23 mars 2007
VIDEOS pour les nostalgiques
Vous allez pouvoir retrouver les différentes vidéos que j'ai tournées (vous avez déjà les photos !) au fur et à mesure que je les encode et que je les envoie à dailymotion (vous remarquerez, elles sont dans le désordre, vive l'anarchie, ou les jeux de puzzle, comme vous voulez....) :
Intervention de Marc CONCAS 02
Intervention Patrick Allemand 01
Intervention Patrick Allemand 02
Quand précarités rime avec insécurités... façon Ségo...
Adieu (mais quel appareil photo de m......)
D'autres vidéos, mais de moindre qualité visuelle et auditive, car filmées avec mon mobile. Mais bon....
Intervention de Dominique Boy Mottard, excuse-moi, Dominique j'ai loupé le début, je jonglais avec 2 appareils !
UNE GRANDE SOIREE
Après les différents intervenants tels Michel Vauzelle, Marc Concas, le MRC, le MJS, Paul Cuturello, Patrick Allemand et autres, Ségolène est enfin arrivée, accueillie par une foule des plus enthousiastes. La salle était comble, plus de 4000 personnes à l'intérieur et à l'extérieur de la salle Leyrit.
Ségolène a abordé les thèmes qui lui étaient chers comme le travail pour les jeunes, l'enseignement, l'identité nationale et l'immigration. Ses interventions souvent scandées par des "Ségolène présidente", étaient fidèles à ses convictions, à sa sincérité débordante. Elle a su faire faire partager ces convictions, et la foule lui a bien rendu sa volonté de rendre à la France sa grandeur de libertés et de fraternité.
Merci à toi, Ségolène, pour être venue à Nice.
C'était grand, c'était bien.
C'était également la première fois que j'assistais à un grand meeting politique... Il faut toujours une première fois....
Même si .....
LETTRE A SEGOLENE ROYALE
Mme Royal,
Je me permets de vous écrire sur un sujet sensible, l’inceste.
Comme vous le disiez dans votre discours de Villepinte :
"En tant que mère, je veux pour les enfants qui
naissent et qui grandissent en France ce que j'ai voulu pour mes propres
enfants."
Voudriez-vous donc que vos enfants démarchent tout politicien de tout bord pour demander un droit qui devrait être déjà acquis ? Voudriez-vous qu’ils « tapinent » en quelque sorte, qu’ils demandent, qu’ils s’abaissent, à parler de leur souffrance à tout va, à cœur ouvert et exposer ainsi leurs blessures à TOUS les corps de la politique ?
Ce n’est pas mon choix. Je n’écris qu’une seule lettre : à vous.
Je vous pose la question : voulez-vous rester sourde aux cris de souffrance de toute une population exposée trop tôt à une douleur qui met si longtemps, sinon jamais, à cicatriser ?
Pour reprendre encore vos propres termes : "Il y a urgence, j'ai la ferme volonté d'empoigner ce problème à bras le corps, je l'ai là, chevillée au corps, parce que je sais au fond de moi, en tant que mère, que je veux pour les enfants qui naissent et qui grandissent en France ce que j'ai voulu pour mes propres enfants."
Je vous dirai, oui, il y a urgence, pour tous ces enfants que leur douleur soit enfin entendue et comprise, et que tous les SOS silencieux lancés par ces enfants, ces jeunes filles, ces femmes, ces petits garçons et ces jeunes hommes ne soient plus des bouteilles lancées dans un océan de promesses ou de silence…
C’est pour cela qu’en tant que victime de l’inceste, je souhaite notamment l’évolution de la législation, telle que la reconnaissance légale de l’inceste comme un crime/délit spécifique.
Personnellement, je ne suis pas tellement pour l’imprescribilité, car n’étant pas sûre de vouloir vivre jusqu’à X années avec la question qui se poserait à moi : porter plainte.
Je vous invite à visiter mon blog :
http://leblogdecendra.canalblog.com/
Blog de soutien à votre candidature, notamment…
Je vous prie d’agréer, Madame Royal, l’expression de mes meilleures salutations
Permettez que je signe de mon pseudo.
CENDRA
SECONDE LETTRE A SEGOLENE ROYALE
Mme Royal,
Je me permets de vous ré-écrire sur un sujet sensible,
l’inceste.
