21 mars 2007
La lettre de Ségolène Royal aux enseignants
Madame, Mademoiselle, Monsieur,
Si je peux aujourd’hui m’adresser à vous, c’est à mes
professeurs que je le dois, car c’est à l’école que j’ai été soutenue,
encouragée, valorisée et que j’ai reçu le bagage qui m’a permis d’être une
femme libre.
L’Etat sera demain le garant de la reconnaissance que vous
attendez. Je m’adresse directement à vous toutes et à vous tous parce que
l’école, qui forme les générations de demain, qui prépare l’avenir de la
Nation, est concernée prioritairement par le choix de société que les
Françaises et les Français exprimeront les 22 avril et 6 mai prochains.
L’éducation ! Tel est, pour moi, l’enjeu majeur de
l’élection présidentielle. Avec moi, l’éducation sera au cœur de tout et en
avant de tout.
Lever des malentendus, vous dire mes convictions, ma
confiance et ma reconnaissance pour votre mission, vous faire connaître ma
volonté, tel est l’objet de cette lettre.
La République s’est construite par et autour de son école,
l’école gratuite, obligatoire et laïque. Je suis moi-même la fille de cette
école. J’en assume l’héritage ; j’en revendique les valeurs ; je veux
poursuivre son œuvre dans l’avenir.
Notre pays vit des crises profondes : crise économique et
sociale ; crise politique et morale ; crise de l’esprit public. Je veux
apporter des remèdes à ces crises. J’ai voulu écouter les Françaises et les
Français. Ils m’ont exprimé leur révolte, leurs colères. Ils réclament des
réponses claires aux urgences auxquelles j’entends répondre pour réussir ce
changement que notre pays attend : l’urgence économique et sociale, l’urgence
éducative et culturelle, l’urgence écologique, l’urgence démocratique.
Je veux remettre le pays debout. Mais j’ai besoin, pour
réussir dans cette tâche, de tout votre soutien et de tout votre engagement.
Rien de grand ne se fera sans vous. J’ai pour l’école de la France une immense
ambition. Pour refonder la République, pour guérir nos blessures, pour
reconquérir nos territoires perdus, j’ai besoin de vous, de votre dynamisme, de
votre engagement.
Je sais que l’école concentre toutes les difficultés de
notre société. Mais je sais aussi qu’il ne lui appartient pas de résoudre
toutes ces difficultés. La société ne doit pas se défausser sur l’école de tous
ses échecs ou de tous ses renoncements. C’est pourquoi, je l’ai dit, il faudra
de nouvelles politiques territoriales, des aides aux parents, des moyens
renforcés pour la justice, une priorité à l’emploi et au logement, la
revitalisation du tissu associatif. Autour de l’école, de nouvelles politiques
doivent aider l’école à assumer au mieux sa tâche, qui est d’instruction et
d’éducation. Je m’y engage.
Mais si l’école ne doit et ne peut pas tout, son rôle est
essentiel. Pour lutter contre le fléau du chômage, la montée des inégalités, la
perte de l’esprit public, le retour des fondamentalismes et la marchandisation
du savoir et de l'information, l’école est au premier rang du combat. C’est ce
qui fait la dureté de votre tâche ; c’est ce qui fait aussi sa noblesse et sa
vocation. Et si la France demeure l’une des premières Nations du monde, si elle
a conservé son rayonnement et son attractivité, elle le doit en grande partie à
son école, à la qualité et au dévouement de ceux qui la servent.
Depuis des années, l’école est attaquée : elle l’est dans
ses moyens par des budgets insuffisants ; elle l’est dans ses missions par des
ingérences pédagogiques inacceptables ; elle l’est dans son autorité et dans sa
dignité par des procès d'intention et des mépris coupables. Cela doit cesser.
Il faut donner à l’école de la République et à ceux qui la servent tous les
moyens et toute la considération nécessaires pour lui permettre d’accomplir son
œuvre nationale. Je m'y engage.
