2007 ne pourront en effet pas recevoir à temps l'agrément du Ministère de l'Intérieur, condition sine qua non pour que leur utilisation soit parfaitement légale. La mairie d'Issy-les-Moulineaux a donc dû rapatrier au plus vite lundi en catimini des machines de 2005, dont la légalité n'est par contre pas à démontrer.

« Nous avons lancé le processus d'agrément en novembre 2006, reçu le rapport positif du bureau Veritas le 16 mars, mais ça prend du temps, et le ministère nous a prévenus le 2 avril que l'agrément ne serait pas délivré à temps pour la présidentielle », a expliqué Denis Murthon, le directeur commercial d'ES&S Europe, au Monde.fr.

L'affaire n'en restera pas là

Mais la situation n'est pas si simple. Laurent Pieuchot, conseiller municipal PS d'Issy-les-Moulineaux, connu pour lutter fermement contre les machines à voter électroniques, a souhaité se faire entendre par l'intermédiaire de Betapolitique.fr à propos des changements récents dans sa ville :

« Parmi les 45 machines fournies hier par la société ES&S, il existe deux types différents, un avec clavier braille désactivé, un sans clavier braille. Quelle est la bonne machine ? Celle qui sera installée dimanche est-elle complètement conforme à l’agrément d’octobre 2005 ? Y a-t-il eu d’autres modifications dans le logiciel fourni à quatre jours d’un scrutin majeur ? La commission d’appel d’offres a-t-elle eu la preuve de l’agrément de la machine qu’elle a choisie ou a-t-elle été abusée par le fabricant ? »

Pour ordinateurs-de-vote.org, cette histoire ne change cependant rien. Des machines en ont remplacé d'autres. Le problème reste donc le même.

Rédigée par Nil Sanyas le mercredi 18 avril 2007 à 15h52 (17881 lectures)

Ivotronic2

Et donc :

ES&S (Election systems and software), le fabricant américain d'i-Votronic, a introduit de nouvelles fonctionnalités : un "boîtier déporté" permettant au président du bureau des élections d'avoir à éviter de se lever, et d'entrer dans l'isoloir, avant chaque vote, afin de réenclencher la procédure (à la manière du levier actionné sur les urnes transparentes). Ces modifications l'obligeaient à faire une demande d'agrément. Ce qu'elle n'a pas obtenu faute de temps.

Cela donne à réfléchir....

ALLEZ RETOURNER VOTER UN COUP PAR ICI..........

VOTEZ !

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19 avril 2007

ENCORE ET TOUJOURS

Sondage01

Je ne cesserai de répéter que tout peut se jouer dans les deux prochains jours, quitte à en faire rire certains et certaines. Je continue à en parler autour de moi, face à des personnes qui semblent séduites par F. Bayrou. Et  à leur expliquer qu'il est un homme de droite, qui, malgré son apparente volonté à vouloir réunir la droite et la gauche, ne pourra le faire, ce à quoi acquiescent ces mêmes personnes. A moi de les convaincre donc que le vote pour Ségolène au premier tour est d'une importance vitale et de leur expliquer un peu la politique. Je m'aperçois que les gens connaissent peu la politique, qu'ils s'arrêtent à des images superficielles. Je m'applique à leur expliquer le fond de ma pensée, telle que j'ai pu la développer ces dernières semaines grâce à des personnes impliquées dans la vie politique, de bords différents dans le Parti Socialiste même, et qui m'ont aidée à me forger une idée un peu plus pointue de la "chose". Je les remercie ici même, sur ce blog, de leur soutien, de leur écoute, ils se reconnaitront. Peut-être un en particulier, à qui j'offre mon soutien et j'accorde désormais ma confiance. Cette évolution, je la leur dois.
Certains me disent "aveugle", d'autres même naïve, je leur réponds qu'il est différentes manières de croire que les choses peuvent changer, et des manières personnelles de partager. Je ne peux qu'être moi-même et m'accepter comme telle. J'ai mis tant d'années à m'accepter comme telle. Et à m'aimer.
Alors, je prends plaisir à vous faire découvrir ma vision des choses, à partager avec vous ces moments intenses. A vous découvrir aussi à travers vos commentaires. Et à vous apprécier, pour certains et certaines d'entre vous.

