12 juin 2007
CARTE SCOLAIRE : LE POINT DE VUE DES CHEFS D'ETABLISSEMENT
La carte scolaire vue par
des chefs d’établissement
Après avoir été reçus par le ministre de l’Education le 23 mai dernier, les chefs d’établissement, par le biais du SNPDEN leur syndicat majoritaire, viennent de lui adresser des propositions. Leur credo: renoncer à la carte scolaire oblige à définir d’autres modes de régulation... Explications avec Jean-Claude Lafay, secrétaire national au SNPDEN, à la veille de leur réunion avec Nicolas Sarkozy, prévue le 11 juin.
Pourquoi
faut-il de la mixité sociale à l’école ?
Il y a une raison politique et une raison pédagogique : parce qu’elle est
le creuset de la société, l’école doit mélanger les différentes catégories de
populations. Ca c’est la raison politique. Maintenant, en terme de pédagogie,
on sait depuis longtemps qu’une classe avec de la mixité sociale progresse
mieux qu’une classe où la mixité est absente.
Comment
s’est passée votre rencontre avec le ministre de l’Education ?
Il pensait que nous étions opposés à toute discussion : il a été surpris
de voir que ce n’était pas le cas et il nous a demandé de lui faire des
propositions : ce que nous avons fait le 24 mai, lendemain de notre
rencontre.
Quelles
sont vos propositions ?
Tant que la carte scolaire reste en partie utilisée, c’est-à-dire au moins
jusqu’en 2010, d’après le ministre, il faut d’abord plus de transparence dans
l’information : aujourd’hui ce sont les familles des milieux favorisés qui
savent le mieux quels sont les meilleurs établissements et qui maitrisent les
« combines » pour obtenir une place. Plus de transparence, cela
signifie que les zones de desserte soient définies sous forme de carte lisible
et claire, et que les critères d’admission soient connus.
Vous
êtes proviseur à Paris. Quelle est la situation dans cette ville ?
A Paris, la carte est déjà assouplie : le premier choix pour le lycée est
libre. A ma connaissance, les inégalités entre lycées augmentent. Chaque
établissement est libre de ses critères d’admission et certains seulement
prennent en compte l’objectif de mixité sociale. En l’absence de régulation,
les établissements ont tendance à choisir d’abord en fonction du niveau des
candidats.
Vous
appelez à plus de transparence. Quelles sont vos autres propositions ?
Nous pensons que le critère de proximité doit rester un critère important : il est très dommageable pour un élève de se voir refusé dans le collège, voire le lycée de son quartier. Nous proposons aussi que les moyens attribués aux établissements soient calculés pour permettre cet accueil de proximité et pour favoriser la mixité sociale. Il faut aussi que le choix des options [langues rares, etc] se fasse après l’affectation dans un établissement. Aujourd’hui, le choix de l’établissement et des options se fait en même temps et bien souvent les familles les plus favorisées choisissent une option pour être prises dans un établissement réputé.
Que
pensez-vous des expériences menées à Science Po et à l’Essec ?
Tout ce qui permet à un élève d’un milieu défavorisé de faire une scolarité de
qualité est bienvenu. Mais sur le principe, nous préférons largement
l’expérience menée par l’Essec [« une prépa, une grande école, pourquoi
pas moi ? » est une forme de tutorat et d’accompagnement culturel
entre des étudiants de grandes écoles et des lycéens volontaires de zones
défavorisées] à la formule choisie par Science Po, fondée sur la dérogation [un
concours parallèle est organisé pour les candidats issus des ZEP]
Et la
proposition de Patrick Weill, consistant à accueillir dans les classes
préparatoires les 7 ou 8 % des meilleurs de tous les lycées confondus ?
Elle serait efficace pour la mixité sociale et c’est pourquoi elle mérite
d’être étudiée.
Tout le
monde est pour la mixité sociale mais dans la pratique les parents qui ont le
choix préfèrent des établissements « bien cotés » où la mixité est
faible. Comment résoudre le conflit entre libre choix et mixité sociale ?
Il y a un effort d’éducation à faire de la part du pouvoir politique. Dans un
système totalement libre, les parents vont tous vouloir les établissements les
mieux cotés. De toute évidence les parents les mieux
informés, qui sont de milieux plutôt favorisés, tireront les bénéfices de la
concurrence entre les établissements, mais aussi entre les familles.
Il n’est pas évident que beaucoup de familles en tirent un vrai bénéfice, alors
que la collectivité, elle, a la certitude d’y perdre. L’intérêt collectif doit
primer, et il n’est pas nécessairement opposé à l’intérêt de chacun :
c’est cette information et cette éducation que les pouvoirs publics ont le
devoir de mettre en avant.
TVA SOCIALE
PARIS (Reuters) - François
Fillon a confié mardi à Jean-Louis Borloo et Eric Besson une mission sur la
"TVA sociale", en concertation avec les partenaires sociaux,
n'excluant pas "une mise en oeuvre rapide" du dispositif. (...)
Le chef du gouvernement
insiste sur la nécessité d'inscrire cette réflexion dans le cadre "d'une
maîtrise de nos dépenses publiques, condition d'une baisse durable des
prélèvements obligatoires".
Le ministre de l'Economie
est notamment chargé "d'identifier précisément les dépenses que la
nouvelle ressource fiscale serait susceptible de financer et les prélèvements
qui pourraient être réduits en contrepartie".
"Vous pourriez être
ainsi amené à proposer des aménagements qu'il conviendrait d'apporter à
l'organisation de notre système de protection sociale", écrit François
Fillon.
Le Premier ministre demande
à Eric Besson d'évaluer, au regard des exemples danois ou allemand notamment,
"les effets économiques d'une telle mesure" et de lui remettre ses
conclusions "dès que possible", "au besoin via un rapport
d'étape dès juillet".