C’est pourquoi un plan pluriannuel de prérecrutement, de
recrutement et de création d’emplois sera mis en place. Je l’accompagnerai d’un
plan de résorption de l’emploi précaire. Je referai de l’école le premier
budget de la Nation et je proposerai une loi de programmation pour garantir
cette priorité. Je veillerai à ce que les métiers qui entourent et aident les
enseignants et les élèves, autour de l’école comme dans l’école, soient à
nouveau encouragés et soutenus. Nous avons besoin de personnels d'encadrement,
d'infirmières, de psychologues, d’assistants sociaux, de conseillers
d’orientation.
Dès la rentrée de septembre prochain, je rétablirai les
postes d’enseignants qui ont été supprimés.
Je veux redonner la considération qu’ils méritent aux
enseignants, en améliorant les possibilités de formation, les conditions de
travail, les déroulements de carrière, les rémunérations. C’est un vaste
chantier qui supposera une très large concertation avec vous et une réflexion
partagée sur les missions du métier d'enseignant. Je sais que vous y êtes
prêts. Je veux que la Nation soit présente à ce rendez-vous. C’est pourquoi
j’ai proposé comme méthode le dialogue et la concertation avec vos
représentants dans le cadre d’Etats généraux de l’éducation que j’ai décidé de
tenir dès juin prochain avec vous ainsi qu’avec tous ceux qui partagent la
préoccupation de la justice et de l’excellence pour tous. Il ne s’agit pas de
préparer une nouvelle réforme, mais de faire en sorte que notre éducation
fonctionne mieux. C’est dans ce cadre que je proposerai la mise en œuvre d’un soutien
scolaire individuel gratuit pour les élèves. Les enseignants qui souhaiteront
l’assurer seront évidemment rémunérés.
Dans la fidélité à nos valeurs, je veux bâtir avec vous
l’école du XXIème siècle, celle de la réussite pour tous vos élèves. La difficulté
de votre tâche, je la connais ; j’en sais aussi la grandeur, et je sais la
fierté que vous avez d’exercer votre mission.
Mon Pacte présidentiel place l’école en son cœur. Lorsqu’il
faut vaincre les fatalités, les pesanteurs, les peurs, les égoïsmes, alors nous
retournons toujours aux mêmes sources. Nous avons besoin des lumières du savoir
contre l’obscurantisme, de l’égalité contre les privilèges, de la laïcité
contre les fanatismes et les intolérances, de la gratuité et du service public
contre la marchandisation de l’éducation.
Mon engagement politique s'est construit dans ma
reconnaissance à l'égard de l'école. Je lui demeure fidèle. J’ai confiance en
vous. Vous pouvez avoir confiance en moi.
Veuillez agréer, Madame, Mademoiselle, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
LE DARFOUR
LE DARFOUR, un drame qui aurait pu être évité ?
Source : http://www.diplomatie.gouv.fr/
Pour mieux comprendre, la chronologie :
2003
10
février : une nouvelle rébellion, le Front de libération du
Darfour (FLD), prend la ville de Gulu (Nord Darfour).
25
avril : attaque d’El-Facher par le FLD, rebaptisé MLS (Mouvement
de Libération du Soudan) : 70 soldats sont tués, un avion et trois
hélicoptères sont détruits, le général commandant la place est enlevé.
juillet :
apparition d’une nouvelle rébellion, le Mouvement Justice et Egalité (MJE)
d’obédience tourabiste (islamiste).
3
septembre : signature sous médiation tchadienne des accords
d’Abéché I entre le gouvernement soudanais et le MLS : cessez-le-feu de 45
jours ; échange de prisonniers ; cantonnement des rebelles ;
désarmement par Khartoum des milices Janjawid.
4
novembre : reconduction du cessez-le-feu (Abéché II).
15
décembre : échec des pourparlers de N’djamena.
à
partir du 20 décembre : retour à l’option militaire.
