06 avril 2007
AUBE
AUBE
J'ai posé ma tête sur ton épaule
Ai fermé les yeux lentement
Ai respiré l'air fortement
Pour calmer mes peurs
Pour chasser mes frayeurs
J'ai pris ton corps dans mes bras
Je t'ai serré contre moi
Et mes lèvres ont souri
Et mes frayeurs sont parties
J'ai posé ma tête sur ton épaule
La vie c'est pas toujours drôle
Alors j'ai posé mes lèvres sur les
tiennes
Je t'ai embrassé à perdre haleine
Et mon cœur a souri
Et mes soucis sont partis
J'ai mis ta main dans la mienne
J'ai oublié qu'existait la haine
Et mes yeux sont devenus Amour
Et l'aube est devenue Jour
CORINA LAVIL
J'ai écrit ce poème quand j'étais au lycée ! ça fait, euh... très longtemps.......
LES VOIES DU PASSE
LES VOIES DU PASSE
Ces âmes lourdes et incertaines
Sont comme des voyageurs dans une oasis sans eau
En quête d’une rive -tels des oiseaux
Elles ne font que passer, mesurant leur haleine
Mesurant leur peine, à avancer
Cherchant à tout prix à se poser
Elles ont en souvenir des jours meilleurs
Des vagues irisées et des dauphins joueurs
Accompagnant leur traversée de vies
Paillettes d’étoiles, fragments d’éternité
Toutes solidaires, âmes-sœurs âmes-amies
Dans la Vérité
En quête d’être
Ces âmes ont oublié
Leur chemin de vie
Ces âmes ont joué
De folie meurtrière
D’abandon de leur vérité
D’abandon de Jahvé
Ces âmes lourdes et incertaines -pourtant-
Sont celles qui cherchent le pardon
Le pardon de maintes vies, tel un manant
Ces âmes dont je suis la quête infinie
Une myriade de pleurs et de cris sans nom
Dans l’obscurantisme du non-vouloir de ma vie
Les âmes blessées errent en ce monde
Pâles reflets de lumière
Petits êtres
Dans un être immense de pierre
Inféconde
D’amour
Quand arrivera le troisième jour ?
INCHALLAH
INCHALLAH
L’armure au
vent, il marche ainsi désormais.
Les ébats de
son coeur n’intéressent personne,
Dans le
froid, la douleur, la brume de la paix,
Dans un
monde que plus rien n’étonne,
Démarche
ondulante, bardé de rêves à vendre,
L’homme
allait ainsi dans les rues du destin.
L’homme dit
ainsi à qui voulut l’entendre :
Inchallah, que Dieu guide mon chemin !
A l’autre bout du monde, si proche, si loin,
Tortures et viols, homicides volontaires
Emanant de volontés d’Hommes de Grand Bien.
Où rien ne
pousse, sinon l’ivraie,
Où rien ne
vit, même pas les souvenirs, sinon les siens,
Sinon l’eau,
les tumultes et la sauvagerie recouvrée.
Tel un
fauve, souple, le regard de braise,
L’homme
avance encore plus proche de sa proie.
Elle, elle
dit que le soleil est chaud, que sa vie est foutaises,
Que même
l’ombre qui gagne sa solitaire voie,
Ne pourrait
la sauver du désarroi;
L’homme
avance encore plus proche de sa proie.
L’homme dit
ainsi : Tu ne mourras point,
Inchallah, que Dieu guide mon chemin !
Alors, la
brume de la paix se répand sur la femme.
Elle vibre,
son âme est en repos.
Elle frémit,
s’éloigne de cette chaude flamme
Que le
soleil bâtissait comme un fardeau.
La brume de
la paix l’endort peu à peu
Dans les
bras d’un homme qui l’enlace.
Et l’homme
dit ainsi à la femme : Je te veux.
Inchallah, Dieu donne à chacun sa place !
A l’autre bout du monde, si proche, si loin,
Tortures et viols, homicides volontaires
Emanant de volontés d’Hommes de Grand Bien.
Mais, à
l’autre bout de ce monde, un tout petit bout de terre.
La brume de
la paix est devenue mousseline,
Les bras de
l’amour sont devenus étau.
Le soleil
demeure chaud.
Les mots
cuisinent.
Inchallah !
Inchallah !