"PERSPECTIVE
OPERATIONNELLE"
Le nouvel exécutif paraît
ainsi vouloir accélérer le calendrier d'expérimentation de la "TVA
sociale", promise par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle.
(...)
Il précise que ces travaux
devront être menés "en concertation étroite" avec les partenaires
sociaux, ainsi qu'avec les autres ministres concernés, Xavier Bertrand
(Travail) et Eric Woerth (Budget).
Le mécanisme de la
"TVA sociale" consiste à basculer une partie du financement de la
Sécurité sociale des entreprises vers les ménages, via une baisse des
cotisations patronales et une hausse de la taxe sur la valeur ajoutée.
La gauche dénonce une
mesure "antisociale" qui conduirait à une augmentation des prix et
pénaliserait les consommateurs les plus modestes. Les dirigeants d'entreprise y
voient au contraire un effet positif pour la compétitivité au travers de
l'allègement du coût du travail et de la taxation des produits importés.
Jean Arthuis, président de
la commission des Finances du Sénat, prône une hausse de cinq points de la TVA
dès 2008 dans tous les secteurs d'activité. Le taux normal de la TVA s'établit
actuellement à 19,6% en France.
A LIRE SUR WIKIPEDIA : la TVA sociale
Et sur le blog de Jocelyne : BLEU HORIZON
06/04/2007
La TVA sociale en questions
La
"TVA sociale" a fait irruption dans la campagne présidentielle.
Retour en cinq questions clés sur ce dispositif complexe, qui doit réformer le
financement de la protection sociale.
La TVA
sociale, qu'est ce que c'est?
Il s'agit d'une réforme du financement de la protection sociale, actuellement
assuré principalement par les cotisations patronales, prélevées sur les
salaires. La "TVA sociale" consiste à faire basculer une partie de ce
financement sur la consommation, via une hausse du taux de la TVA, qui est
actuellement de 19,6% en France. Ce sont les prestations sociales universelles
qui seraient d'abord concernées, c'est à dire les allocations familiales et les
remboursements de soins. Pour les partisans de cette réforme, il n'y a en effet
aucune raison que ces deux branches de la sécurité sociale, qui profitent à
tous, soient financées par les seuls salariés. Le financement des retraites et
des indemnités chômage, qui, elles, sont proportionnelles aux salaires,
resterait assuré par le travail.
La TVA sociale est-elle bonne pour la croissance?
En théorie, oui. En allégeant le coût du travail, cette réforme augmente la
compétitivité des entreprises. "Elle a un effet similaire à celui d'une
dévaluation, explique Jean Pisani-Ferry, directeur de Bruegel, un think tank
basé à Bruxelles : la hausse de la TVA renchérit le prix des biens importés par
rapport au prix des entreprises françaises, qui sont donc avantagées. Et à
l'export, ces dernières bénéficient d'un coup de pouce, puisque leurs coûts de
productions diminuent". Du coup, en théorie, la croissance progresse elle
aussi et le cercle vertueux peut alors s'enclencher : plus de croissance, c'est
plus d'emploi, donc plus de consommation, etc. Dans la pratique, c'est beaucoup
plus compliqué. Un rapport de Bercy remis au Conseil d'orientation pour
l'emploi estimait d'ailleurs en mai 2006 que la TVA sociale aurait un très
faible impact sur la croissance et la baisse du chômage. De fait, les
organisations patronales sont très prudentes. Le Medef et la CGPME se
félicitent évidemment de la baisse des charges, mais craignent une chute de la
consommation, qui pourrait suivre une éventuelle hausse des prix due à une
hausse de la TVA.
Cette hausse des prix est-elle inéluctable?
En toute logique, oui. Selon Thomas Piketty, économiste proche de Ségolène
Royal, "à chaque fois qu'un gouvernement a augmenté la TVA, cette hausse
s'est répercutée sur les prix. Pas à 100%, c'est vrai, mais en moyenne à 60% ou
70%, selon les secteurs". Cependant, en Allemagne, où la TVA sociale, mise
en place depuis le 1er janvier, s'est traduite par une hausse de 3 points de la
TVA, ce choc inflationniste n'a, pour le moment, pas eu lieu. Par rapport au mois
précédent, la hausse de l'inflation s'est limitée à 0,2% en janvier, et à 0,2%
en février. Pour Paola Monperrus-Veroni, économiste à l'OFCE, "les
entreprises allemandes ont accepté de réduire leurs marges, qui étaient assez
élevées, pour éviter un effondrement de la consommation".
Un tel effondrement de la consommation est-il vraiment à craindre?
En Allemagne, les ventes au détail ont beaucoup baissé en janvier, d'environ
10%. "C'est surtout dû aux anticipations des agents : pronostiquant une
hausse des prix, ils ont réalisé d'importants achats aux troisième et quatrième
trimestres 2006, relativise Paola Monperrus-Veroni, cette baisse devrait être
temporaire et la consommation redémarrer au à partir de septembre 2007,
soutenue par l'accélération de la masse salariale, qui bénéficierait de la
baisse du chômage et de salaires négociés à la hausse". Mais pour Thomas
Piketty, les choses sont claires : "Dans le contexte français, marqué par
une grave sinistrose sur le pouvoir d'achat, annoncer une hausse de la TVA,
c'est suicidaire. On va plomber le moral des Français, qui vont craindre une
augmentation des prix sans que les salaires suivent. On va favoriser un
comportement d'épargne de précaution, au détriment de la consommation, qui est
le principal moteur de la croissance française".
La TVA sociale est-elle de droite ou de gauche?