2004
8
février : le Président Béchir annonce contrôler le Darfour.
31 mars :
début à N’djamena, sous les auspices du président Déby et en présence de la
communauté internationale (Union Africaine, Union Européenne, Etats-Unis), de
pourparlers entre le gouvernement de Khartoum et les rébellions du Darfour.
7 avril :
discours de Kofi Annan, lors des cérémonies commémorant le dixième anniversaire
du génocide rwandais, dans lequel il appelle la communauté internationale à
agir pour mettre fin au conflit du Darfour.
8 avril :
signature à N’djamena d’un accord de cessez-le-feu humanitaire de 45 jours,
renouvelable automatiquement : le gouvernement soudanais doit désarmer les
milices armées ; l’UA est chargée de mettre en place une mission
d’observation du cessez-le-feu.
25 mai :
déclaration présidentielle du Conseil de Sécurité sur le Darfour.
28 mai :
accord entre les parties sur la mise en place par l’UA d’une mission
d’observation du cessez-le-feu (130 observateurs, 310 forces de protection)
dont les premiers éléments arrivent sur place le 4 juin.
18
juillet : suspension à Addis-Abeba des négociations entre le
gouvernement et les rébellions, après seulement deux jours de pourparlers.
30
juillet : adoption par le Conseil de sécurité de la résolution
1556 qui donne un mois au Soudan pour faciliter l’accès humanitaire et ramener
la sécurité dans le Darfour, s’il veut éviter l’imposition de sanctions
(« mesures »).
5 août :
adoption d’un plan d’action entre Khartoum et le Représentant du SGNU pour le
Soudan (M. Pronk), par lequel Khartoum s’engage à adopter des mesures
concrètes prouvant sa volonté de respecter la résolution 1556.
23 août :
reprise des négociations à Abuja (Nigeria) qui achoppent trois semaines plus
tard.
18
septembre : adoption de la résolution 1564 qui renouvelle la
menace de sanctions, notamment dans le domaine pétrolier ; apporte son
soutien au renforcement de la mission de l’Union Africaine dans le
Darfour ; institue une commission internationale d’enquête sur les
violations des droits de l’Homme et du droit humanitaire.
20
octobre : adoption par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA
du plan pour l’élargissement de la mission dans le Darfour (3320
personnels : observateurs, forces de protection, composantes de police).
9
novembre : signature à Abuja de deux protocoles sur les aspects
humanitaires et sécuritaires.
18-19
novembre : réunion du Conseil de sécurité à Nairobi sur le
Soudan. Adoption de la résolution 1574 qui appelle à la résolution des conflits
soudanais (Sud, Darfour) et qui réitère la menace de « mesures ».
23
décembre : échec des pourparlers à Abuja.
fin
décembre/début janvier : intensification des combats dans le
Darfour.
2005
1er
février : le rapport de la commission d’enquête est rendu public.
Des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ont été commis dans le
Darfour. La commission recommande la saisine de la CPI (Cour pénale
internationale) pour juger ces crimes.
16
février : sommet régional à N’djamena sur le Darfour.
29 mars :
adoption de la résolution 1591 par le Conseil de sécurité des Nations unies
(qui prévoit des sanctions si aucun progrès n’est observé).
31 mars :
adoption de la résolution 1593 (saisine de la CPI).
27
avril : décision de l’Union Africaine d’augmenter sa mission dans
le Darfour de 2700 à 7000 hommes (d’ici septembre).
26 mai :
nomination par l’Union Africaine d’un nouveau médiateur : Salim Ahmed
Salim (ancien secrétaire général de l’Organisation de l’Unité Africaine).
26 mai :
réunion des donateurs à Addis-Abeba pour coordonner le soutien à Amis.
Début
juin : la CPI entame son enquête sur le terrain.
5
juillet : signature d’une déclaration de principes politiques à
Abuja sous l’égide de la co-médiation de l’UA et du Tchad.
