17 juin 2007
RESULTATS 1ère CIRCONSCRIPTION
Eric CIOTTI : 61%
Patrick ALLEMAND : 39%
Bravo Patrick !
Je sais, on aurait espéré mieux, mais vu la conjoncture actuelle...
Tu t'es battu jusqu'au bout, bravo à toute l'équipe également, qui s'est aussi battue vaillamment. Je crois qu'ils méritent tous notre estime.
Bisous à tous.
CENDRA
QUELQUES DONNEES SUR LES ALPES MARITIMES
Pour ceux qui nous envient, regardez bien, on le paie, le soleil !
A retrouver sur le Journal du Net
PETITES ANALYSES DE CE QUI N'ALLAIT PAS
Il me semble important de pouvoir analyser ce qui n'a pas fonctionné lors de ces dernières élections. Même si certains d'entre vous connaissent déjà mes opinions... Les infographies sont tirées du site de l'IFOP et datent du 11 avril 2007.
En premier, je souhaiterais parler de la campagne...
A l'évidence, la meilleure campagne a été réalisée par Nicolas Sarkozy. En vérité, il s'agissait d'une véritable "machine de guerre"... On pourrait y aborder le thème de l'indépendance des médias car aucune "bourde" ou attaque n'a été épargnée à Ségolène Royal, alors que du côté de l'UMP, c'était plutôt le silence radio. Ce qui est plus étonnant par contre, c'est la mauvaise compréhension par les personnes sondées du contenu des programmes, parce que sinon, j'aimerais bien que l'on m'explique pourquoi le programme de l'UMP est si bon?
Ce qui me "rassure" c'est que Ségolène Royal est quand même considérée comme quelqu'un de proche des préoccupations des Français.
A retenir donc : faites une méga campagne électorale !
Sachant que le programme des candidats semble la première des préoccupations :
Jetons un regard sur la priorité des Français dans ce programme :
C'est vraiment étonnant... Pas tellement logique ! Comme on l'a tant clamé, Nicolas Sarkozy aurait "siphonné" l'électorat du Front National, dont la première des préoccupations est l'immigration... On retrouve ici l'immigration comme dernier souci du Français. L'emploi reste toujours la première préoccupation, ce qui va de pair avec le pouvoir d'achat. Les électeurs n'ont pas dû bien lire le programme de Nicolas Sarkozy, et les premières mesures déjà prises par le gouvernement n'en sont que la démonstration flagrante ! Comment créer de l'emploi en favorisant les heures supplémentaires défiscalisées, et améliorer le pouvoir d'achat en créant la TVA sociale ?
L'éducation, c'est un coup de couteau "organisé" avec cette fameuse vidéo sur les 35 heures... On en a souvent parlé au collège... Longtemps après les élections présidentielles ! Et pourtant, Ségolène Royal avait un bon programme pour cela. Exceptées les 35 heures : un enseignant "apprécie" de pouvoir gérer son temps en dehors du collège, cela permet de libérer le stress engendré par un métier quand même difficile. Les 35 heures de présence n'auraient pas forcé les éternels "glandeurs" à travailler, il faut le dire.
Il est intéressant de voir que "la place de la France" dans le monde passe avant l'immigration: identité nationale ?
Intéressante également la discordance forte entre ce que les électeurs "verraient" et ce qui serait effectivement :
Il y a un réel décalage entre la personne qu'ils souhaiteraient voir élu et QUI ils pensent sera élu. Pourquoi un tel décalage ?
Le programme et la personnalité des candidats peuvent donner une petite explication.
Voici les différentes tendances concernant les personnalités des candidats (sachant que ce n'est pas la priorité des électeurs) :
Ségolène Royal et François Bayrou
Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy et François Bayrou
Par expérience sur le terrain et en discutant, je me suis aperçue que Ségolène Royal avait "tendance" à énerver, qu'elle ne plaisait pas. Surtout aux femmes, d'ailleurs... Rien à faire, dans les trois sondages, ce sont les hommes qui ont la côte !