Egalement, un des propos que vous avez tenu
lors de votre discours de Villepinte :
"En tant que mère, je veux pour les enfants qui
naissent et qui grandissent en France ce que j'ai voulu pour mes propres
enfants."
Or, je me permets de tirer la sonnette d’alarme car selon
les derniers chiffres de l'Observatoire national de l'action sociale
décentralisée (ODAS), publiés en décembre 2006, ceux-ci font état d'une hausse
des signalements d'enfants en danger, en progression de 2 % en un an, après une
hausse de 7 % l'année précédente. Le nombre d'enfants "maltraités"
– victimes d'abus sexuels, de violences physiques ou psychologiques, de
négligences lourdes – est passé de 19 000 à 20 000, augmentant pour la seconde
année consécutive alors qu'il s'était stabilisé depuis 1999.
Je vous re-pose la question : voulez-vous rester sourde
aux cris de souffrance de toute une population exposée trop tôt à une douleur
qui met si longtemps, sinon jamais, à cicatriser ? Voulez-vous entrer dans
la continuité de la passivité de la gauche concernant la protection de
l ‘enfance ?
Selon
un article de l’Hebdo.parti-socialiste ( cf. http://hebdo.parti-socialiste.fr/2007/02/14/461/),
je cite : « Le thème des violences qui frappent les femmes est
revenu dans nos débats avec une terrible insistance. Une femme sur dix est
victime de violences conjugales. En 2004, chaque semaine, trois femmes ont été
tuées par leur conjoint. Les violences, abandons, mauvais traitements d’enfants
ont augmenté de 34 % depuis 2002. Je veux vous le dire aujourd’hui : la
première loi votée par le prochain Parlement sera une loi efficace contre les
violences faites aux femmes. »
Je
me permets de vous demander ce que vous ferez contre la violence faite aux
enfants ?
Et, pour reprendre, à nouveau, vos propres termes :
"Il y a urgence, j'ai la ferme volonté d'empoigner ce problème à bras
le corps, je l'ai là, chevillée au corps, parce que je sais au fond de moi, en
tant que mère, que je veux pour les enfants qui naissent et qui grandissent en
France ce que j'ai voulu pour mes propres enfants."
Il y a urgence d’entendre le cri de toute une couche de
population exposée à des violences qui n’ont pas lieu d’être. Et qui restent
dans la majorité des cas, impunies.
Toutefois, il faut rester vigilant et ne pas commettre
d’erreur comme celle que vous avez commise en 1997 lors de l’affaire de Bernard
H. . Je vous en rappelle les faits :
« Tout ceci n’était que financier, la candidate à la
candidature socialiste a payé par ses condamnations. Restent les affaires sans
condamnation où les déclarations de Mme Royal, alors qu’elle n’avait pas
de compétences pour intervenir, ont eu de tristes effets. La plus troublante
est celle de Bernard H., professeur d’EPS à Montmirail, accusé d’avoir commis
un geste déplacé sur un élève. Retraçons un peu l’histoire de ce Monsieur. Le 2
juin 1997, Bernard H. alors professeur depuis 14 ans intervient auprès d’un
enfant de 13 ans qui chahute et le fait sortir du gymnase, tout ceci sans
violence. Cinq jours plus tard, la famille du collégien informe l’établissement
que Bernard aurait eu des gestes déplacés, encore 2 jours plus tard le
principal informe l’enseignant qui demande une confrontation avec la famille et
le jeune, celle-ci n’aura jamais lieu. Le lendemain, le 10 juin, le chef
d’établissement informe le professeur que la justice est saisie. Bernard prévient
sa femme que l’accusation mensongère le conduit vers une procédure judiciaire
puis il met fin à ses jours. Quelques jours plus tard, l’enfant se rétracte, la
justice reconnaît alors le mensonge du collégien et innocente le professeur. Le
8 juillet, l’élève est mis en examen pour dénonciation calomnieuse. Vous vous
demandez sans doute où est le rapport avec Ségolène Royale ? Celle-ci,
alors ministre déléguée à l’enseignement scolaire n’écouta pas la décision de
justice et, d’une phrase, un mois après le suicide du professeur, elle salit la
mémoire d’un homme innocenté. « L’affaire n’est pas finie... L’enfant
s’est peut être rétracté sous la pression des adultes, sous le poids d’un
suicide... » Par quel droit et par quelle compétence pouvait-elle juger cela ?
