21 juin 2007
REFLEXION DU JOUR
Et si la politique n'existait pas ? Et si on était capable de s'auto-gérer plutôt que de laisser à des nantis gérer leur (notre) portefeuille comme bon leur semble, d'avoir plein d'avantages en plus de leur salaire.
Qu'est-ce que croire en un parti s'il s'est vidé de son essence même ? Qu'est-ce que croire en un homme politique si vous ne le connaissez que très peu ?
Je n'ai adhéré au Parti Socialiste qu'il y a deux ans. Peu militante au départ, je me suis peu à peu impliquée. J'ai connu différents "leaders" politiques avec des idées complètement différentes. Des façons de faire complètement divergentes également. Je me pose la question de mon implication aujourd'hui. Ce que je cherche à faire, le pourquoi de mon implication. L'origine de mes questionnements est diverse. Le parti socialiste est en train de se chercher, ses dissidences lui causent tout un tas de nuisances. Les leaders qui se querellent et se font des coups bas font non seulement perdre de sa crédibilité mais me lassent.
Moi au milieu. Qui me demande quoi.
Est-ce que j'existe vraiment pour eux ? Ne suis-je pas l'outil, un de leurs outils de leurs campagnes ? Un simple outil que l'on utilise. Quand on en a besoin et puis après, que reste-t-il ? Ils ont constitué leurs équipes et moi, je ne suis rien.
Je propose, et je n'ai pas de réponse.
J'ai des compétences et elles ne servent à rien. Peut-être est-ce de ma faute et est-ce à moi de faire du "rentre dedans" ? A imposer certaines choses.
Je ne vois plus l'intérêt aujourd'hui de m'impliquer sporadiquement et ponctuellement. Mais il m'appartient de proposer davantage, je l'ai déjà fait un petit peu mais, pas de réponse.
L'implication, au niveau politique, doit être entière je pense. Qui me tendra la main pour que je fasse le pas ? Saurai-je poser mes limites ou aller au-delà de moi-même ?
La question de la refondation du PS se pose aujourd'hui. La question de mon investissement aussi.
CENDRA
LES FRANÇAIS PENSENT LEUR POUVOIR D'ACHAT EN BAISSE MALGRÉ SA HAUSSE
PARIS (Reuters) - Le président Nicolas Sarkozy a déclaré
mercredi qu'il y avait "un problème de pouvoir d'achat en France".
L'Insee semble d'accord et estime, dans une étude rendue
publique jeudi, que la perception des ménages sur l'évolution de leur pouvoir
d'achat est beaucoup plus dégradée que la réalité.
"Le pouvoir d'achat a progressé en France plus vivement
en 2006 qu'en 2005 (+2,3% après +1,7%)", a rappelé Fabrice Lenglart, chef
du départ des comptes nationaux lors d'une conférence de presse de présentation
de cette étude publiée dans le rapport sur les Comptes de la nation 2006.
"Certes, si l'on prend un peu de recul, on observe bien
sur les dernières années un certain ralentissement du pouvoir d'achat des
ménages : sa progression s'est faite depuis 2003 sur un rythme annuel moyen de
l'ordre de 2%, contre 3,5% entre 1998 et 2002", a-t-il ajouté.
"D'après la mesure qu'en fait l'Insee, le pouvoir
d'achat ne cesse de progresser année après année", a-t-il poursuivi.
"Or malgré ce constat, la perception du grand public sur cette question
est beaucoup plus dégradée", a-t-il reconnu.
Aussi l'Insee a-t-elle cherché à expliqué ce décalage entre
la perception des ménages et la mesure du pouvoir d'achat défini comme la
progression du revenu disponible des ménages corrigé de l'inflation,
c'est-à-dire de la hausse des prix des produits consommés.
Le revenu disponible des ménages correspond quant à lui à l'ensemble des ressources dont ils disposent, revenus d'activité comme les salaires, prestations sociales et revenus du patrimoine dont sont déduits impôts et cotisations sociales.
L'EFFET DU PASSAGE À L'EURO
L'Insee rappelle que le passage à l'euro a accentué le
décalage entre l'inflation mesurée et l'inflation perçue par les ménages.
"Sans doute la hausse des prix dans la grande distribution, qui a précédé
le passage à la monnaie unique, a joué un rôle important", a relevé
Fabrice Lenglart.
"Touchant des biens achetés au quotidien, cet épisode,
pourtant temporaire a semble-t-il influencé durablement la perception des
ménages quant à l'évolution des prix", a-t-il ajouté.
L'Insee souligne que ce décalage entre inflation mesurée et
inflation perçue dépend du niveau de revenu des ménages.