Quant à Sarkozy, vous pouvez toujours aller lire le dossier élaboré par France 3, vous savez, la chaine que ce cher Nicolas a menacé.... DOSSIER FRANCE 3

A voir aussi : QUELQUES THEMES DE CAMPAGNE

Voici, un de mes petits "amusements", une vidéo sans prétention aucune... (mais alors là, aucune...)

VotezSegolene

Cendra

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J'appelle à un vote conscient

FaceALaUne_Segolene

Ségolène Royal était l'invitée de Patrick Poivre d'Arvor et de TF1 pour l'émission Face à la Une.

"Je me bats pour être au second tour. Je crois que les Français doivent avoir droit au vrai choix dont ils ont été privés en 2002".

Ségolène Royal a appelé les électeurs à venir voter "massivement", mais "en toute liberté". "Je ne veux pas manipuler les électeurs, j'appelle à un vote conscient".

La candidate socialiste a rendu hommage à François Mitterrand. Il avait "une qualité très importante (...), c'est le sang-froid, et pour tenir ce que j'ai tenu, je crois que je peux revendiquer aussi cette qualité.

Je suis celle qui peut incarner le changement. Les deux autres candidats sont des candidats sortants. Ils ont participé à la majorité sortante. Ils ont voté toutes les lois sortantes, toutes les réformes sortantes. Comment pourraient-ils être crédibles en promettant ce qu'ils n'ont pas fait hier ?".

A propos des annulations d'entretiens avec la presse, Ségolène Royal a rappelé qu'elle ne répondait pas aux "injonctions comminatoires de tel ou tel organe de presse. Je suis une femme libre, ce qui est une garantie pour les Français puisque je ne dépends d'aucun groupe de pression, d'aucun groupe financier.

Ce qui m’importe, c’est de savoir où je suis le plus utile. Et au lieu de donner ces interviews, je suis allée voir les caissières d’une grande marque de distribution qui, comme vous le savez, voient leur emploi supprimé parce qu’il y a une mécanisation des caisses et je suis allée voir avec elles comment, justement, dans le cadre du nouveau compromis social, on peut permettre à ces grandes entreprises de distribution, au lieu de liquider les salariés, de créer des emplois supplémentaires ! Car si on a besoin de moins de caissières, alors mettons davantage de vendeuses dans les rayons, mettons des personnes pour accompagner les personnes âgées ou les personnes handicapées qui font leurs courses, créons des crèches d’entreprise avec de nouveaux métiers…".

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18 avril 2007

SEGOLENE PRESIDENTE

Plus qu'un rêve...

Segolene_Metro2

Je suis une promesse d'audace sécurisée.

Interview de Ségolène Royal dans Métro

Interrogée sur l’importance des indécis a quelques jours du premier tour Ségolène Royal répond : « D'abord il y a une nouvelle génération politique qui arrive. Les gens ne nous connaissent pas forcément très bien et ils observent avec beaucoup d'attention nos tempéraments, nos caractères, nos projets. Ils savent aussi que la France est en mauvais état. Ils ont parfaitement conscience de l'endettement, du déficit des comptes sociaux, du chômage, ils savent qu'il y a des enjeux très importants et que ce qui va s'accomplir dans les quelques années à venir va changer le visage de la France en positif ou en négatif. C'est pourquoi je dis d'abord aux Français « venez voter massivement ». »

« Il y a encore 17 millions d'électeurs indécis. Ils sont en train de réfléchir. J'y vois la marque d'une exigence. Moi, ce que je propose, c'est de réformer la France sans brutaliser, de réconcilier solidarités, responsabilité individuelle et efficacité économique. »

« J'ai mené une campagne participative, j'ai construit ce projet avec les Français, en les écoutant, en comprenant bien leurs préoccupations. C'est à eux maintenant de décider de quoi l'avenir sera fait et qui va les représenter. Je demande aux Français un vote d'audace. Moi, je suis une promesse d'audace sécurisée. »

Sur les thèmes sociaux, elle rappelle : « j'en ai beaucoup parlé, dès le départ ! Quand j'ai évoqué le problème de la vie chère - et non pas du « pouvoir d'achat », beaucoup de monde s'est moqué. Mais moi, j'ai pris le temps d'écouter les gens. J'ai fait des propositions audacieuses sur la question du surendettement et des tarifications bancaires. Payer 60 euros pour un découvert bancaire de 51 euros comme je l'ai vu encore récemment, c'est du vol ! Je préfère que les banques fassent leur travail en prenant des risques pour prêter aux entreprises qui ont des marchés à conquérir, des innovations à faire. »