Je pense que les femmes sont encore plus exigeantes envers les femmes... Plus intransigeantes. Plus dures. Est-ce dû à une culture millénaire et d'éducation sur le "cocooning" de nos chers "petits mâles"... de nos petits hommes ?
Je pense qu'une part tient à cela. L'autre part, c'est le manque de crédibilité de la candidate.
Une autre part également, son parachutage si près des échéances.
Une campagne mal préparée, une candidate pas encore "prête" et une campagne très offensive de l'UMP.
Un manque de soutien des "éléphants" et de certains membres du PS.
Un PS pas encore remis des élections de 2002.
Il est presque "amusant" de connaître les préoccupations des Français lors de ces élections, de leurs sujets de conversation... Presque amusant, certes, je suis dure, là, car on a le droit de vivre ! Hors des élections !
Toutes ces données émanent du site IFOP et ne sont représentatives que d'une petite partie de la population...
Et mes réflexions sont bien perso...mais bon... je ne vous ai même pas dit ce que j'en pensais moi !
Ce que j'en pense (réellement) :
- L'investiture socialiste s'est faite bien trop tard. La candidate n'était pas assez préparée.
- Elle n'a pas été assez soutenue lors de la campagne, les dissidences au sein du parti Socialiste ont porté préjudice à cette campagne
- Contrairement à ce que tout le monde pense, je n'aime pas Ségolène Royal, mais j'admire le chemin qu'elle a parcouru
- La campagne de l'UMP était TRES offensive et les médias manipulés
Ce que j'aimerais :
- Une refondation des bases mêmes du socialisme et du Parti
- Une participation plus grande de ses membres quant à sa refondation, quitte à reprendre le thèmes des débats participatifs
- L'investiture aux prochaines présidentielles le plus rapidement possible et la définition d'un programme murement réfléchi
- Une clarification des rôles, un PS plus soudé : cela, on ne peut y arriver qu'en redéfinissant le projet socialiste
Bref, du clair, du net, retrouvons nos forces !
pfff, c'est tout pour aujourd'hui...
CENDRA
LES DISCOURS DE SEGOLENE ROYAL ET FRANCOIS HOLLANDE
A TELECHARGER : Discours_segolene
A retrouver sur TF1 - LCI
A TELECHARGER : Discours_Hollande
A retrouver sur TF1 - LCI
Ségolène Royal trace la "nouvelle frontière de la gauche"
17/06/2007 - 21h12 - © Reuters
Ségolène
Royal, qui ne se représentait pas elle-même à l'Assemblée nationale, a fixé sa
feuille de route à l'opposition pour la législature à venir.
"Entre les deux tours, il y a
eu une prise de conscience", a déclaré l'ancienne candidate à l'élection
présidentielle lors d'une brève déclaration à Melle, au coeur de la circonscription
des Deux-Sèvres dont elle était députée depuis 1998.
Selon les premières projections,
le Parti socialiste et ses alliés obtiendraient entre 202 et 210 sièges contre
148 dans la chambre sortante.
"Les Françaises et les
Français attendent de nous de continuer le travail d'imagination pour répondre
aux défis de ce siècle" entamé pendant la course à l'Elysée, a estimé la
présidente de la région Poitou-Charentes, aux côtés de Delphine Batho qui a été
élue dans son fief dimanche.
Ségolène Royal a identifié quatre
thèmes de travail : le travail pour tous, la lutte contre le réchauffement
climatique, l'invention de nouvelles relations Nord-Sud et la diminution de la
dette - un thème cher à l'électorat centriste.
"C'est tout cela la nouvelle
frontière de la gauche et des démocrates de progrès (...) Les socialistes
réunis vont montrer qu'ils en seront capables", a-t-elle assuré.
DERNIERS CHIFFRES
Les premiers chiffres donnent la victoire à l’UMP+DVD avec 323 sièges. Les Socialistes auraient 209 députés. Les Verts auraient 4 sièges, les Communistes 18, le Modem 4, Les nouveaux centristes 22, MPF 2. Une victoire bleue moins écrasante que prévu.
