02 avril 2007
AU GESTE EN TROP
Ce soir, un paysage d'Afrique s'offre à moi. Pas d'appareil photo convenable sur moi pour prendre cette photo.
La lune enveloppée de brume sur la colline du Mont Boron juste en train d'embrasser un arbre, un pin probablement. La lune est couleur de miel. Elle se lève peu à peu, elle a quitté l'arbre. Elle va bientôt quitter la colline.
L'amour des éléments, s'il apparait comme éphémère, en vérité ne l'est point.
Demain, ou un autre jour, ce sera la même embrassade et le même câlin. Pas de trahison.
La lune a quitté l'arbre. Elle se détache de la colline, Mais, à aucun moment, l'un d'entre eux ne lui en veut.
C'est l'étreinte et la liberté à tout moment de la rencontre et du détachement .
Ce que l'on ne sait pas, ce que l'on ne veut pas voir, c'est que chacun garde en son coeur l'âme de l'autre. Elles ne peuvent se détacher.
Les sciences de l'Homme sont cruelles. On s'attache à un moment, l'un vous charme de ses paroles : don de l'Homme uniquement. Vous vous laissez emporter. Puis, un beau jour, ces mêmes paroles n'ont plus leur charme et vous mènent vers leur contraire. Le jour, la nuit. Les ténèbres, l'aurore. La vacuité, la plénitude. Le tout, le rien.
Ou presque.
C'est la déchirure, des débats vains.
Quitter qui pour quoi? Voler de l'un à l'autre. D'aucun comprendre cette âme. Ils ne savent ce que c'est.
A la vacuité de l'un répond la multitude de petits riens. A ses questions, aucune réponse plausible à son âme sinon à son coeur.
Cet être est un être de coeur. Cet être a une âme. Cet être sans famille dont le passé la blesse encore, cet être, cet être, ce devenir.
S'il est un choix, ce ne sera par la force.
Elle a dit à l'autre qu'elle ne trahira pas. Elle n'avait rien promis à l'un.
L'être continuera son bout de chemin. Comme elle a dit à l'autre, ou l'un, les chemins de l'âme ne sont pas immuables.
Laissez-la en dehors de vos querelles. Si rien n'est immuable, son coeur ne changera. Elle ne le veut pas.
Un retour ne peut se faire que dans un bercail ami. Pas ennemi.
Gardez pour vous vos querelles. Elle ne fait que suivre SON chemin.
Et épargnez-lui des paroles vides. Le monde de l'être humain en est déjà plein. La vacuité de l'essence de vos existences résonnent de bijoux qui sonnent faux.
Le vrai bonheur, c'est de se tourner vers l'autre, vers l'un, et d'être.
Librement être.
Réellement être.
Et devenir.
Elle en a marre de rêver d'être.
Si vous devez être au tournant de ce devenir, point de déchirure. A bas la morale fondue dans des préceptes mal conçus et mal appliqués.
La vérité est dans le devenir. Pas dans le passé.
Le présent est celui qui permet de le construire.
La lune a définitivement quitté l'arbre, la colline. Mon âme est déjà ailleurs. Mais pas dans mon regard. Mes pas me portent déjà...
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Mais l'un de l'autre, au début du grand boulevard de la nuit a eu un geste de trop. Dommage.
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Ils n'ont rien compris.
Autre photo jointe, perdue, quelque part dans le site... Qui n'aime pas les jeux de cachette ?