De l’autre
côté du monde, si proche, si loin,
La femme
fouille de son regard le restant des lettres
Eparpillées
tout au bout de ses mains.
Elle cherche
de tout son coeur l’ange de l’être,
En proie à
la désespérance et la déchéance,
Le démon de
la vie continue pourtant de la taquiner.
Autour
d’elle, la brume vaque à son occupation d’accoutumance,
Et le temps
et l’amour chatouillent le bout de son nez.
LA FEMME EN FLEURS
J'apprends la vie avec un
couteau dans le cœur
Certains apprennent le
bonheur
Avec une rose accrochée
aux belles heures
Et d'autres une épine
dans l'âme
Qui verse des flots de
larmes.
J'appréhende l'instant
qui mène à l'ailleurs
Au souffle, au bagage de
ses armes
Et le navire qui le porte
à l'âme sœur
Des rives souterraines de
la douleur
D'être une femme.
Mourir d'être née
Vogue vague de la mer qui
t'y a lancé
Tremblante du pouvoir de
donner
C'est sûr, dans les
méandres de ses douceurs
J'ai dû perdre une partie
de mon cœur...
J'apprends la vie avec un
couteau dans le cœur
Et les mots du silence
qui me sont gardés
Restent au silence de mon
être effarouché.
J'apprends la vie avec un
couteau dans le cœur
Le chemin est long - qui
mène au bonheur.
CORINA LAVIL
WINDOW BREATHE
J'ai grandi démesurément
Les jambes trop petites pour un cœur de géant
Un esprit trop pensif
Et des doigts crochus parfois agressifs
J'ai grandi -enfant perdue
Dans le Temps et l'Espace
Des mots à ma bouche pendus
A mes yeux immensément ouverts trouver si peu de place...
J'ai grandi Malformation de l'être
Du Verbe et du Devenir
Mots qui reviennent sans cesse à l'ouvrir
Aux raisons que je fais paraître
J'ai grandi -sage enfant à sa fenêtre-
Qui se rêve et qui s'ignore
Que le feu dévore
Et qui ne cesse de vouloir comprendre
Alors que d'autres cherchent désespérément
A défendre
L'Interdit
Leur vivre est une omission perpétuelle
A croire qu'ils ont peur d'entendre
A croire qu'il n'est jamais d'amour
Permis
L'amour est un tourment
Une lamentation éternelle
Un tourment de leur vivre
In existant
J'ai grandi -désespérément-
Et puis
Petit à petit
Enfant rivée à ma fenêtre
Je me suis sentie renaître
CORINA LAVIL
FLEUR FRAGILE
C’est comme une
fleur fragile
Une rose qui
aurait perdu ses épines
C’est un monde
autre que le vôtre
C’est une musique
de perles de rosée
Qui s’enfuit par
les portes de son âme
Comme un rêve
libéré
C’est comme une
fleur fragile
Une rose qui
aurait perdu ses épines
C’est un monde de
nuées enchantées
C’est une mélodie
moins folle que la vie
Qui s’enfuit de
son esprit
De son cœur pour
un monde de fleurs
Délicat comme un
pétale de roses
N’écrasez pas…
cette Chose
Sans le savoir
vous auriez brisé un cœur
Simple reposée
délicate dans ses rêves
La tête posée sur
un oreiller de fleurs
Laissez-la encor
dans son monde de trêves
Elle se réveillera
bien trop tôt
Ne gardez dans
votre esprit
Que le sourire de
ses nuits
Elle se réveillera
bien trop tôt
Profitez du regard
heureux
Quand elle ouvrira
ses yeux
Puis prenez
lentement sa main
Plus délicatement
encore ses lèvres
Car elle est une
image bien frêle
CORINA LAVIL
POETESSE AVEUGLE
POEME POUR CEUX
QUI VOIENT AVEC LEUR CŒUR
POEME POUR
AVEUGLES
(Histoire d’une
poétesse aveugle qui enregistre ses poèmes sur un magnétophone)
Mes doigts
touchent les images
Que mon
imagination a créées
Que mon cœur sème
dans le paysage
Qui a voilé sa face
à jamais.
Mes mains se crispent sur les touches
Ces boutons
métalliques
Qui deviennent
soudain magiques.
Et de mon cœur
sort une voix
Et de ces joies
sort un cœur
Une fleur qui
parle, rien que pour moi,
Qui écrit mes mots
et leurs couleurs.
