29 mai 2007
SEGOLENE EST AU ZENITH
PARIS (Reuters) - Le Parti
socialiste entre officiellement en campagne pour les législatives ce mardi lors
d'un grand meeting "du rassemblement" à Paris, où Ségolène Royal et
les "éléphants" feront estrade commune pour la première fois depuis
l'échec présidentiel.
A moins de deux semaines du
premier tour, plus de 6.000 militants sont attendus au Zénith pour écouter
Bertrand Delanoë, l'ex-candidate à l'Elysée, Dominique Strauss-Kahn, Laurent
Fabius et François Hollande.
Une soirée placée sous le
signe du "rassemblement" et de la "force" selon les mots de
Bruno Le Roux, secrétaire national aux Elections. "C'est le vrai lancement
de la campagne!".
Après les attaques -
directes ou indirectes - qui ont marqué les lendemains de la défaite de
Ségolène Royal et un conseil national houleux, la soirée ne laissera
"absolument aucune place" aux bisbilles internes, assure le député de
Seine-Saint-Denis.
"Tous ne parleront que
des Français et des conséquences de la politique de Nicolas Sarkozy sur les
Français, de ce que nous, socialistes, ferons si nous avons la majorité à
l'Assemblée et de ce que nous ne laisserons pas faire" dans le cas
inverse, ajoute-t-il, reprenant l'antienne de François Hollande et Laurent
Fabius ce week-end.
A quinze jours du scrutin,
les Français "nous demandent avec force deux choses: pas de divisions mais
de l'unité. Pas de défaitisme mais de la combativité", explique l'ancien
Premier ministre dans le Journal du Dimanche, en campagne depuis deux semaines,
un jour sur deux hors de son département de Seine-Maritime.
"Il faut qu'on dise
qu'on est là pas seulement au service d'un parti, d'un camp mais qu'on est au
service des Français", a renchéri François Hollande sur Canal+, qui s'est
fixé comme triptyque de campagne, "combativité", "pugnacité"
et "volonté".
Même si elle n'était pas
encore totalement calée lundi soir, la scénographie de la soirée parisienne
comprend une photo de famille, prise au début du meeting, à 19h00,
"DSK" devant s'échapper avant la fin pour cause de meeting
concomitant dans son fief du Val d'Oise.
Au total, l'ancien ministre
de l'Economie a reçu près de 200 demandes de soutien des candidats aux
législatives, a fait savoir son entourage.
ROYAL RELANCE LE
"SÉGOTOUR"
L'image, même fugace, d'un PS
rassemblé contrastera nettement avec ce qui avait été un temps baptisé meeting
de lancement de la campagne législative socialiste, mercredi dernier à Bordeaux.
Le premier secrétaire était finalement apparu seul en scène, le député Verts
sortant Noël Mamère lui faisant faux-bond au dernier moment.
Tous les candidats aux
législatives parisiens et franciliens ont été conviés au Zénith, certains
s'exprimeront à la tribune, entre les "grands orateurs" - un
"cordon sanitaire", plaisante un haut responsable socialiste. Le
maire de Paris, Bertrand Delanoë, en tant que puissance invitante, ouvrira la
soirée, avant Ségolène Royal, qui devrait s'exprimer une quinzaine de minutes.
Après un silence médiatique
d'une dizaine de jours, l'ancienne candidate présidentielle a repris le chemin
de la campagne samedi par une tournée en Poitou-Charentes, la région qu'elle
préside depuis 2004. Pour la première fois depuis sa défaite face à Nicolas
Sarkozy, elle était l'invitée d'un journal de 20h00, sur France 2, lundi soir.
A l'instar de sa campagne
présidentielle, son agenda compte ensuite plusieurs étapes par jour, organisées
dans sa région ou chez des anciens membres de son équipe de campagne, candidats
à la députation. Elle-même a renoncé à briguer un nouveau mandat dans les
Deux-Sèvres, au nom du non-cumul des mandats.
Jeudi, elle sera à Lyon
puis à Digne-les-Bains, fief de son co-directeur de campagne Jean-Louis Bianco
avant de soutenir son directeur adjoint, Patrick Mennucci, à Marseille
vendredi, et une mini-tournée en Ile-de-France samedi, à la rencontre de Safia
Otokore, dans les Yvelines, et de Julien Dray, dans l'Essonne.
Chaque déplacement sera
l'occasion de rencontrer tous les candidats des départements traversés (Vienne,
Charente, Ardèche, Alpes-de-Haute-Provence et Bouches-du-Rhône), souligne-t-on
dans l'entourage de Ségolène Royal.
Mardi, le premier
secrétaire sera lui en campagne dans les Hauts-de-Seine, un département tenu
jusqu'alors par Nicolas Sarkozy mais où "la gauche qui agit, la gauche qui
protège" - slogan du PS pour les législatives 2007 - est à l'oeuvre dans
l'opposition depuis des années, souligne-t-on au Mouvement des jeunes
socialistes, organisateur du déplacement.
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