28 mai 2007
SUR LA PARITE : vu sur un blog
Pourquoi étudier la parité en chiffres ?
La première loi sur la parité en
France date de juin 2000. Et, si l'on regarde actuellement les chiffres (16,82
% de parlementaires femmes élues en France), il y a effectivement
matière à se poser des questions tant la différence entre l'état des lieux
actuel et l'objectif visé de 50% semble gigantesque. Le coq gaulois qui
revendique avec moult orgueil et autres cocoricos sa place au G8 est toujours
malgré une loi vieille de 7 ans très en retard dans ce domaine et pavoise
beaucoup moins pour revendiquer sa 75ème place.
Si j'avais quelque malice et malhonnêteté, j'utiliserais quelques comparaisons
choc :
- Ce grand modèle de démocratie qu'est la Chine a une représentation féminine
et parlementaire supérieure à la France (20 %).
- La Suède dont on loue souvent le modèle économique et social, possède presque
trois plus de femmes députés que la France.
Bien évidemment, ces questions sont d'autant plus d'actualité qu'il y a eu
quelques changements récents. Cette année lors de la campagne électorale (4
candidates à l'élection présidentielle sur 12 soit un tiers) et, pour la
première fois, une femme en position d'être élue au second tour. Le geste fort
et fortement symbolique de Nicolas Sarkozy consistant à nommer un gouvernement
avec un grande nombre de femmes renforce d'ailleurs ce sentiment que peut-être
la loi porte ses fruits.
Celle-ci consiste en deux règles que je vais tenter de résumer simplement.
La première est basée sur l'interdiction : Pour un scrutin avec des listes, il
est interdit de soumettre une liste qui ne contienne pas 3 hommes et 3 femmes
parmi les 6 premiers (puis entre les places 7 et 12, 13 et 18, etc ...)
La seconde est basée sur la sanction : Pour un scrutin à deux tours, une
formation politique se doit de présenter des candidatures équilibrées en genre
sous peine de sanction financière proportionnelle au non-respect initial de la
parité.
Cependant l'analyse détaillée des chiffres permet de s'interroger. D'abord
parce que la loi de Juin 2000 est en partie inefficace. Si elle est réellement
adaptée aux scrutins de liste à la proportionnelle (comme lors des élections
européennes) et donne de bons résultats en améliorant la représentation
féminine à Bruxelles, les chambres françaises sont-elles encore très masculine.
La loi concernant les scrutins à deux tours, elle peine à être efficace. Songez
qu'au Sénat, le groupe majoritaire possède moins de femmes en son sein qu'un
groupe qui lui est minoritaire. Pensez qu'à l'heure actuelle aucun groupe
parlementaire n'a été capable de présenter 50 % de candidates et que tous ont
dû payer des pénalités financières loin d'être négligeables (jusqu'à 4 millions
d'euros).
J'ai donc tenté de mettre
tout cela en chiffres et en graphes de manière synthétique dans un billet
qui permettra aussi de contempler l'évolution à venir au vu des enjeux qui se
profilent (scrutin législatif et compléments/remaniements éventuels du nouveau
gouvernement).
Prochaine mise à jour à prévoir : Après le 18 juin 2007
Vu sur le blog latéral, une bonne étude sur la parité.
En détails, à télécharger : La_parite_en_chiffres_et_en_details
Commentaires
la vraie égalité
ce sera lorsqu'une femme pourra se présenter à la présidence de la Republique et que l'on ne lui balancera pas l'argument de l'incompétence comme seule critique.
Incompétence ? Comme faux argument ?
La vraie égalité, je pense, c'est quand on ne verra plus que c'est une femme, mais un candidat...
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