Plutôt de droite. Elle est défendue avec vigueur par les sénateurs Jean Arthuis
(UDF) et Philippe Marini (UMP), depuis des années. Nicolas Sarkozy vient de se
déclarer favorable à "une expérimentation" de cette idée et François
Bayrou, lui aussi, se situe, de son propre aveu, dans cette logique avec sa
proposition d'autoriser les entreprises à avoir deux emplois sans charges.
Cependant, les vrais libéraux sont hostiles à la TVA sociale. Alain Madelin
dénonce "une mesure protectionniste" et poursuit, dans une interview
au Monde : "j'ai offert un prix d'un million d'euros à toute
personne qui me montrera un produit importé qui paie une taxe. Seuls les
consommateurs paient des taxes, ce qui n'est pas du tout la même chose. Et ce
n'est pas le méchant Chinois qui paie la taxe, c'est le gentil Français".
A gauche, Marie-George Buffet, Olivier Besancenot et José Bové dénoncent l'idée
de TVA sociale, qualifiée de "scandale" par la candidate communiste
qui y voit "une nouvelle imposition pour les salariés". Ségolène
Royal y est aussi hostile. Le parti socialiste n'écarte toutefois pas l'idée
d'asseoir certaines cotisations sociales sur la valeur ajoutée, mais celle-ci
serait alors comprise dans une acception plus large puisqu'elle inclurait aussi
les bénéfices réalisés. "L'idée est de taxer le capital autant que le
travail afin d'assurer la neutralité fiscale vis-à-vis des choix de techniques
de production des entreprises. Dans la conjoncture actuelle, c'est beaucoup
plus adapté que de repousser la charge sur les consommateurs", avance
Thomas Piketty.
Thomas Bronnec -
LExpress.fr
IMMIGRATION
Une loi
sur l'immigration devrait être envoyée au Conseil d'Etat
PARIS (Reuters) - Brice
Hortefeux, ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité
nationale, va transmettre ce mardi au Conseil d'Etat un projet de loi destiné à
durcir les conditions d'accès au regroupement familial, écrit le Figaro.
Le texte ne comportant que
14 articles, dont le quotidien s'est procuré une copie, oblige "le membre
d'une famille qui demande à rejoindre la France " à bénéficier "dans son pays de
résidence d'une évaluation de son degré de connaissance de la langue et des
valeurs de la République".
"L'autorité compétente
organisera sur place une formation de d'une durée maximale de mois" si
nécessaire, précise le projet de loi qui sera l'un des premiers à être débattu
cet été par la nouvelle assemblée nationale.
Selon le texte, une
attestation de suivi doit permettre d'obtenir un visa de long séjour en France
et, éventuellement, d'entamer une procédure de regroupement familial.
Brice Hortefeux a confirmé
jeudi dernier sa volonté de diminuer la part de l'immigration familiale pour
encourager l'immigration économique, qui ne représente aujourd'hui que 7% des
flux migratoires vers la
France.
La création d'un ministère
de l'Immigration et de l'identité nationale a été l'un des engagements forts de
la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et a suscité de nombreuses
critiques à gauche.
Elle vise à mettre de la
cohérence dans la politique d'immigration et regroupe des compétences qui
étaient jusque-là éclatées entre plusieurs ministères.
Les visas et l'asile
dépendaient en effet des Affaires étrangères, les titres de séjour de la
direction des libertés publiques du ministère de l'Intérieur, l'accueil et les
naturalisations du ministère de l'Emploi, l'acquisition de la nationalité par
mariage de la Justice.
Chargé de mettre en oeuvre
la politique d'"immigration choisie" promue par la loi du 24 juillet
2006, il doit notamment définir des plafonds annuels d'entrées par catégorie,
durcir les conditions du regroupement familial et remédier le cas échéant par
l'immigration aux besoins de main d'oeuvre dans certains secteurs.
08 juin 2007
ABRACADABRA...
Bon, d'abord un regard de la carte européenne des modes de scrutin...
Et puis, la magie Sarkozienne, mais où va-t-il trouver les sous pour financer sa politique économique ? Heureusement, on écrit de plus en plus de mails et moins de lettres, parce que là, ça ne va pas s'arranger... Santé, vous avez dit santé ? Ben, vous avez intérêt à l'être, en bonne santé !
Ensuite, votre patron ne vous fera faire des heures sup que s'il lui, en a besoin, vous, on s'en fout ! Et il faut savoir également, que ces heures sup exonérées de charges ne comptent pas pour votre retraite....
Et si on réfléchit, pourquoi embaucher quand on est exonéré de charges sur ces heures sup ?
Bahhhhh, y'a pas à s'en faire... Comme il faut travailler plus pour gagner plus, ben, on travaillera pendant la retraite et puis, comme on n'aura pas eu assez d'argent pour se soigner, on sera en mauvaise santé et on crèvera plus vite...
Hopla. V'là le grand saut !
Tant qu'on y est, allez lire sur Cannes solidaire l'article sur les chiffres du chômage...
PREPAREZ VOS PORTE MONNAIE
Fillon confirme sur les fonctionnaires et la franchise médicale
PARIS (Reuters) - François Fillon confirme le projet du
gouvernement de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la
retraite et l'instauration d'une franchise médicale en 2008.
"Nous proposerons une série de réformes qui visent à
améliorer la compétitivité de l'économie française. Des réformes qui vont
moderniser l'organisation du travail, alléger les règlementations qui pèsent
sur les entreprises. On relance l'étude sur la TVA sociale", déclare le Premier ministre
dans une interview à paraître vendredi dans Le Parisien-Aujourd'hui en France.
"Il peut être utile de taxer un peu les importations
pour qu'elles participent au financement de la protection sociale. Car faire
supporter au seul travail des français le coût de cette protection sociale, c'est
handicaper notre économie", estime-t-il.