« Les Français ont bien compris que tout était lié. L'éducation aussi, c'est du social. Lorsque je dis que je reviendrai, dès l'été, sur les suppressions de postes décidées par l'actuel gouvernement pour la prochaine rentrée, que j'instaurerai le soutien scolaire gratuit pour les élèves en difficulté, c'est du social ! Remettre la police de quartier dans les cités, où il règne une violence potentielle considérable et où le candidat UMP ne peut plus se rendre, c'est du social. Quand je proteste sur la conception du candidat UMP sur les prétendus gènes de la pédophilie, et que je dis qu'avec moi les pédophiles seront tenus pour responsables de leurs actes, et que les violences faites aux enfants seront réprimées avec la plus grande fermeté, je fais du social. »

Ségolène Royal ajoute « Je veux que les Français sachent que je suis prête, que j'ai la meilleure équipe, et qu'elle gouvernera tout de suite. Mes premières mesures porteront sur la hausse des bas salaires et des petites retraites, le soutien scolaire gratuit dès la rentrée de septembre, le plan de lutte contre le chômage des jeunes, le plan contre le surendettement et les abus bancaires, la mise en place de la police de quartier. Les choses sont prêtes. »

Elle parle de mieux en mieux Ségolène. Que vous dire de plus ? Vous me répondrez, je l'entends maintes fois, que ce ne sont que des promesse électorales. Et ainsi, on hausse les épaules, on se détourne du fond du débat, on préfère se dire que tous les politiciens sont les mêmes, qu'une fois "en place" ils ne feront rien... J'entends toujours les mêmes rengaines, mais si on met en pratique toutes ces paroles-là, eh bien, tout le monde vote pour personne. On prend le moins pire... Et on arrive à un résultat catastrophique ! Et puis, arriveront les cinq années de galère parce qu'un dictateur vous dira ce que vous devez faire, ce que vous devez penser, ce que vous devrez travailler pour la "misère" que vous toucherez, pour, en fin de compte vous dire que si vous êtes au chômage, c'est parce que vous le voulez bien... Il vous reprochera d'être malade, de coûter cher à la société... Et puis il vous dira que vous êtes des ingrats, que vous ne vous occupez pas de vos parents, qui, d'ailleurs,coûtent cher à la société... Ségolène est réaliste : elle l'économie au social. Je le répète souvent aussi car on lui reproche aussi d'être de droite ! Parce qu'elle parle d'économie ? Je la trouve plutôt réaliste !

Metro_Sondage

Ouvrez l'image, c'est du positif !

Au fait, mon surendettement, c'est quasi fini...
YouPI

Cendra, qui n'a pas le sou, appelez-moi Cendrillette (= Cendra  guillerette)

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17 avril 2007

Ségolène Royal propose des mesures contre les crimes sexuels...

17-04-07 - LES ECHOS

Alors que la région de Nantes est endeuillée par le meurtre de Sophie Gravaud, la candidate socialiste qui y tenait hier un meeting a annoncé que « la lutte contre les violences et les crimes sexuels sera décrétée grande cause nationale » si elle est élue. Après avoir précisé qu'elle avait eu au téléphone la mère de la jeune femme, dont le meurtrier présumé avait déjà été mis en examen pour une agression sexuelle, Ségolène Royal a présenté cinq mesures qui feraient partie de la loi « contre la violence faite aux femmes », la première qu'elle promet de faire voter : outre des campagnes de prévention, elle prévoit la construction de « prisons spécialisées dans lesquelles les délinquants sexuels condamnés seront suivis ». Ensuite, « il n'y aura plus une libération de délinquants sexuels si un comité d'experts ne garantit pas la non-violence et la non-dangerosité ». « Après la libération des délinquants sexuels, a-t-elle ajouté, le bracelet électronique sera porté et il y aura un système de contrôle régulier ». Enfin, la candidate a évoqué un « dispositif spécial pour les victimes, la gratuité des soins aux victimes et à leurs proches, aussi longtemps que nécessaire ». Ce week-end, le FN et le MPF de Philippe de Villiers ont accusé Nicolas Sarkozy, en tant qu'ex-ministre de l'Intérieur, d'être « responsable de la hausse des violences ». Quant à Ségolène Royal, c'est la première fois dans la campagne qu'elle se saisit d'un fait divers.