"Compte tenu de la structure de leur consommation, en
particulier le fait qu'ils soient plus souvent fumeurs, les ménages à bas
revenus ont été plus exposés aux hausses de prix que les autres ménages",
a expliqué Fabrice Lenglart.
"Les ménages ruraux ont davantage subi les effets du
renchérissement de l'énergie", a-t-il précisé.
Au delà de la question de l'inflation, l'Insee estime que le
poids croissant des dépenses dites "contraintes" peut expliquer cette
perception d'une progression moindre que celle mesurée du pouvoir d'achat,
voire d'une dégradation.
Ces dépenses contraintes recouvrent toutes celles considérées comme inévitables parce qu'indispensables et incluent en général les dépenses qui ont un caractère contractuel et non renégociables à court terme comme les loyers, dépenses de chauffage, de transport, de télécommunications, de frais d'assurance mais aussi les impôts directs et les remboursements d'emprunts.
"De 20% des dépenses totales des ménages en 1960, la
part des dépenses contraintes a progressivement augmenté pour atteindre 36% en
2005", note l'Insee, ce qui a pu donner le sentiment aux ménages d'une
moindre aisance financière.
L'Insee souligne toutefois que la part des dépenses
contraintes décroît avec le niveau de revenu tout en ajoutant que ce phénomène
s'est accentué sur la période récente, avec un alourdissement des dépenses
contraintes pour les ménages les plus modestes, particulièrement des dépenses
de loyers.
NICOLAS SARKOZY PROPOSE UN STATUT DE L'OPPOSITION AVANT FIN 2007
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a dit mercredi qu'il
souhaitait soumettre avant la fin de l'année au Parlement réuni en Congrès des
mesures visant à faire de la démocratie française une "démocratie
exemplaire", dont un statut de l'opposition et peut-être une dose de
scrutin proportionnel.
"Dans le courant de l'été, avec le Premier ministre
nous allons prendre des initiatives assez fortes pour faire de la démocratie
française une démocratie exemplaire", a déclaré le président de la
République sur TF1.
Ces mesures comprendraient l'encadrement du pouvoir de
nomination du chef de l'Etat "pour que les nominations soient absolument
incontestables, la création d'un statut de l'opposition et l'augmentation du
nombre des commissions du Parlement, a-t-il précisé.
"Il n'y a pas de commission au développement durable.
Est-ce que c'est normal ?" a-t-il souligné.
A propos du statut de l'opposition, Nicolas Sarkozy a
réaffirmé son souhait que la présidence de la commission des finances à
l'Assemblée nationale soit confiée à un opposant.
Cette promesse, a-t-il dit, "doit être tenue parce que
la majorité doit savoir dominer son succès et reconnaître à l'opposition des
droits".
Le chef de l''Etat, dont c'était la première interview à la
télévision depuis son élection le 6 mai, a réaffirmé qu'il n'était pas opposé à
l'examen de l'introduction éventuelle d'une dose de propositionnelle dans les
élections législatives ou sénatoriales.
"Je suis opposé à la proportionnelle de façon générale
mais ne peut-on réfléchir à une dose de proportionnelle au Sénat ou à
l'Assemblée pour assurer la représentation de la diversité des courants
politiques français ?" a-t-il dit. "Moi je suis assez tenté, assez
sensible à ça."
Il a également estimé que le président de la République
devait pouvoir s'expliquer devant le Parlement.
"Aujourd'hui, si je veux rendre compte au Parlement
(...) de ce qu'on va décider jeudi et vendredi au Conseil européen, je dois
(...) rédiger un message qui sera lu par un tiers devant l'Assemblée nationale
debout", a-t-il dit. "Est-ce que franchement, en 2007, il n'y a pas
un petit peu d'excès là-dedans ?"
Il est convenu que pour ratifier ces changements, il fallait
une majorité des trois cinquièmes au Parlement.
"Voilà pourquoi je recevrai toutes les formations
politiques pour les interroger", a-t-il dit. "Je réunirai une
commission avec d'éminents juristes et d'éminents constitutionnalistes pour me
faire une proposition et j'essaierai de rassembler sur ces idées une majorité
qui ira au-delà de ma propre majorité."
"Parce qu'il s'agit de quoi ? Faire et construire une République irréprochable", a-t-il ajouté. "C'est un beau challenge et ça sera fait avant la fin 2007 pour qu'il y ait un Congrès qui réformera à ce moment-là la Constitution."
Mon commentaire :
Nicolas Sarkozy s'immisce partout. Il veut tout faire. Il veut tout régir. Il veut tout décider. Il reprend également un terme qui lui semble obsessionnel : "est-ce normal ?", il semble obsédé par la "normalité".
En tous cas, cette présidence s'annonce comme une présidence très autoritaire. Un homme assuré, pas très rassurant...