04 juin 2007
MON BLED A MOI, IL ME PARLE D'AVENTURE...
Leur bled, c'est Vaulx-en-Velin
Dans la 7e circonscription du Rhône, un tiers des candidats sont issus de l'immigration. Ils refusent le terme «diversité».
Par Olivier BERTRAND
QUOTIDIEN : lundi 4 juin 2007
Morad Aggoun (35 ans) s'emporte dans ce café du Mas du
Taureau, au coeur de Vaulx-en-Velin, quand on lui parle de diversité. «Combien
de temps encore on va nous appeler comme ça ? Mon père s'appelle Mohamed, ma
mère Zohra et je suis fier d'eux. Mais je me présente pour être un représentant
du peuple français, pas un candidat de la diversité. Sarkozy, il est français,
non ? Nous, on va rester combien de temps issus de l'immigration ? Notre bled,
c'est la France. Y'en a marre de ces appellations qui minimisent nos
candidatures.» Elles sont nombreuses dans cette 7e circonscription du
Rhône celle du sortant Jean-Jack Queyranne, (PS) à nouveau candidat , qui
englobe les cités de l'Est lyonnais à Vaulx-en-Velin, Rillieux-la-Pape et Bron
: sur quinze candidats, un tiers, sans compter les suppléants, est issu de
cette diversité qui ne demande qu'à se fondre.
«Politique équitable». Abdel
Belmokadem (39 ans), chef d'entreprise et adjoint chargé de la vie associative
à Vaulx-en-Velin, assume pourtant : «Ce n'est pas une fausse question, la
diversité. C'est même un vrai enjeu qui explique en partie que mon association
m'ait demandé de me présenter.» Ses documents de campagne prônent une
«politique équitable» , autre façon pour ce militant de
l'association Initiative citoyenne de parler d'égalité des chances.
Alors que le maire, Maurice Charrier, ancien communiste, a annoncé qu'il se représenterait aux municipales l'an prochain, mais s'effacerait en cours de mandat, PS et PCF se battent pour récupérer la ville. Et se disputent Morad Aggoun et Abdel Belmokadem, dont les scores à ces législatives seront observés à la loupe.
Les deux hommes sont venus à la chose publique avec les émeutes de 1990, qui avaient traumatisé la ville mais éveillé des consciences politiques dans les quartiers. Abdel Belmokadem avait 22 ans. Il a ensuite travaillé avec la mairie, comme médiateur auprès de la jeunesse, avant de devenir élu, en 2001. Morad Aggoun, qui avait 20 ans, a suivi une voie plus contestataire, et proche de l'extrême gauche (les Motivés le soutiennent pour ces législatives). Le Parti communiste a tenté une approche il y a quelques mois, avant de négocier avec Abdel Belmokadem, sans plus de succès. Ce dernier raconte : «Par principe, nous refusions d'y aller en suppléant. A un moment, nous avons dit au PCF que s'il présentait un candidat communiste issu de la diversité, on se retirerait en le soutenant. Ils nous ont alors répondu qu'on les prenait au dépourvu. Mais c'est bien le problème : ils sont dépourvus depuis longtemps.» Le PCF a finalement choisi comme suppléant Azzedine Soltani, 42 ans, un militant associatif non communiste qui travaille pour la ville. Il s'énerve quand on lui suggère que ses origines ont pesé dans le choix : «Ça suffit, l'enfermement. Je suis un enfant de la République, pas l'Arabe de service.» Puis admet que «c'était un des critères du choix» .
Noms de jeune fille. Dans la 7e circonscription, l'UMP a imité le PC, comme la LCR, qui a parachuté une candidate non issue de la circonscription mais de la diversité. «Bien sûr, c'était un des éléments du choix», glisse un responsable de la LCR, favorable à d'autres options.
«C'est drôle , remarque Morad Aggoun, il y
a quinze ans, quand on voulait se présenter, on nous accusait d'être
communautaristes, de faire monter le Front national. Maintenant, ça devient un
argument électoral.» Il observe que les candidates se présentent sous
leurs noms de jeune fille. «Mais cela n'a rien à voir avec la
politique , réplique Djamila Bouguerra (48 ans), candidate du Modem. Même
si mon mari est français de souche, je n'ai jamais porté son nom.» Elle
aussi s'agace des questions liées à la diversité. «J'étais en maternelle à
Vaulx-en-Velin et je me présente dans ma ville pour être députée de mon pays.