Toujours un fort taux d'abstention :
F. BAYROU élu (61%)
J. LANG réélu
A. MONTEBOURG élu
F. HOLLANDE réélu
Téléchargez l'enquête d'opinion d'après législatives, organisée par l'IPSOS : enquete_opinionTour2_2007
COMPTE À REBOURS POUR UN NOUVEAU TRAITÉ EUROPÉEN
LUXEMBOURG (Reuters) - L'Union européenne a entamé le compte
à rebours qui, soit la remettra sur les rails à la fin de la semaine prochaine
grâce à un accord sur un traité, soit la replongera dans la crise
constitutionnelle.
Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept se
réunissent dans la soirée à Luxembourg pour tenter - sans aucune illusion - de
déminer le Conseil européen de jeudi et vendredi, où Varsovie et Londres
joueront les premiers rôles.
La chancelière allemande Angela Merkel, qui préside pour
l'instant l'UE, a pratiquement achevé ses consultations avec l'aide du
président français Nicolas Sarkozy, qui n'a pas ménagé sa peine pour l'aider à
parvenir à un accord sur un texte censé remplacer la défunte Constitution
européenne.
Les données du débat sont désormais claires.
Les 18 pays qui ont ratifié la Constitution torpillée par
les "non" français et néerlandais, ainsi que la plupart des autres
Etats membres se rallient, parfois sans grand enthousiasme, à la solution
pragmatique proposée par Sarkozy.
"Tout le monde a envie d'en finir", résume un
ambassadeur.
Un traité simplifié reprendrait les principales décisions
institutionnelles de la Constitution - président stable du Conseil européen,
"ministre" des Affaires étrangères, nouveau mécanisme de votes à la
double majorité (de la population et des Etats) et extension du champ des
décisions majoritaires.
DÉTERMINATION ALLEMANDE
Le sentiment général est que l'Union européenne bénéficie
pour l'instant d'une configuration astrale exceptionnelle qui risque de ne plus
se représenter avant longtemps.
Merkel fait preuve d'une détermination que l'on craint de ne
pas retrouver pendant les présidences portugaise et slovène à venir; la France
est prête à passer par la voie parlementaire afin d'éviter le spectre d'un
nouveau référendum; les partenaires du Royaume-Uni espèrent que Tony Blair, qui
participera à Bruxelles à son dernier sommet, voudra laisser sa marque
européenne et, en général, l'Europe veut tourner la page.
Mais deux pays posent véritablement problème.
Même si la délégation britannique sera emmenée par Blair, la
Grande-Bretagne reste la Grande-Bretagne sur le plan européen.
Le gouvernement travailliste, qui s'était engagé à tenir un
référendum sur la Constitution, doit obtenir suffisamment de changements pour
que le nouveau traité puisse apparaître comme mineur afin d'être ratifié
seulement par les Communes.
Londres - et, d'ailleurs, les Pays-Bas - veut donc en finir
avec les symboles de la Constitution, à commencer par le terme lui-même, mais
aussi le drapeau, l'hymne, la devise, etc. Bref, tout ce qui peut faire penser
aux "Etats-Unis d'Europe".
Tony Blair veut également réduire l'extension du champ de la
majorité qualifiée et saborder la Charte des droits fondamentaux qui avait été
incorporée dans le texte rejeté en 2005.
Si la plupart des pays sont prêts à faire des concessions au
Royaume-Uni sur les symboles, les partisans de l'intégration se cabrent sur la
majorité qualifiée et la charte.
Sur le premier dossier, une solution est en vue en octroyant
à Londres des dérogations, mais il est plus difficile de discerner les contours
du compromis sur le second point.
Le Royaume-Uni souhaite en effet non seulement éliminer la
charte du traité - ce qui est acceptable, puisqu'elle a été adoptée séparément
par les dirigeants européens -, mais aussi éviter toute référence qui lui
donnerait une force obligatoire.