Après l’affaire Outreau, vous comprenez que ce sujet redevient d’actualité.
Sans connaître le dossier, elle se permettait de relancer les rumeurs et de
considérer la première parole de l’enfant supérieure à la présomption
d’innocence. Mais Mme la ministre ne s’arrêta pas là, elle écrivit une
lettre à la famille dans laquelle elle reprenait tous les ragots non fondés.
Imaginez le choc pour celle-ci... La famille répondit que si la circulaire du
22 mai 1997 avait été respectée, il y aurait eu enquête préalable et que
certainement le professeur serait encore en vie. Mais Ségolène Royal voulait le
dernier mot et l’obtient en créant une nouvelle circulaire pour remplacer la
précédente, supprimant l’enquête préalable en cas de doute. Cette affaire aura
peut-être servit de leçon à Mme Royal, lorsqu’on ne connaît pas un dossier
on ne s’exprime pas car le mal qui est fait à la famille est plus grand qu’un
salaire impayé. » (cf. http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11810)
C’est pour cela qu’en tant que victime de l’inceste, je
souhaite notamment l’évolution de la législation, telle que la reconnaissance
légale de l’inceste comme un crime/délit spécifique.
Personnellement, je ne suis pas tellement pour
l’imprescribilité, car n’étant pas sûre de vouloir vivre jusqu’à X années avec
la question qui se poserait à moi : porter plainte.
Par contre, d’autres personnes souhaitent se joindre à mon
appel. J’attends d’avoir leur accord pour reformuler cette lettre.
La plupart des adhérents et l’Association Internationale des
Victimes de l’Inceste réclament certaines mesures que vous pouvez retrouver sur
leur brochure : ici.
Je vous invite à visiter mon blog :
http://leblogdecendra.canalblog.com/
Blog de soutien à votre candidature, notamment…
Je vous prie d’agréer, Madame Royal, l’expression de mes
meilleures salutations
Permettez que je signe mon pseudo.
CENDRA
PLAN SALLE LEYRIT
Pour ceux qui auraient du mal à trouver voici le plan pour accéder à la salle Leyrit en image Jpeg et en pdf
Le plan PDF à télécharger : plan
Bisous
Cendra
TOUT EST POSSIBLE !
Tout est possible, qu'on se le dise, tout est vraiment possible !
D'accord, les sondages, on sait que ce n'est pas forcément fiable mais voici donc quelques exemples :
IFOP au 12-03 :
-Sarkozy : 26% (en baisse)
-Ségolène : 24% (en hausse)
-Bayrou : 22.5% (en baisse)
TNS Sofres au 18-03 :
-Sarkozy : 27% (en baisse)
-Ségolène : 25.5% (stable)
-Bayrou : 23% (en hausse)
IPSOS ua 22-03 :
-Sarkozy : 30.5% (en hausse)
-Ségolène : 25.5% (en hausse)
-Bayrou : 18.5% (en baisse)
CSA au 21-03 :
-Sarkozy : 26% (en baisse)
-Ségolène : 26% (stable)
-Bayrou : 21% (stable)
Au deuxième tour, c'est le CSA qui nous est le plus favorable : 50/50...
Tout ça pour remonter le moral des troupes qui désespèrent, qui sont démoralisées de se faire "jeter" (même si c'est pas forcément souvent le cas). On peut le faire, on peut encore avancer. Montrons-le ce soir avec notre fougue, notre ferveur ! Accueillons Ségolène comme il se doit, en fidèles "partisans". Accueillons à bras ouverts un vrai changement dans notre société et dans la vie politique. Et dans notre vie de tous les jours.
BIENVENUE A TOI SEGOLENE !
POUR UNE BONNE NOUVELLE
... C'est une bonne nouvelle.... Les chiffres bougent, je vous colle l'article, il faudrait faire passer. Au second tour, Sarko et Ségo, ce serait fifty fifty....