Mon cœur est un véritable recueil
Il contient des
pages entières de poésie
Il oublie votre
froid accueil.
Ecoutez mes poèmes, ils respirent la vie.
Ecoutez-moi, répondez-moi
Faites-moi sentir
que vous êtes là.
CORINA LAVIL
MICHEL ROCARD ET LES 94 PROPOSITIONS NTIC
DOCUMENT COMPLET A TELECHARGER ICI : RapportRocard
Cf : Zdnet
Michel Rocard remet son programme d'action gouvernemental pour le numérique à Ségolène Royal
L'ancien Premier ministre a rendu son rapport à la candidate PS.
94 recommandations qui tracent les grandes orientations politiques pour
un à deux mandats. Au programme: aide aux PME, très haut débit,
équipement des foyers, culture, administration électronique et
logiciels libres.
Présidentielle 2007
Moins de deux semaines pour produire un rapport sur les enjeux du numérique: Michel Rocard reconnaît que la candidate du PS lui a confié une mission compliquée. L'ancien Premier ministre de François Miterrand lui a rendu ce 5 avril un document d'environ 70 pages, intitulé «République 2.0 bêta, vers une société de la connaissance ouverte» (*).
Il contient 94 recommandations visant à «dessiner un véritable programme d'action gouvernemental». L'occasion aussi pour Ségolène Royal d'officialiser le ralliement à sa candidature d'un autre des éléphants du PS.
«Pour conduire ce programme d'action, il faut un pilote. Un responsable politique. Arrimé auprès du Premier ministre, là où se rendent les arbitrages», écrit Michel Rocard. Il préconise donc la création d'une «Délégation interministérielle aux technologies numériques», pour coordonner l'ensemble des ministères concernés par ces questions.
«Reprendre pied dans l'économie numérique»
Son rapport identifie cinq chantiers prioritaires. Le premier veut permettre à la France de «reprendre pied dans l'économie numérique». Michel Rocard reprend l'idée d'un "Small Business Act", adapté aux spécificités des PME du secteur technologique. Il estime nécessaire d'encourager les financements de business angels et des structures comme les "Small Business Investment Companies" telles qu'on les connaît aux États-Unis.
Deuxième chantier : porter à 75% la part des foyers équipés d'un ordinateur et connectés à internet, sur la durée d'un quinquennat. Pour y parvenir, Michel Rocard recommande notamment de mettre l'accent sur le très haut débit, via la fibre optique, grâce à l'intervention des collectivités locales. Et de favoriser la mutualisation des équipements entre opérateurs. Mais surtout, l'instauration d'un «tarif social de l'accès haut débit, d'environ 5 euros par mois» est envisagé.
Michel Rocard propose aussi que l'État aide directement quelque 100.000 étudiants, sous conditions de ressources, à acquérir un ordinateur portable. Un dispositif qui viendrait en complément de l'opération Micro-Portable étudiant lancée par le gouvernement Raffarin en 2004. Enfin, il préconise de renforcer l'apprentissage de l'informatique dès la primaire.
Imposer par la loi la qualité de service aux opérateurs
Parallèlement, l'ancien Premier ministre propose d'imposer, par la loi, des obligations de qualité de service à tous les opérateurs, qu'ils soient mobiles ou ADSL, en termes de garantie de débit, de livraison des équipements. Il veut passer le délai de résiliation à dix jours maximum et la durée d'engagement de contrat à douze mois maxi.
Le troisième chantier, le plus sensible, s'attaque au dossier de la culture avec une remise à plat de la loi Dadvsi (droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information). Interrogé par ZDNet.fr, Michel Rocard refuse d'entrer dans la polémique sur la licence globale, qu'il nomme «redevance globale»: «L'État ne proclame pas à l'avance, l'État crée le processus de concertation qui permet de déboucher [sur une solution]». La licence globale «était l'une des solutions possibles, mais elle est maintenant contaminée parce que rejetée en bloc. Elle est rendue ultra-problématique par un refus généralisé qu'il faut maintenant comprendre». Selon lui, la priorité est donc de rouvrir les discussions, en n'excluant a priori aucune piste.