Quand me considérera-t-on française ?» Elle reconnaît cependant que
le manque de diversité de l'Assemblée alimente cette question, et finit par se
réjouir du nombre de candidats issus de l'immigration : «La France est
notre pays. Il faut l'investir, être partout, s'engager.»
«Scotché». Nafissa
Redjimi-Barascud, dissidente UMP, assure que « les gens en ont marre que
personne ne leur ressemble à l'Assemblée. Ils savent que je suis de droite mais
l'accueil reste bon, même dans les quartiers que l'on dit sensibles.» Très
répressive, elle dénonce «la minorité bruyante qui refuse d'être française
et produit de l'amalgame» . Elle se prononce contre le droit de vote
des étrangers aux scrutins locaux, comme Djamila Bouguerra d'ailleurs. Femme de
gendarme, Nafissa Redjimi-Barascud met aussi en avant son nom de jeune fille. «Parce
que mon père était un militant RPR connu à Rillieux» , dit-elle. Elle
s'est engagée à l'UMP voilà trois ans et dit avoir passé «un temps fou sur
le terrain lors des émeutes, quand on ne voyait aucun élu» . Elle
devait être investie, mais comme toutes les femmes de l'UMP dans le Rhône, elle
a vu un homme lui passer devant. Son parti a choisi un proche de Christine
Boutin, parachuté pour l'occasion. «Dans le Rhône ,
soupire-t-elle, la diversité et la parité ont été ignorées, méprisées par
l'UMP.»
Les rapports avec les appareils ne sont pas toujours mieux
vécus à gauche. Un proche d'Abdel Belmokadem rapporte ainsi cette anecdote,
d'un soir de négociations avec le PCF. «Comme on refusait de se ranger
derrière eux, un militant m'a pris à partie : "Dis donc, quand il s'agit
de coller pour le droit de vote des étrangers ou pour les sans-papiers, vous
êtes bien contents d'avoir les communistes avec vous." J'en suis resté
scotché. Je lui ai demandé pourquoi il me disait ça. Je ne suis pas étranger,
j'ai toujours eu des papiers. Dans quelle société marine-t-on pour qu'un militant
communiste sorte une telle énormité sans même réaliser ce qu'il dit ?»
UN PEU DE BEUR SUR VOTRE PAIN NOIR ?
Même si il y aura le 10 juin plus de postulants blacks ou
beurs, ils restent quantité négligeable aux yeux des grands partis qui
privilégient les sortants.
Par Laure EQUY, Bastien INZAURRALDE
QUOTIDIEN : lundi 4 juin 2007
«L 'Arabe qui cache la forêt.» La formule
empruntée à Azouz Begag, l'ancien ministre délégué à la Promotion de l'égalité
des chances, est éculée. Mais toujours d'actualité. Quinze jours après la
nomination de Rachida Dati comme Garde des Sceaux, qui se défend avec encore
plus de force et de talent que Begag d'être «la Beurette de
service» , mais que Nicolas Sarkozy ne se prive pas, pendant cette
campagne, législative de mettre en avant pour s'adresser à l'électorat de
banlieue, plonger dans la forêt des candidatures législatives permet d'aboutir
à la conclusion que le cru législatif 2007 ne bouleversera pas le visage de la
prochaine Assemblée nationale. Il sera peu ou prou aussi «blanc, blanc, blanc»
que la livraison de 2002.
Premières fois. L'UMP et
le PS, malgré leurs promesses de faciliter l'accès des minorités visibles, ne
présentent que de rares candidats dits «de la diversité» en métropole : 15 pour
l'UMP, une vingtaine au PS. Des chiffres nettement supérieurs à 2002, mais qui
n'empêche pas le Conseil représentatif des associations noires (Cran), de
craindre «des nominations d'affichage». «La symbolique c'est bien, la
réalité c'est mieux», commente Louis-Georges Tin, le porte-parole de
l'association qui rend public aujourd'hui une étude sur les candidats noirs,
domines et d'origine africaine à l'élection législative. Il convient que la
diversité devrait progresser par rapport 2002, puisqu' «aucun Arabe ou Noir
n'avait été élu en métropole, alors que nous estimons cette fois certaines
circonscriptions gagnables» . «Cinq ou six candidats sont en
mesure de l'emporter», confirment à l'unisson Bruno Le Roux,
secrétaire national du PS aux élections, et Alain Marleix, chargé des
investitures à l'UMP. Une hypothèse optimiste. Car les deux principales
formations politiques s'appliquent la même règle : privilégier les députés
sortants. Ce qui, de fait, limite sérieusement les marges de manoeuvre... Et à
l'exception de Lynda Asmani, pour l'UMP, et Mouna Viprey, pour le PS, les candidats
issus de l'immigration des deux principales forces politiques se présentent
pour la première fois. Difficile dans ses conditions de revendiquer une longue
implantation susceptible de porter ses fruits.