A la question de savoir comment ces réformes seront
financées, François Fillon répond : "Par un effort de réduction de la
dépense publique qui est indispensable non seulement à la tenue de nos
engagements et à la réduction de la dette, mais tout simplement à la
compétitivité de notre économie".
"On tiendra, là aussi, nos engagements: le
non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, une
franchise médicale qui est à l'étude, et la réorganisation de l'Etat pour
réduire son train de vie", dit-il.
"Avec une fusion d'organismes comme l'ANPE et l'UNEDIC , la révision de la carte judiciaire. Dans le budget 2008, on doit pouvoir recueillir les premiers fruits d'un certain nombre de restructurations", juge le chef du gouvernement.
MON COMMENTAIRE :
Soyez donc en bonne santé ou en très mauvaise santé pour "rentabiliser" la franchise....
Inscrivez vos mômes dans des écoles privées pour pallier au manque de professeurs.
Réglez tous vos problèmes administratifs avant 2008 sinon, prenez votre mal en patience.
Si vous avez voté pour la droite : ne vous plaignez pas , vous avez choisi !
Bonne route !
CENDRA
SEGOLENE ROYAL REPOND :
Les mesures fiscales entraîneront une "triple
peine"
PARIS (Reuters) - Les mesures fiscales annoncées par le
gouvernement condamnent les Français à une "triple peine" en raison
de leur coût, estime Ségolène Royal.
L'ex-candidate du Parti socialiste à l'élection
présidentielle a ainsi prédit soit une augmentation de la dette, soit une
hausse de la TVA,
soit une baisse de la dépense dans les services publics pour financer ce
qu'elle qualifie de "cadeaux fiscaux aux plus privilégiés".
"On voit ce qui se profile: des cadeaux fiscaux d'une
main et de l'autre, puisque qu'on connaît l'état d'endettement de la France
"Soit le dérapage de la dette, ce qui est très nocif
parce que ça veut dire que nos enfants vont payer le coût de ce qui est décidé
aujourd'hui, soit l'augmentation de la
TVA
"Je ne crois pas du tout que ça va avantager les
catégories moyennes, je crois que le réveil va être très douloureux", a
encore déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes.
Le gouvernement a annoncé mercredi soir le détail du
"paquet fiscal" qu'il estime à 11 milliards d'euros par an, soit
environ 0,6 point de PIB, et qui comprend notamment la détaxation des heures
supplémentaires, la suppression des droits de succession ou la baisse du niveau
du "bouclier fiscal".
Le président Nicolas Sarkozy a néanmoins promis que la France tiendrait ses
engagements européens, notamment le pacte de stabilité qui impose aux états
membres de l'Union un déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB.
Pour compenser les baisses de recettes liées au "paquet
fiscal", le chef de l'Etat a expliqué qu'il fallait à la fois augmenter la
croissance de la France
et diminuer les dépenses de l'Etat.
Le Premier secrétaire du PS, François Hollande, a prédit
jeudi une hausse de 2 ou 3 points du taux de TVA pour financer ces mesures.
25 mai 2007
ENQUETE POST ELECTORALE
Election-presidentielle.fr,
en association avec le site Science-politique.fr, a réalisé du 6 au 14 mai 2007
une enquête post-électorale auprès de 1466 internautes inscrits sur les listes
électorales.
Les
données collectées grâce à cette étude inédite feront l’objet d’une analyse
approfondie dont les résultats seront rendus publics dans quelques mois. En
attendant et pour faire patienter les plus pressés, nous vous présentons
ci-après de premiers résultats en menant une comparaison des électorats
respectifs de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy au second tour de l’élection
présidentielle.
Nicolas
Sarkozy : un électorat satisfait de sa situation personnelle et optimiste pour
les mois à venir.
Les
premières questions de notre enquête portaient sur la situation personnelle des
internautes. Comment jugent-ils la vie qu’ils mènent ? Quel regard portent-ils
sur leur situation financière ? Premiers éléments de réponse.
Globalement,
les électeurs de Nicolas Sarkozy portent un regard nettement plus positif sur
leur situation personnelle en comparaison avec celui observé chez ceux de
Ségolène Royal. 77% des internautes ayant apporté leur voix au
Président de la République élu le 6 mai se déclarent satisfaits de la vie
qu’ils mènent actuellement contre 64% de ceux ayant choisi Ségolène Royal, soit
un différentiel non négligeable de 13 points. De même, une nette majorité
d’électeurs de Nicolas Sarkozy (62%) considère que leur situation financière
est restée la même (48%) ou s’est améliorée (14%) au cours des douze derniers
mois, contre 51% de ceux ayant voté pour Ségolène Royal, 46% jugeant qu’elle
s’est dégradée contre 36% chez Nicolas Sarkozy.
En outre,
les électeurs de Nicolas Sarkozy manifestent un optimisme exceptionnellement
élevé, sans doute « dopé » par l’issue du scrutin présidentiel : 85%
affirment avoir “confiance en l’avenir”, soit 40 points de plus que parmi les
électeurs de Ségolène Royal (45% d’optimistes). Parallèlement, une proportion
quasiment équivalente (86%) pense que “le résultat de l’élection présidentielle
permettra d’améliorer les choses en France”.
Dans ce
contexte, 43% des internautes ayant porté Nicolas Sarkozy à la présidence de la
République anticipent une amélioration de leur situation financière au cours
des douze prochain, contre seulement 8% de ceux de Ségolène Royal dont une
proportion élevée (48%) s’attend à une détérioration.
Libéralisme
culturel versus libéralisme économique.
Une partie
relativement conséquente du questionnaire administré lors de cette enquête
post-électorale visait à évoluer le degré de libéralismes culturel et
économique des participants à l’enquête. Comme attendu, elles permettent de
mettre en lumière les lignes de fracture opposant les soutiens aux deux
finalistes de l’élection présidentielle.