Abandonner la carte d'identité électronique
L'administration électronique constitue le quatrième chantier. Au-delà des mesures pour continuer le développement des services publics en ligne, l'ancien Premier ministre se prononce pour l'arrêt du projet de carte d'identité électronique. «Les avantages en matière de sécurité ne justifient pas la constitution d'une base de données biométriques». À la place, il recommande la mise en place d'un «service public de l'identité numérique», qui permette «à chacun dans une situation donnée, de prouver son identité de manière efficace et non intrusive».
Incontournable enfin avec Michel Rocard: le dossier des logiciels libres et de la brevetabilité des logiciels. Selon lui, le prochain gouvernement devra «agir au niveau des instances nationales, européennes et internationales, pour que soit refusée de façon explicite la brevetabilité des logiciels et méthodes intellectuelles».
Dernier point, le rapport souligne l'importance de l'interopérabilité, dont la reconnaissance devra se faire explicitement non seulement dans la loi française, mais aussi dans un cadre européen, par le biais d'une directive.
(*) Une dizaine de spécialistes au PS ont planché avec Michel Rocard sur ce rapport. Son titre contient volontairement le clin d'oeil au web 2.0, et à la formule bêta, explique-t-on au sein de l'équipe. L'objectif est de souligner qu'il s'agit d'une réflexion en progrès constant, qui n'est donc pas terminée.
Estelle Dumout, ZDNet France
Mythes sur l'inceste
Cf. Site AIVI.org
Les mythes ou la
déresponsabilisation des agresseurs et la culpabilisation des enfants victimes
Extrait du Manifeste AIVI 2004
- Les agresseurs sont des malades : plusieurs chercheurs concluent plutôt que les hommes violents ne diffèrent pas des hommes non
violents; les agresseurs se caractérisent par leur ressemblance avec les hommes ordinaires. (23)
- Les agresseurs ont des pulsions irrésistibles :
cette hypothèse a été infirmée par de nombreuses études. Les pères
incestueux auraient des pulsions sexuelles normales. Il n'y aurait donc pas de pathologie propre à l’inceste. (24)
- Les agresseurs perdent momentanément le contrôle d’eux-mêmes : l'inceste se développe graduellement et s'étend sur une certaine période de temps allant de six mois jusqu'à sept ou huit ans, la durée moyenne étant de
deux ans. La théorie de la perte de contrôle s'effondre donc lorsque nous observons la durée de l'agression et l'escalade dans les formes qu'elle revêt, ainsi que les pressions et les tactiques utilisées pour imposer et garder le secret. (10)
- La thèse de l’accident : selon laquelle l'agresseur, confondant la tendresse et la sexualité, glisse accidentellement vers l'attentat de son enfant alors qu'il le caressait ou l'étreignait de façon affectueuse. Selon les enfants agressés, l'agresseur commettait sciemment et délibérément une agression sexuelle, même si les comportements abusifs
étaient entremêlés de gentilles caresses. (25)
- L’alcoolisme : bien que la consommation d'alcool soit souvent observée parmi les cas d'inceste étudiés, l'alcool n'est pas la cause de l'inceste. Ces substances peuvent réduire les inhibitions de certains agresseurs et leur servir de prétexte pour excuser l'agression. Il existe beaucoup d’agresseurs incestueux qui ne sont pas alcooliques. (10)
- L’inceste :
fléau des milieux défavorisés, en zone rurale, parmi les minorités ethniques : aucune étude n'a pu établir de tels liens mais tous les hommes incestueux ne courent pas les mêmes risques de se faire dénoncer ou d'être punis pour leurs actes. Les hommes “respectables” de la société sont moins ou peu dénoncés; s'ils le sont, ils sont plus crédibles, présentent des défenses de pères de famille irréprochables, de pourvoyeurs honnêtes et souvent, nient les faits. (26)
- L'éloignement
sexuel dans le couple : plusieurs études soulignent
que la plupart des pères incestueux continueraient d'avoir des relations sexuelles avec leur conjointe et qu'aucun père n'aurait commis l'inceste parce qu'il n'aurait pas eu accès sexuellement à sa conjointe. (27)
- Les
agresseurs sont d’anciennes victimes : si, selon plusieurs auteurs, de 30 à 50 % d’agresseurs auraient eux mêmes connu un ou des attentats sexuels dans leur enfance, cela démontre aussi qu'une majorité d'entre eux n'en n'auraient pas été victimes. Il n’existe pas d'études comparatives permettant d'évaluer la situation parmi la population des non agresseurs. Il est donc impossible de conclure à une relation de cause à effet. (10)
- L’enfant
provocateur : motif invoqué quand il s'agit de crimes contre les femmes, ce qui n'est pas le cas dans les
causes de vol ou de voies de fait contre des hommes, dans lesquels on ne
soupçonne jamais la victime d'avoir provoqué l'agresseur. (28). Un juge de Colombie Britannique avait même imputé un comportement provocateur à une petite fille de trois ans (29) ! Si effectivement, cette enfant avait un comportement sexuellement agressif, il est plus que probable, avec ce que nous savons des effets de l'inceste, que ce soit le résultat de l'agression et non la cause.