Alain Marleix insiste pourtant sur «les progrès» réalisés par l'UMP. Parmi les quinze « heureux» élus, Jeannette Bougrab (Paris), Salem Kacet (Nord). Ou encore Six-Emmanuel N'Joh (Val-de-Marne), qui explique ne pas avoir «attendu l'investiture pour exister politiquement». Pour lui, la méritocratie reste «le meilleur coup de pouce». Alain Marleix, lui, insiste sur la consigne qu'il a reçue de Nicolas Sarkozy de tenir «l'engagement de faire de la place aux minorités dans de bonnes circonscriptions» . Mais rappelle l'autre consigne : «Gagner les élections.» Manifestement, les deux recommandations étaient contradictoires...
Gel. «Quand on monte à la tribune pour réclamer une meilleure représentation des minorités, tout le monde est d'accord. Dès qu'on passe aux travaux pratiques, il y a toujours des gens pour trouver de bonnes excuses», explique aussi Bruno Le Roux, qui défend tout de même la mise en oeuvre de «procédures volontaristes». En juin 2006, la direction du PS avait gelé des circonscriptions au nom de la diversité. Une règle souvent mal acceptée par les militants locaux privés du vote pour leur candidat. A l'arrivée, le député de Seine-Saint-Denis estime que le «chiffre de candidats correspond aux personnalités que l'on voulait voir aux législatives». Parmi elles, Faouzi Lamdaoui (Val-d'Oise), Malek Boutih (Charente), Safia Otokoré (Yvelines), Najat Belkacem, l'ex-porte-parole de Royal (Rhône). Ou encore George Pau-Langevin (Paris), confrontée à la concurrence du député sortant Michel Charzat, exclu du PS pour n'avoir pas respecté la décision prise rue de Solférino.
En comparaison, les petits partis, comme le Modem, les
Verts, le PCF ou la LCR tirent leur épingle du jeu. Le PCF revendique 70
candidats issus des minorités. Le Modem en présente, lui, 28. Comme l'ex-judoka
Djamel Bourras et l'entrepreneur Aziz Senni (lire page 4). Avec la désertion
des députés sortants, la formation de Bayrou dispose d'une grande capacité de
renouvellement. Eric Azière, chargé des élections le reconnaît : «Vu nos
possibilités d'accueil, on devait être irréprochables.»
LEGISLATIVES : inégalités entre circonscriptions
Aux législatives, l'électeur corse pèse plus que l'alsacien
Etabli par Pasqua en 1986, le découpage en 577 circonscriptions n'est plus jugé équitable par le Conseil constitutionnel.
Par Nicole GAUTHIER
QUOTIDIEN : lundi 4 juin 2007
Le Conseil constitutionnel s'en est ému à plusieurs reprises
: le découpage de la France métropolitaine en 577 circonscriptions est beaucoup
trop ancien pour être honnête. Dans un pays censé assurer l'égalité
républicaine entre tous ses citoyens, la voix d'un électeur de Lozère vaut
trois fois celle d'un Grenoblois, la voix d'un Corse pèse deux fois plus que
celle d'un Alsacien. L'explication en est simple : il y a un député pour 34 400
habitants dans la 2e circonscription de Lozère, et un pour 125 243 habitants
dans la 1re circonscription de l'Isère (recensement Insee de 1999). Les
exemples de cet ordre se chiffrent par dizaines sans compter les disparités
au sein d'un même département.
Réalisé il y a plus de vingt ans par les bons soins du
ministre de l'Intérieur de l'époque, Charles Pasqua, à partir des données du
recensement général de 1982, le découpage des circonscriptions n'assure plus
l'égalité entre les citoyens garantie par la Déclaration des droits de l'homme
de 1 789 (article 6) et la Constitution de la Ve République (articles 3 et 24).
Déjà, le 7 juillet 2005, dans une série d' «observations
sur les échéances électorales de 2007», les neuf sages de la rue
Montpensier soulignaient que les déséquilibres démographiques entre les
circonscriptions rendaient ce remodelage «nécessaire» : «Il incombe au
législateur de modifier ce découpage. Si cela n'est pas fait avant les
prochaines élections législatives [soit celles de 2007, ndlr], ce
qui serait regrettable, cela devra être entrepris au lendemain de
celles-ci», écrivaient-ils, en insistant sur le fait que «ces
disparités ne peuvent que s'accroître avec le temps».