BLOCAGE POLONAIS
Beaucoup plus délicat encore est le problème polonais.
L'Allemagne, reflétant la vision de quasiment tous les pays,
veut que les Vingt-Sept donnent un mandat "précis et exhaustif" à une
conférence intergouvernementale (CIG) qui ne devrait plus que traduire
juridiquement les décisions de Bruxelles, un accord définitif étant programmé
pour la fin de l'année.
Mais le système de votes à la double majorité - 55% des
Etats et 65% de la population - prévu par la Constitution serait maintenu alors
que la Pologne veut le renégocier dans la mesure où il entraîne un
affaiblissement de son poids.
Le gouvernement des frères Lech et Jaroslaw Kaczynski veut
garder le pouvoir de blocage dont il dispose en vertu du traité de Nice, qui
lui donne un poids pratiquement égal à l'Allemagne, pourtant deux fois plus
peuplée.
Nicolas Sarkozy, qui s'est rendu jeudi en Pologne, n'a pas
réussi à modifier leur point de vue sur ce dossier même si Varsovie et Paris
ont fait preuve d'optimisme après la réunion, la France ayant présenté des
propositions jugées intéressantes.
Une solution pourrait, selon les diplomates, être d'utiliser
le "compromis de Ioannina", un texte mis au point en 1994 après
l'élargissement à la Suède, à l'Autriche et à la Finlande pour rassurer une Espagne
elle aussi inquiète à l'époque.
Ce mécanisme prévoirait que, si un pays est mis en minorité
lors de l'application du système de double majorité (mais non en vertu du
système de Nice), il peut demander la poursuite des négociations. Mais la Pologne
a rejeté cette offre.
Législatives, 2e tour: totalisation nationale pour 50,04% des inscrits
I:
21.857.191
V: 13.410.592
61,36%
E: 12.927.123 59,14%
Abs: 8.446.599 38,64%
Blancs et
nuls: 483.469 soit 2,21% des inscrits
EXG
(Extrême gauche)............. ------- 0,00% 0 siège
COM
(Communiste)................. 197.563 1,53% 1 siège
SOC
(Socialiste)................. 5.295.798 40,97% 30 sièges
RDG
(Radical de Gauche).......... 236.894 1,83% 3 sièges
DVG (Divers
Gauche).............. 447.515 3,46% 9 sièges
VEC (Verts)......................
3.999 0,03% 0 siège
ECO
(Ecologistes)................ ------- 0,00% 0 siège
REG
(Régionalistes).............. 106.459 8,82% 1 siège
CPNT (Chasse
Pêche Nature Trad).. ------- 0,00% 0 siège
DIV
(Divers)..................... 32.825 0,25% 0 siège
UDFD (UDF-Mouvement
Démocrate)... 81.964 0,63% 0 siège
MAJ
(Majorité Présidentielle).... 288.478 2.23% 10 sièges
UMP (Union
Mouvement Populaire).. 6.058.729 46,87% 135 sièges
MPF
(Mouvement Pour la France)... ------- 0,00% 0 siège
DVD (Divers
Droite).............. 173.881 1,35% 4 sièges
FN (Front
National).............. 3.018 0,02% 0 siège
EXD
(Extrême Droite)............. ------- 0,00% 0 siège
AP
L'ASSEMBLEE EST VIEILLE ET MASCULINE
Pas de surprise : très peu de femmes à l'assemblée, et beaucoup de personnes pas très jeunes...
A quand le changement ?
A retrouver sur le site du Monde.
Être femme ou issu de la diversité aux législatives
Ifop - 15/06/2007
Hormis les processus classiques (vote des militants, respect des équilibres entre courants etc...), les états-majors des partis ont dû pour ces élections législatives intégrer d'autres règles quant à la désignation de leurs candidats. A l'obligation légale et financière de respect de la parité hommes/femmes s'est en effet rajouter la nécessité d'afficher un renouvellement des visages et des parcours en accordant une place aux jeunes (dont la définition est, il est vrai, assez extensive en politique...) et à des candidats issus de l'immigration ou d'outre-mer et qu'on a parfois appelés « candidats de la diversité ».
