France... Ô France !

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06 avril 2007

INCHALLAH

INCHALLAH

L’armure au vent, il marche ainsi désormais.
Les ébats de son coeur n’intéressent personne,
Dans le froid, la douleur, la brume de la paix,
Dans un monde que plus rien n’étonne,
Démarche ondulante, bardé de rêves à vendre,
L’homme allait ainsi dans les rues du destin.

L’homme dit ainsi à qui voulut l’entendre :
Inchallah, que Dieu guide mon chemin !

A l’autre bout du monde, si proche, si loin,
Tortures et viols, homicides volontaires
Emanant de volontés d’Hommes de Grand Bien.

A l’autre bout du monde, un petit bout de terre.

Où rien ne pousse, sinon l’ivraie,
Où rien ne vit, même pas les souvenirs, sinon les siens,
Sinon l’eau, les tumultes et la sauvagerie recouvrée.

Tel un fauve, souple, le regard de braise,
L’homme avance encore plus proche de sa proie.
Elle, elle dit que le soleil est chaud, que sa vie est foutaises,
Que même l’ombre qui gagne sa solitaire voie,
Ne pourrait la sauver du désarroi;
L’homme avance encore plus proche de sa proie.

L’homme dit ainsi : Tu ne mourras point,
Inchallah, que Dieu guide mon chemin !

Alors, la brume de la paix se répand sur la femme.
Elle vibre, son âme est en repos.

Elle frémit, s’éloigne de cette chaude flamme
Que le soleil bâtissait comme un fardeau.
La brume de la paix l’endort peu à peu
Dans les bras d’un homme qui l’enlace.

Et l’homme dit ainsi à la femme : Je te veux.

Inchallah, Dieu donne à chacun sa place !

A l’autre bout du monde, si proche, si loin,
Tortures et viols, homicides volontaires
Emanant de volontés d’Hommes de Grand Bien.

Mais, à l’autre bout de ce monde, un tout petit bout de terre.

La brume de la paix est devenue mousseline,
Les bras de l’amour sont devenus étau.

Le soleil demeure chaud.

Les mots cuisinent.

Inchallah !
Inchallah !

De l’autre côté du monde, si proche, si loin,
La femme fouille de son regard le restant des lettres
Eparpillées tout au bout de ses mains.
Elle cherche de tout son coeur l’ange de l’être,
En proie à la désespérance et la déchéance,
Le démon de la vie continue pourtant de la taquiner.

Autour d’elle, la brume vaque à son occupation d’accoutumance,
Et le temps et l’amour chatouillent le bout de son nez.

CORINA LAVIL

Posté par CendraOnTheBlog à 22:14 - POESIE - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

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