- L’enfant consentant et/ou éprouvant du plaisir : ce mythe vise à nier l'agression ou à reporter la responsabilité de
l'agression sur la victime. (30) Certains des enfants peuvent ressentir des sensations agréables, une stimulation sexuelle plaisante. Mais cela
devient souvent pour eux une source additionnelle de honte, de culpabilité, de mépris de soi, et non une preuve de participation libre.(31)
- L’enfant
menteur : les recherches rapportent plutôt la grande réticence qu'ont les enfants à dévoiler qu'ils sont victimes. Dévoiler l'inceste et sortir du silence demande une somme de courage presque surhumain à une enfant ou une adolescente : elle seule, et elle le sait ou le pressent, aura à porter la terrible responsabilité de cette révélation dont les répercussions atteindront tous les membres de la famille. (32)
- L’inceste n’est pas grave : au contraire, certains vont jusqu'à dire que les enfants bénéficieraient de relations sexuelles avec les adultes. (33) Le mythe qui veut que les filles, surtout les très jeunes filles, ne soient pas traumatisées par l'inceste ne repose sur
aucune étude sérieuse ; au contraire, les effets négatifs importants des
agressions sexuelles sur les enfants ont été démontrés. (34)
- L’enfant
conscient de ce qui lui arrive : hypothèse réfutée par toutes les études consultées. Au contraire, ces
enfants consacrent fréquemment une grande partie de leur énergie psychique à essayer de se distancer d'eux-mêmes en essayant de couper leurs sensations dans la région génitale ou en se percevant comme étant
psychologiquement dissociés, c'est-à-dire un méchant soi puni par un monstre la nuit et une gentille fille le jour. (35)
- Les fausses allégations : de fausses accusations seraient portées par des mères dans les cas de contestation de droits de garde d'enfants ou de droits de visites. Une étude américaine indique, au contraire, que seul un petit pourcentage de cas de garde d'enfants implique de telles accusations (36)
- Il faut maintenir l'unité familiale : il serait préférable pour les victimes d'inceste, de grandir dans une famille
intacte et unie. En réalité, l'enfant victime d'inceste a surtout besoin de grandir dans un milieu sécuritaire, respectueux et affectueux, qui lui permette de se développer. (10)
Sources
- Santé et services sociaux du Québec, Canada, site Une agression sexuelle c’est quoi ?
- CRIPCAS Centre de recherche interdisciplinaire sur les problèmes conjugaux et les agressions sexuelles, Québec, Canada.
- SNATEM Service National d’Accueil Téléphonique pour l’Enfance Maltraitée : Etude
SNATEM 2001, France.
- Salbreux et Charmasson ou Sullivan et Knutson, 2000
- Santé
et services sociaux du Québec Canada
- Dialogue européen, 1999 : L’abus sexuel des enfants en Europe Ed. Conseil de l’Europe p
6.
- Macdonald, 2001 : L’abus sexuel des enfants en Europe Ed. Conseil de l’Europe p 27.
- HAMEL et CADRIN, op. cit., p. 36.
- http://www.lousonna.ch/psycho/anorexie/index.html.
- L’INCESTE ENVERS LES FILLES : ÉTAT DE LA SITUATION : Québec, Conseil du statut de la
femme.
- HILL, Kathryn. Adult
Survivors of Child Sexual Abuse, fiche d'information, Centre national d'information sur la violence dans la famille, Ottawa, Canada 1992.
- COMITÉ PERMANENT DE LA SANTÉ ET DU BIEN-ÊTRE SOCIAL, DES AFFAIRES SOCIALES, DU TROISIÈME ÂGE ET
DE LA CONDITION FÉMININE (sous-comité sur la condition féminine), La guerre contre les femmes, Ottawa, Gouvernement du Canada, juin 1991, p. 14.