Des efforts ont été faits en matière de parité par certains partis puisque le PS ou le PC par exemple ont alignés 46 % de candidates. Ce taux est beaucoup plus faible à l'UMP qui ne présentait que 27 % de femmes. Il est vrai que ce mouvement, comptant un nombre très important de sortants, la plupart du temps masculins, il lui était plus difficile d'atteindre la parité. Le Modem, nouvellement créé, n'était pas confronté à cette difficulté structurelle, et pourtant, le taux de candidates s'est seulement élevée à 37 %. Au FN, comme dans les autres partis dépourvus de députés, le respect de la parité a été parfait, les sanctions financières ayant sans doute joué pour ces mouvements qui dépendent fortement des aides publiques reçues à l'occasion des législatives.
La
question de la parité ayant donc pesé d'un poids important dans les
stratégies politiques, nous avons souhaité mesurer s'il y avait ou non,
pour un parti, un impact électoral à présenter un candidat plutôt
qu'une candidate.
Comme on peut le voir
sur le tableau suivant, il est intéressant de constater que pour le PS
et l'UMP, soit les formations disposant du nombre le plus important de
député(e)s sortant(e)s, le score obtenu par leurs sortants est
identique qu'ils soient hommes ou femmes.
Score moyen des candidats Score moyen des candidates Ecart de score hommes/femmes
| Score moyen des candidats | Score moyen des candidates | Ecart de score hommes/femmes |
UMP sortants | 46,9 % | 47,1 % | - 0,2 |
PS sortants | 38,5 % | 38,1 % | + 0,4 |
|
|
|
|
UMP non-sortants | 37,3 % | 31,3 % | + 6 |
PS non-sortants | 25,6 % | 22,3 % | + 2,3 |
Modem non-sortants | 8,1 % | 7,9 % | + 0,2 |
PC non-sortants | 5,6 % | 3,1 % | + 2,5 |
FN non-sortants | 4,7 % | 4,2 % | + 0 |
Les différences se creusent en revanche lorsque l'on considère le sort des non-sortants. A l'UMP, un candidat au premier tour des législatives a obtenu en moyenne six points de plus qu'une candidate du même parti...Parmi les non-sortants, l'écart existe également en faveur des candidats hommes au PS et au PC même s'il est moindre, de l'ordre de 2 points. Pour le Modem et le FN (dont on dit pourtant que l'électorat est plus machiste et plus masculin), il n'y a quasiment pas d'écart entre le résultat moyen enregistré par les candidates et celui des candidats.
L'écart
observé sur les résultats des candidats non-sortants hommes et femmes à
l'UMP et dans une moindre mesure au PS s'expliquerait-il par le fait
que les circonscriptions dévolues aux femmes soient des
circonscriptions plus difficiles comme on a pu l'entendre parfois .
Pour
tenter de répondre à cette question, nous avons calculé le score obtenu
par le parti lors des législatives de 2002 dans les circonscriptions où
des hommes ont été présentés en 2007 et comparé ce résultat avec le
score obtenu en 2002 dans les circonscriptions où des femmes étaient
candidates en 2007.
| Score du parti en 2002 dans la circonscription où se présente un candidat | Score du parti en 2002 dans la circonscription où se présente une candidate | Ecart de score |
UMP non-sortants | 35,9 % | 36,5 % | - 0,6 |
PS non-sortants | 28 % | 26 % | + 2 |
Comme
on peut le voir, il ne semble pas, dans le cas de l'UMP, que les
circonscriptions « réservées » aux femmes aient été intrinsèquement
moins favorables à ce parti puisqu'en moyenne le résultat de 2002 était
identique dans les deux types de circonscriptions. C'est un peu plus
vrai en revanche pour le PS qui faisait, en 2002, en moyenne 2 points
de plus dans les circonscriptions où des hommes ont été présentés 2007
que dans celles où ce sont des femmes qui ont porté ses couleurs en
2007.