Les
internautes s’étant prononcés en faveur de Ségolène Royal manifestent un
libéralisme culturel nettement plus élevé que ceux du Président de la
République nouvellement élu. A titre d’exemple, une minorité
non négligeable des premiers (40%) se déclare favorables à une éventuelle
légalisation de la consommation de cannabis contre seulement 15% dans le camp
adverse. De même, les électeurs de Ségolène Royal jugent à 90% que
“l’homosexualité est une manière acceptable de vivre sa sexualité” contre 63%
de ceux ayant choisi Nicolas Sarkozy. De plus, ces derniers attachent davantage
d’importance à l’autorité que ceux de la candidate socialiste : 92% répondent
que « l’école devrait avant tout donner le sens de la discipline et de l’effort
» contre 47% des internautes ayant voté pour Ségolène Royal.
Enfin, si
74% des électeurs de Nicolas Sarkozy estiment qu’il y a « trop d’immigrés en
France » cette opinion n’est partagée que par 14% de ceux de la candidate socialiste.
Notons toutefois que les deux électorats s’opposent dans des proportions
quasiment équivalentes au financement de la construction de mosquées par l’Etat
(respectivement 70% et 78% désapprouvent cette proposition).
Sur le
plan économique, les électeurs de Nicolas Sarkozy affichent en revanche un
libéralisme élevé : 86% (dont 45% de « tout à fait d’accord ») pensent
que “l’Etat devrait donner davantage de liberté aux entreprises” et 69%
considèrent que “les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient
vraiment”, contre respectivement 34% et 13% des électeurs de Ségolène Royal.
23 mai 2007
UN BEAU PETIT PANIER ?
Les ministres pourront conserver leur mairie
PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy met au panier la règle
du non-cumul entre portefeuille ministériel et exécutif local. Les cinq
ministres concernés -Alain Juppé, Xavier Darcos, Eric Woerth, Hervé Morin et
Eric Besson- n'auront pas à renoncer à leur mairie, a décidé le chef de l'Etat,
rompant ainsi avec une pratique installée, avec quelques ratés, depuis 1997.
Selon un proche de Nicolas Sarkozy, le nouveau
président n'entend pas reconduire la discipline imposée pour la première fois
aux membres du gouvernement par le Premier ministre socialiste Lionel Jospin en
1997, puis reprise par Jacques Chirac à partir de 2002. Les ministres pourront
donc désormais cumuler leurs fonctions au gouvernement avec un poste de maire ou
de président de conseil général.
Il est vrai que l'exemple vient d'en haut: Nicolas
Sarkozy avait mené de front à partir de 2005 les postes de ministre de
l'Intérieur, de président du conseil général des Hauts-de-Seine et de président
de l'UMP.
Cette décision présidentielle a de quoi réjouir le
ministre de l'Ecologie et maire de Bordeaux (Gironde) Alain Juppé, le ministre
de l'Education nationale et maire de Périgueux (Dordogne) Xavier Darcos, le
ministre du Budget et maire de Chantilly (Oise) Eric Woerth, le ministre de la Défense et maire
d'Epaignes (Eure) Hervé Morin et le secrétaire d'Etat
Cette décision pourrait aussi décomplexer certaines
ambitions pour les municipales de 2008, telles que celles de Brice Hortefeux,
qui vise la mairie de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), ou Roger Karoutchi,
candidat à Nanterre (Hauts-de-Seine).
D'autres, qui s'étaient pliés en 2002 aux ordres du
président Jacques Chirac, pourraient aussi vouloir reconquérir leur mairie.
Cela pourrait être le cas de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie,
qui avait dû céder son fauteuil de maire de Saint-Jean-de-Luz
(Pyrénées-Atlantiques), ou du secrétaire d'Etat aux Transports Dominique
Bussereau, qui avait démissionné de son poste de maire de la petite commune de
Saint-Georges-de-Didonne (Charente-Maritime).
Ce changement de jurisprudence devrait faire réagir
la gauche, qui a défendu pendant la campagne présidentielle le principe du
non-cumul des mandats. Ainsi, la candidate socialiste Ségolène Royal a renoncé
à se présenter aux législatives dans les Deux-Sèvres pour ne pas cumuler avec
sa présidence de la région Poitou-Charentes.
La loi sur la cumul des mandats de 2000 n'interdit
pas d'être à la fois chef d'un exécutif local et ministre. Voulue par Lionel
Jospin puis Jacques Chirac, cette règle non écrite avait d'ailleurs connu des
ratés de plus en plus fréquents ces dernières années.
Ministre, Marie-Josée Roig n'avait ainsi jamais
renoncé à sa mairie d'Avignon, tout comme Hubert Falco à Toulon. Le ministre de la Justice Pascal
Et les maires qui avaient renoncé à leur fauteuil
avaient de toute façon confié ce poste à des proches, conservant la plupart du
temps la place de premier adjoint au conseil municipal.
Les onze ministres candidats aux législatives, à
commencer par le Premier ministre François Fillon, candidat dans la Sarthe, ou son numéro deux
Alain Juppé, devront en revanche choisir entre l'Assemblée nationale et le
gouvernement, la
Constitution interdisant le cumul entre fonctions exécutive
et législative. En cas de victoire les 10 et 17 juin, ils confieront donc leur
siège dans l'hémicycle à leur suppléant.
En revanche, gare aux perdants. Selon ce proche de
Nicolas Sarkozy, ceux qui seraient battus aux législatives pourraient bien voir
leur portefeuille ministériel remis en cause par le chef de l'Etat. De quoi
motiver les troupes.