Piqûre de rappel. Plus récemment, dans une décision du 3 mai 2007, ils administraient une piqûre de rappel : «Il ne fait pas de doute que la carte des circonscriptions législatives est aujourd'hui inconstitutionnelle.» Il y a certes toujours eu des différences démographiques d'une circonscription à l'autre généralement de plus ou moins 10 %, au nom de l'aménagement du territoire. Mais les mouvements de population (désertification d'un côté, densification de l'autre) du dernier quart de siècle ont amplifié les inégalités électorales. La loi du 11 juillet 1986 (article 2), qui précise qu' «il est procédé à la révision des limites des circonscriptions, en fonction de l'évolution démographique, après le deuxième recensement général de la population suivant la dernière délimitation» (soit après le recensement de 1999) est restée lettre morte.
Aucun des gouvernements qui se sont succédé depuis cette échéance (Jospin, Raffarin, Villepin) n'a suggéré un découpage plus équitable. Une proposition de redécoupage, formulée en 2005 par un conseiller d'Etat, deux constitutionnalistes, un statisticien et un haut-fonctionnaire, a été recalée par le Premier ministre de l'époque, Dominique de Villepin, et son ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy.
Certes, toute opération de «remodelage» est exposée à des accusations de «charcutage électoral» où Charles Pasqua s'était d'ailleurs révélé un orfèvre. Mais surtout les élus du monde rural sont très sourcilleux de ne rien abdiquer de leur représentativité. Du coup, les parlementaires n'ont pas osé toucher à l'équilibre des circonscriptions, aggravant, au fil des ans, le déficit démocratique.
Susceptibilités rurales. Quel que soit le résultat des prochaines législatives, le gouvernement devra ouvrir rapidement ce chantier-là. Il peut le faire a minima : maintien d'au moins deux députés par département (pour ne pas froisser les susceptibilités rurales), nombre total de députés inchangé (pour ne pas prêter le flanc à l'antiparlementarisme), mais correction des inégalités les plus criantes.
Dans ce cas, le redécoupage pourrait impliquer une trentaine de départements, regroupant une petite moitié des 577 circonscriptions. L'exécutif peut aussi être plus ambitieux et en profiter pour introduire, par exemple, la dose de proportionnelle que la majorité des partis réclament. Nicolas Sarkozy devra dire jusqu'où il veut porter, de ce côté-là, la rupture.
CUISINES, MITONNAGES ET INER-DEPENDANCES
Après Kouchner, Attali et Lang ?
L'ouverture à gauche du président de la République n'est pas
terminée. Après avoir offert le Quai d'Orsay à Bernard Kouchner et un poste de
Haut commissaire aux Solidarités actives à Martin Hirsch au sein du
gouvernement Fillon, deux anciens proches de François Mitterrand, Jack Lang et
Jacques Attali, pourraient se voir à leur tour confier des missions par Nicolas
Sarkozy...
Eric Besson, passé du staff de Ségolène Royal à celui de
Nicolas Sarkozy entre les deux tours, c'était une anecdote de campagne, la
trahison d'un sous-fifre... Le futur président de la République avait en tous
cas parfaitement exploité et mis en scène ce ralliement. Et visiblement, il a
pris goût à ce genre de situations. Une fois élu, il s'est ainsi employé à
faire mentir l'image de sectarisme qui lui avait été attribuée parfois en
s'ouvrant vers ses anciens adversaires, contribuant, en draguant à gauche sans
vergogne, à brouiller un peu plus les cartes chez ses opposants.
En offrant à Bernard Kouchner le ministère des Affaires étrangères, Nicolas
Sarkozy signait un nouveau succès. Un coup de maître tant la personnalité du
"French Doctor" dépasse les clivages. Dans la foulée, le nouveau
locataire de l'Elysée parvenait également à convaincre Martin Hirsch,
l'ex-président d'Emmaüs et personnalité morale très appréciée à gauche,
d'accepter le poste de Haut commissaire aux Solidarités actives.
Coup de grâce
Deux "prises de guerre" marquantes. Deux coups durs à encaisser à
gauche. Mais ce n'est sans doute pas terminé. Voilà en effet que se profilent
de nouvelles allégeances au président de la République. Et pas des moindres. La
première n'est pas vraiment une surprise. Jacques Attali ne cache pas son
amitié de plus de vingt ans avec Nicolas Sarkozy. L'ancien sherpa de François
Mitterrand serait ainsi sur le point d'accepter une mission de "politique
étrangère" ainsi qu'il l'a reconnu dimanche sur Europe1. Après avoir
expliqué qu'il n'était pas intéressé par un poste de ministre, Attali a
expliqué qu'il discutait d'une mission consistant à "aider (s)on pays à
faire mieux ce qu'il doit faire en politique étrangère."