- Goldberg et al Disabil. Rehabil. 1999 ;21 (1) :23-30 ; Boston, USA
- Diana E.H. Russell, The Secret Trauma: Incest in the Lives of Girls and Women, New York : Basic Books, Inc., 1986, pp.
157-173.
- Fondation Marie Vincent Québec, Canada, site « L’inceste : parlons en»
- Foucault P. (1990)
L'abus sexuel. Montréal: ed. Logiques
- Sgroi, 1982, cité dans Limites. La violence sexuelle envers les enfants et les jeunes. SFA-ISPA, 1993.
- Farber, E.A. & Egeland, B. 1987. Invulnerability among abused and neglected children. In E.J. Anthony & B. Cohler (Eds.), The invulnerable child. New York: Guilford Press.
- Wetzels, 1997, Allemagne : L’abus sexuel des enfants en Europe Ed. Conseil de
l’Europe p 91.
- Enveff Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France 2000 - Secrétariat
d'État aux (21) Wendy Maltz et Beverly Holman, Incest and Sexuality: A
Guide to Understanding and Healing Toronto : Lexington Books, 1987, p.4.
- Wattam et Woodward, 1996 : L’abus sexuel des enfants en Europe Ed. Conseil de l’Europe p 10. Droits des Femmes France.
- COLLECTIVE PAR ET POUR ELLE, op. cit., p. 33-34 et FINKELHOR, op. cit., p. 11. Ce dernier écrit : “De poursuivre des explications d'ordre psychologique qui remontent au passé de l'agresseur, c'est d'après moi une poursuite
inutile car les agresseurs ne sont pas si différents de la population en général.”
- COLLECTIVE PAR ET POUR ELLE, op.cit., p. 33-34.
- DRIVER et DROISEN, op. cit., p. 12.
- Hélène MANSEAU, L'abus sexuel et l'institutionnalisation de la protection de la jeunesse, Sillery, Presses de l'Université du Québec, 1990, p. 87.
- Judith L. HERMAN, “Recognition and treatment of incestuous families”, International Journal of Family Therapy, vol. 5, 1993, p. 81 à 91.
- MOISAN, op. cit., p. 39.
- “Sexuellement agressive à 3 ans!” La Presse, le 26 novembre 1989, p. A-3.
- RYAN, 1976, cité par NOËL, op.cit., p. 147.
- Voir entre autres, Lise CLOUTIER, “Une histoire qui doit finir”, La Gazette des femmes, novembre – décembre 1990, volume 12, no 4, p. 17, op. cit. p. 17.
- Camille MESSIER, Des enfants et des jeunes, victimes d'abus sexuels, la problématique des abus sexuels d'enfants et, plus particulièrement, d'inceste père-fille, Comité de la protection de la jeunesse, p. 28.
- DRIVER et DROISEN, op. cit., p. 31, rapporte que : “the judicial inquiry into the Cleveland child abuse cases
in the North of England was told in 1987 that one of a team of psychiatrists at one northern hospital considered that the experience “probably enriched the lives of the children (they) had seen”.
- Jean-François SAUCIER, op.cit., p. 5.
- BRICKMAN, op. cit. p. 8.
- THOENNES et TJADEN, op. cit., p. 151.
Un autre article intéressant sur : La mère agresseur
ARTICLE NOUVELOBS - Les profs
Qu'est-ce qu'un bon prof ?
Car c'est inquiétant puisque l'intention de vote des enseignants est créditée de 27% pour François Bayrou, qui serait le seul à les comprendre !
Sept questions posées sur le NouvelObs :
1.
Maîtrisent-ils leur discipline ?
2.
Sont-ils pédagogues ?
3. Sont-ils élitistes ?
4.
Sont-ils motivés ?
5.
Travaillent-ils assez ?
6. Sont-ils assez payés
?
7. Sont-ils trop politisés
?
Des questions qui ne laissent pas indifférents les professeurs.
60% des professeurs sont des professeurs certifiés (ayant obtenu le CAPES) et 12% du secondaire sont agrégés. Il faut savoir que passer le CAPES, ce n'est pas si facile que cela ! Les professeurs possèdent une solide culture disciplinaire, cela ne fait aucun doute. Il est bien évident qu'un professeur agrégé "possèdera" encore plus sa matière. Un peu plus d'un quart des enseignants n'ont pas reçu de formation initiale de cette qualité, ils sont souvent en train de poursuivre leurs études : ce sont les contractuels, les "enseignants non titulaires".