Et hop, un petit panier, Monsieur Sarkozy ? Du je m'en foutisme de ce que veulent les Français au nom du respect du non cumul de mandats avec et surtout, le cumul des avantages ? Je m'imagine cumuler 2 Smic de merde avec le nombre d'heures....
18 mai 2007
BERNARD KOUCHNER A UN MINISTERE... AMER
Bernard
Kouchner, le "french doctor" au Quai d'Orsay
PARIS
(AP) - "La France vaut mieux que nos certitudes vieillies et nos crampes
partisanes", confiait Bernard Kouchner le 15 avril. En le bombardant au
Quai d'Orsay, dans un geste inédit d'ouverture, Nicolas Sarkozy offre au plus
populaire des "french doctors" les galons dont il rêvait et que le PS
a toujours refusés au moins orthodoxe des siens.
Dès
le 22 décembre, le nouveau ministre des Affaires étrangères et européennes
n'excluait pas d'intégrer l'équipe Sarkozy: "s'il y a un gouvernement
d'union nationale, dépassant les clivages habituels, s'il y a une vraie équipe
de France, oui". Le 21 février, le candidat UMP saluait un homme "respectable"
avec qui il n'aurait "aucun mal à travailler". Des propos "tout
à fait flatteurs" qui avait "comblé d'aise" l'intéressé.
Bernard
Kouchner, 67 ans, n'en a pas moins soutenu la campagne de Ségolène Royal, lui
remettant notamment un rapport sur le service civique chez les jeunes. En
février, elle l'avait intégré à son équipe. Social-démocrate affirmé, il avait
cependant pointé le manque de "précision" de ses propositions et pris
le risque de l'embarrasser en emboîtant le pas de Michel Rocard en faveur d'une
alliance UDF-PS avant le premier tour pour l'Elysée. Son credo: "assez
d'esprit sectaire!"
Objet
socialiste non identifié, il n'a jamais hésité à exercer sa liberté de parole
contre ses camarades du PS, soutenant des projets de droite ou pointant
l'"archaïsme" de son parti, tout en restant fidèle à François
Hollande. Dépité par son recrutement dans l'équipe Fillon, le patron du PS l'a
sévèrement étrillé: "on ne devient pas socialiste avec François Mitterrand
pour devenir sarkozyste avec Nicolas Sarkozy", avait-il lancé. Après la
confirmation de sa nomination, le PS a précisé que M. Kouchner n'était
"plus membre" du parti.
Il
faut dire que ni François Mitterrand ni Lionel Jospin ne lui ont offert de
fauteuil à la hauteur de son prestigieux CV international. Cofondateur en 1971
de Médecins sans frontières, qu'il quitte pour créer Médecins du monde en 1980,
ce militant infatigable de la cause humanitaire se fait un nom dans les coins
chauds du globe: guerre civile au Biafra, Septembre noir en Jordanie, Liban, Soudan,
Cambodge etc.
Le
théoricien du devoir d'ingérence ne recule pas devant les coups d'éclat, avec
caméras: lorsqu'il affrète un navire-hôpital pour sauver les boat-people fuyant
le régime communiste vietnamien; ou lorsqu'il porte des sacs de riz à Mogadiscio
pour l'opération "Restore hope" en Somalie. En juillet 1999, consécration,
il devient administrateur civil de l'ONU au Kosovo. Le chouchou des médias
gagne dans ces combats une popularité record, et quelques critiques sur
"l'humanitaire-spectacle".
En
2002, il avait frappé les esprits en n'écartant pas une intervention militaire
en Irak. "A un moment donné, il vaut mieux décider de faire la guerre à
qui menace la démocratie et les pays avoisinants en général plutôt que
d'attendre et d'avoir à la faire de toute façon", relevait-il en septembre
2002, avant la guerre en Irak.
C'est
en 1988 qu'il arrive aux affaires dans le gouvernement d'ouverture -déjà- de
Michel Rocard, en tant que secrétaire d'Etat à l'Insertion sociale, puis de
l'Action humanitaire. En 1992, il est promu ministre de la Santé, poste qu'il
occupera encore en tant que secrétaire d'Etat en 1997-99, puis ministre délégué
en 2001-2002.
Ces
dernières années, ce bourreau de travail avait vu plusieurs postes onusiens lui
échapper: Haut commissaire aux réfugiés en 2005 ou directeur général de l'OMS
en 2006, malgré l'appui de Jacques Chirac.
Trop
longtemps frustré? "Pour les éléphants, je ne suis pas un 'vrai'
politique. Mais il est vrai, au fond, que je n'ai fait 'que' trente ans
d'humanitaire, dix ans au gouvernement et quelques missions de paix. Qui peut
présenter un tel CV chez les apparatchiks?", lâchait-il en septembre.
Député européen de 1994 à 1997, il n'est jamais parvenu à conquérir un mandat à
l'Assemblée malgré plusieurs essais.
Médecin
gastro-entérologue, il laisse son nom à la loi de mars 2002 sur le droit des
malades, qui autorise un patient à refuser tout acharnement thérapeutique. En
2001, il avait avoué avoir aidé plusieurs blessés à mourir au cours de missions
humanitaires au Liban et au Vietnam en temps de guerre, tout en se défendant de
toute euthanasie.
Ancien
Soixante-huitard, il s'était dit "favorable" en 2001 à l'usage
thérapeutique du cannabis "dans un cadre très précis et pour des
pathologies déterminées" comme la sclérose en plaques ou le cancer.
Père de quatre enfants, marié à la journaliste Christine Ockrent, Bernard Kouchner a reçu une cohorte de distinctions internationales. AP
Gouvernement Fillon : les réactions politiques
PARIS
(AP) - Voici les principales réactions politiques à la composition du
gouvernement de François Fillon:
-
"Maintenant, Bernard Kouchner est un ministre de droite
supplémentaire", a jugé le premier secrétaire du Parti socialiste François
Hollande interrogé par France-3.
