05 juin 2007
QUAND ON S'OCCUPERA DES VRAIS PROBLEMES...
Des icebergs se détachent du glacier islandais Vatnajokull, en juillet 2006
La calotte polaire fond et menace 40 % de la population du globe. En
cette journée mondiale de l'environnement, le sujet est plus que jamais
brûlant.
La banquise
de l'Arctique a rétréci de 6 à 7% en hiver et de 10 à 12% en été au cours des
30 dernières années, indique le rapport présenté par le Programme des Nations
unies pour l'environnement (PNUE) à Tromsoe (nord de
la Norvège), à la veille de la Journée mondiale de l'environnement.
• (AFP/AFP/NASA/Archives - mardi 5 juin 2007, 8h03)
OSLO (AFP) - Porteuse de
rares promesses et surtout de risques, la fonte des glaces sera le thème
central de la Journée
mondiale de l'environnement, traditionnellement célébrée le 5 juin.
La ville-hôte des principales manifestations sera cette année la cité norvégienne de Tromsoe, dans l'Arctique, une région qui se réchauffe deux fois plus vite que la planète.
"L’Arctique et
l’Antarctique, étant les premiers à éprouver toute évolution thermique, forment
le système d’alerte précoce de la
Terre aux phénomènes climatiques", souligne le directeur
du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner.
A la fois
cause --la glace réfléchit la chaleur alors que l'eau l'absorbe-- et
conséquence du changement climatique, la disparition progressive des surfaces
glacées et enneigées affecte déjà les 4 millions d'habitants de l'Arctique.
Pour cause
de recul de la banquise sur laquelle ils chassent le phoque et l'ours polaire,
les Inuits peinent à perpétuer leur mode de vie traditionnel.
Les
accidents mortels dus à l'amenuisement de la couche de glace sont plus
fréquents dans ces communautés du Grand Nord et les chasseurs troquent de plus
en plus leurs chiens de traîneaux, qu'ils doivent parfois abattre faute de
pouvoir les nourrir, pour des canots à moteur.
Espèce
emblématique de l'Arctique, l'ours polaire est, lui, tout simplement menacé
d'extinction dans les décennies à venir en raison de la disparition de son
habitat.
Côté
positif, le retrait de la banquise pourrait permettre l'ouverture de deux
routes maritimes, plus courtes que les itinéraires actuels, entre les océans
Atlantique et Pacifique le long du Canada et de la Russie.
Il devrait
aussi faciliter aussi l'accès aux gisements d'hydrocarbures de l'Arctique, qui
recélerait un quart des réserves de pétrole et de gaz naturel restant dans le
monde, selon l'US Geological Survey.
Mais la
fonte des glaces se fera ressentir bien au-delà des seules régions polaires ou
montagneuses.
"Ce
qui arrive dans l’Arctique et l’Antarctique (...) nous concerne tous
directement, que l’on soit un habitant du Bassin du Congo, de l’Outback
australien, ou de la Chine
rurale, ou même un citadin de Berlin, de New Delhi, de Rio de Janeiro ou de
Washington", affirme M. Steiner.
Selon des
chercheurs canadiens, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland, seconde
réserve d'eau douce de la planète après l'Antarctique, provoquerait une
élévation de sept mètres des océans, lesquels engloutiraient des îles et des
zones côtières, y compris des Etats du Pacifique.
La seule Indonésie
pourrait perdre 2.000 îles d'ici 2030, selon son ministre de l'Environnement.
Un tel
phénomène obligerait le déplacement de dizaines de millions de "réfugiés
climatiques" auxquels s'ajouteraient par ailleurs des légions d'hommes et
de femmes fuyant sécheresses et inondations liées au réchauffement de
l'atmosphère.
Selon le
Giec, la stabilisation des concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans
l'atmosphère permettrait de limiter à environ 2°C l'élévation du thermomètre
et ne coûterait que 0,12% de PIB mondial.
Mais,
malgré la proposition la semaine dernière par le président George W. Bush d'une
"nouvelle initiative" pour la réduction des gaz à effet de serre, les
Etats-Unis, principaux émetteurs actuels de CO2, rechignent toujours à prendre
des engagements contraignants.
La question devrait être l'objet d'un nouveau bras de fer entre les Américains et leurs alliés occidentaux au sommet du G8 qui se tiendra au lendemain de la Journée de l'environnement, du 6 au 8 juin, à Heiligendamm en Allemagne.
Message :
Si la Terre ne devient plus habitable, au nom d'intérêts financiers, messiurs et mesdames, les politiciens... Plus de politique et plus d'électeurs. Et plus de combines. Et plus d'idéaux non plus. Plus rien.
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