Sarkozy et Royal au coude à coude, selon un sondage
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal sont au coude à coude au second tour de la présidentielle, crédités chacun de 50% d'intentions de vote, selon un sondage CSA/Cisco pour Le Parisien, Aujourd'hui en France et i-Tele, publiable vendredi.
Comparé au précédent sondage réalisé le 14 mars, le candidat UMP a perdu 3 points (53%) et la candidate socialiste en a gagné trois (47%).
Vingt-neuf pour cent des personnes sondées précisent qu'ils s'abstiendront, voteront blanc ou nul, contre 27% lors du précédent sondage.
Au premier tour, Nicolas Sarkozy est crédité de 26% d'intentions de vote, il perd un point et Ségolène Royal est stable à 26%.
Les deux candidats sont suivis de François Bayrou (UDF) qui est stable à 21% et de Jean-Marie Le Pen qui perd un point à 13%.
Le sondage a été réalisé par téléphone les 21 et 22 mars auprès d'un échantillon de 894 personnes âgées de 18 ans et plus.
Lien direct waowww : Yahoooooo !
Excusez-moi, c'est écrit à l'arrache, suis à la bourre !
22 mars 2007
BIENVENUE A TOI SEGOLENE
Bah, allez, va, je sais que ça va en faire sourire plus d'un... allez-y, défoulez-vous ! Histoire de souhaiter la bienvenue à Ségolène qui sera demain chez nous, à Nice... En avant première, le grand "reality" film de l'année 2007...
On se bat pour toi, Ségolène, demain, tu verras, ce sera TON jour, Marseille, c'était rien à côté de l'accueil que l'on te réserve à Nice...
Allez-y, défoulez-vous, Sarkozistes de tous les bords et autres prétendants...
La grande naïve Cendra a envie de vous faire sourire...
Elle rêve la Cendra... C'est pas grave. Les grands rêves, ça fait avancer...
Mais, avant tout,
BIENVENUE A TOI SEGOLENE
benvenguda a tu, SEGOLENE
____________________________________________________________________________________________
Nissa la Bella
Viva, viva, Nissa la Bella
O la miéu bella Nissa
Regina de li flou
Li tiéu viehi taulissa
Iéu canterai toujou.
Canterai li mountagna
Lu tiéu tant ric decor
Li tiéu verdi campagna
Lou tiéu gran soulèu d'or
Toujou iéu canterai
Souta li tiéu tounella
La tiéu mar d’azur
Lou tiéu cièl pur
E toujou griderai
en la miéu ritournella
Viva, viva, Nissa la Bella
Canti la capelina
La rosa e lou lilà
Lou Pouòrt e la Marina
Paioun, Mascouinà !
Canti la soufieta
Doun naisson li cansoun
Lou fus, la coulougneta,
La miéu bella Nanoun.
Canti li nouòstri gloria
L’antic e bèu calèn
Dòu dounjoun li vitoria
L’oudou dòu tiéu printemp !
Canti lou vielh Sincaire
Lou tiéu blanc drapèu
Pi lou brès de ma maire
Dòu mounde lou plus bèu
_____________________________________________________________________________________________________
Nice la Belle
Vive, vive, Nice la Belle
O ma belle Nice
Reine des fleurs
Tes vieilles toitures
Je les chanterai toujours.
Je chanterai les montagnes
Ton si riche décor
Tes vertes campagnes
Ton grand soleil d’or
Toujours je chanterai
Sous tes tonnelles
Ta mer d’azur
Ton ciel pur
Et toujours je crierai
Dans ma ritournelle
Vive, vive Nice la Belle
Je chante la capeline
La rose et le lilas
Le Port et la Marine
Paillon, Mascoïnat !
Je chante la mansarde
Où naissent les chansons
Le fuseau, la quenouille
Ma belle Nanon.
Je chante nos gloires
L’antique et belle lampe romaine
Les victoires du donjon
L'odeur de ton printemps !
Je chante le vieux Sincaire
Ton blanc drapeau
Puis le berceau de ma mère
Du monde le plus beau
texte de Menica Rondelly (1912)
DARFOUR (bis)
... Si Nathalie le permet... Je recopie ce qu'elle a mis sur le blog de Nissa 2008 :
Pétition à signer pour
empêcher un nouveau génocide (en cours et programmé) au Darfour.