-
Bernard Kouchner n'est plus membre du Parti socialiste après son entrée au
gouvernement comme ministre des Affaires étrangères, a expliqué le porte-parole
du PS Benoît Hamon.
"Le
fait qu'il entre dans le gouvernement Sarkozy l'exclut de fait du Parti
socialiste", a déclaré M. Hamon. "Il s'est exclu lui-même. Il rejoint
un gouvernement de droite, le gouvernement qu'on combat et le candidat qu'on a
combattu. Il n'a plus rien à faire à l'intérieur de notre parti".
-
"C'est le retour du RPR", a réagi le porte-parole du Parti socialiste
Julien Dray, estimant que le gouvernement Fillon est "un gouvernement
cosmétique" destiné à faire gagner les élections législatives à la droite.
"Quand on regarde la composition globale du gouvernement, c'est quand même
beaucoup de personnalités du RPR", a déclaré le député de l'Essonne sur
France-Info.
-
Dressant un parallèle avec le festival de Cannes, le député socialiste Claude
Bartolone a dit craindre que "le rêve" du gouvernement Fillon
"se transforme vite en film d'épouvante économique et sociale".
"C'est comme au cinéma, quelle que soit la qualité de la bande-annonce,
quelle que soit l'annonce qui nous est faite sur les acteurs, rien ne garantit
la qualité de ce qui va suivre", a estimé le député de Seine-Saint-Denis
sur RTL.
-
Faouzi Lamdaoui, secrétaire national à l'Egalité et au Partenariat équitable du
PS, a affirmé que son parti partageait "l'indignation des huit historiens
et démographes qui ont démissionné des instances officielles de la Cité nationale
pour l'histoire de l'immigration" afin de "protester contre la
création d'un ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité
nationale". "La création de ce ministère dégage des relents
scandaleux de racisme et de xénophobie", a-t-il déclaré dans un
communiqué.
-
Le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) a
estimé que la création du ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de
l'Identité nationale et du Codéveloppement représentait "une provocation
intolérable pour la République". "Rendons illégitime le nouveau
ministère de la désintégration des droits et libertés fondamentales des
immigrés", lance le MRAP, en le qualifiant de "ministère de la
honte".
-
"C'est un gouvernement-vitrine avant les législatives", a affirmé
Noël Mamère. "Ce n'est pas un gouvernement de la rupture, c'est un
gouvernement de la continuité. Vous avez parmi les ministres les plus
importants tous ceux qui ont déjà participé aux gouvernements de Villepin et de
Raffarin", a déclaré le maire Vert de Bègles (Gironde) sur France-Info.
-
Jean-Marie Le Pen a réagi à la nomination de François Fillon comme Premier
ministre en estimant qu'il s'agit "d'un élément parmi d'autres de la
volonté de Nicolas Sarkozy d'être un président 'à l'américaine'". Le
nouveau gouvernement est, selon le Front national, "l'exécutif d'un
conseil régional européen".
"Terne
et dépourvu de charisme, François Fillon n'est que l'ombre de Nicolas Sarkozy,
comme on l'a vu ces derniers jours, à ses côtés mais toujours un pas derrière
lui. Mais "le clou du spectacle est Bernard Kouchner, soixante-huitard
emblématique, icône de la pensée unique" qui "symbolise à lui seul ce
que fustigeait Nicolas Sarkozy pendant sa campagne".
-
Le Parti communiste juge "choquante" la présence de personnalités du
Parti socialiste au sein d'un gouvernement Fillon "directement composé par
le nouveau président de la République qui entend exercer les pleins
pouvoirs".
Pour
le PCF, les "ralliements" de personnalités du centre et de la gauche
"se font au service du programme du candidat de l'UMP et ne marquent
"en rien un infléchissement de l'orientation politique de la droite".
-
La composition du gouvernement Fillon est de "la poudre aux yeux
médiatique", a estimé Alain Krivine, porte-parole de la Ligue communiste
révolutionnaire.
"Au-delà
de la poudre aux yeux médiatique avec tous ces ralliements qui sont annoncés,
ce qui domine c'est qu'on a une équipe de gens qui sont corps et âme dévoués à
Sarkozy pour mener une politique réactionnaire", a déclaré M. Krivine sur
France-Info. "Il faut s'attendre maintenant à des attaques sociales
extrêmement violentes".
-
Olivier Besancenot, candidat de la LCR à l'élection présidentielle, a affirmé
que "l'ordre moral et sécuritaire est au pouvoir avec par exemple la présence
de Christine Boutin au logement et à la ville, ennemie acharnée du droit à
l'avortement, ou la création du ministère de l'Identité nationale".
-
Luc Chatel, porte-parole de l'UMP, a estimé que ce "gouvernement
resserré", "jeune, respectant la parité", exprimait "toute
la volonté du président de la République d'engager les réformes promises".
-
L'AVVEC (Association Vivre et vieillir ensemble en citoyens) a déploré qu'aucun
Ministre n'ait en charge les personnes âgées et les personnes handicapées.
"Alors qu'Hubert Falco puis Philippe Bas étaient ministres dans les deux
précédents gouvernements, AVVEC considère ce recul comme une erreur à corriger
très rapidement", souligne l'association dans un communiqué. AP
COMPOSITION DU GOUVERNEMENT FILLON
Alors que François Fillon a été nommé premier
ministre, jeudi 17 mai, la composition du gouvernement se précise. Il devrait
être annoncé vendredi matin et serait composé de quinze ministres et plusieurs
secrétaires d'Etat. Mais des ultimes arbitrages devraient intervenir jeudi
soir, notamment pour parvenir à la parité promise par Nicolas Sarkozy.