Selon un constat de Lauro Capdevilla, inspecteur pédagogique régional de l'académie de Rennes : «Ce qui fait la
différence entre un professeur et un autre, ce n'est pas tant le grade qu'il a
obtenu que ses pratiques, son expérience, la façon dont il sait prendre la
classe»
Le professorat est un métier où la pédagogie s'apprend : la classe est un lieu vivant et comportant de nombreuses personnalités. Le professeur doit s'adapter en quelque sorte à son "public" : «Il sait qu'avec les élèves aisés on est plus efficace en étant un peu
raide. Alors qu'avec les élèves de milieux populaires il faut être
chaleureux pour leur donner confiance», rappelle Marie Duru-Bellat.
Personnellement, je pense que le professorat est un "don" au départ, un don qui, comme tout autre don s'apprend, se travaille afin de s'épanouir. Comme dans tout corps de métier, il y a ceux qui aiment ce qu'ils font, et d'autres, par "défaut" de n'avoir pu faire autre chose, réaliser un autre rêve. Il existe aussi des erreurs d'aiguillage"...
Les IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres) n'étaient pas vraiment axés sur la pédagogie et ne formaient pas vraiment au métier de professeur. Heureusement le nouveau cahier des charges de l'IUFM a été publié en décembre 2006 et l'on y trouve désormais les dix compétences que doivent acquérir les futurs professeurs tels que «concevoir et mettre en oeuvre son enseignement», et «organiser le travail de la classe».
A télécharger : cahier_charges
Les professeurs sont également accusés d'élitisme, c'est-à-dire de ne pas permettre à TOUS les élèves de réussir. Enseigner, c'est transmettre le savoir mais également des méthodes de travail afin de permettre à l'élève de devenir autonome. Il est difficile pour un professeur (ou quiconque) de se détacher lui-même d'un système élitiste dont il est le produit.
Je pense que le NouvelObs catégorise trop facilement le professeur comme élitiste, ou baissant les bras trop facilement. Il faut connaître les limites de la "prise en charge" d'un élève et de ses difficultés, compte tenu des difficultés justement! que rencontre un professeur : des classes surchargées, un public très difficile, et souvent des élèves accusant un retard scolaire important. les nombreux écueils seraient trop nombreux à énumérer ! Facile de dire donc que les professeurs sont élitistes !
Les professeurs sont motivés (pas tous...) mais sont souvent confrontés à une réalité à laquelle on ne les a pas préparés. Tout dépend ensuite de la force de caractère, de la ténacité, de la foi ? Venez donc assurer les cours d'une sixième SEGPA dans une ZUS (Zone urbaine Sensible) alors que vous n'êtes pas encore titulaire, encore en formation. ça c'est un petit clin d'oeil à une prof de SEGPA dans le collège où je travaille ! Chapeau, ma belle !
Quant à la question numéro 5 : travaillent-ils assez ?
Là, je suis les professeurs à 1 000 % !
Arrêtons de polémiquer là-dessus ! Pour un professeur certifié, c'est 18 heures de cours. A cela s'ajoute la préparation de ces cours, la correction des devoirs (minimum 1/4 d'heure par copie), les rencontres avec les parents, les éducateurs, les réunions, les conseils de classe...,Croyez-moi, un professeur fait bien ses 35 heures, au minimum.
Petite anecdote entendue dans la salle des profs "Ah moi, je veux bien les 35 heures, mais quand je rentre chez moi, je ne fais plus rien concernant le collège !"
Sont-ils assez payés ?
Il faut considérer le nombre d'années d'études, le temps qu'il faut pour réussir le CAPES, les conditions pénibles de travail selon les zones...
Après trente ans de carrière, le certifié
titulaire du Capes perçoit entre 2 471 euros et 2 931 euros. Et l'agrégé entre 3
082 euros et 3 615 euros. Pas le Pérou, pour cinq à six ans d'études supérieures
!
On peut ajouter au traitement de base des
professeurs : les indemnités de suivi et d'orientation des élèves pour tous les
professeurs du secondaire (97 euros), de ZEP (93 euros), de professeur principal
(114 euros), d'heures supplémentaires (104 euros).
Les professeurs sont-ils trop politisés ?