15
septembre : reprise des pourparlers d’Abuja, jusqu’à mi-octobre.
Novembre :
scission officielle du MLS. Minni Minawi est élu président à la place
d’Abdulwahid Mohammed Nour. La scission couvait depuis avril.
23
novembre : 7e session des pourparlers d’Abuja. Les parties
affirment qu’elle sera la dernière.
6
décembre : rapport du panel d’experts au Comité de sanctions du
Conseil de Sécurité.
18
décembre : attaque de rebelles tchadiens contre Adré (Tchad). Le
Tchad se déclare « en état de belligérance » avec le Soudan.
2006
12
janvier : accord de principe du Conseil de Paix et de Sécurité de
l’UA pour un transfert de l’AMIS aux Nations unies.
3
février : déclaration présidentielle du Conseil de sécurité des
Nations unies concernant le transfert de l’AMIS.
8
février : accord de paix Tchad-Soudan à Tripoli.
5 mai :
accord de paix d’Abuja signé par le gouvernement soudanais et la faction
majoritaire du Mouvement/Armée de libération du Soudan (SLM/A) de Minni Minawi.
Le Mouvement Justice et Égalité (JEM) et la faction minoritaire du SLM/A,
dirigée par Abdel Wahid Mohammed Al-Nour, refusent l’accord.
16 mai :
le Conseil de sécurité de l’ONU adopte la résolution 1679, sous le chapitre
VII, destinée à accélérer le déploiement d’une force des Nations unies dans la
région du Darfour, qui remplacerait l’actuelle force de l’Union africaine.
5 juin :
le gouvernement soudanais ordonne l’arrêt immédiat des opérations de l’ONU au
Darfour, affirmant qu’elles auraient permis à un chef rebelle de voyager à bord
d’un de leurs hélicoptères.
10 juin :
le JEM, la faction dissidente du Mouvement de libération du Soudan (SLM) et
l’Alliance démocratique fédérale du Soudan (SFDA) forment le Front du Salut
National (NRF) et réaffirment leur rejet de l’accord d’Abuja.
1er
juillet : le Soudan ordonne l’expulsion des militaires tchadiens
participant à l’AMIS.
18
juillet : la conférence internationale des donateurs pour le
Darfour s’ouvre à Bruxelles. Elle a permis de récolter 200 millions de dollars
pour renforcer l’AMIS.
26
juillet : le Tchad et le Soudan signent à N’Djamena un accord en
vue de normaliser leurs relations, s’engageant à régler diplomatiquement leur
différend et à ne pas utiliser leurs territoires respectifs en vue de
déstabiliser l’autre.
8 août :
le président Béchir se rend à l’investiture du président Déby à N’djamena.
17 août :
les Etats-Unis et la Grande-Bretagne déposent au Conseil de sécurité un projet
de résolution visant à transférer à l’ONU les responsabilités de l’AMIS.
26-28
août : visite au Soudan de Mme Jendayi Frazer, secrétaire
d’Etat américaine adjointe aux affaires africaines. Celle-ci a été reçue in
extremis par le Président Bachir, qui continue de rejeter le projet
américano-britannique.
31 août :
adoption de la résolution 1706 qui prévoit le transfert aux Nations unies de
l’AMIS avant le 31 décembre 2006. Ce texte, qui invite le gouvernement
soudanais à consentir à l’arrivée de la force de l’ONU, a été immédiatement
rejeté par Khartoum.
Encore des chiffres, résumé de la situation :
La
crise du Darfour
Le processus de
paix avec le Sud-Soudan semble avoir encouragé les populations du Darfour,
également marginalisées, à prendre les armes (février 2003).