Premier ministre : François Fillon.
Ministre d'Etat, chargé de l'environnement, de l'énergie et des
transports : Alain Juppé (il pourrait également hériter de
l'industrie).
Affaires étrangères : Bernard Kouchner.
Intérieur : Michèle Alliot-Marie.
Justice : Rachida Dati.
Immigration et identité nationale : Brice Hortefeux.
Défense : Hervé Morin.
Stratégie économique et emploi : Jean-Louis Borloo.
Budget (ou comptes) : Eric Wœrth.
Affaires sociales : Xavier Bertrand.
Education : Xavier Darcos.
Recherche et enseignement supérieur : Valérie Pécresse.
Santé et sport : Roselyne Bachelot.
Agriculture : Christine Lagarde.
Culture : Christine Albanel.
Cohésion sociale : Christine Boutin.
Secrétaire d'Etat aux affaires européennes : Jean-Pierre
Jouyet.
D'autres
secrétaires d'Etat pourraient faire partie du gouvernement, dont
l'ex-socialiste Eric Besson.
Source : Le Monde.fr
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GOUVERNEMENT FILLON
PARIS (Reuters) - A la veille de l'annonce probable du
gouvernement de François Fillon, les hypothèses se resserrent et les rumeurs
jeudi se faisaient plus précises.
François Fillon, nommé Premier ministre par le nouveau
président de la République, a reçu dans l'après-midi Jean-Louis Borloo, Xavier
Bertrand, Michèle Alliot-Marie, Rachida Dadi, l'UDF Hervé Morin et
l'ex-ministre socialiste Bernard Kouchner.
Leur visite à Matignon semblait confirmer leur appartenance
à la prochaine équipe gouvernementale.
Jean-Louis Borloo, qui a en outre été reçu par le chef de
l'Etat à l'Elysée, aurait un grand ministère de la stratégie économique, des
entreprises et de l'emploi et Bernard Kouchner, symbole d'ouverture à gauche,
celui des Affaires étrangères.
Xavier Bertrand, qui était cité pour le ministère des
"Comptes", aurait finalement un portefeuille de la
"Réforme" ou des affaires sociales. Le député Eric Woerth, trésorier
de l'UMP et de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, hériterait de
celui des Comptes et partagerait Bercy avec Jean-Louis Borloo, ex-ministre de
l'Emploi.
Le maire de Bordeaux et ancien Premier ministre Alain Juppé
serait le seul ministre d'Etat, avec un portefeuille englobant environnement et
développement durable, gestion de l'eau, énergie et transports, dit-on de
sources proches de la direction de l'UMP et du chef de l'Etat.
L'ex-ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, reçue elle
aussi jeudi à l'Elysée, hériterait d'un ministère de la "Sécurité
intérieure" et Brice Hortefeux, fidèle lieutenant de Nicolas Sarkozy et
également reçu par lui, ferait aussi partie du gouvernement, dit-on de mêmes
sources.
Selon un proche du chef de l'Etat, il hériterait d'un
ministère englobant la coopération, l'aide au développement, l'immigration et
l'intégration.
Le ministère de la Défense reviendrait à Hervé Morin,
président du groupe UDF à l'Assemblée nationale, qui serait le seul
représentant des centristes parmi les ministres.
SECRETAIRES D'ETAT
Un moment attribuée par la rumeur à un autre député UDF,
Maurice Leroy, l'agriculture et les négociations commerciales reviendraient à
l'ex-ministre du Commerce extérieur Christine Lagarde, familière des
négociations à l'OMC.
L'éducation irait à Xavier Darcos, qui a déjà été ministre de
l'Enseignement scolaire, et la culture à Christine Albanel, ancienne
collaboratrice du président Jacques Chirac et présidente de l'Etablissement
public de Versailles.
L'ex-porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, Rachida
Dati, aurait pour sa part le portefeuille de la justice et la députée et
porte-parole de l'UMP Valérie Pécresse celui de l'enseignement supérieur et de
la recherche.
La députée européenne Roselyne Bachelot, très proche de
François Fillon "qui tenait à ce qu'elle soit au gouvernement", selon
un responsable de l'UMP proche de Nicolas Sarkozy, se verrait confier le
portefeuille de la Santé et des Sports.
Sont également cités par plusieurs sources pour un
portefeuille social la députée UMP Christine Boutin et l'ex-secrétaire général
de l'Elysée Frédéric Salat-Barroux, mais plutôt pour un secrétariat d'Etat.
De fait, en plus des 15 ministres, dont sept ou huit femmes
- parité oblige -, plusieurs secrétaires d'Etat pourraient être nommés
vendredi, dont Jean-Pierre Jouyet, ancien collaborateur du Premier ministre
socialiste Lionel Jospin, aux Affaires européennes.
Selon une source proche du chef de l'Etat, ce pourrait être
aussi le cas de l'ex-"M. Economie" du Parti socialiste Eric Besson,
qui aurait un portefeuille de la "prospective économique".
Le président d'Emmaüs-France, Martin Hirsch, plutôt classé à
gauche, à qui Nicolas Sarkozy a déjà demandé de réfléchir à la mise en oeuvre
d'un "revenu de solidarité active", pourrait aussi être secrétaire
d'Etat - une source proche de la direction de l'UMP parle du logement.
Enfin, Nicolas Sarkozy a reçu une des jeunes pousses de
l'UMP, Rama Yade, mais on ignore si c'était pour lui proposer un poste au
gouvernement.
En revanche, l'ancien ministre socialiste des Affaires
étrangères, Hubert Védrine, un temps pressenti pour le Quai d'Orsay, ne serait
pas au gouvernement mais se verrait confier une "mission" comme son
ancien collègue Claude Allègre.