Mais ça veut dire quoi ça ? Les professeurs n'enseignent pas la politique aux élèves ! Les opinions politiques doivent rester à la porte de la classe. De plus, le taux de syndicalisation tend à diminuer (25%).
Alors, qu'est-ce qu'un bon prof ? Pour moi, c'est celui qui est assez passionné pour savoir transmettre ses savoirs, quelle que soit sa pédagogie : rigide ou plus "cool". Et je dis, oui, ils travaillent assez, ils sont motivés, pour la majorité.
Mais je voudrais leur lancer ce message : n'oubliez pas que De Robien, bien qu'appartenant à l'UDF, il appartient aussi à ce gouvernement de droite contre lequel vous avez si souvent manifesté ! Et De Robien, c'est pas si loin de Bayrou.
N'oubliez pas...
Cendra
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Je tenais à mettre également un article qui illustre bien le métier d'enseignant au quotidien (enfin, une des facettes). Vous pouvez le retrouver là : Le savoir par petits bouts
Chantal Mouriacoux, professeur
d'histoire-géographie
Le savoir par petits bouts
Une femme aux cheveux courts et gris entame un cours au
collège Utrillo, 18e arrondissement de Paris, posé entre le périphérique et les
boulevards des Maréchaux. Elle y enseigne l'histoire-géographie depuit huit
ans. C'est Chantal Mouriacoux.
Eux, ce sont les 3es-3, des très dissipés. TD sur « la marche à la guerre »
dans l'Allemagne hitlérienne : il faut remettre dans l'ordre chronologique une
vingtaine de phrases. La méthodologie, ici, prime sur le contenu. Chantal
Mouriacoux : « On va apprendre à rédiger. Kamel, tu colles la feuille...
Là, on est en histoire, hein. Où est le papier que je viens de te donner ? Bon.
Comment vous vous comportez face à ces phrases ? Prescilia, un cahier fermé ne
m'intéresse pas. Il faut arriver à entrer dans le travail. Tu y es, Moussa ? Ou
tu fais un artisanat quelconque ? Laetitia, ma grande, écoute un peu. » On cherche le sens de « Ein Volk, ein Staat, ein Reich,
ein Führer ». Brouhaha permanent. L'enseignante est hiératique, jamais
blessante. Fait entrer le savoir par petits bouts. Une brune énergique est dans
une bulle de bavardages avec ses voisins. Elle perçoit à peine l'existence du
cours. Récré. Chantal Mouriacoux commente sobrement : « Ils n'en peuvent
plus de leur échec scolaire. Moi, je voudrais vraiment qu'ils aient leur
brevet. Mais leur obsession, c'est l'amour. »
10 heures. La 6e-5. Le cours porte sur les inégalités de
revenu dans le monde. Pendant qu'Hassan, Adama et Katia rivalisent de réponses,
Michael le costaud suce son pouce. Chantal Mouriacoux se détend : «
L'Himalaya, par exemple, est pauvre. Alors que nos montagnes attirent la
richesse. Pourquoi ? A cause des sports d'hiver, voilà, c'est ça. » On
progresse. La guerre aussi empêche le développement économique d'un pays. Marc
tente un sophisme : « Mais, madame, s'il y a jamais de guerre, y aura jamais de
paix ! » L'heure avance. Les garçons deviennent intenables. Michael : «
Madame, ça veut dire quoi, hétérogène ? - Varié, contrasté... - Madame, vous
pouvez pas parler pour nous ? - Non, parce que tu dois accroître ton
vocabulaire. »
Qu'est-ce qu'un bon prof ? On pose la question aux 6es. Réponses classiques. Et
puis celles-là, qui en disent long sur cette école qu'ils n'ont pas su
apprivoiser : « Celui qui nous écoute bien, qui nous laisse nous exprimer ! » ;
« Qui parle la même langue que nous » ; « Un bon prof, c'est celui qui n'est
pas là ! » Qu'est-ce qu'un bon prof ? Chantal Mouriacoux sait seulement qu'«ici
[sa] pédagogie est instinctive. Je travaille sur les codes sociaux, sur le sens
de ce qu'on fait. Hélas, depuis quatre, cinq ans, nous constatons de graves
troubles psychologiques chez nos élèves, que nous ne savons pas gérer. »
Emmanuelle Walter
Le Nouvel Observateur