Deux rébellions
se sont alliées contre Khartoum : le Mouvement de Libération du Soudan
(MLS), une rébellion souhaitant un meilleur partage des richesses, et le
Mouvement Justice et Egalité (MJE), de tendance islamiste et ayant un agenda
plus national. Le MLS s’est divisé en deux factions en 2005 (branches Minni
Minawi et Abdul Wahid)
Le conflit du
Darfour a provoqué la plus importante crise humanitaire dans le monde
aujourd’hui (probablement 300.000 morts - victimes d’attaques et de la très
grave situation humanitaire - ; 1,85 million de déplacés ; 230.000
réfugiés au Tchad). Selon une commission d’enquête internationale mise en place
par les Nations unies (R 1564) des crimes de guerre et des crimes contre
l’humanité ont été commis dans le Darfour (en particulier par les milices
janjawids). La Cour pénale internationale a été saisie du dossier par le
Conseil de Sécurité des Nations unies (résolution 1593).
Le conflit du
Darfour est de nature à remettre en question l’ensemble du processus de paix au
Soudan, et il est aussi susceptible de déstabiliser les pays voisins, notamment
le Tchad.
Après la
signature d’un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement soudanais et les
deux mouvements rebelles, le 8 avril 2004, sous l’égide d’une médiation
tchadienne, la situation sécuritaire s’était stabilisée, en partie grâce à la
présence sur le terrain d’une importante mission d’observation du cessez-le-feu
de l’Union africaine - l’AMIS- (7700 hommes) qui s’est déployée avec le soutien
de la communauté internationale (notamment de l’Union européenne : soutien
financier ; logistique ; en termes de planification).
Depuis le mois
de septembre 2005, on a pourtant assisté à une recrudescence des violations du
cessez-le-feu : attaques des mouvements rebelles contre des positions
gouvernementales et contre la mission africaine (5 morts) ; attaques des milices
contre des positions rebelles, contre un camp de déplacés (35 morts) et contre
une localité au Tchad (75 morts).
Les
négociations de paix d’Abuja sur le Darfour, laborieuses, ont débuté en août
2004 sous l’égide de l’Union africaine, et ont abouti en mai 2006 à un accord
global, portant sur les aspects de sécurité, de partage du pouvoir et de
partage des richesses. L’accord a été signé par le Gouvernement et par un des
trois groupes rebelles (MLS branche Minni Minawi). Une partie des rebelles non
signataires a organisé un nouveau mouvement (Front de rédemption national,
NRF).
L’accord n’a
pas connu de début d’application et, depuis le mois d’août 2006, le Nord
Darfour est à nouveau le théâtre d’affrontements violents, opposant le NRF et
le gouvernement, qui a considérablement renforcé ses effectifs militaires au
Darfour.
Le 31 août
2006, le Conseil de sécurité, répondant à la demande de l’Union Africaine de
passer la main, a adopté la résolution 1706, prévoyant un important déploiement
de casques bleus au Darfour. Le gouvernement soudanais s’oppose à la mise en
œuvre de cette résolution.
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DARFOUR - Les candidats prennent des engagements
cf : http://tempsreel.nouvelobs.com
Deux des candidats à la présidentielle, l'UDF François
Bayrou et la socialiste Ségolène Royal, ont proposé mardi 20 mars, lors de la
soirée organisée par Urgence Darfour, de faire pression sur la Chine en
menaçant de boycotter les Jeux olympiques de Pékin prévus en 2008. Les deux
aspirants à l'Elysée étaient présents à ce meeting organisé par le collectif
Urgence Darfour à la Mutualité à Paris.
De son côté, le candidat UMP Nicolas Sarkozy a fait savoir par un courrier lu
sous des huées que s'il est élu, il mettrait en place des sanctions
unilatérales de la France contre le Soudan.
Tous trois ont signé un engagement en huit points en faveur du Darfour, tout
comme Dominique Voynet (Verts) et Marie-Georges Buffet (communiste).
Propos de notre candidate :
"Il faut en finir avec
la coupable immobilité de la politique africaine de la France", précisant qu'en cas d'élection elle "changerait en profondeur la
politique de la France à l'égard de l'Afrique, le pays où je suis née".