Mais le plus spectaculaire pourrait bien être à venir. D'après Le Parisien,
c'est Jack Lang qui est désormais dans le viseur de Sarkozy. Chantre du
Mitterrandisme, membre du staff de campagne de Ségolène Royal et considéré
comme un éléphant du PS, l'ancien ministre de la culture pourrait être chargé
après les législatives d'une mission importante dans son domaine de
prédilection de la culture. Officiellement, si les deux hommes se sont
rencontrés récemment, c'était uniquement pour parler du Pas-de-Calais dont Jack
Lang est élu. Dans un contexte morose chez les socialistes où la crainte d'une
vague bleue prend chaque jour un peu plus de poids, cette mission, si elle
était acceptée par Jack Lang, pourrait bien être le coup de grâce pour un PS
déboussolé. L'intéressé n'a pour le moment fait aucun commentaire mais son
entourage a vivement démenti "une rumeur absolument sans
fondement"...
Mon commentaire : (ou coup de gueule)
J'espère que les "intéressés" ne seront pas intéressés. Intéressés de plomber un parti auquel ils sont censés appartenir. Au nom de sauver des idées et des actions qui pourraient être menées. Et si tout ceci n'était qu'un leurre ? Puisque cela se fait avant le premier tour des législatives. Cela ne réussirait qu'à déboussoler l'électorat sympathisant de gauche ainsi que les membres mêmes du parti. je n'aurai de cesse de rappeler qu'un gouvernement est remaniable à volonté et il faudrait ne pas se lasser de le répéter aux électeurs. je m'en suis bien rendue compte lors des distributions de prospectus ou lors de discussions, des tas de gens ne comprennent rien aux arcanes de la politique. Ils ont bien d'autres "chats" à fouetter, comme les soucis du quotidien. Il nous faudra, plus que jamais, repenser à la refondation du Parti Socialiste. Cela devient plus qu'une nécessité , cela devient vital !
CENDRA
Lire un portrait de Jack Lang sur Wikipedia
Jack Lang évoque un risque d'abus en cas de victoire de l'UMP
PARIS (Reuters) - Le député socialiste Jack Lang a mis en
garde lundi contre une victoire massive de l'UMP lors des élections
législatives des 10 et 17 juin, qui serait selon lui source d'excès et d'abus.
"L'expérience montre que lorsqu'une majorité est trop
massive, elle finit par perdre le sens de la mesure, elle finit par commettre
des abus", a déclaré sur France 2 l'ancien conseiller spécial de Ségolène Royal.
"L'ivresse du succès, parfois, porte au cerveau de
certains. La sagesse, le bon sens, l'intérêt du gouvernement lui-même, c'est
d'être constamment tonifié par une opposition sérieuse, solide et constructive",
a poursuivi l'ancien ministre.
Malgré les sondages qui prédisent une "vague
bleue", avec plus de 420 sièges sur 577 accordés à l'UMP, Jack Lang a
estimé qu'il serait malvenu de donner les résultats par avance.
"Je suis choqué de constater qu'on fait comme si tout
était inscrit à l'avance. Laissons les Français décider et cessons de déployer
cette machine à écraser qui, en permanence, annonce à l'avance le
résultat", a-t-il dit.
"Le devoir des socialistes, dans l'intérêt même du
pays, c'est être aussi nombreux que possible à l'Assemblée nationale pour faire
entendre une autre voix que la voix officielle", a ajouté le député PS.
Interrogé sur l'avenir du Parti socialiste, Jack Lang a
souligné l'importance de préserver l'esprit d'unité tout en plaidant pour
"de profondes transformations nationales dans le pays mais aussi pour les
partis politiques".
L'une des filles de Jack Lang, Valérie, se présente aux
législatives sous les couleurs du Mouvement Démocrate de François Bayrou.
"Elle est responsable, elle est adulte, (...) c'est une militante très
profondément engagée à gauche (...) Je n'ai aucun doute sur ses convictions,
c'est le choix qu'elle a fait, je le respecte", a commenté Jack Lang.
Valérie Lang a été investie par le MoDem comme candidate
suppléante à Jean-Louis Ragot dans la troisième circonscription des
Hauts-de-Seine.