Et les engagements de Ségolène ROYAL
"Je m'engage:
1/ A agir en sorte que la France use de tout son poids auprès du Conseil de
sécurité des Nations unies pour y faire adopter des résolutions au titre du
chapitre VII de la Charte pour assurer la protection effective des populations
du Darfour, accord du Soudan ou non.
2/ A mettre en oeuvre au niveau approprié, tant que dureront les crimes contre
l'humanité, des sanctions économiques contre le Soudan: gel des avoirs, refus
de visa pour les dirigeants soudanais impliqués dans les massacres, embargo sur
les exportations de pétrole soudanais.
3/ A m'abstenir de recevoir en France, les membres du gouvernement de Khartoum.
4/ A mettre à la disposition de la Cour pénale internationale tous les moyens
utiles à sa mission, notamment en ce qui concerne l'établissement et la conservation
des preuves, la protection des victimes, des témoins et des enquêteurs.
5/ En liaison avec les Etats concernés, à donner mandat aux Forces françaises
stationnées au Tchad et en Centrafrique de protéger effectivement les réfugiés,
les personnes déplacées et les membres des organisations humanitaires opérant
dans ces pays.
6/ A mettre en place les moyens d'une surveillance de l'espace aérien du
Darfour et à en communiquer les informations aux Etats et institutions
intéressés.
7/ A dénoncer avec énergie tout pays qui s'opposerait aux sanctions prises à
l'encontre du Soudan fondées sur les crimes contre l'humanité commis par son
gouvernement.
8/ A user de toute mon influence pour rendre possible une action européenne de
protection des populations civiles du Darfour, notamment à mettre en place des
corridors humanitaires.
http://www.urgencedarfour.info/
source le blog social-démocratie 06
21 mars 2007
La lettre de Ségolène Royal aux enseignants
Madame, Mademoiselle, Monsieur,
Si je peux aujourd’hui m’adresser à vous, c’est à mes
professeurs que je le dois, car c’est à l’école que j’ai été soutenue,
encouragée, valorisée et que j’ai reçu le bagage qui m’a permis d’être une
femme libre.
L’Etat sera demain le garant de la reconnaissance que vous
attendez. Je m’adresse directement à vous toutes et à vous tous parce que
l’école, qui forme les générations de demain, qui prépare l’avenir de la
Nation, est concernée prioritairement par le choix de société que les
Françaises et les Français exprimeront les 22 avril et 6 mai prochains.
L’éducation ! Tel est, pour moi, l’enjeu majeur de
l’élection présidentielle. Avec moi, l’éducation sera au cœur de tout et en
avant de tout.
Lever des malentendus, vous dire mes convictions, ma
confiance et ma reconnaissance pour votre mission, vous faire connaître ma
volonté, tel est l’objet de cette lettre.
La République s’est construite par et autour de son école,
l’école gratuite, obligatoire et laïque. Je suis moi-même la fille de cette
école. J’en assume l’héritage ; j’en revendique les valeurs ; je veux
poursuivre son œuvre dans l’avenir.
Notre pays vit des crises profondes : crise économique et
sociale ; crise politique et morale ; crise de l’esprit public. Je veux
apporter des remèdes à ces crises. J’ai voulu écouter les Françaises et les
Français. Ils m’ont exprimé leur révolte, leurs colères. Ils réclament des
réponses claires aux urgences auxquelles j’entends répondre pour réussir ce
changement que notre pays attend : l’urgence économique et sociale, l’urgence
éducative et culturelle, l’urgence écologique, l’urgence démocratique.
Je veux remettre le pays debout. Mais j’ai besoin, pour
réussir dans cette tâche, de tout votre soutien et de tout votre engagement.
Rien de grand ne se fera sans vous. J’ai pour l’école de la France une immense
ambition. Pour refonder la République, pour guérir nos blessures, pour
reconquérir nos territoires perdus, j’ai besoin de vous, de votre dynamisme, de
votre engagement.
