20 mai 2007
ET SONS DE CLOCHE POUR LE PS
Le PS
monte au créneau pour dénoncer les "manœuvres" avant les législatives
PARIS
(AFP) - Les socialistes sont montés au créneau ce week-end pour dénoncer les
"manœuvres" de Nicolas Sarkozy visant à "déstabiliser"
l'opposition avant les législatives de juin en nommant des ministres
d'"ouverture".
Les principaux responsables du
parti ont estimé que l'inclusion dans le gouvernement de personnalités de
gauche telles Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, ne visait
qu'à obtenir aux législatives une majorité "aussi large que
possible".
Le premier secrétaire François
Hollande y a vu "une volonté de jeter la confusion", en faisant
croire qu'il n'y avait "plus de différence entre la gauche et la
droite". Il s'agit de "déstabiliser" afin de "capter tous
les pouvoirs", a-t-il estimé, parlant de "communication à des fins
purement électorales".
"Il est bien mauvais
perdant, Monsieur Hollande", a persiflé Xavier Bertrand, ministre du Travail
et ex-porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, pour qui "ces propos ne
sont pas au niveau du débat".
Le député UMP Pierre Lellouche
a cependant accrédité les inquiétudes socialistes, en soulignant que
l'ouverture pourrait "avoir des conséquences fortes sur le résultat des
législatives" : "Les socialistes vont avoir du mal à mobiliser. Une
partie de leurs électeurs vont se poser des questions sur les erreurs de leur
campagne".
Le porte-parole du PS Julien
Dray a lui aussi estimé que "l'ouverture est d'abord et avant tout une manœuvre
pour préparer les élections législatives". Nicolas Sarkozy et son équipe,
dit-il, "considèrent que le score de Ségolène Royal (à la présidentielle)
n'était pas du tout négligeable" et que donc "il y a un risque pour
ces élections législatives". "Tout est encore possible" au
scrutin des 10 et 17 juin, a-t-il lancé.
Razzye Hammadi, président du
Mouvement des Jeunes socialistes, a renchéri dimanche sur Canal+, notant qu'il
y avait "près de 200 circonscriptions où Ségolène Royal avait fait plus de
50%" et "150 autres où il y avait moins de trois points
d'écart". "On peut gagner ces élections, c'est mathématiquement possible".
L'ancien Premier ministre Lionel
Jospin avait déjà fait valoir vendredi que "les socialistes ont une seule
chose à faire dans l'immédiat (...), avoir le maximum de députés à l'Assemblée
nationale".
Même chorus chez Dominique
Strauss-Kahn, estimant que les pouvoirs doivent être "suffisamment
équilibrés", et chez Laurent Fabius, pour qui il faut un
"contre-pouvoir" à l'Assemblée.
Le Premier ministre François Fillon a souligné l'importance du scrutin en s'engageant lui-même comme candidat pour conduire le combat. La "première de nos priorités c'est de gagner la bataille des législatives parce que si nous n'avons pas de majorité à l'Assemblée nationale nous ne pourrons rien faire des engagements que le président de la République a pris", a-t-il souligné vendredi.
Il a réitéré samedi qu'il ne fallait pas "sous-estimer cette bataille" et que "rien (n'était) gagné", même si les premières projections des instituts de sondages prévoient une nette majorité absolue pour l'UMP avec de 317 à 381 (BVA) et de 336 à 390 (Ifop) sièges sur 577.
Commentaire :
Le député UMP Pierre Lellouche a cependant accrédité les inquiétudes socialistes, en soulignant que l'ouverture pourrait "avoir des conséquences fortes sur le résultat des législatives" : "Les socialistes vont avoir du mal à mobiliser. Une partie de leurs électeurs vont se poser des questions sur les erreurs de leur campagne".
Quoi ? Certes, des conséquences, parce qu'il est certain qu'ils n'ont aucun complexe, et que le démantèlement systématique de la gauche et leurs manœuvres en s'appropriant les symboles de la gauche font qu'ils ont semé la confusion dans l'esprit des gens. Je suis en colère, et contre la droite, et contre la gauche. Contre la droite parce qu'elle use de tous les moyens possibles pour se foutre carrément de la gueule des gens. Contre la gauche parce qu'elle balbutie et même si elle s'exprime encore un peu, il faut plus d'action, d'idées, fortes, et sérieusement, même si je persiste à dire que ce n'est pas le moment de tout démanteler, il faut cependant y penser sérieusement. Cela commence à me chauffer les oreilles toutes ces petites mesquineries internes et locales. Avez-vous des valeurs de gauche ou ne connaissez-vous que vos valeurs individualistes de portefeuille et de pouvoir ? Qu'avez-vous à répondre messieurs les politiciens, et mesdames ? Qu'avez-vous à répondre à la France de gauche, celle qui se bat au quotidien pour avoir de quoi bouffer et de quoi se loger, celle qui est traitée par le mépris au travail pour un salaire de misère et sans VOS avantages. Celle qui connait la fin du mois le 10 du mois ? Qu'avez-vous à répondre à cette France-là, celle que vous voulez militante à vos côtés, et qu'ils le veulent bien, mais pas comme des petits toutous. Nous avons des choses à dire. Nous aimons notre France. Nous aimons la gauche. Et nous attendons de nos dirigeants un peu plus de transparence et d'honnêteté !
CENDRA
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Commentaires
totut n'est pas perdu
Eh oui, il faut garder espoir ! Souvenons nous qu'en 1997 aucun sondages ne donnaient la gauche victorieuse aux législatives, même si je pense qu'avec le bénéfice de l'élection présidentielle, cela va êtrre dur. De plus, en 1993 la gauche prend une claque mémorable aux législatives, et qui est premier ministre 4 ans plas tard ?
Mais il y a du boulot et vu le "travail" de la droite... et la gauche, bah, pas si mal quand même, avouons le mais du boulot interne quand même !
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