Selon un article de France 3 :

La lutte les violences sexuelles, "grande cause nationale"
En ce qui concerne "la lutte contre les délits et les crimes sexuels contre les femmes et les enfants", elle sera "décrétée grande cause nationale", a annoncé la candidate socialiste. "Un dispositif sera organisé autour de cinq mesures concrètes", a expliqué la candidate, "d'abord une action de prévention nationale avec des campagnes de  prévention, ensuite la construction de prisons spécialisées, dans lesquels les délinquants sexuels condamnés seront suivis. Troisièmement, il n'y aura plus une libération de délinquants sexuels si un comité d'experts ne garantit pas la  non-violence et la non-dangerosité".

Tu me surprends, Ségolène... Et tu me ravis... A méditer... Tout d'un coup, Ségolène prend position sur des sujets plutôt dits "tabous". Pourquoi avoir attendu si longtemps ?

Depuis le temps que je clame que les violences sexuelles ne doivent pas être "récupérées" par la droite, depuis le temps que les victimes d'inceste ne s'étonnent plus du fait que la gauche se désintéresse d'elles, disant que les socialistes sont en fait des ex-soixante-huitards, des babas cools donc, voilà que Ségolène s'attaque enfin au problème,à un des problèmes les plus graves de notre société.
Pourquoi le problème de l'inceste, par exemple, est-il un des plus graves de notre société ? Parce qu'il s'attaque à l'enfance et détruit toute une vie. Combien de talents gâchés, de dons mis à la poubelle, de compétences non exploitées à cause de l'inceste... Je sais très bien de quoi je parle. S'il y a une chose dont je peux vous parler, c'est bien de cela !

Victime d'inceste à l'âge de 11 ans (si ma mémoire n'en oublie pas...) et d'un viol à l'âge de 35 ans, j'ai gâché ma vie. Je n'ai pas exploité toutes les richesses que je peux posséder, les dons que je peux avoir, les qualités dans leur intégralité.

Certaines de ces qualités, elles m'ont sauvé la vie. Je me suis battue contre mon père. Il m'a touchée une fois, mais je peux vous dire qu'il n'a pas recommencé. J'ai un don de me battre mais ce don est devenu plus fort puisque j'ai continué de me battre contre tout et contre tout le monde. Contre moi-même, contre le fait que je puisse aimer. Me laisser aimer et être aimée. J'ai transormé ma vie en une lutte perpétuelle.

J'ai dénigré mes qualités, j'ai ignoré mes dons, j'ai gaspillé mes richesses. J'ai massacré mon corps.

J'ai renié mon corps et mon âme de femme en m'empêchant de rencontrer l'amour, d'avoir des enfants...

Même maintenant, j'ai peur de l'amour. Je ne sais pas ce que c'est. Je ne suis même pas sûre d'en vouloir. Je n'ose en parler sur ce blog... Je n'aime pas... devinez. Je ne sais même pas. Si j'écoutais vraiment mon être et mon coeur... Nachav... comme disent les jeunes. Dans le rêve que j'ai raconté dans un commentaire sur "bonne marche" je crois, j'ai omis de dire que mon m... était présent dans ce rêve... Comment peut-on rêver cela ? Je pense que cela n'est pas imaginable. Et si j'en parle, je n'ose imaginer qu'il puisse le lire...

J'en ai marre de ces compromis. S'il est une chose pour laquelle je dois me battre, c'est notre cause, à nous, victimes de l'inceste...

Il n'est jamais trop tard. Madame Royal, c'est bien, vous en parlez, allez plus loin maintenant... Pourquoi ne pas parler de votre courrier à l'association AIVI ? Et de l'inceste.
Sauvez les enfants de France, madame Royal. Ces enfants sauvés, vous verrez, feront des êtres formidables, qui pourront vivre leur vraie vie... Avec tous leurs talents et les dons qui leur ont été donnés à leur naissance.

J'aimerais, un jour, madame Royal, pouvoir enfin vous le chanter. C'est ma seule vraie passion... Mon don...

Que l'inceste a atrophié.

Posté par CendraOnTheBlog à 10:07 - PREMIER TOUR - Commentaires [2] - Rétroliens [0] - Permalien [#]
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