Il est intéressant de remarquer que ce décalage de deux
points correspond à celui observé précédemment entre le score moyen des
candidats et celui des candidates PS en 2007. Tout se passe donc si cet
écart hommes/femmes en 2007 provenait pour le PS d'abord de « la nature
du terrain » des circonscriptions.
Un autre facteur a sans doute également joué, notamment dans le cas de l'UMP, c'est celui de l'expérience militante et électorale. L'écart de 6 points entre le score moyen d'un candidat UMP non-sortant et celui d'une candidate UMP non-sortante, ne s'explique ni par une orientation politique plus favorable à la droite des circonscriptions retenues comme on l'a vu, ni par une réticence de l'électorat de droite à voter pour une femme (car sinon on devrait retrouver une trace de ce « machisme » dans le score des sortantes UMP qui devrait être inférieur à celui de leurs collègues, or ce n'est pas le cas) mais cela s'explique peut être par le fait que les candidates investies soient moins anciennes dans le combat politique et qu'elles soient des militantes moins chevronnées que les hommes présentés, davantage rodés aux campagnes électorales.
Si,
on l'a vu, les partis politiques ont accordé une place plus importante
aux femmes, les candidats de la diversité, bien qu'assez médiatisés
pour certains d'entre eux, ont été assez peu nombreux. On en a ainsi
dénombré 20 au Parti Socialiste et 7 à l'UMP. Compte-tenu de ce nombre
réduit, nous avons pu uniquement faire porter nos calculs sur les
candidats du PS. Ces 20 candidats issus des minorités, tous non
sortants, ont obtenu un score moyen de 17,9 % au premier tour à
comparer avec les 24,2 % des 391 candidats socialistes non-sortants non
issus des minorités. On pourrait penser de prime abord que cet écart
important de plus de 6 points s'expliquerait par le fait qu'un certain
nombre de candidats de la diversité aient dû affronter des dissidents
dans leur circonscription. Cela s'est produit dans 4 cas sur 20, ce qui
n'est pas négligeable et ce qui montre que ces candidatures ont parfois
été mal acceptées. Et comme on peut le voir dans le tableau suivant,
dans 3 de ces quatre circonscription, le dissident est arrivé devant le
candidat officiel issu de la diversité.
Circonscription | Candidats du PS | Dissidents |
1ère de l'Aisne | M.Karimet : 20,2 % | M.Dosière : 25,1 % |
4ème de Charente | M. Boutih : 15,7 % | Mme Pinville : 21 % |
2ème de Haute-Marne | Mme Drissi : 7,3 % | M.Daverdon : 8,2 % |
21ème de Paris | Mme Pau-Langevin : 27,8 % | M.Charzat : 14, |
Mais,
même lorsque l'on isole les 16 circonscriptions où se présentaient des
candidats issus des minorités sans qu'il n'y ait de dissident, leur
score moyen s'établit à 18,4 % soit toujours un différentiel de près de
6 points avec les autres candidats socialistes non-sortants et non
issus de l'immigration...la cause est donc à rechercher ailleurs. Ce «
gap » pourrait alors s'expliquer par la nature de la circonscription
que l'on a attribué à ces candidats. Il est en effet frappant de
constater que le score du PS en 2002 atteignait seulement 11,2 % en
moyenne dans les 20 circonscriptions où ont été investis pour 2007 des
candidats de la diversité contre 16,2 % (soit 5 points de plus) dans
les 391 autres circonscriptions où les candidats socialistes étaient
cette année non-sortants et non représentants de la diversité. Aux
prises parfois à des dissidents bien implantés, les candidats
socialistes issus de la diversité ont donc dû de plus faire face à un
terrain électoral moins favorable.
Jérôme Fourquet
Directeur-adjoint du Département Opinion publique