Je sais que l’école concentre toutes les difficultés de
notre société. Mais je sais aussi qu’il ne lui appartient pas de résoudre
toutes ces difficultés. La société ne doit pas se défausser sur l’école de tous
ses échecs ou de tous ses renoncements. C’est pourquoi, je l’ai dit, il faudra
de nouvelles politiques territoriales, des aides aux parents, des moyens
renforcés pour la justice, une priorité à l’emploi et au logement, la
revitalisation du tissu associatif. Autour de l’école, de nouvelles politiques
doivent aider l’école à assumer au mieux sa tâche, qui est d’instruction et
d’éducation. Je m’y engage.
Mais si l’école ne doit et ne peut pas tout, son rôle est
essentiel. Pour lutter contre le fléau du chômage, la montée des inégalités, la
perte de l’esprit public, le retour des fondamentalismes et la marchandisation
du savoir et de l'information, l’école est au premier rang du combat. C’est ce
qui fait la dureté de votre tâche ; c’est ce qui fait aussi sa noblesse et sa
vocation. Et si la France demeure l’une des premières Nations du monde, si elle
a conservé son rayonnement et son attractivité, elle le doit en grande partie à
son école, à la qualité et au dévouement de ceux qui la servent.
Depuis des années, l’école est attaquée : elle l’est dans
ses moyens par des budgets insuffisants ; elle l’est dans ses missions par des
ingérences pédagogiques inacceptables ; elle l’est dans son autorité et dans sa
dignité par des procès d'intention et des mépris coupables. Cela doit cesser.
Il faut donner à l’école de la République et à ceux qui la servent tous les
moyens et toute la considération nécessaires pour lui permettre d’accomplir son
œuvre nationale. Je m'y engage.
C’est pourquoi un plan pluriannuel de prérecrutement, de
recrutement et de création d’emplois sera mis en place. Je l’accompagnerai d’un
plan de résorption de l’emploi précaire. Je referai de l’école le premier
budget de la Nation et je proposerai une loi de programmation pour garantir
cette priorité. Je veillerai à ce que les métiers qui entourent et aident les
enseignants et les élèves, autour de l’école comme dans l’école, soient à
nouveau encouragés et soutenus. Nous avons besoin de personnels d'encadrement,
d'infirmières, de psychologues, d’assistants sociaux, de conseillers
d’orientation.
Dès la rentrée de septembre prochain, je rétablirai les
postes d’enseignants qui ont été supprimés.
Je veux redonner la considération qu’ils méritent aux
enseignants, en améliorant les possibilités de formation, les conditions de
travail, les déroulements de carrière, les rémunérations. C’est un vaste
chantier qui supposera une très large concertation avec vous et une réflexion
partagée sur les missions du métier d'enseignant. Je sais que vous y êtes
prêts. Je veux que la Nation soit présente à ce rendez-vous. C’est pourquoi
j’ai proposé comme méthode le dialogue et la concertation avec vos
représentants dans le cadre d’Etats généraux de l’éducation que j’ai décidé de
tenir dès juin prochain avec vous ainsi qu’avec tous ceux qui partagent la
préoccupation de la justice et de l’excellence pour tous. Il ne s’agit pas de
préparer une nouvelle réforme, mais de faire en sorte que notre éducation
fonctionne mieux. C’est dans ce cadre que je proposerai la mise en œuvre d’un soutien
scolaire individuel gratuit pour les élèves. Les enseignants qui souhaiteront
l’assurer seront évidemment rémunérés.
Dans la fidélité à nos valeurs, je veux bâtir avec vous
l’école du XXIème siècle, celle de la réussite pour tous vos élèves. La difficulté
de votre tâche, je la connais ; j’en sais aussi la grandeur, et je sais la
fierté que vous avez d’exercer votre mission.
Mon Pacte présidentiel place l’école en son cœur. Lorsqu’il
faut vaincre les fatalités, les pesanteurs, les peurs, les égoïsmes, alors nous
retournons toujours aux mêmes sources. Nous avons besoin des lumières du savoir
contre l’obscurantisme, de l’égalité contre les privilèges, de la laïcité
contre les fanatismes et les intolérances, de la gratuité et du service public
contre la marchandisation de l’éducation.
Mon engagement politique s'est construit dans ma
reconnaissance à l'égard de l'école. Je lui demeure fidèle. J’ai confiance en
vous. Vous pouvez avoir confiance en moi.
Veuillez agréer, Madame, Mademoiselle, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.