"Un génocide se
déroule sous nos yeux dans un silence assourdissant et comme pour le Rwanda, le
silence est déjà une forme de complicité", a-t-elle dénoncé. "Nous ne
pouvons pas dire que nous ne savons pas".
Notre candidate plutôt applaudie lors de son intervention... Peut-être parce qu'elle est née en Afrique ? Et donc une éventuelle position plus volontiers prononcée envers l'Afrique ?
Quand est-ce que nous cesserons effectivement de fermer les yeux. Je suis toujours outrée du temps de réaction devant de tels événements.
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Le Rwanda.
Cent jours d'extermination
Pendant trois mois, la Radio Télévision des
Mille Collines encourage et guide jour après jour, heure par heure le
génocide, citant nommément les Tutsi non encore tués à tel ou tel endroit. Les
massacres atteindront des sommets dans l'horreur. L'ampleur du massacre (en
trois mois, 1 million de personnes sont tuées selon le FPR, 800 000 selon l'ONU
et l'OUA), sa cruauté (des femmes enceintes sont éventrées, la violence
sexuelle est fréquemment employée, des tueries ont lieu au sein de familles
mixtes, le sadisme se manifeste dans de nombreux cas) et le nombre d'exécutants
en font un des événements les plus atroces du XXe siècle. Les Tutsi
trouvent rarement un refuge. Les églises par exemple ne seront d'aucune
protection et seront au contraire le théâtre de massacres de masse quand les
Tutsi s'y sont réfugiés.
Cf. Wikipedia
A QUAND LA FIN DES MASSACRES ET UN POSITIONNEMENT PLUS PRECIS ET PLUS RAPIDE DE L'O.N.U. ?
S'INVESTIR...
...et puis sourire.
(Billet à qui l'entendra)
On était pas comme deux bons potes. On était pas amis. Mais on pouvait dire qu'il y avait le respect.
Un beau jour, ses beaux discours ont fini par me fatiguer... par me lasser... parce qu'ils n'avaient rien à faire dans notre lieu commun.
Alors, j'ai pris un tournant, qui devait rester secret. Mais personne ne voulait vraiment qu'il restât secret. Alors, un beau jour, c'est vrai, que d'un seul côté, la décision fut prise. Ce fut pour cette personne une trahison. Cela ne l'est pas. Les chemins parfois se séparent. Il reste l'estime, le respect.
J'espère qu'il comprendra. Je ne suis pas sûre que les autres, qui sont à ses côtés, respectent cela. En vérité, ils ne respectent pas mon choix.
Ce n'est pas de la trahison. C'est une volonté de m'investir autrement. Je voudrais qu'ils le comprennent. Parfois, on a du mal à tourner la page, ce n'est pas forcément facile de faire un choix.
Et pourtant, je l'ai fait, à 99%.
Notre lieu commun doit rester un lieu de respect. Je veux qu'il le sache. Je le soutiendrai. Je veux qu'il le sache.
L'amitié, l'entente, ce n'est pas comme des boutons pression que l'on presse et que l'on fait sauter comme cela. Ce n'est pas un petit jeu malin d'influences dont on peut user. Même si d'amitié, il ne s'agissait pas vraiment. Tu m'as fatiguée avec tes discours même si la plupart de nos "causeries" me plaisaient bien. Les disques bien rôdés, ça ne m'a jamais vraiment plu. Cela fait 6 mois que les boutons pression sautent plus ou moins, et maintenant plus que moins.
Cela ne mènera à rien. Soyons intelligents. Agissons en adulte.
Excuse mon silence d'hier. J'avais besoin de me retrouver. Ce n'était pas un manque de respect, je voulais appeler le soir mais j'avais à peine assez de forces pour moi-même.
Gardons notre intelligence à des fins plus utiles, si ce n'est sur le même chemin, au moins, dans notre lieu commun.
Maintenant nous pouvons reparler politique. Je suis hors camps.